Nouvelles locales.
Beaux-Arts.
Nouvelles diverses.
On ne saurait affecter un plus profond mé
pris pour la justice, et ce qui se passe ici,
comme ce qui s'est passé St-Oenois, prouve
tout bonnement qu'il y a une lacune clans la
loi, car toute ovation faite un condamné,
raison des faits qui ont motivé sa condamna
tion, est un outrage la justice, qui devrait
tomber sous l'application de la loi pénale.
Depuis le lr Octobre, une nouvelle loi sco
laire, absolu ment pareille la notre,est en vi
gueur dans le Grand Duché du Luxembourg.
Or, l'Evêque du Grand Duché, M81- Adamès,
vient de publier un mandement, dans lequel,
au lieu de refuser le concours du clergé, il re
commande celui-ci de ne pas délaisser les
enfants qui fréquentent ces écoles, mais de
saisir tous les moyens et de mettre profit
les moindres prescriptions de la nouvelle loi
tour remplir les devoirs que Dieu leur a im
posés. Nous donnons ci-après quelques ex-
raits de ce mandement. Comme nos lecteurs
e verront, Mgr l'Evêque du Luxembourg dit
et fait tout juste l'opposé de ce que fait et dit
notre clergé. Où est la vérité? Qui a raison?
N'avions nous pas raison de dire que notre
clergé est le plus intolérant et le plus despoti
que du monde.
Si, conformément au principe divin, le cler-
gS luxembourgeois est fortement obligé par
ieu de ne pas délaisser les enfants si,
conformément au divin précepte, il doit en
seigner fond notre sainte religion et par suite
profiter de tous les moyens et ae toutes les oc
casions qui peuvent nous conduire au ciel
est-ce que le clergé belge n'a pas absolument
les mêmes devoirs remplir? Et si l'un peut
franchir le seuil de l'école et donner la loi
scolaire un concours partiel, tout en en désap
prouvant l'esprit et en en condamnant les ten
dances, est-ce que l'autre ne doit pas agir
absolument de même façon Ou bien la sa-
fesse de l'Eglise n'est-elle que la sagesse
umaine, courte par quelque côté, et de la
quelle on a pu dire Vérité en deçà des Py
rénées, erreur au-delà Qu'en pense le
Journal d'Ypres?
On a parlé ces jours derniers, dans plusieurs
journaux, du danger que courait l'Europe de voir
le choléra venir lui rendre visite au printemps
grâce aux ineptes pèlerins de la Mecque qui s'ar
rangent tous les ans de façon faire éclater l'épi
démie.
Ces prédictions fâcheuses, mais heureusement
fort aventurées, ne laissent pas que d'inquiéter
certaines personnes n.qui pourront se rassurer en
lisant les renseignements suivants
Une dépêche adressée Madrid avait annoncé
l'apparition du choléra Alexandrie (Egypte).
Celte nouvelle est complètement inexacte. Le cho
léra n'est point sorti fort heureusement du territoire
de l'Arabie, où il a été apporté par les pèlerins de
la Mecque, et où tout porte croire quil sera
confiné.
On avait égalcraeut annoncé la réapparition de
la peste dans le sud de la Russie. Cette nouvelle
est également démentie.
Nous avons sous les yeux le portrait de
Monsieur le MinistreVan Humbéeck, imprimé
en oléographie, du format de 75 X 90cu,"""è,res
d'une ressemblance frappante.
Ce portrait, si bien réussi, est destiné
consacrer le souvenir de la loi scolaire de
1879 il est offert aux nombreux amis de
l'éminent ministre et spécialement aux Mem
bres de l'Enseignement officiel, par SOUS
CRIPTION VOLONTAIRE au prix de Cinq
Francs l'exemplaire.
MowLûurs les Instituteurs peuvent s'adres
ser au Buttoq,, Journal, rue de Dixmude,
il Dé
39, Ypres, seul
d'Ypres.
Avec le 1' Octobre, la nouvelle loi sur l'instruction
primaire est entrée en vigueur. Dès le commencement
je l'ai toujours combattue selon mon devoir, et aujour
d'hui encore je la considère comme très pernicieuse
pour la sainte religion dans notre catholique patrie, car
elle ne donne pas la part requise aux droits de notre
sainte religion et de la famille, elle ne fournit pas des
garanties suffisantes pour l'éducation vraiment chrétien
ne de notre jeunesse.
Nous aurions donc eu raison de refuser complète
ment notre coopération l'exécution de la nouvelle loi.
Mais nous, prêtres, nous sommes fortement obligés
par Dieu le Seigneur de ne pas délaisser les enfants qui
SUllt uuiiiica a uvo oovtvprésent pluo (jao janiâio,
puisque les dangers qui menacent leur jeune âge ont
oto oonoidovabiamouii augiucutes. Conformément au
divin précepte, nous devons vous enseigner fond notre
sainte religion et par suite profiter de tous les moyens
et de toutes les occasions qui peuvent nous aider vous
conduire au ciel.
Dans ce but, il y a quelques semaines, j'ai donné
vos pasteurs des instructions afin qu'ils mettent
profit les moindres prescriptions de la nouvelle loi pour
autant qu'elles ne sont pas contraries aux lois de l'Eglise
(qu'elles ne sont pas inorthodoxes, pour remplir les
devoirs que Dieu leur a imposés, et autant que possible
amoindrir le mal et arriver au bien. Par ces paroles
mêmes,il faut comprendre qu'il est ordonné aux prêtres
de s'intéresser l'exécution de la loi, mais seulement
s'il peuvent par elle seconder la religion et l'éducation
chrétienne des enfants: mais nullement s'intéresser
l'exécution des autres prescriptions de la loi, qui n'ont
pas pour objet la religion et l'éducation chrétiennes de
l'enfance; et bien moins encore l'exécution de tels
articles qui y sont inscrits en hostilité (lindlich) des
droits de l'Eglise.
Nous allons dans l'école non pas comme fonction
naires publics ou comme chargés de la surveillance,
mais comme serviteurs de notre sainte religion, sur
l'ordre de Jésus-Cbrist, pour remlir un impérieux de
voir de conscience, et nous regrettons seulement que
l'Etat nous empêche d'exécuter complètement l'ordre
de J.-C. C'est là le sens de ma lettre messieurs les
curés et point d'autres. Suit alors un mandement
sur les devoirs des parents.
JCpOl. poui l'ftrron<li«îqppq(i|]|;
On écrit de Lierre, le 2 Décembre VEtoile: Une
capture importante a été faite, hier soir, par notre com
missaire de police, M. Vander Smissen, qui a arrêté le
nommé Willemet Casimir, né en 1843 Reninghelst et
domicilié Ixelles, prévenu d'avoir, Dickebusch, près
d'Ypres, le 18 Septembre dernier, commis un assassi
nat sur la personne de la veuve Pierre Dauchy et
d'avoir soustrait au préjudice de cette dernière, une
somme de 8 900 francs.
VILLE D'YPRES. conseil communal.
Séance publique du 10 Décembre 8815 hdu soir.
Ordre du jour
1. Installation de MM. les Conseillers Communaux
nommés pour continuer le mandat de MM. Verschaeve,
Alphonse, décédé, etCreton, Jules, démissionnaire.
2. Communication de pièces.
3. Hospices Civils: a) Approbation d'une délibéra
tion arrêtant le service sanitaire des établissements
hospitaliers; b) Demande de vente d'arbres;
c) Travaux au Nazareth.
4. Bureau de Bienfaisance: Demande de remploi
d'un capital.
5. Comptes 1880 Bibliothèques publique et popu
laire.
Cercle Artistique et Littéraire.
Séance du Mercredi 7 Décembre.
1* Communications diverses,
a* Ballotage d'un nouveau membre.
3* Conférence par M. J. Ducorney, sujet: Een bisto-
rische schets uit de Middeleeuwen.
4° Lecture par M. G. Rotiers, sujet De vôôrhistorîsche
mensch.
M. le Capitaine Adolf Muny, membre correspon
dant du cercle artistique et littéraire, vient de prouver
une fois de plus que Mars et les Muses peuvent vivre
dans l'accord le plus parfait; il a remporté un brillant
succès littéraire au concours ouvert par le cercle des
sciences et des beaux-arts de Huy, où il a obtenu le
premier prix pour une poésie intitulée: En Avant!. Nos
plus sincères félicitations notre cher collègue du cer
cle yprois
Société «le la Concorde, (intra-muros).
Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi
8 Décembre 18818 h. du soir, par la musique du
4e régiment de Lanciers, sous la direction de M. Coute
lier.
1. La Fille du Tambour Major, marche militaire,
arr: Moerman.
2. Le Chevalier Briton, ouverture, arr: Coutelier.
3. Polichinelline, polka, arr Seghers.
4. Si j'étais Roi, fantaisie, arr: Panne.
5. Venezia, valse, par Desormes.
Société des Gardes Civiijucs d'Ypres.
5° Tir de la période d'hiver. 4 Décembre 1881.
Cartons.
Haut total.
1. Lesaffre, A., 13 10 10 2'i 10 70
2. Bogard, A., 3 15 10 15 20 (15
Bas total.
1. Bon-y, A., 15 5 1115
2. Podevyn, A., 1 115 1 10 28
Il y avait grande foule de curieux samedi matin aux
abords de l'Hôtel-de-Ville de Bruxelles pour voir les officiers
de la Garde Civique revêtus du nouvel uniforme, allant prêter
serment entre les inains de M. Buis, échevin faisant fonction
de bourgmestre.
On lit dans l'Ami de l'Ordrede Namur:
Les journaux rapporteut qu'on vient de trouver dans un
jardin Liège une fraise parfaitement mûre.
A Namur, nous en aurons bientôt non pas une mais des
paniers.
Dans plusieurs jardins, Salzinnes notamment, la moitié
des fraisiers sont en fleurs.
Dans uu jardin de Vezin, les rosiers sont fleuris comme
au mois de Juillet, et un ébénier est tout chargé de magni
fiques grappes de fleurs jaunes.
f>< Quant aux violettes, on en trouve partout.
Suicide Monceau-sur-Sambre. La semaine
dernière, on a relevé sur 1rs rails du chemin de fer de l'Etat,
une centaine de mètres de la station de Marchienue, le
cadavre affreusement mutilé du nommé Adolphe Fossez.
Ancien machiniste, cet individu qui s'adonnait beaucoup
la boisson, se trouvait sans place depuis quelque temps. Son
incooduiie l'avait fait chasser de l'administration des chemins de
fer. Depuis quelques jours, se trouvant sans argent et ne pou
vant plus payer soo logement, il passait la nuit daus une
petite remise près du Calvaire.
Mais, las de cette vie et n'ayant plus le courage de se mettre
ait travail, il fit part plusieurs de ses amis de son intention
de se tuer. J'aime mieux mourir que de me faire voleur»,
dit-il.
C'est dans la nuit de Lundi au Mardi qu'il mil son projet
exécution.
Sou corps, qui a été littéralement haché par les roues de la
locomotive, était affeux voir.
Ou lit dans le Précurseur, du 2:
Vol audacieux. Uo vol avec effraction des plus
audacieux a été commis hier soir, au préjudice de M. Saueres-
sig, orfèvre, tenant la Grand'Plane le magasin du Pigeon
d'Or. Vers 9 heures et quart un coup sec et vigoureux au
moyeu d'un instrument dur fit voler eu éclats la glace de la
vitrine. Le coup ayant fait un bruit formidable qui avait
immédiatement éveillé l'attention de quelques passants tout en
avertissant d'emblée le propriétaire du magisiu, l'individu qui
l'avait porté dut procédei avec une hâte fébrile pour perpé
trer son vol et échapper en même temps aux poursuites.
Aussi l'ouverture pratiquée n'étant pas très favorable ses
desseins, il ne put saisir que six ou sept bagues d'une valeur
totale de 300 fr., au lieu de pouvoir arracher, comme il en
avait très probablement l'intention, une magnifique rangée de
chaînes suspendues un peu plus baut. Les passants étant
immédiatement accourus, le vol fut sur-le-champ suivi d'une
chasse au voleur. Ce dernier, emportant la poignée de bagues,
avait détalé dans la direction du Marché-aux-Gants. Il n'avait
pas fait cinquante pas, que deux personnes, débouchant de
derrière la fontaine de Quentin Massys, Marché-aux-Gants,
le reçurent bras ouverts. La police du poste de la perma-