N° 725. Jeudi, 41e ANNÉE. 15 Décembre 1881. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'ÏPSES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Est-ce une question d'argent? PARAISSANT LE JEEKI ET LE DIMANCHE. Les annonces de la Belgique cl de f Etranger sont reçues par l'Agence Ilacas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles cl chez ses correspondants Pour la France: l'Agence llavas, 8. Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoiicen-Expedilion) Cologne, Berlin. Francfort. Strasbourg. .Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne cl Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5. Série Street YV C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhinghillc et C°, 38, Park Row-New-York. BULLETIN POLITIQUE. Un débat intéressant s'est engagé Samedi au Sénat français entre M. Broglie et M. Gambetta. Le chef de la bande du 16 Mai a pris la parole propos des crédits demandés pour l'expédition de Tunisie et s'est fait naturellement l'écho de toutes les attaques venimeuses et mensongères dirigées ce propos contre le gouvernement par la presse de l'opposition. M. Gambetta a vertement répondu l'ancien complice des de Fourtou et des Josephe Brunei: il a notamment réfuté avec beaucoup d'é nergie les mensonges débités par ce louche person nage au sujet des pertes essuyées par les troupes françaises en Tunisie; le total de c s pertes ne dé passe pas onze cents hommes. L'honorable président du conseil a terminé son discours en déclarant que la question tunisienne recevrait bientôt une solution satisfaisante tant sous le rapport financier que sous le rapport politique. Les crédits ont été votés dans la séance de Lundi. Nous avons reproduit il y a quelque temps, sous notre rubrique: Aménités, plusieurs passages d'un ignoble article qu'une feuille cléricale de Paris, le Clairon, avait publié contre l'honorable président de la république. M. Grévy était appelé par l'hon nête journal un complice d'assassin, un émeutier, un voyou profanateur, un goujat iconoclaste que l'Elysée avait volé la police correctionnelle, etc., etc. L'auteur de cette diatribe ordurière, un certain Simon Boubée, vient d'être condamné 3 mois de prison et 1,500 francs d'amande. On écrit de Berlin, en date du H Tous les journaux du matin s'accordent considérer comme très significatif un nouvel article de la Post, sur la crise papale. Cet article peut se résumer ainsi: Que l'Italie s'arrange au plus tôt l'amiable avec le pape, autrement le pape va quitter Rome, et alors la nécessité de l'y réinstaller s'im posera l'Italie comme une question internationale. La Gazette de Leipzig, dans un article évi demment officieux, s'applique démontrer l'impos sibilité de rapports lolérablcs entre le chancelier et le centre catholique, taDt que M. de Windthorst sera le chef de ce groupe. La feuille officieuse donne entendre qu'à Rome on serait du même avis. La question du serment a déjà été soulevée plu sieurs fois la seconde Chambre néerlandaise depuis les dernières élections communales. A cette époque un conseiller communal élu Assen, imi tant l'exemple donné la Chambre britannique par le député radical Ëradlaugh, avait refusé de prêter le serment obligé tout en se déclarant prêt lier sa conscience par une promesse solennelle de fidé lité la dynastie et aux lois du pays. Ce refus lui avait valu sa non-admission en qualité de conseil ler et la discussion sur la protestation qu'il avait adressée au Parlement a absorbé plusieurs séances de la Chambre. En dernier lieu, le seul député radical qui siège dans la Chambre, M. Van Houtcn, a déposé une proposition de blâme contre le gou vernement qui a été discutée avant-hier, il n'a pas obtenu gain de cause, mais une forte majorité, 62 voix contre 16, a décidé qu'il y avait lieu de revi ser la législation sur le serment. Bien que le compte rendu de la séance ne nous soit pas encore parvenu, nous croyons savoir que la majorité s'est composée des libéraux, des rares conservateurs et des ultramontains. L'auteur de la motion qui a été votée est M. Schaapman un prêtre catholique très éloquent, que le Brabant septen trional a envoyé la seconde Chambre. Nous avons déjà dit qu'actuellemcul le serment est imposé aux membres de toutes les confessions religieuses, sauf aux anabaptistes. Le Moniteur publie ce malin deux petits arrêtés royaux qui valent leur pesant d'or: c'est l'admission de deux prêtres, nommés par l'évêque de Tournai, pour donner l'enseignement religieux dans les écoles moyennes de l'Etat Beaumont et Thuin. Eh bien, dira-t-on, qu'y a-t-il là d'extraordinaire, puisque c'est la règle depuis 1850? L'extraordinaire, c'est que la loi de 1850 sur l'enseignement moyen a été condamnée en consis toire secret par le Pape signalant au monde le danger qu'elle faisait courir la religion catholique en Belgique», et que néanmoins notre épiscopat continue se soumettre cette loi en répondant l'invitation de donner renseignement religieux dans dans les écoles tandis que la loi sur l'enseignement primaire n'a pas été condamnée avec la même solennité, et que lepiscopat empêche néanmoins le clergé d'entrer dans les écoles. Est-ce parce qu'il est invité d'un côté, et que de l'autre il reste libre? Mais le gouvernement a soutenu, dans la discus sion de la loi modifiant le régime de l'enseignement moyen, que s'il n'introduisait pas dans celle-ci le principe de la loi sur renseignement primaire, c'est qu'à ses yeux l'invitation et la liberté d'entrer avaient le même caractère et ne donnaient que les mêmes droits au clergé, les conventions dites d'An vers n'étant plus désormais admissibles. Est-ce que, malgré celte déclaration, le clergé du diocèse de Tournai aurait obtenu des conven tions particulières pour entrer dans les écoles moyennes de Beaumont et de Thuin? Cela n'est pas possible? Donc, l'épiscopat accepte d'une main ce qu'il repousse de l'autre, et son inconséquence est d'autant moins explicable que l'enseignement religieux est plus nécessaire dans les écoles où il refuse d'entrer librement que dans celles où il entre sur simple invitation. Une question est-ce parce que le professeur de religion est mieux payé dans les écoles moyennes que dans les écoles primaires que le clergé accepte l'invitation d'entrer dans les unes et refuse d'entrer dans les autres Mais alors... cette grave question de morale ne serait doue aux yeux du clergé qu'une question d'argent? Hé! qu'on le dise donc; qui sait s'il n'y aurait pas moyen de s'entendre? (Etoile belge). On dirait vraiment que notre clergé cherche éloigner de l'Eglise les âmes pieuses qui y sont encore attachées. En voici un nouvel exemple: La directrice d'une des éeoles communales de Gand est morte il y a trois jours. Comme elle est décédée subitement (on l'a trou vée morte leîmatin, dans son lit), la famille avait fait appeler le curé qui a récité sur le -orps les prières de l'Eglise et pu? s'est entendu ensuite avec cette famille pour la célébration d'un service funèbre. Tout était réglé, lorsque le même prêtre est venu annoncer que, d'après les ordres de l'évê que. il ne pourrait pas célébrer de service; le corpi PROGRES VIRES AC0UIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50. 3-55. 6-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. 9-56. 11-20. 2-41. 5-25. Roulers. 7-45 12-20. 6-30. Langhemarck-Oslende. 7-23. 12-22. 3-52. 6-28. Comines-Armentières. 5-54. 11-20. 2-53. 8-58. -

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1