K° 723. Jeudi,
41e
8 Décembre 1881.
6 FKÀNÇS PAR AN»
JOURNAL D 'Y P R£S ET DE L'ARROK DI88EiUEl\T.
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ANNEE.
C°, 38, Park Row-New-York.
ii mode chez Géo Street et
Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghillc et
BULLETIN POLITIQUE.
La Chambre française a encore consacré toute
sa séance de lundi des vérifications d'élections.
La discussion n'a pas été favorable aux députés
conservateurs dont l'élection était contestée. La
Chambre, repoussant les conclusions delà commis
sion. a décidé qu'une enquête aurait lieu sur les
élections de MM. Guzman Serph et Pain.
Un débat politique in portant se prépare au Sénat
Le gouvernement sera mis en demeure de donner
des explications relatives aux affaires de Tunisie,
et il est certain que MM. de Broglie et Buffet diri
geront l'attaque. La droite voulait, au premier mo
ment, repousser les crédits nécessités pour l'expé
dition; elle a changé d'avis et il a été résolue que
chaque membre conserverait sa liberté d'action.
L'empereur Guillaume a reçu le bureau du
Reichstag. Il a prononcé cette occasion une
courte allocution dont la portée n'échappera per
sonne.
Les membres du bureau ont pu constater que la
santé de Sa Majeslé s'était complètement rétablie.
L'Empereur a dû quitter lundi la capitale avec le
prince impérial et d'autres princes royaux, pour se
rendre aux chasses de la Gœhrde.
Le parti progressiste, justement ému des abus
de la candidature officielle aux dernières élections,
a l'intention de proposer au Parlement, afin de
prévenir les fraudes, le vote secret sous enveloppe.
Cette idée est très favorablement accueillie par la
majorité des membres. La Chambre hessoise est
saisie d'un projet analogue, lequel demande en ou
tre que le représentant du gouvernement hessois
au Conseil fédéral préconise au sein de celte as
semblée le système du bulletin sous pli fermé.
La question de l'abolition du serment, discutée
il y a quelque temps déjà la seconde chambre des
Pays Bas, reviendra l'ordre du jour lors de la
discussion prochaine du budget de l'intérieur.
Dimanche s'est ouverte Washington la session
du Congrès des Etats-Unis. Elle empruntera un
intérêt tout particulier l'avènement de M. Arthur
et la situation relative des partis dans les deux
Chambres.
Il semble que les Etats-Unis vont s'employer
activement pour amener une entente entre le Chili
et les républiques de l'Amérique-méridionale qui
ont succombé dans la dernière guerre. Le bruit
court que M. Walter Blainc, fils du secrétaire
d'Etatet M. Trescotl, ancien attaché la légation
des Etats-Unis Pékin, sont partis, l'un pour le
Pérou, l'autre pour le Chili, avec des missions
spéciales.
On parle aussi d'une circulaire adressée par le
gouvernement des Etats-Un s aux ministres amé
ricains du Pérnu 'in Chili, exprimant I ardent
désir du gouvernement de voir la paix se conclure
entre les deux pays.
Une dépêche de Washington annonce que M.
Keifer. du parti Cameron-Conkling. l'a emporté
dans le scrutin pour la présidence de la Chambre
des dépulés des Etats-Unis.
La police de Lierre vient d'arrêter les au
teurs présumés de l'assassinat commis le 18
Septembre Dickebusch, sur la personne de
la veuve Pierre Dauchy.
Les deux prisonniers sont arrivés en notre
ville, Dimanche dernier par le train de midi;
l'un d'eux, Willemet, Casimir, natif de Renin-
ghelst est en aveu, l'autre est un vagabond
ordinaire, qui paraît étranger au crime.
YVillemet prétend avoir commis le crime
avec un complice dont il ignore le nom et
qu'il avait rencontré fortuitement la cueil
lette du houblon cet individu l'aurait quit
té quelques jours après le crime, sans faire
connaître sa destination. Depuis le crime
Willemet n'a fait que vagabonder et une par
ticularité. c'est qu'il aurait été arrêté Paris
et conduit de là la frontière, sans avoir été
reconnu. Il est vrai que le portrait qu'on avait
de lui datait de dix douze années. Wille
met prétend que lui et son complice n'ont volé
que quelques bijoux qu'ils ont vendus Menin
et Tournai, mais il soutient que lui et son
complice n'ont trouvé aucun argent. Les en
fants Dauchy prétendent au contraire que leur
mère avait réuni le prix de son bail et que
celui-ci a été enlevé du coffre où il se trouvait.
Le Journal d Ypres a annoncé que les élec
tions de Voormezeele étaient approuvées par
la Députation Permanente il aurait pu ajou
ter, pour rester dans le vrai, que la décision
du collège était frappé d'un recours de M. le
Gouverneur, de sorte que le dernier mot n'est
pas dit dans cette affaire.
Comme nos lecteurs l'ont déjà lu, M. Bal-
tus, curé de Meix-devant-Virton, s'est vu privé
de son traitement, parce qu'il avait abandonné,
depuis plusieurs mois, sa cure, pour suivre de
ville en ville la commission de l'enquête sco
laire et faire l'office de reporter desbons jour-
naux. Rien de plus juste, nous sembla-* y.
M. Daltus ne remplissant plus les devoirs de
cix oIiqt<0o pf comme il était constamment
absent de sa cure, il était tout naturel de
lui enlever son traitement. Mais, Mgr Gravez
n'est pas de cet avis. Le f'ougeux Evêque de
Namur a trouvé plus naturel de jeter l'inter
dit sur tout le village de Meix-devant-Virton.
A l'avenir donc, plus aucune cérémonie re
ligieuse ne pourra avoir lieu Meix: on
n'y célébrera plus la messe, on n'y fera plus
ni baptêmes, ni mariages, ni enterrements.
Bref, les âmes iront l'avenir au Ciel comme
ils pourront
Fort bien, mais si nous étions gouverne
ment, nous dirions Monseigneur de Namur:
vous et votre chapitre vous n'êtes rétribués que
pour pourvoir aux besoins du culte or, vous
privez, sans rime ni raison, un village des
secours spirituels. Eh bien, votre tour, nous
vous privons de vos traitements, aussi long
temps que vous n'aurez pas rétabli les secours
au profit des habitants du village de Meix-
devant-Virton
Est-ce clair
On se rappelle la regrettable affaire de
Heule, la suite de laquelle le vicaire Yserbyt
et plusieurs autres perturbateurs de l'ordre
public furent condamnés la prison.
Les coupables viennent de subir leur peine
et leur sortie de prison les faiseurs cléricaux
de l'endroit se disposaient leur faire une
ovation que l'on réserve d'ordinaire aux gran
des actions civiques.
Grâce l'intervention de l'autorité, cette
manifestation n'a point eu lieu néanmoins
la commune était pavoisée de drapeaux, les
maisons ornées de chronogrammes, et un mil
lier de personnes stationnaient sur la voie
publique. C'était une ovation faite des per
sonnes flétries par la justice.
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PROGRÈS
PARA ISS A NT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
•s correspondants
Aimoncen-Kxfx'diiion)
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Ypres, i.e 7 Décembre 1881.
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