Ud bon exemple.
Encore un Ballus.
Nouvelles locales.
de notre indépendance, le Bien public annonce en
ces termes l'abstention de son parti
Vous n'aurez de nous ni un lampion, ni un drapeau,
m un cri.
Nous ne sommes plus de votre race que pour vous
combattre, chaque jour, en tout, outrance.
Les évêques et leurs prêtres se séparent de la Nation
notre vie nationale n'a rien qui les touche.
Les Belges reconnaissants fêtaient les bienfaits dont
ils sont redevables aux immortelles libertés que con
sacre la Constitution. Ët pourquoi donc le clergé et
ceux qu'il tient en sa servitude auraient-ils partagé nos
joies si pures, si vives, si touchantes, puisque le prin
cipal organe des évèques et des jésuites en Belgique,
toujours le Bien public de Gandmême après les
élections de 1878, manifestait encore sa haine contre la
liberté dans le langage injurieux que voici
Nous sommes toujours prêts redire que la Con-
slitution belge abrite, côté de droits qui nous sont
très-précieux de véritables ordures, c'est-à-dire,
d infects blasphèmes et des outrages quotidiens con-
tre les choses les plus dignes de respect.
Ces infects blasphèmes, ces véritables ordures c'est
le principe imprescriptible de la souveraineté natio
nale que l'article 25 de la Constitution proclame en ces
termes tous les pouvoirs émanent de la Nation,
vérité fondamentale du droit public des nations les plus
civilisées, source vivifiante de la liberté, de la dignité
humaine.
Voici le texte de l'ordre du jour de M. le lieute
nant-général Boucher, commandant intérimaire de
la 1' circonscription militaire, lequel a été légère
ment altéré dans la première communication faite
la presse aoversoise
Ordre N° 68.
J'ai constaté avec peine que, depuis quelque temps
des soldats de la Ie circonscription se sont livrés des
excès qui ont ému l'opinion publique.
Il ne suffit pas que l'armée témoigne de l'excellent
esprit qui l'anime, lorsque, dans des circonstances diffi
ciles et douloureuses, il est fait appel son courage et
son dévouement: il faut encore qu'elle se montre sans
cesse animée de véritables sentiments d'ordre et de
discipline.
Des actes du genre de ceux qui ont été posés derniè
rement dans diverses garnisons, notamment Anvers,
pourraient faire douter de l'existence de ces senti-
ments. C'est pourquoi j'engage MM. les généraux, les
autorités territoriales, les chefs de corps et de déta
chements rappeler aux troupes sous leur commande
ment quels sont les devoirs de ceux qui ont l'honneur
de porter la tenue militaire. Ces officiers s'attacheront
faire comprendre la troupe que. pour faire respecter
l'uniforme, il faut, en toutes circonstances, avoir une
conduite l'abri des reproches.
Partout où des désordres se sont produits ou sont
craindre, j'engage les commandants de place, les chefs
de corps et de détachements prendre des mesures
énergiques pour prévenir de nouveaux délits. A cet
effet, ils se mettront en relation avec les autorités
communales et prendront, de concert avec elles, les
dispositions nécessaires pour être informés sur-le-
champ de toute rixe.
Des piquets, des patrouilles et des rondes de sous-
officiers seront commandés les dimanches et les jours
de fête, lors des revues d'effectif, etc. Ces patrouilles
arrêteront les perturbateurs militaires et prêteront
.main-forte l'autorité civile pour mettre la raison les
autres agresseurs. Dans les grandes villes, le service de
surveillance sera réparti par zone et dirigé par des offi
ciers responsables.
Les corps ou détachements organiseront un service
de surveillance fonctionnant aux environs des casernes
et dans les parties de la ville les plus fréquentées par
leurs soldats. Ils s'entendront cet effet avec l'autorité
territoriale, quand il n'y aura pas urgence.
Tout gradé, quelle que soit l'arme laquelle il ap
partienne, sera puni avec la plus grande rigueur s'il
n'use pas de son autorité pour maintenir l'ordre chaque
fois qu'il se trouvera portée des perturbateurs.
Je me plais croire que, pour arriver au but que je
cherche atteindre, le concours efficace et dévoué de
tous les officiers de la 1" circonscription militaire ne me
fera pas défaut.
Quartier-général Anvers, le 20 décembre 1881.
Le lieutenant-général
commandant ad-interim la circonscription,
(Signé) Boucher.
Parmi les pétitions adressées la Chambre, il
en est une signée par 43 habitants du hameau de
Buzenol commune d'Etalle, dans le Luxembourg
qui demandent la suppression du traitement de
leur curé et des autres piérogatives attachées sa
position de ministre ùu qiulu.
Les pétitionnaires fondent leur demande sur ce
fait que le curé a négligé une de ses principales
charges pastoralescelle de faire le catéchisme
l'église le Dimanche. Il ne le fait qu'à l'école libre,
et ce depuis le mois d'Octobre 1879, de sorte que,
depuis plus de deux ans. les élèves de l'école offi
cielle n'ont plus reçu aucun enseignement reli
gieux. Il va de soi qu'ils sont également exclus
de la première communion. Quaul aux parents et
grands-parents des enfants, ils sont exclus de tous
les sacrements, ainsi que les élèves des écoles
d'adultes.
Ce prêtre de combat a déclaré du reste, du haut
de sa chaire, qu'il voudrait être débarrassé d'un
tiers des paroissieus qui lui restent, parce que leur
religion n'est qu'une" comédie. La pétition se ter
mine en ces termes -
Ce n'est doue plus le curé de la paroisse de
Buzenol, c'est le desservant de quelques dévots et
dévotes dociles et soumis ses moindres caprices; il
est donc de toute logique que ces mêmes personnes
fassent un traitement a ce digne pasteur des âmes
qui est venu semer la haine, la discorde, établir et
mettre la zizanie dans notre petite paroisse, autre
fois si paisible, alors qu'elle était administrée par
son prédécesseur, le nommé Grandjean, actuelle
ment curé Sainte-Marie.
Nous osons donc espérer, messieurs, qu'en
cette occasion vous accorderez protection de pau
vres victimes, et que vous accueillerez favorable
ment notre demande en relracbant le traitement du
nommé Glauden, digne émule de Baltus et autres
tonsurés du même acabit, qui, au lieu de prêcher
l'obéissance aux lois du pays, font de la propa
gande en faveur d'institutions opposées aux lois
votées par le Parlement et qui. de plus, négligent
leurs charges pastorales.
C'est la faveur qu'attendent de votre équité vos
très dévoués serviteurs.
A la demande de M'. Bouvier, cette pétition, qui
donnera sans doute lieu un débat parlementaire,
a été insérée dans les Annales.
C'est le juge de paix de Nazareth quL vient de
condamner cinq petits-frères du couvent de Malte-
brugge Swynaerdc, 10 francs d'amende chacun,-
pour avoir résidé au dit couvent ou l'avoir quitté
sans se faire inscrire au registre de population,
conformément l'arrêté royal du 51 octobre 1866.
Si on surveillait attentivement tous les ama
teurs enfroqués de l'incognito et si on en pinçait
sévèrement quelques-uns de temps en temps, les
couvents ne pratiqueraient plus aussi aisément le
droit d'asile illégal, dont ils abusent effrontément.
ffP O n is-w
VILLE D'YPRES. COH8F.IL COHHI.VIL.
Séance publique du 24 Décembre 1881.
Présents: MM. L.Vanheule,Bourgmestre-Président
H. Bossaert et Chevalier A. Hynderick, Echevins;
A. Soenen, A. Brunfaut, A. Beartcourt, F. Gravet,
E- Gaimant, M. Merghelynck, Conseillers Ferd. Van
Daele, Secrétaire.
La séance est ouverte 5 h. 10 m.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de
la séance du 10 Décembre dernier.
Adopté.
Par motion d'ordre, M. le Conseiller Beaucourt
demande que le Collège veuille donner les explications
qu'il a promises en la dernière séance, concernant le
départ de la garnison et les compensations possibles
qui pourraient être accordées.
M. le Président répond que les renseignements, qu'il
pourrait être en mesure de donner, ont un caractère
secret et confidentiel, qui ne permet pas leur divulga
tion. Le Conseil recevra en temps et lieu les renseigne
ments qui ont été promis, mais il est impossible de lais
ser agiter cette question en public le résultat favorable
des négociations de ce genre, dépend toujours de la
discrétion avec laquelle celles-ci auront été conduites.
L'incident est clos.
Dépôt sur le Bureau et renvoi l'examen de la
commission compétente du compte 1880 des Hospices
Civils et du compte 1880 et budget 1882 du Bureau de
Bienfaisance.
Le Conseil accepte les démissions, de leurs fonc
tions scolaires, offertes par MM. Lammens Arthur et
Polderman Louis, instituteurs communaux, nommés
le premier sous-instituteur Zonnebeke et le deuxième
instituteur et professeur de gymnastique l'Ecole
Moyenne de Nieuport; ainsi que la démission offerte
par la Demoiselle Louise Deramoudt, institutrice
l'Ecole Communale dirigée par M"° Vander Haeghen.
Le Conseil approuve d'urgence les cahiers des
charges pour plusieurs ventes d'arbres appartenant
aux Hospices.
M. le Conseiller Brunfaut interpelle le Collège au
sujet des mesures de précaution prendre la salle du
théâtre, au point de vue des facilités de dégagement.
M. l'Ingénieur-Architecte de la ville a été chargé de
faire un rapport sur la situation M. Brunfaut demande
la communication de ce rapport au Conseil.
M. le Bourgmestre répond que déjà depuis quelques
années le Collège a avisé faciliter les dégagements de
la salle de spectacle une nouvelle porte a été percée
qui, il est vrai, a été abusivement condamnée, mais
qui dorénavant sera ouverte pour les sorties. D'ailleurs
le même danger n'existe pas ici: le théâtre ne peut guère
contenir que 400 personnes et l'évacuation de la salle
ne présente donc pas de grandes difficultés. Quant aux
mesures de précaution proposés par M. l'Ingénieur-
Architecte, le Collège n'a pas encore statué sur les con
clusions de son rapport.
Le Conseil approuve, pour régularisation, le Bud
get de l'Athénée Royal pour l'année 1882 et le 4* tri
mestre de 1881
Il avise favorablement une délibération des Hospi
ces Civils tendant être autorisés concéder un droit
de passage sur une des propriétés de cette administra,
tion.
Sur la proposition du Collège, le Conseil fixe
5000 francs le chiffre de l'indemnité payer par les
entrepreneurs de la conduite alimentaire de Dickebusch
Ypres, titre de pénalité pour retard dans l'achève
ment des travaux.
Comité secret.
Le Conseil renouvelle pour un nouveau terme de
cinq années le mandat de M. F. Gravet, Membre du
Bureau de Bienfaisance.
Il arrête,sur la proposition du Bureau administra
tif, la liste des élèves admettre gratuitement ou
prix réduit l'Ecole Moyenne.
Le Conseil vote un crédit supplémentaire de 1000
francs l'art. 72 du Budget Communal de 1882, pour
allocation de bourses d'étude en 1881-82.
Avant que la séance ne soit levée, M. le Chevalier
A. Hynderick demande la parole pour adresser ses
adieux au Conseil. L'honorale Echevin remercie le
Conseil des relations bienveillantes qu'il a eues avec
lui. En acceptant les fonctions d'Echevin il était résolu
consacrer toutes ses forces la prospérité et aux
intérêts de sa ville natale et il a la confiance d'avoir pu
rendre quelques services. Aujourd'hui la maladie lui
commande le repos, mais en quittant l'Administration
il exprime l'espoir que l'amitié de ses anciens collègues
le suivra dans sa retraite.
M. le Bourgmestre répond l'honorable M. Hynde
rick. Il est l'interprète des sentiments du Conseil en lui
exprimant de vifs regrets de ce que la maladie soit
venue l'empêcher de se consacrer plus longtemps aux
intérêts de la ville, et le force prendre sa retraite.
Pendant longtemps, il a eu M. Hynderick pour collègue
et se félicite des relations qu'il a eues avec lui il sait
aussi combien sont grands les services qu'il a rendus.
Depuis un an, M. Hynderick a été empêché de prendre
une part active l'administration et la Ville a souffert
de son absence. En terminant, M. le Bourgmestre
remercie encore une fois M. l'Echevin Hynderick, et
exprime de nouveau tous les regrets que le Conseil
éprouve de devoir se séparer d'un collègue si estimé.
M. le Chev. Hynderick remercie M. le Président des
paroles bienveillantes qu'il vient de prononcer. L'éloge
e