N° 725. Jeudi,
41e ANNÉE.
15 Décembre 1881.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'ÏPSES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Est-ce une question d'argent?
PARAISSANT LE JEEKI ET LE DIMANCHE.
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BULLETIN POLITIQUE.
Un débat intéressant s'est engagé Samedi au
Sénat français entre M. Broglie et M. Gambetta.
Le chef de la bande du 16 Mai a pris la parole
propos des crédits demandés pour l'expédition de
Tunisie et s'est fait naturellement l'écho de toutes
les attaques venimeuses et mensongères dirigées
ce propos contre le gouvernement par la presse de
l'opposition. M. Gambetta a vertement répondu
l'ancien complice des de Fourtou et des Josephe
Brunei: il a notamment réfuté avec beaucoup d'é
nergie les mensonges débités par ce louche person
nage au sujet des pertes essuyées par les troupes
françaises en Tunisie; le total de c s pertes ne dé
passe pas onze cents hommes. L'honorable président
du conseil a terminé son discours en déclarant que
la question tunisienne recevrait bientôt une solution
satisfaisante tant sous le rapport financier que sous
le rapport politique.
Les crédits ont été votés dans la séance de
Lundi.
Nous avons reproduit il y a quelque temps, sous
notre rubrique: Aménités, plusieurs passages d'un
ignoble article qu'une feuille cléricale de Paris, le
Clairon, avait publié contre l'honorable président
de la république. M. Grévy était appelé par l'hon
nête journal un complice d'assassin, un émeutier,
un voyou profanateur, un goujat iconoclaste que
l'Elysée avait volé la police correctionnelle,
etc., etc. L'auteur de cette diatribe ordurière, un
certain Simon Boubée, vient d'être condamné
3 mois de prison et 1,500 francs d'amande.
On écrit de Berlin, en date du H
Tous les journaux du matin s'accordent
considérer comme très significatif un nouvel article
de la Post, sur la crise papale. Cet article peut se
résumer ainsi: Que l'Italie s'arrange au plus tôt
l'amiable avec le pape, autrement le pape va quitter
Rome, et alors la nécessité de l'y réinstaller s'im
posera l'Italie comme une question internationale.
La Gazette de Leipzig, dans un article évi
demment officieux, s'applique démontrer l'impos
sibilité de rapports lolérablcs entre le chancelier
et le centre catholique, taDt que M. de Windthorst
sera le chef de ce groupe. La feuille officieuse
donne entendre qu'à Rome on serait du même
avis.
La question du serment a déjà été soulevée plu
sieurs fois la seconde Chambre néerlandaise
depuis les dernières élections communales. A cette
époque un conseiller communal élu Assen, imi
tant l'exemple donné la Chambre britannique par
le député radical Ëradlaugh, avait refusé de prêter
le serment obligé tout en se déclarant prêt lier
sa conscience par une promesse solennelle de fidé
lité la dynastie et aux lois du pays. Ce refus lui
avait valu sa non-admission en qualité de conseil
ler et la discussion sur la protestation qu'il avait
adressée au Parlement a absorbé plusieurs séances
de la Chambre. En dernier lieu, le seul député
radical qui siège dans la Chambre, M. Van Houtcn,
a déposé une proposition de blâme contre le gou
vernement qui a été discutée avant-hier, il n'a pas
obtenu gain de cause, mais une forte majorité, 62
voix contre 16, a décidé qu'il y avait lieu de revi
ser la législation sur le serment.
Bien que le compte rendu de la séance ne nous
soit pas encore parvenu, nous croyons savoir que
la majorité s'est composée des libéraux, des rares
conservateurs et des ultramontains. L'auteur de la
motion qui a été votée est M. Schaapman un prêtre
catholique très éloquent, que le Brabant septen
trional a envoyé la seconde Chambre. Nous avons
déjà dit qu'actuellemcul le serment est imposé aux
membres de toutes les confessions religieuses, sauf
aux anabaptistes.
Le Moniteur publie ce malin deux petits arrêtés
royaux qui valent leur pesant d'or: c'est l'admission
de deux prêtres, nommés par l'évêque de Tournai,
pour donner l'enseignement religieux dans les écoles
moyennes de l'Etat Beaumont et Thuin.
Eh bien, dira-t-on, qu'y a-t-il là d'extraordinaire,
puisque c'est la règle depuis 1850?
L'extraordinaire, c'est que la loi de 1850 sur
l'enseignement moyen a été condamnée en consis
toire secret par le Pape signalant au monde le
danger qu'elle faisait courir la religion catholique
en Belgique», et que néanmoins notre épiscopat
continue se soumettre cette loi en répondant
l'invitation de donner renseignement religieux dans
dans les écoles tandis que la loi sur l'enseignement
primaire n'a pas été condamnée avec la même
solennité, et que lepiscopat empêche néanmoins le
clergé d'entrer dans les écoles.
Est-ce parce qu'il est invité d'un côté, et que de
l'autre il reste libre?
Mais le gouvernement a soutenu, dans la discus
sion de la loi modifiant le régime de l'enseignement
moyen, que s'il n'introduisait pas dans celle-ci le
principe de la loi sur renseignement primaire,
c'est qu'à ses yeux l'invitation et la liberté d'entrer
avaient le même caractère et ne donnaient que les
mêmes droits au clergé, les conventions dites d'An
vers n'étant plus désormais admissibles.
Est-ce que, malgré celte déclaration, le clergé
du diocèse de Tournai aurait obtenu des conven
tions particulières pour entrer dans les écoles
moyennes de Beaumont et de Thuin?
Cela n'est pas possible?
Donc, l'épiscopat accepte d'une main ce qu'il
repousse de l'autre, et son inconséquence est d'autant
moins explicable que l'enseignement religieux est
plus nécessaire dans les écoles où il refuse d'entrer
librement que dans celles où il entre sur simple
invitation.
Une question est-ce parce que le professeur de
religion est mieux payé dans les écoles moyennes
que dans les écoles primaires que le clergé accepte
l'invitation d'entrer dans les unes et refuse d'entrer
dans les autres
Mais alors... cette grave question de morale ne
serait doue aux yeux du clergé qu'une question
d'argent?
Hé! qu'on le dise donc; qui sait s'il n'y aurait
pas moyen de s'entendre? (Etoile belge).
On dirait vraiment que notre clergé cherche
éloigner de l'Eglise les âmes pieuses qui y sont
encore attachées.
En voici un nouvel exemple: La directrice d'une
des éeoles communales de Gand est morte il y a
trois jours.
Comme elle est décédée subitement (on l'a trou
vée morte leîmatin, dans son lit), la famille avait
fait appeler le curé qui a récité sur le -orps les
prières de l'Eglise et pu? s'est entendu ensuite
avec cette famille pour la célébration d'un service
funèbre. Tout était réglé, lorsque le même prêtre
est venu annoncer que, d'après les ordres de l'évê
que. il ne pourrait pas célébrer de service; le corpi
PROGRES
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CHEMIN DE FER. (15 Octobre).
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Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50.
3-55. 6-27. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34. 9-56. 11-20. 2-41. 5-25.
Roulers. 7-45 12-20. 6-30.
Langhemarck-Oslende. 7-23. 12-22. 3-52. 6-28.
Comines-Armentières. 5-54. 11-20. 2-53. 8-58.
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