La grande école dn respect.
Nouvelles locales.
On lit dans la Patrie
La Kermesse d'Hcule qui n'a pas eu lieu lors
de l'emprisonnement des victimes de Heule, se
tiendra le dimanche 4 Décembre et jours sui
te vants. Les familles feront pour ce jour là leurs
invitations accoutumées et les divertissements
ordinaires auront lieu.
Le mardi deux heures après-midi, prome
nade.
Jeudi, grande foire aux chevaux.»
Que dites-vous d'une administration qui change
ainsi l'époque de la fête communale, afin de glori
fier ceux que la justice a flétris.
Et comme cela importe aux chevaux de la foire
d'être vendus quelques mois plus tard ou plus tôt.
-Ti 5~ -fTif -
Nous avons sous les yeux le portrait de
Monsieur le MinistreYan Humbéeck, imprimé
en oléographie, du format de 75 X 9Qcc"limèlrcs'
d'une ressemblance frappante.
Ce portrait, si bien réussi, est destiné
consacrer le souvenir de la loi scolaire de
1879 il est offert aux nombreux amis de
leminent ministre et spécialement aux Mem
bres de l'Enseignement officiel,, par SOUS
CRIPTION VOLONTAIRE au prix de Cinq
Fhancs l'exemplaire.
Messieurs les Instituteurs peuvent s'adres
ser au Bureau du Journal, rue de Dixmude,
39, Ypres, seul Dépôt, pour l'arrondissement
d'Ypres.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
Décès
société moderne, étranger comme le prêtre notre vie
nationale.
Ce plan d'ensemble effrayant, inspiré, il faut bien
le reconnaître, par la haine et par le fanatisme, n'a
qu'un seul but: renverser le gouvernement libéral que
la majorité éclairée de la nation s'est donné en 1878 et
assurer le triomphe de principes que le cléricalisme
place au-dessus de l'intérêt du pays, au-dessus du
respect du droit, au-dessus du maintien de l'ordre
social qui depuis 50 ans fait le bonheur de la Belgique.
Si un jour l'épiscopat devenait maître du scrutin
électoral et si dans tout le pays il parvenait, comme il
le fait dans nos provinces flamandes imposer ses
élus la représentation nationale, c'en serait fait de
notre chère Belgique.
Le danger est grand, croyez-le.
Ce n'est pas parce que le cléricalisme n'occupe plus
le pouvoir qu'il a cessé d'être redoutable. A nos efforts
intermittents pour le combattre, il oppose une organi
sation constante qui est en éveil et en action sans
relâche ni défaillance il suscite toutes les résistances
que peuvent inspirer le fanatisme,l'orgueil et l'ambition
de l'Eglise; il offre toutes les séductions, tous les appâts
devant lesquels l'intérêt personnel faiblit et capitule.
Ce n'est plus l'apôtre dont la parole transporte,
élève, épure en glorifiant le sacrifice personnel; c'est
Mercadet qui opère la Bourse enrichit et avilit.
Tels sont les moyens mis en œuvre pour faire
réussir d'audacieuses prétentions.
En face de pareils projets, notre devoir est tout
tracé.
Dès 1876, l'homme d'Etat illustre, qui est aujour
d'hui chef du gouvernement, le signalait notre patrio
tisme, en nous conseillant d'organiser une défense
n nationale, une œuvre de conservation et de progrès
la fois, dont le but sera le maintien et le dévelop-
pement des principes de la Constitution. Le con-
cours de tous les bons citoyens, le concours de toutes
les bonnes volontés, disait-il, est nécessaire l'ac-
complissement de cette œuvre.
Conseil de patriote et que nous ne saurions assez
méditer la veille des élections de 1882. Il importe
qu'au jour du combat l'ennemi ne nous trouve pas
endormis dans une fausse sécurité, ni divisés.
Préoccupons-nous donc, Messieurs, et sans relâche
des mesures que nous aurons prendre pour assurer
le triomphe de l'opinion libérale. Renforçons partout
notre organisation afin qu'elle soit la hauteur de celle
de notre malicieux adversaire.
Que l'union, l'esprit de discipline s'il se peut,
l'oubli de tout intérêt personnel et un dévouement
absolu aux intérêts supérieurs du libéralisme inspirent
nos délibérations et des actes.
Une solidarité fraternelle unit tous les libéraux du
pays au service de la cause nationale. Le cœur de tous
sera donc avec ceux qui lutteront le 13 Juin prochain.
Je me suis étendu assez longuement sur les dan
gers que les cléricaux font courir la Belgique. On
ne saurait trop méditer sur le mal qu'ils ont fait et
qu'ils feraient encore s'ils en avaient le pouvoir.
Je ne puis finir cependant sans vous dire un mot de
l'enquête scolaire et des élections communales du 25
Octobre dernier.
Il y a pour nous des traits de lumière dans ces deux
faits considérables, des avertissements que nous ne
devons pas méconnaître, des enseignements qui de
vraient faire l'objet des entretiens au foyer de la
famille.
De toutes les villes du royaume, de tous les villages
un cri d'indignation a répondu la tyrannie que des
prêtres fanatiques, orgueilleux et ignorants ont exercée
sur de faibles femmes, de pauvres enfants, des hommes
timorés dont ils ont essayé d'alarmer les consciences
au nom de la religion tandis qu'eux mêmes, mis en
demeure de s'expliquer, n'ont pu articuler aucun grief
la charge des instituteurs et des institutrices de
l'Etat.
Accusés de diffamations, de calomnies et d'injures
l'adresse de citoyens respectables, ils ont donné le
scandaleux exemple de révoltants parjures le confes
sionnal a été pour eux l'instrument de violences mora
les vraiment criminelles et la chaire de vérité une
tribune de diffamation et d'outrages dirigés dans le plus
bas et le plus ignoble des langages contre les parents
qui envoient leurs enfants aux écoles de l'Etat, contre
de pauvres institutrices, de courageux instituteurs, des
fonctionnaires, des membres de comités scolaires, tous
entourés de l'estime publique.
Enfin, ils ont mis le comble leurs emportements
aussi ridicules qu'odieux en enseignant que l'on ne doit
pas obéir aux lois civiles quand elles sont désapprou
vées par l'Eglise.
Tout a été froidement prémédité dans leurs violen
ces, dans leurs cruautés, dans leurs persécutions, dans
leurs calomnies. Ces forcenés ont donné l'exemple d'un
débordement de haines dont les paisibles populations
de nos campagnes ne sousçonnaient pas l'existence.
Abjets dans leur langage et dans leur emportement
ils ont inspiré l'aversion et le dégoût.
Ici c'est une femme qui le confesseur conseille
d'abandonner son mari pour l'amener capitulation
là ce sont des enfants qui un autre prêtre enseigne
qu'ils peuvent désobéir leurs parents en refusant
d'aller l'école communale.
Plus loin les sacrements sont refusés des mori
bonds, même un prêtre octogénaire, parce qu'il donne
l'hospitalité un instituteur, la sépulture chrétienne
n'est accordée qu'au prix d'humiliantes retractations
qui sont la profanation de la liberté de conscience.
Nous voyons encore tel instituteur, telle institutrice
obligés de quitter le village faute d'y avoir pu trouver
un gite et la nourriture.
Enfin partout des vociférations contre la loi,
contre le Roi, contre le gouvernement, contre la ma
jorité de la nation.
Nous le demandons, ne sont-ce point là des excita
tions la guerre civile, des actes de rébellion contre
ia loi, l'atteinte la plus grave portée l'ordre et la
famille Et cependant jusqu'à ce moment aucun
désaveu de la part des évêques n'est venu frapper les
auteurs d'une conduite aussi condamnable.
Mais la nation a répondu avec un merveilleux bon
sens ces extravagances criminelles. Elle a compris
que l'intérêt de la religion était étranger absolument
l'opposition violente et illégale faite par le clergé
l'organisation de nos écoles et que, dans cette cam
pagne, les prêtres ne poursuivaient qu'une affaire de
boutique, selon l'expression pittoresque d'un curé
entendu comme témoin dans l'enquête. (Applaudisse
ments prolongés).
DENIER DES COL ES.
Listes précédentes, 33,237-33
Pari. Importance des Brasseries Lilloi
ses contre celle des Brasseries Belges.
Souper la tête d'Or, 4-00
Sébastopol, 1-20
Boite du Sultan, 20-74
Collecte faite au banquet de la société du
Jeu de Boule (Tête de Bronze). 5-04
Collecte faite au souper de la société des
Chœurs l'occasion de la S" Cécile, 11-00
G.-H. Taxe de témoin, 0-90
33,2SO-Sl
Dépenses jusqu'à ce jour, 30,53 -4- 69
En caisse 2,745-59
Plusieurs étrangers sinistre figure et en haillons
parcouraient hier la ville en mendiant de porte en por
te; ils ne ménageaient pas leur mécontentement là où
on ne leur donnait rien. Nous recommandons vivement
ces vagabonds la vigilance de la police.
Nous apprenons que les élections de la ville d'Ypres
sont validées.
Nous apprenons avec plaisir que deux élèves du
cours supérieur annexé l'école de demoiselles, Mel1"
Deramoudt et Balmaekers, sont admises l'Ecole
Normale de Bruges: sur 7© concurrents elles occupent
respectivement le 16e et le f 8° rang. C'est un nouveau
succès porter l'actif de M*lle Vanderhaegen et de ses
intelligents collaborateurs.
A l'occasion de la Sainte-Barbe, la musique du Corps
des Sapeurs-Pompiers se fera entendre de midi
1 heure, dans la Sqjle des Halles, Dimanche 4 courant.
Voici le Programme
1. Ouverture du Tanhaiiser, de Suppé.
2. Romania, Polka-Mazurka, Wittebroodt.
3. La Reine de Saba, Fantaisie, Gounod.
4. Polka des Bébés, Bouchez.
Des plateaux, destinés recevoir les offrandes, au
bénéfice du Denier des Ecoles, seront déposés la porte.
du 25 Novembre au 2 Décembre 1881.
NAISSANCES Sexe masculin 5idem féminin 3, Total 8.
Mariages:
Vertriest, Pierre, scieur de long, et Moerman, Marie, jour
nalière. Wullems, Jean, tordeur de fil, et Obyn, Florence,
dentellière. Lagraoge, Benjamin, musicien pensionné, et
Leleu, Pélagie, dentellière.
Verschaeve, Barbe, sans profession, 68 ans, veuve de Léo
nard Breyne, rue de la Jleûte.Dulilleul, Sidonie, sans pro
fession, 46 ans, célibataire, rue deWenninck. Vermrerscb,
Charles,8 ans, rue de Alenin. Di weerdt, Amélie, jardinière,
65 ans, veuve de Jean Van Isacker, St. Jacques-lez-ïpres.
Van Walle, Théophile, cocher, 37 aos, célibataire, rue de Me-
nin. Dtimon, François, agent de police pensionné, 68 ans,
veuf de Virginie Vandecasery, rue des Boudeurs.Degryse,
Sophie, sans profession, 71 ans, veuve de Pierre Vangraef-
schepe, rue de Lille. Poodls, Alexaudre, brigadier des
douanes pensionné, 77 ans, veuf de Marie Ptrneel, St. Jean-
lez-Ypres.
Le Département des Travaux Publics vient de pu
blier, pour entrer en vigueur le 1" Décembre prochain,
divers suppléments aux tarifs Belge-Berg-Marche et
Belge-Rhénan-Cologne-Minden du 1er Octobre 1880.
Le public pourra se procurer des exemplaires de ces
suppléments dans les stations du chemin de fer de l'Etat.
(Communiqué).
Bourses en faveur des élèves-architectes
attachés la commission des monuments.
A vTS.
Le Ministre de l'Intérieur informe les intéressés que
l'une des bourses de 600 francs, instituées par les arrê
tés Royaux des 15 Décembre 1851 et 15 Mars 1864 en
faveur des élèves architectes attachés la commission