Beaux-Arts.
Actes officiels.
landais, 11 italiens, 40 norwégiens, 2 portugais, 10 russes,
15 suédois, total: 236. Dans ce nombre sont compris 3 navi-
res supposés perdus par suite de défaut de nouvelles.
Navires vapeur signalés perdus 2 allemands, 18 anglais,
1 autrichien, 1 belge, 1 brésilien, 1 chilien, 1 espagnol, 2
français, 1 hollandais, 2 norwégiens, 1 russe, 1 suédois, total:
32. Dans ce nombre sont compris 3 vapeurs supposés perdus
par suite de défaut de nouvelles.
Un fait, peut-être unique dans les annales de l'hydrau
lique et de la navigation, vient de se produire sur le canal de
Louvain au Rupel.
On faisait les manœuvres pour la descente d'un bateau
l'écluse de Campenhaut l'amarre de ce bateau, sans doute
trop courte, se baisa le bateau fut projeté contre la porte,
une partie des madriers de revêtement fut enlevée, le contre
coup se fit sentir aux deux autres portes, qui cédèrent la
pression de l'eau; de sorte que l'eau du bitz supérieur s'épan
cha avec grande impulsion dans le biez aval les digues de
celui-ci se rompirent et les eaux, passant sur la brèche,allèrent
inonder les terrains riverains et une partie du village de
Boorlmeerbeek. De ce fait, la navigation va être interrompue
pendantplus d'un mois. Le temps de construire (rois nouvelles
portes.
Coup de grisou Seraing. C'était dimanche
Seraing jour de deuil et de funérailles. Comme tous les di
manches, le travail était suspendu daDS tous les ateliers.
De longs crêpes noirs continuaient flotter au dessus des
vastes bâtiments de la société Cockerill, occupés par l'hono-
able M. Sadoine et par les bureaux de l'établissement. Tou-
es les fenêtres de ces bâtiment avaient leurs volets fermés,
ur toute la commune planait, sous un ciel gris, un silence
de mort, qui n'était interrompu que par le glas lugubre
des cloches des églises et les marches funèbres des diffé
rents corps de musique qui accompagnaient au cimetière
les victimes de l'accident du 8 décembre, membres des diver
ses Sociétés d'harmonie de la localité.
Aussitôt après les offices du dimanche, les enterrements
ont commencé. On en a compté, pendant la journée, 8 Se
raing, 6 Lize-Seraing, 4 Jemeppe et 1 Ougrée. Presque
tous les cortèges étaient précédés de corps d'harmonie les
cercueils étaient portés bras par les camarades des vicli mes
des milliers de personnes suivaient dans le plus profond
recueillement.
Tous ces enti rrements se croisaient d'heure en heure, soit
en serenda'nt l'église,soit en se dirigeant vers le cimetière.
Cette longue série ('.'enterrements a été clôturée, dans la soi
rée, par celui du jeune Pannaie, un enfantée 15 ans, tué
dans la catastrophe. Quantité de femmes et d'enfants suivaient
le corps en pleurant.
Toutes ces tristes cérémonies se sont accomplies dans le
plus grand ordre. Les ouvriers étaient en costume de diman
che, la tête découverte et douloureusement émus. Charlier,
l'heureux échappé de l'accident, assistait l'enterrement de
plusieurs de ses camarades. Dans les rues, sur tout le parcours
des convois funéraires, se pressait une foule aussi nombreuse
que profondément attristée.
A la houillère Marie, même silence. Quelques ouvriers qu[
descendent de temps autre, pour aller relayer leurs compa
gnons occupés aux travaux des recherches. Depuis quatre
jours, le dévoué directeur de cette houillère, M. Jacquemin,
n'a pas quitté les lieux du sinistre.
Des onze cadavres qui restaient dans les travaux, trois ont
été découverts dimanche. Leur état de décomposition est tel
qu'on a dû les couvrir de désinfectants.
Les travaux de recherche et de déblaiement se poursuivent
avec une grande activité. On avance de 30 40 mètres par
heure. L'aérage s'améliore beaucoup et l'on espère que
dans quelques jours, on sera arrivé l'extrémité de la partie
Est du chantier où la catastrophe s'est produite. Il reste
percer un ébouhment, dont on n'a pu encore mesurer l'éten
due. C'est derrière cet éboulement que l'on espère retrouver
les dernières victimes.
L'état des trois ouvriers, blessés, dont deux avaient reçu de
graves brûlures et dont l'autre avait été retiré des travaux
dcmi-asphyxié, est aussi satisfaisant que possible.
Voici quelques détails sur le terrible accident de che
min de fer est arrivé Londres:
Un grave accident de chemin de fer est arrivé, samedi,
sur la ligne du North of London, qui amène chaque jour la
Cité par milliers les nombreux commerçants et employés qui
vivent dans les localités du Nord de la métropole.
Un train s'arrêta dans un tunnel et un second vint donner
contre. Les voyageurs n'eurent pas le temps de se reconnai.
tre qu'un troisième train vint se jeter dans le tas, tuant, bles
sant, écrasant tout sur son passage.
Le choc a été tel que de la dernière voiture du second train,
il n'est resté que les roues abimées.
Il y a sept morts jusqu'à présent et plus de soixante blessés.
Toutes les lumières se sont éteintes et c'est dans une obscu
rité complète que ce drame s'est achevé au beau milieu d'un
tunnel assez long. La matinée était froide et neigeuse.
Incendie du Ringtheater. Vienne. 600
Victimes. C'est sept heures du soir, environ cinq mi
nutes avant le commencement de la représentation des Con
tes d'Hoffmann, d'Offenbach, que l'incendie éclaté, il a
été occasionné suivant les uns par la chute d'une lampe
esprit de vin suspendue au plafond de la scène, suivant les
autres par une explosion du gaz déterminée elle-même par la
rupture d'un tuyau. D'autres affirment que l'explosion a été
produite par une machine placée sous la scène pour produire
la lumière éltclrique qui fait partie de la mise en scène du
second acte des Contes Hoffmann. Mais il est probable
qu'on ne connaîtra jamais la vérité cet égard les témoins
oculaires ont dû êtres les pnmières victimes de sinistre.
C'était la première fois que les Contes d'Hoffmann
allaient être représentés Vienne. De là une affluence consi
dérable de spectateurs arrivés de meilleure heure que d'habi
tude, les places étant naturellement très disputées. On estime
plus de 2,000 le nombre de personnes y compris les specta
teurs, les artistes, les machinistes, les personnel du ballet et
des chœurs, qui se trouvaient dans le bâtiment au moment où
le premier cri d'alarme a été jeté. Cri tardif, car sur la scène
on a perdu la tête, on a négligé de télégraphier au poste des
pompiers, on a oublié de descendre le rideau de fer qui doit
isoler la salle en ;as d'incendie, de sorte que les flammes
avaient déjà gagné le parterre, léché les baignoires et com
mençaient s'allonger vers les loges éclairant seules, la
salle, car toutes les lumières se sont éteintes avant que les
spectateurs u'eusent eu le temps de se reconnaître.
Il faut renoncer décrire les scènes qui se sont produites
au milieu de celte salle devenue, en un clin d'œil, un enfer.
Les assistants se précipitaient avec rage vers les issues, ren
versant impitoyablement tout ce qui leur faisait obstacle,
hommes, femmes ou enfants, piétinant sur des malheureux
qui roulent terre, poussant des cris d'épouvante et de dou
leur, aveuglés par la fumée, étourdis parle crépitement du
brûle et le bruit des charpentes qui s'écroulaut autour deux
Au premier, au steond et au troisième étages on s'écrase dans
les couloirs, on se presse aux fenêtre soit pour se jeter dans
la rue, soit pour faire des appels désespérés la foule qui est
accourne au premier bruit du sinistre, et qui stationne en bas
sur la Ringstrass.
Quelques voisins ont eu l'heureuse idée d'apporter des
échelles, on les applique au mur, et on parvient ainsi sauver
une soixantaine de personnes. D'autres ont apporté des draps
de lits. On les déploie et on fait signe aux infortunés qui s'en
tassent aux fenêtres de se jeter dans la rue. On voit alors de
véritables grappes humaines se détacher du troisième étage et
se confier au vide pour échapper l'incendie. A quelques-uns,
la chose réussit d'autres et ils sont assez nombreux, se tuent
ou s'estropient en tombant. et là des scènes déchirantes.
Dans les groupes des mourants ou des blessés, on rrconail
ses parents, des voisins et on se demande avec anxiété, com
bien d'amis suffoquent l'intérieur, car, voilà un quart
d'heure déjà que le théâtre brûle, et c'est maintenant seule
ment que les pompiers paraissent sur les lieux.
Le nombre de personnes qui parviennent s'échapper par
les portes est relativement peu nombreux; car, au milieu de
la confusion, on a oublié le chemin de la sortie, et on meurt
asphyxié, au moment où une première bouffée d'air indique
le voisinage d'une issue. Ceux qui arrivent jusqu'à la porte,
craignant de ne pas avoir encore échapper au danger, pour
suivent, affolés, leur course dans la rue, bousculant les
badauds, jetant le désarroi dans la fouir. C'est ainsi qu'il y a
eu un grand nombre de victimes par les gens qui se pressaient
l'extérieur, sur la Ringstrasse.
A 10 heures du soir le théâtre était devenu une immense
fournaise, les lueurs de l'incendie éclairaient tous les bâti
ments environnants dont les fénêtres, surchauffées, volaient
en éclats. L'infanterie concourait aux opérations de sauvetage,
mais son rôle se bornait chercher des cadavres au milieu des
décombres pour les transporter aux hôpitaux des environs.
A minuit, on avait ainsi recueilli les restes d'environ 300
morts, et l'on estimait 200 le nombre d'infortunés encore
ensevelis sotis les ruines et dont l'identité oe pourra probable
ment pas être établie. Nos dernières dépêches attestent que
cette évaluation n'était pas exagérée. t
L'incendie, du Ringtheater est donc la plus terrible des
catastrophe du même genre dont on ait le souvenir. L'incen
die du 23 mars dernier au théâtre de Nice n'avait que 160
victimes; celui du théâtre de Brooklyn, près New-York 15
décembre 1877) en avait fait 300.
C'est parmi les spectateurs des petites places que le feu a
fait le plus de ravages. Le Paradis notamment, a en une
part énorme dans l'hécatombe. Le personnel de l'orchestre et
celui du théâtre ontégalement souffert. La scène n avait qu une
seule issue, on s'y est précipitée en masse, et plusieurs dan
seuses foulées aux pieds n'ont pu se relever temps pour fuir.
Nous ne savons pas encore quel a été le sort des artistes. En
tous les cas, voici quelle était la distribution d's Contes
d'Hoffmann: Hoffmann, M. Ferenezy; Olympe el Antonia,
M"e Joua, Lindorf Copelius et le docteur Miracelo, Jl. Wilke;
Krespel, M. Rudolph; Spalanzani, E. Lindeau Nicolaus,
M"'Stahl et la Muse, M"" Fischer. Parmi les personnes qui
manquent on cite M"* Hellmersberger, femme du directeur de
la cour musicale.
Le Ringtheater (ancien opera-comique) n'avait pas eu
une longe existence. Il avait été ouvert au public en 1873.
C'était un magnifique bâtiment construit sur un emplacement
autrefois occupé par les murs de la vieille ville, et qui tenait
parfaitement sa place au milieu des palais et des riches hôtels
de la Ringstrasse. Le théâtre avait été récemment restauré
par M. Jauner, ex-directeur de l'Opéra. M"'' Sarah Bernhardt
y avait récemment donné une série de représentations.
On a tenté de détruire le palais de justice de Montréal
(Canada) au moyen d'une machine infernale contenant un
mouvement d'horlogerie.
La machine, qui contenait dix livres de dynamite, se trouve
actuellement entre les mains de la police. Elle est faite en
zinc et serait, d'après la description, une pièce de mécanisme
très-complè te.
En Australie. Ce fut en 1797 que cinq brebis et
trois mérinos furent introduits en Australie, où l'espèce
ovine n'existait pas. Ea 1825 se vendaient pour la première
fois Londres douze balles de laine, la première exportation
du continent australien. Il s'y trouve maintenant trepte mil
lions et demi de moutons, et l'exportation annuelle de la laine
atteint 152,000,000 de livres de laine, représentant une valeur
de plusieurs centaines de millions.
M. Slurbelle, le bijoutier delà rue des Fripiers, est
enfin entré en possession d'une partie des bijoux qui lui ont
été si audacieusement volés dans le courant du mois de Jnin.
Ces bijoux figurent depuis quelques jours, son étalage et
attirent, comme on peut croire, une foule de curieux. On
remarque que les hardis voleurs ont enlevé de leur monture les
plus riches brillants et les plus fines pierres, que ni la justice
anglaises, ui les recherches du parquet belge ne sont malheu
reusement pas parvenus retrouver.
Les bijoux remis dès présent M. Sturbelle, représentent
une valeur d'environ 60,000 francs. D'autres, valant un ving
taine de mille francs, sont encore en Angleterre et lui seront
restitués plus tard.
On se rappelle que l'importance du vol a été estimée
250,000 francs, valeur marchande.
Pendant le mois de novembre dernier, 8,070 lettres
sont tombées en rebut par suite de vices d'adresses.
De ce nombre, 4,934 ont pu être réexpédiées aux destina
taires ou restituées aux auteurs; 3,136 sont restés en souf
france l'administration.
Pendant le même mois, 849 télégrammes n'ont pu être
remis dès l'arrivée, par la même cause.
De ce nombre, 415 sont parvenus aux destinataires la suite
de recherches faites par les bureaux ou par l'intermédiaire de
la poste. Les autres sont restés en souffrance.
Nouvelles d'art concernant les artistes belges l'é
tranger. A propos de l'exposition de Bude-Pest, on lit
dans une correspondance adressée au Journal des
Arts:
Des œuvres belges, je vous nommerai tout d'abord
la grande toile de Verhas, le Défilé des écoles, et deux
Scènes enfantines. Par M. Wauters, une composition
historique, Alaric de Bourgogne jurant de respecte
les privilèges, peinture de grand style. Deux bons
tableaux de M. Hermans; une tête de coloris très fin
par Portaels de charmants paysages par Gabriel, Ver-
heyden, Verstraete, Van Damme-Sylva, Mlle E. Beer-
naert, et plusieurs petites toiles de genre par M. Léon
Abry d'une grande finesse d'exécution.
Par arrêté royal du 11 Décembre, sont nommés,
Fumes, province de la Flandre Occidentale, bourgmes
tre. M. L. Ollivier échevins, MM. DeCaeet A, Dehoon.