In enlèvement mystérieux.
Théâtre flamand.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
pour célébrer la validation de leurs élections
du 35 octobre.
Il contaste
Que De Pooter a élé reçu sa sortie de prison
Termoude (et non pas Alost) par une dépulation
dont faisait partie le restaurateur du Cercle catho
lique
Que les géants de la ville ne peuvent sortir en
dehors des jours de la kermesse qu'avec l'autorisa
tion spéciale du conseil communal que celui-ci
s'est réuni la veille et a décidé la majorité des
voix que les géants feraient partie de la manifes
tation, malgré les protestations et les observations
de quelques conseillers plus sages et plus modérés;
Que six conseillers sur onze accompagnaient le
cortège: MM. Prosper De Clippele, frère du très
catholique bourgmestre d'Oyghem-VIeckhem, cé
lèbre dans l'histoire de la loi scolaire de 1879, frè
re du commissaire d'arrondissement d'Alost, et
désigné par le parti catholique comme leur futur
bourgmestre; Ch. de l'Arbre, conseiller provin
cial, conseiller communal chargé de la police et
désigné comme futur échevin Ch. D'Hondt, ré
dacteur du journal catholique het Zondagsblad
Désiré Pieraerl, et enfin MM. Melon Druivé et Fr.
Delestré, les deux conseillers nouvellement élus
en remplacement du bourgmestre et du lr échevin,
décédés
Que ces six messieurs venaient immédiatement
derrière la société de musique Sainte-Cécile, qui
reçoit de la ville un subside annuel de 1,000 fr.
Que tout ce cortège, escorté par la police et la
gendarmerie, s'est arrêté pendant plus d'une demi
heure la Station pour attendre l'arrivée du train
qui ramenait De Pooter et la députation qui était
allée sa rencontre
Qu'enfin ce même cortège a remené triomphale
ment De Pooter chez lui
Ce De Pooter rédige Grammont un journal ou
plutôt un pamphlet catholique De Ridder Gee-
raert (le chevalier Geeraert Grammont. en fla
mand Geeraertsbergmontagne de Geeraert) dans
lequel la famille royale est insultée dans les termes
les plus ignobles.
La Flandre libérale donne une idée de sa litté
rature en reproduisant des articles qu'il a consa
crés nos fêtes nationales de 1880, sur les fian-
çaillrsde la princesse Stéphanie et la magistrature
que ce personnage trois fois condamné passe plus
de vingt-quatre heures maudire et outrager.
Nous n'avons pas le courage de mettre ces ordu
res sous le nez de nos lecteurs.
On lit dans VOpinion, d'Anvers:
La faillite de la Banque Waterschool de Rupel-
monde est déclarée. Le passif est, dit-on, de trois
millions. Comme cette Banque escomptait la
succursale de la Banque Nationale Boom, les ad
ministrateurs de cette succursale sont responsables
personnellement des pertes que cet établissement
pourrait subir. Comme ces administrateurs sont
des libéraux, les cléricaux boomois sont dans une
jubilation extrême. L'un d'eux s'est même inspiré
de celte catastrophe financière et en a fait une pièce
ignoble, pleine de personnalités grossières et qui a
été jouée l'occasion de la Sle-Ccsile par une
société cléricale de l'endroit.
Quelle charité chrétienne
Particularité curieuse, le chef de musique de
celte société était arrêté le lendemain, du chef d'at
tentats la pudeur et de détournements de fonds.
Un événement encore inexpliqué s'est passé, il
y a une huitaine de jours, au théâtre du Nord, que
dirige M. Mario Widmer. Une jeune femme,
Marie Y..., âgée de 23 ans était employée au
théâtre en qualité de choriste.
Un soir, au moment de la représentation, une
voiture s'arrêta la porte et une dame demanda
parler Marie V... Celle-ci se présenta et la dame
lui dit qu'elle venait la chercher pour la conduire
auprès de sa mère, très dangereusement malade.
Marie V..., assez inquiète, se rendit auprès de
son directeur, qui elle exposa le cas. M. Mario
Widmer, lui donna congé, et la jeune fille s'éloi
gna.
Elle fut assez surprise de trouver la porte
deux femmes et un homme qui l'attendaient déjà.
Elle monta néanmoins dans la voiture qui station
nai devant le théâtre. Au lieu de la conduire chez
sa mère, on mena Marie V..., dans un couvent de
Bruxelles, où elle se trouve encore actuellement.
On assure que la jeune transfuge du théâtre du
Nord a élé dépouillée de sa chevelure. Elle prétend
avoir été entrainée contre sa volonté dans le cou
vent en question.
M. Mario Widmer a adressé une plainte la
justice.
i a» i.D o 9
Het kan bijkans niet zijn, de notre excellent con
frère Hoste et de M. Michiels, donné pour la première
fois, Dimanche, est une de ces pochades d'actualité
qu'il est de tradiction de représenter tous les ans au
théâtre flamand.
La pièce roule sur les aventures électorales et conju-
ales du comte Kanada de Wolvengracht, ambassa-
eur du prince Lalaïti, candidat des indépendants bru
xellois et décoré de plusieurs ordres exotiques. Sa fille
bien-aimée a pour amoureux le propre neveu du grand
poète Castelyn, dont l'excellent Vande Sande a fait le
Sosie absolument ressemblant l'immortel auteur du
Cadavre récalcitrant.
On voit de tout dans Het kan bijkans niet zijn des
canards vivants et en peinture, des voitures d'anti-mo-
nopolistes, un éléphant et un ballet africain presque
aussi beau que celui qui termine le 3* acte de XAfri
caine.
Tous les mots de la pièce, et ils sont nombreux, tous
les couplets, et ils sont spirituels, ont porté mais ce
qui a surtout provoqué l'enthousiasme du public, c'est
la façon magistrale dont Vande Sande a chanté la cé
lèbre Brabançonne du barde d'Eecloo.
L'interprétation est excellente. Outre Vande Sande,
M. et M"" Rans, M. Lejour et tutti quanti se sont
réellement distingués. La mise en scène, sans aveir la
richesse de celle a'Hérôdiadet est fort convenable. Il
y a de jolis chœurs et d'agréables rondeaux, dont la
musique est de M. Demol.
Le public, nombreux et choisi, qui assistait la re
présentation a fait une ovation Jules Hoste, qui ne l'a
certes pas volée. Castelyn en personne suivait la pièce
avec beaucoup d'intérêt et paraissait s'amuser comme
un dieu. L. P.
-rriii— o r ir ii -
TILLE D'YPRES. conseil, cojuibval.
Séance publique du 24 Décembre 18815 h. du soir.
Ordre du jour
1. Communications de pièces.
2. Athénée Royal Budget 1881 (4* trim.) et 1882.
3. Hospices Civils Concession d'un droit de passage.
4. Solde dû aux entrepreneurs de la conduite alimen
taire de Dickebusch Ypres.
Société de la Concorde, (intra-muros).
Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi
22 Décembre 1881, 8 h. du soir, par la musique du
4* régiment de Lanciers, sous la direction de M. Coute-
lier. t
1. Marche militaire,
2. La Nation Belge, ouverture, Thomas.
3. Le Postillon amoureux, polka p'piston, Neuman.
4. Faust, fantaisie, Coutelier.
5. L'Espérance, valse, Ellenberg.
Le Comité international de la Croix rouge,
siégeant Genève, vient d'ouvrir un triple concours sur
l'art d'improviser des moyens de secours
pour blessés et malades dans les armées en
campagne.
11 offre trois prix, de deux mille francs chacun,
pour trois études, traitant
L'une de l'improvisation des moyens de traite
ment,
La deuxième de l'improvisation des moyens de
transport,
La troisième de l'improvisation d'une ambulance
ou d'un hôpital de campagne.
Les mémoires des concurrents pourront être écrits
en français, en allemand ou en anglais.
Letermedu concours est le premier Avril 1883.
Le programme détaillé sera envoyé toute personne
qui adressera la demande M. G. MOYNIER, Président
du Comité international de la Croix rouge.
Le nommé Fr. Vanloocke, âgé de 13 ans, apprenti aux
ateliers d'une imprimerie de Bruges, a eu, Samedi, la main
prise dans un engrenage d'une machine vapeur; la main a
été écrasée, au point que l'amputation de l'avant-bras jus
qu'au coude a été faite l'Hôpital St.-Jean.
Bn fait assez rare qui n'a pas encore été remarqué l'an
née prochaine, il y aura 53 Dimanches et cela par suite de
cette circonstance que le 1" Janvier et le 51 Décembre tom
bent tous deux un Dimanche.
La direction du théâtre royal de la Monnaie informe le
public de la province qu'il peut retenir les places la veille des
représentations par une carte postale, ou le jour même télé-
graphiquemeot,
De nombreuses crevasses se sont produites dans le
Splendide Hôtel, ancien Hôtel Fastré, situé l'angle des rues
Léopold et des Princes 'a Bruxelles, depuis quelques jours les
fenêtres du premier étage, du rez-de-chaussée et des cuisines-
caves, donnant rue Léopold, ont dû être étançonnées.
Ce bâtiment est, paiait-il, construit sur pilotis.
Attaque nocturne. Le parquet de Bruxelles, re
présenté par MM. Wellens, substitut du procureur du roi
Ketels, juge d'instruction, et Marchai, greffier, vient de faire
une descente dans la commune de Woluwe-St.-Etienne, au
sujet d'un vol avec violence, commis sur un chemin public, le
soir par plusieurs individus que la justice recherche.
La victime de l'attentat est un habitant de la localité, au
quel les malfaiteur^ ont enlevé de force sa montre en or et
son porte-monnaie contenant une trentaine de francs.
C'est aux environs du cimetière de la ville de Bruxelles,
Evere que ce>te attaque nocturne a eu lieu et ce n'est pas la
première fois qu'on a entendu parler d'agressions de ce gen
re, de ce côté.
On lit dans VOpinion d'Anvers:
Des mesures vont être prises pour faciliter de telle sorte
l'évacuation de nos salles de spectacle, en cas d'incendie, que
la salle du Théâtre royal, par exemplr, pourra être complè
tement évacuée, du paradis au parterre, en moins de trois mi
nutes. Des balcons avec escaliers vont être placés sur tout le
pourtour du théâtre, l'exception, bien entendu, de la façade
principale.
Nous lisons dans l'Echo du Nord de Lille:
Un employé d'une grande maison de la ville s'est empoi
sonné, la suite de la découverte de détournements qu'il avait
commis au prédudice de son patron.
Par égard pour la famille très honorable de ce malheu
reux qui d'ailleurs, s'est fait justice lui-même, nous croyons
devoir taire le nom.
Un tableau de Rubens, les miracles de Saint-Be
noît, provenant de la succession de Tencé, de Lille, a été
vendu l'hôtel Drouot, Paris. Ce tableau a atteint le prit
de 170,000 fr. Il a élé acquis pour le compte du Musée royal
de Bruxelles. Le ministre des arts de France avait prié un df
ses amis de pousser le tableau jusqu'au prix de 170,000 fr.
Le Musée de Bruxelles avait pour instruction de ne rectr
1er devant aucune enchère.
Un grave accident a eu lieu Samedi sur la ligne du che
min de fer de North-London, près de Canonbury, un des fau
bourgs de Londres. Un train de voyageurs avait quitté laI
station de Fin burypark, 8 h. 55, et attrndait h l'entrée dul
tunnel de Canonburg les signaux indiquant que la voie est!
|ibre, lorsqu'il fut subitement pris en écharpe par un autrrl
train qui avait quitté la même station cinq minutes après Ici
premier.