Conseil Provincial de la Flandre Occidentale. Prêts agricoles. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. respecter la société civile et le gouvernement éta bli; ces jours derniers nous constantions que le curé de Saint-Elienoe-du-Mont, haranguant l'ar chevêque de Paris au nom du clergé, l'occasion de la nouvelle année, prenait pour thème de ce compliment habituel l'amour du pays et protestait des sentiments de patriotisme du clergé; dans sa réponse, Mgr. Guibert disait que la mission du clergé était de s'occuper des pauvres et des œuvres de charité sans se mêler aux luttes et aux passions du jour. Voici maintenant l'évêque de Limoges, M. La- mazou, qui, dans une lettre-circulaire, déclare que ce seiait diminuer la religion que de vouloir l'adapter un régime politique»; il ne se borne pas dit la Girondeinterdire ses prêtres de mêler les choses de la politique l'excercice de leur mission sacerdotale, il leur recommande une égale réserve et une égale prudence dans leurs re lations et dans leurs conversations particulières, quand il s'agit de juger les autorités locales. S'ils ont du bien en dire, qu'ils ne se gênent pas mais si c'est le contraire, qu'ils mettent, comme disait le vieil Eschyle, un bœuf sur leur langue ce sera plus sage et plus chrétien. L'intempérance de langage du curé est souvent l'origine des difficultés qu'il rencontre et des hostilités qu'il soulève. Des prêtres, dit le digne prélat se plaignent parfois leur évéque de la malveillacce d'un maire, d'un conseiller municipal. Lorsqu'on va au fond des situations, on découvre plus d'une fois que ces prêtres ont combattu avec énergie l'élection de ces personnages. Vous les avez traités en ennemis. A moins qu'ils ne soient de vrais chrétiens ou des gens d'un très grand esprit, ce qui est toujours trop rare, attendez-vous être traités en vaincus. Lorsqu'on descend dans l'arène électorale, il est bien difficile de ne pas donner des coups, il est bien plus difficile de n'en pas recevoir. L'évêque traite ensuite la question des fabriques, qui est souvent la cause de graves conflits entre les desservants et les municipalités, et il loue l'autorité civile de se montrer exigeante pour la stricte appli cation des règlements qui régissent la matière. Que voyons-nous en Belgique? On publie, avec l'approbation de Mgr de Namur, un cathéchisme où il est dit que le libéralisme est la doctrine de la fausse liberté le crime de Lucifer où l'on parle de la loi injuste et impie votée en 1879 où l'on dit que l'Etat devrait être chrétien et sou mis l'Eglise pour répondre aux iutenlions de Dieu où l'on déclare que ceux-là ne sont pas vraiment catholiques qui encensent et adorent la fausse liberté et les libertés constitutionnelles Ce catéchisme-là ne parait pas seulement avec Yimprimatur de l'évêque de Namur, la Semaine religieuse, du diocèse de Liège, nous notifie qu'il a l'approbation de Mgr Doutreloux, et le Courrier de Bruxelles affirme que la grande erreur de nos temps n'est que la mise en œuvre des théories de l'opuscule qui est intitulé Les catholiques-libé raux et qui, comme chacun le sait, est dù la plume du primat de Belgique, M. Dechamps. Est-ce parce qu'ils sont tenus en respect par le Concordat, ou parce qu'ils sont Français avant d'être Romains, que les évéques français tiennent un langage civique? Les évéqnes belges prêchent- ils la désobéissance aux lois et l'autorité parce qu'ils ne doivent compte de leurs actes qu'à leur conscience et qu'on ne saurait plus chez eux faire vibrer la corde patriotique? Le Conseil provincial de la Flandre occidentale s'est réuni Vendredi pour procédera la désignation de deux candidats la place de vice-président du tribunal de Bruges. Des requêtes ont été adressées par MM. Denet, De Schielere et Herman et M. le juge de paix Peene. Première candidature 54 volans, M. Herman, 38 voix. M. De Schietere, 15, M. Denet, 1. >1. Herman est proclamé premier candidat. Seconde candidature: 52 votants, M. De Schie tere, 33 voix, M. Peené, 14, M. Denet, 1. M. Herman, 1. Billets blanc et nul, 2. Les candidats de la cour d'appel de Gand sont 1. M. Denet; 2. M. De Schietere. Le bruit court, dit la Gazette Pétrusqu'une entente complète est établi eulre les différents grou pes de la gauche, propos de l'attitude prendre vis-àvis du projet de réformé électorale lancé par M. Malou. Il n'y aurait craindre, dit-on, aucune note dissidente. Esperons-le et sarloul ne soy ons pas dupes m Voici un projet de loi qui est appelé croyons- nous, rendre au pays les plus grands services. 11 a été présenté la Chambre par M. le ministre des finances et a pour but de réduire, dans la me sure de ce qui est possible, les deux principaux obstacles qui s'opposent au développement du cré dit agricole. Pour faire pénétrer dans nos campagnes l'usage d'emprunter en vue d'améliorer la culture, dit l'exposé, pour dissiper les préjugés qui existent cet égard dans les classes rurales, le projet autorise un grand établissement financier institué sous la garantie de l'Etat, la Caisse d'épargne, offrir des capitaux l'agriculture. Il donne l'exemple du prêt aux cultivateurs et il ouvre une voie dans laquelle les capitaux s'engageront si l'usage du crédit agri cole se répand et si sa base s'affermit. L'attribution la Caisse d'épargne de la mission de faire des prêts agricoles est l'objet de la première partie de la loi nouvelle. Pour affermir la base, aujourd'hui fort incertai ne, du crédit agricole, la seconde partie du projet dégage le capital de l'agriculteur des entraves qui le retiennent aujourd'hui dans un état d'indisponi bilité presque absolue. Il en permet la mobilisa tion sous la charge du privilège du propriétaire plus exactement défini et limité. Les dispositions de cette seconde partie sont d'application générale elles ne sont pas spéciale ment destinées procurer des sûretés la Caisse d'épargne elles offrent une garantie nouvelle tous les prêts, de quelques établissement ou de quelque personne qu'ils émanent, pourvu qu'ils réunissent les conditions établies par la loi. Les modifications qu'elles apportent aux disposi tions de la loi civile qui règlent le privilège du bailleur et la distinction des biens fortifieront le fondement du crédit agricole. Cependant pour ac quérir toute la solidité dont elle est susceptible, la base réelle de ce crédit devrait être abritée contre les risques auxquels elle est exposée. Il faudrait pour cela que l'usage des assurances se généralisât et que les cultivateurs et avec eux leurs bailleurs de fonds, contractassent l'habitude de se protéger contre les pertes que peuvent causer la grêle et lepizootie. Séance 'publique du 14 Janvier 1882. Cercle artistique et littéraire. Séance du 18 Janvier8 heures. ii i n 1 a VILLE D'VPRF.S. cokseil comhtli.. Présents: \1M. L. Vanheule,Bourgmestre-Président; H. Bossaert, Echevin A. Soenen. Th. Cornette, A. Brunfaut, A. Beaucourt,F. Gravet, E. Gaimant, M. Mer- ghelynck, A. Hanssens, Baron L. van Grave, P. Ver- meulen, Conseillers; Ferd. Van Daele, Secrétaire. Au début de la séance, M. le Conseiller Gravet, absent lors de l'installation des nouveaux Conseillers en séan ce du 2 Janvier dernier, prête serment et est déclaré installé dans ses fonctions. M. le Scrétaire donne lecture des procès-verbaux des séances du 24 Décembre 1881 et 2 Janvier 1882. i Adoptés. Par motion d'ordre, M. le Conseiller Beaucourt revient sur demande tendant obtenir du Collège des explications sur les compensations qui seraient accor dées la ville en remplacement de la partie de la gar nison qui nous quitte. M. le Président répond qu'il s'en rapporte ce qu'il a déjà déclaré antérieurement et que le Conseil recevra en temps et lieu toutes communications éventuelles ce sujet. M. Beaucourt se plaint ensuite de l'absence de gout tières au bâtiment de la Caserne d'Infanterie du côté de la rue des Etudiants il recommande aussi la construc tion d'un trottoir dans cette rue étroite ou les passants peuvent grand'peine se garer de chariots et véhicules. Il est pris acte de ces observations. M. le Président informe le Conseil que M. le Con seiller Leleup est empêché, cause d'un deuil de famille, d'assister la séance. Il donne lecture d'une lettre par laquelle M. J. Vandevyver, ancien Conseiller Communal, exprime ses regrets de ce que l'état de sa santé ne lui a pas permis de solliciter le renouvellement de son mandat, et remer cie ses anciens collègues des bonnes relations qu'il a eues avec eux. Pris pour notification. M. le Bourgmestre communique une demande de subside adressée par le Nationaal Tooneel de Bruxel les, pour l'organisation d'une représentation dramati- tique. Sur la proposition du Collège, le Conseil décide, vu le défaut des sommes disponibles au crédit, qu'il n'y a pas lieu d'accorder le subside demandé. Le Conseil renvoie la 2" commission l'examen des budgets des Fabriques d'Eglises pour 1882. Il autorise plusieurs ventes d'arbres appartenant aux Hospices. Il prononce le renvoi une prochaine séance de la discussion et du vote sur des modifications apporter la description des alignements pour la rue de Lille, tels qu'ils ont été arrêtés en séance des 12 Mai 1877 et 18 Juin 1881, Sont approuvés 1° le procès-verbal d'une vente d'arbres appartenant la ville, tenue le 26 Décembre 1881, par le ministère de l'huissier Verhaeghe 2* le procès-verbal d'adjudication des travaux pour la pose du dallage des locaux nord et nord-ouest du rez-de-chaus sée des Halles. Comité secret Le Conseil nomme M. Ed. Toussaert, lieutenant la 3e compagnie du Bataillon de la Garde Civique active, en qualité de membre-suppléant du Conseil de Recen sement, et M. Loosbergh, sculpteur, en qualité de pro fesseur de modelage l'Académie des Beaux-Arts, en remplacement de M. Thoris, décédé. La séance est levée 6 h. 45 m. 1° Communications diverses. 2° Conférence par M. D. Rondelle. 3° Lecture par M. G. Rotiers. Burv. Coutelier. Société de Sa. Coiicoi'de, (intra-muros). Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi 19 Janvier 1882, 8 h. du soir, par la musique du 4° Rég' de Lanciers, sous la direction de M. Coutelier. 1° Le petit Carnaval, marche militaire, 2° L'Union fait la force, ouverture, Canivez. 3* Emma-Elisa, polka pour piston, De Muynck 4° Girolda, pot-pourri, 5" Une idée, valse, 6° Trompetterken, galop, - Nous lisons dans le Précurseur Depuis quelques jours, le public anversois se préoccupe vivement de la disparition mystérieuse de l'avocat Guillaume Bernays. Jusquà présent, nous n'avons pas voulu entretenir nos lecteurs de cet événement extraordinaire. Chacun aura com pris le sentiment de discrétion qui nous a guidé. Mais aujour d'hui que la justice est saisi officiellement par la famille du soin de faire des recherches, nous croyons venir en aide aux efforts du parquet d'Anvers, eo relatant les faits, de manière que par la publicité que nous y donnons et la reproduction de notre article par d'autres journaux, tous ceux qui pour raient donner des renseignements, soit la famille, soit la justice, puissent en avoir l'occasion. ii M. l'avocat Bernays a donc quitté Anvers, Samedi matin, 7 Janvier, S) 1/2 heures, sans bagage aucun; il a pris un coupon pour Bruxelles, station du Quartier Léopold. On l'a,

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2