6 FRANCS PAR AN. In mensonge mis néant. SI Labre. No 724. Dimanche, 41e AU NÉE. 11 Décembre 1881 JOURNAL D'YPRfS ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES «CUOIRIT EUNDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par Agence Havas (Publicité), 89. Marehé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expediliou) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich. Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 50, Cornhill, E C et a, Série Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelbinghillc et C°, 38, Park Row-New-York. BULLETIN POLITIQUE. La commission des finances du Sénat français s'est réunie,sous la présidence de M. de Freycinel, pour délibérer sur les crédits relatifs l'expédition de Tunisie. La discussion a roulé entièrement sur les questions de forme et la commission a adopté purement et simplement le projet, tel qu'il a été voté par la Chambre. Elle s'est ensuite séparée. L'essai de reconstitution d'un groupe extra parlementaire correspondant l'ancien centre gau che ou la gauche républicaine modérée n'ob- tient pas de succès. Le rapport de M. Leroy sur les crédits supplé mentaires nécessités par la création des nouveaux ministères a donné lieu un débat intéressant la Chambre des députés de France. A la suite de la remontrance de la Nord-deut- scheM. Windthorst et les députés du centre se sont abstenus en masse de se rendre la soirée parlementaire donnée le lendemain par le prince de Bismarck. Ce petit épisode fait en ce moment beaucoup de bruit. Il ne paraît pas,cependant, qu'il doive avoir des conséquences au point de vue de l'alliance du parti conservateur et du centre ultramontain. De Berlain on signale, des symptômes qui sem bleraient indiquer qu'il se prépare du côté du gou vernement une évolution nouvelle, dans le sens de la conciliation, et qui pourrait faire changer de face la situation. Il serait vaguement question, dans les sphères ministérielles, de modifications qui seraient apportées notamment aux projets de M. de Bis marck concernant les classes ouvrières. Au lieu des caisses de secours de l'Etat qu'avait en vue le chancelier, on formerait des associations de secours mutuels pour les ouvriers vieux et nécessiteux. L'Elat, bien entendu, y prêterait son concours, mais ce concours serait très limité. Au dîner parlementaire qu'il a donné mardi, le prince de Bismarck a parlé aussi d'une modifica tion possible son premier projet sur le monopole du labac. Ce monopole serait restreint au tabac en feuilles. Mais il ne parait pas que celte idée ait été bien précisée par le chancelier. M. de Bismarck a confiim, en revanche, for mellement la prorogation du Parlement avant Nocl, et sa convoca tion ultérieure seulement après les fêtes de Pâques. La session de la Diète de Prusse, dans l'intervalle, aura donné alors la mesure de l'entente entre les conservateurs et le centre. On se rappelle par quels moyens déloyaux nos adversaires ont exploité la crédulité publi que lors de nos dernières élections communa les on sait aussi que cela ne leur a pas trop mal servi, d'autant plus que coutumiers du fait, il ont en ces exercices malhonnêtes une habileté dont rougirait un homme qui se res pecte et respecte les autres. Mais telle est leur nature, et personne ne saurait les changer. Il faut donc les prendre comme ils sont et quand, par hasard, ce qui n'arrive pas tous les jours, ils commettent l'imprudence de mettre leur turpitude trop crûment nu, il faut leur frot ter le nez dedans et ne les lâcher que quand ils ont avalé leur propre saleté. Nous faisons ici surtout allusion la façon éhontée dont nos adversaires ont dénaturé les chiflres de nos impositions communales et persuadé les petits électeurs que l'augmenta tion des contributions devait toujours aller en grossissant. Nous n'avons pas sous la main le petit carré de papier qu'on a distribué le soir 24 Octobre.veille de l'élection, et qui affirmait effrontément que les contributions de 1882 allaient suivre la progression de 1881, en annonçant d'autres accroissements successifs, mais tout le monde l'a lu et il n'était d'ailleurs que le résumé imprimé de toutes les tromperies qu'on n'avait cessé de souffler, trois semaines durant, dans l'oreille des gens que le spectre des impôts n'effraie que trop facilement. Qu'est-il arrivé de toutes ces prédictions sinistres? Dans la séance du 19 Novembre, le Conseil Communal a arrêté le budget pour 1882 et il résulte des prévisions budgétaires un excédant de recettes de fr. 23,676-00 sans que le contribuable ait payer un centime de plus en 1882 qu'en 1881. Ainsi, voilà qui est clair et net pas un centime d'augmentation Le Journal d Ypres a-t-il annoncé cela ses lecteurs, en; faisant amende honorable de ses supercheries mignonnes Et quelle figure fai saient là sur le banc du contrôle ces cinq ou six reporters qui forment depuis quelque temps le public des séances du Conseil, en entendant qu'il n'y avait pas même un petit centime d'augmentation d'impôt pour 1882 Quelle déception quel écroulement d'illusions Vrai ment, c'est jeter toute la politique tous les mille diables. Une augmentation d'impôts, si elle avait pu être là pour tourmenter la poche des bons bourgeois d'Ypres, quelle bonne ba lançoire, quelle fine guitare faire grincer les contribuables, mais rien. Pas de chance MM. les catholiques. Nous croyons pouvoir affirmer que la repri se par l'Etat du canal Lys-Yperlée, tant de fois annoncée et autant de fois démentie, est aujourd'hui un fait accompli. Nous en sommes heureux pour le commerce yprois, mais nous ne disons nullement merci nos représentants qui n'y ont pas plus contribué qu'au percement de l'isthme de Suez. La première préoccupation du public sera naturellement de savoir quand on mettra la main l'œuvre, car l'hiver est là et l'ouvrage soulagerait bien des misères. Malheureusement ce travail, ne saurait commencer de si tôt. Il faut au préalable un programme d'études suivre, soin qui sera confié, paraît-il, M. Leboucq, ingénieur des ponts et chaussées, qui serait également char gé de l'exécution. Autre bonne nouvelle. Le gouvernement, ce qu'il semble, n'est, nullement éloigné de prolonger le tronçon du chemin de fer de Nieuport-Dixmude vers Ypres. Déjà des in structions sont données pour faire une étude des lieux et c'est par Langhemarck qu'on re lierait Dixmude Ypres, au moins dans ce commencement de projet. Encore une fois pas de remerciments nos représentants qui sont pour autant dans ce nouveau chemin de fer que dans le percement de l'isthme de Panama. Le jour de la canonisation du bienheureux L*bre est arrivé. On sait que le cérémonie a eu lieu Jeudi 8 Décembre. A Borne, grande afîluence de pèlerins amenés par les trains de plaisir. Il y a plus de joie parmi les aubergistes delà ville éternelle que parmi les anges du ciel. Des fêtes superbes sont offertes aux pèlerins. Ceux qui sont venus Rome avec l'idée que le pape habite une prison et coule ses jours dans la misère, n'en peuvent croire leurs yeux, LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. G-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 39. Idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-llazebrouck. 6-20.12-07.6-27. Paperinghe. G-20. 9-07. - 10-00. 12-07. - 2-50. 5-55. 6-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. 9-5G, 11-20. 2-41. 5-25. Roulers. 7-45 12-20. 6-30. Langliemarck-Osteude. 7-23. 12-22. 3-52. 6-28. Cominrs-Arraenlières. 5-34. 11-20. 2-53. 8-58. Ypres, le 10 Décembre 1881.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1