Exposition Internationale d'Art Industriel Nouvelles diverses. Le Moniteur du 12 de ce mois reproduit le rappoid, adressé M. le Ministre de l'Inté rieur, sur le Concours quinquennal des sciences morales et -politiquesLe Jury a décerné le prix pour cette période de 1876-80 leminent économiste M. Emile de Laveleye, professeur l'Université de Liège. Cette haute récom pense lui est déçernée pour les quatre volumes qu'il a fait paraître pendant ces cinq années, savoir: les Lettres sur l'Italie, l'Agriculture belge, le Socialisme contemporain, et enfin les éditions nouvelles de la Propriété et ses formes primitives. M. Yanderkindere, après avoir longuement apprécié ces œuvres remarqua bles et insisté principalement sur la dernière, termina ainsi son rapport EN 1882 AU PALAIS-RAMEAU. médiatemrol et se dirigea droit vers l'élève qui lui avait été désigné c'était le petit Jattssens, âgé de 9 ans. A la vue du frère, ce dernier voulut se garer, mais le frère le poursuivit et lui donna dans la nuque un coup de poing d une violence telle que le pauvre petit fut lancé contre un mur et se blessa assez grièvement il s'enfuit alors, perdant beau coup de sang, vers la porte de sortie où deux per sonnes. un maçon et le sieur V... qui venaient d'être témoins de la scène, l'accueillireul et le con duisirent au commissariat de police. Une instruc tion fut immédiatement ouverte. Le frère essaya de contester les faits de brutalité mis sa charge, mais ceux-ci furent attestés non seulement par le petit Jairssens et par les deux personnes citées plus haut, mais encore par plusieurs autres élèves. Procès-verbal a été dressé contre ce doux insti tuteur avec Dieu qui entend d'une si singulière façon cette parole du Christ: laissez venir moi les petits enfants, m Flandre libérale). La cour d'appel de Gand a rendu, le 28 Décem bre dernier, en cause du ministère public contre le bourgmestre d'Ingelmunsler, prévenu de contra vention au décret du 23 prairial an XII sur les cimetières, un important arrêt dont nous croyons utile de publier le texte: Attendu que le cimetière d'Ingelmunster, clôturé de tous côtés par une haie vive,ne présente aucune division apparente; qu'à droite de la grille d'entrée, dans l'an gle interne du coin sud-ouest, il existe néanmoins un pied de charrge, dernier vestige d'une haie qui, autre- trement, isofait une parcelle d'environ trente mètres carrés que cet arbre a été intentionnellement conservé dans l'enclos, pour y servir de point de repère et per mettre de reconstituer les limites du terrain primitive ment séparé, en baissant du tronc un ligne perpendicu laire sur chacun des côtés latéraux de la haie d'enceinte; Attendu que ce cimetière a été béni, dans toute son étendue, conformément aux rites du culte catholique qui est seul professé Ingelmunster, l'exception toutefois de la parcelle située sans le coin sud-ouest, laquelle a été exclue du cimetière proprement dit pour servir uniquement de lieu de sépulture ceux qui meu rent hors de l'Eglise catholique; que, de fait, ce coin de terre n'a jamais reçu que les corps des enfants morts sans avoir été baptisés, et que, depuis environ douze années, il n'y a plus été fait aucune inhumation quel conque il demeure en réalité séparé du cimetière commun et que, par suite, il n'y a pas lieu de s'arrêter la circonstance que, d'après les actes administratifs qui ont décrété et déterminé l'étendue du cimetière commun, ce coin devait en faire partie; Attendu que Jean-Baptiste Roggeman étant décédé subitement, le 50 Janvier 1881, le clergé ayant refusé son concours aux fénérailles, le prévenu, agissant en sa qualité de bourgmestre, a donné l'ordre formel au fossoyeur Charles Horré d'enterrer la dépouille du défunt sur la ligne idéale formant limite entre le cime tière commun et le coin sus-defeigné, de telle façon que le corps reposât longitudinalement sur cette limite, moitié en terre non bénite Attendu que, pour assigner au cadavre de Roggeman cette emplacement insolite, le pérvenu Masureel a interverti, dessein, l'ordre successif des inhumations, tel qu'il était réglé et invariablement observé dans le cimetière d'Ingelmunster Attendu que le prévenu n'ignorait point qu'en agis sant ainsi il attachait l'opprobre la mémoire du défunt; que devant le juge d'instruction, il a, "en eflet, reconnu ouvertement qu'il avait lui-même indiqué au fossoyeur l'emplacement dont il s'agit, sous le prétexte que Rog geman, qui était marié, avait vécu en concubinage et a donné du scancale dans la paroisse; que, devant la cour, il a renouvelé cette déclaration en y ajoutant que, sui vant lui, Masureel, le défunt avait mérité d'être inhumé en cet endroit; que, d'ailleurs, sur l'ordre formel du prévenu, le convoi funèbre avec dû suivre, travers le le village, un autre itinéraire que celui qu'il est d'usage général de suivre en pareil cas Attendu qu'à la date dut'février 1881,1e fossoyeur a procédé l'inhumation de Roggeman en se confor ment strictement aux ordres du bourgmestre, son supé rieur hiérarchique Attendu que l'inhumation accomplie dans ces condi tions, constitue une contravention au décret du 23 prai rial an XII, contravention dont le prévenu s'est rendu coupable comme auteur, pour y avoir directement pro voqué par abus d'autorité ou de pouvoir Attendu, en etïet, qu'il en résulte des articles 2 et 15 de ce décret que nulle division ne peut exister dans les lieux de sépulture, si ce n'est dans les communes où plusieurs cultes sont professés, ce qui n'est pas le cas lngelmuster,- Attendu que si même il était vrai que l'article 15 a été abrogé par la Constitution belge, cette abrogation, loin de favoriser le système du prévenu, renforcerait le principe .général de l'art. 2, en rendant désormais illégale toute division quelconque dans le cimetière. Attendu que si, dans l'espèce, la division ne se révè le par aucun signe extérieur, tels que murs, baies ou fossés, il n'est pas moins facile d'en reconnaître l'exis tence au moyen d'un arbre servant de point de répère, comme il est dit ci-dessus qu'au surplus, la parcelle ainsi délimitée a reçu une destination distincte, rai son de laquelle elle est considérée comme un lieu de rébrobation par tous les habitants de la commune, et non pas comme le cimetière commun Attendu qu'il n'appartient pas l'inculpé de se con stituer juge de la vie privée du défunt, de donner faveur et crédit des rumeurs blessantes pour sa mémoire et de lui infliger la flétrissure d'une inhumation distincte, dans un coin de terre voué au mépris public qu'en sa qualité de bourgmestre, il était, au contraire, tenu d'assuré Roggeman, comme tous ses administrés, une sépulture convenable dans le champ commun des morts Attendu que l'ordre donné par le bourgmestre Masu reel emprunte un caractère particulièrement offensant pour la mémoire du défunt, cette circonstance que, depuis douze années, tous les cadavres, sans aucune exception, même les cadavres des enfants morts sans baptêmes et des suicidés, avaient été indistinctement inhumés dans la partie bénite et commune du cime tière Attendu que le prévenu soutient, en ordre subsi diaire, qu'il a agi de bonne foi, par erreur du droit et sans intention criminelle mais, que les faits et circon stances de la cause démontrent suffisamment, que ce moyen de défense n'est nullement fondé; Attendu, en effet, qu'en faisant inhumer la dépouille mortelle de Roggeman, pour partie, en terre bénite, alors que les funérailles religieuses avaient été refusées et que le défunt devait être considéré comme rejeté du sein de l'Eglise catholique, le bourgmestre inculpé posait un acte qui était de nature contrarier les exigences ou les pratiques traditionnelles du clergé catholique; qu'en ordonnant, d'autre part, que le cada vre reposât aussi pour moitié dans le coin exclu du cimetière commun, il violait sciemment les prescrip tions de la loi civile que ce procédé essentiellement équivoque, bien loin de militer pour la bonne foi du prévenu, apparaît, au contraire, comme un expédient ou un subterfuge suggéré Masureel ou imaginé par lui, dans le but de donner, dans une certaine mesure, satisfaction auxdites exigences et tradition tout en éludant la loi et en cherchant se mettre l'abri des pénalités qu'elle prononce Attendu que cette appréciation s'impose d'autant plus, qu'au mois de Février 1880, une année peine avant le fait incriminé, le Mémorial administratif de la province de la Flandre occidentale avait porté la connaissance de l'administration communale d'Ingel munster, non seulement l'arrêt de la cour de cassation de Belgique, en date du 6 Juin 1879, lequel précise la portée juridique et constitutionnelle de l'article 15 du décret du 23 prairial an XII, mais encore une circulaire en date du 8 Janvier 1880, par laquelle le ministre de l'intérieur faisait ressortir les principes d'après lesquels les bourgmestres doivent se guider en matière d'inhu mations Attendu, en toute hypothèse, que l'erreur de droit n'est point élisive de la culpabilité, tout citoyen étant censé connaître la loi Attendu qu'il suit des considérations qui précèdent que le prévenu est passible des peines comminées, en termes généraux et absolus, par le dernier paragraphe de l'article 315 du code pénal, contre ceux qui auront contrevenu, de quelque manière que ce soit, aux lois et aux règlements relatifs aux lieux de sépulture qu'en outre, le prévenu, bourgmestre Ingelmunster et chargé spécialement, comme tel, par le décret pré cité, notamment par l'art. 17, de prévenir toute infrac tion ces dispositions, a encouru l'aggravation de peine comminée par l'art. 266 du code pénal Attendu néanmoins que le prévenu a des antécédents irréprochables, qu'il n'a jamais été condamné ni pour suivi en justice, et qu'il écbet d'en tenir compte dans l'application de la peine Par ces motifs et vu les articles 2, 15 et 17 du décret du 23 prairial an XII, 40, 66 3, 85, 266, 315 2 du code pénal, 194 et 211 du code d'instruction criminelle, La cour met néant le jugement dont appel, con damne le prévenu une amende de 200 francs, dit qu'à défaut de paiement dans le délai de deux mois, dater du présent arrêt, cette amende pourra être remplacée par un emprisonnement de six semaines, condamne le prévenu aux frais des deux instances. En résumé, la Propriété et ses formes primitives est une œuvre de premier ordre; originale par le fond, séduisante par la forme, elle a emporté tous les suffra ges, et bien que la première édition de ce livre ait paru en 1874, le jury a pensé qu'il pouvait tenir compte des éditions nombreuses qui se sont succédé depuis lors, en France, en Angleterre, en Allemagne, en Danemark. La traduction Allemande, notamment, faite par M. L. Bûcher, sur le manuscrit de la troisième édition fran çaise, contient plusieurs chapitres nouveaux et des développements considérables. Le jury, l'unanimité, a décerné le prix M. de Laveleye, heureux de pouvoir ainsi rendre hommage au savant qui a illustré son pays par tant d'œuvres excellentes, au vigoureux semeur qui, dans tous les sillons où il passe, fait verdir après lui une moisson abondante. VILLE DE LILLE. La Ville de Lille organise en ce moment une importante Exposition d'Art Industriel. De nombreuses demandes d'emplacement ont été adressées la Commission d'organisation. Les règlements seront envoyés gratuitement toutes les personnes qui en feront la demande, avant le 20 Janvier, SI Le MAIRE de Lille, Président de la Commission. Les milliers de personnes qui ont lu le COMTE DE M0NTE-CHR1ST0, par Alexandre Dumas père aprendront avec plaisir que les Nouvelles du jour, de Bruxelles, com menceront Dimanche prochain la publication du FILS DE MOUJTE-CIIRISTO, par Juj.es LERMINA. Ce drame, profond dans sa conception, tragique dans ses péripéties, est a la fois le couronnement et la fin de l'épopée sublime d'Alexandre Dumas. Un homme bien embarrassé, ç'a été, avant-hier, aux environs de deux heures, un des cochers de fiacre du station nement de la porte de Schaerbeek, Bruxelles. Un coup de vent venait d'enlever son schapeau, qui s'en allait bien loin, roulant, roulant, roulant... Lui, debout sur sou siège, n'osant abandonner son cheval

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2