42e Amfcr.. 20 Janvier 1882. FRAJNCS PAR AIN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chronique Électorale. I fljo 737. Jeudi, LE PROGRES PiKiISSUT I.E JEUDI ET I.E DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO. Les annonces de la Belgique el de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marehé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig. Stultgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne el l'Irlande: chez Géo Street et C° 30, Cornhill, E C et S, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghille et C0', 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Tpres. Ir. fi-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. L'Association libérale de Gand a été réunie en assemblée générale.pour désiguer un candidat la place de membre du conseil communal par suite de la place laissée vacante par M. le comte de Kerk- hove, ancien bourgmestre. La réunion était vraiment solennelle, car il s'agis sait en quelque sorte de désigner un nouveau bourg mestre. La candidature de M. Hypolite Lippens a été acclamée avec enthousiasme. Les cléricaux auront, sans doute, la prudence de s'abstenir. m> r- iB*Q CT» Par sa délibération en date du 31 Octobre der nier le conseil communale de Courtrai avait décidé de maintenir l'inspection de police concurremment avec le commissariat de police; une ordonnance du gouverneur de la province de la Flandre occiden tale du 21 Novembre avait suspendu l'exécution de cette délibération. Le 13 Décembre la dépula- tion permanente prenait une résolution tendant lever celte suspension el le gouverneur de la pro vince prenait son recours immédiat. Un arrêté royal du 5 Janvier accueille cet appel et annule la délibération susmentionnée du conseil communal de Courtrai. Il porte en outre que men tion de l'annulation sera faite en marge de cette délibération, au registre des procès-verbaux des séances du conseil communal et que le budget de la ville de Courtrai pour l'exercice 1882 sera régu larisé. au besoin, par mesure d'office. On annonce que les jésuites viennent d'acquérir, au prix d'une centaine de mille francs, le château de Jolimont La Hestie. Ils ont, parait-il, l'inlen-- tiou d'y fonder une maison de retraite pour dames dévotes. On devine le but de ces maisons, asiles offerts, moyennant finances, aux vieilles femmes riches, et souvent sans proches parents. Eu tout cas, nous sommes persuadé,que de pareils couvents doivent rapportera l'ordre de beaux et gros revenus. Il est remarquer que MM. les frocards prennent pied dans le pays wallon. L'an dernier, ils s'instal laient La Louvière un pensionnat de jeunes gens. Voilà maintenant, une demi-lieue de là, un cou vent de veilles bigotes. Le hasard seul fait-il ces rapprochements? On lit dans le Petit Marseillais: lin certain nombre d'ecclésiastiques du diocèse de Toulouse ont cru devoir, la fin du mois der nier, s'absenter sans autorisation du gouvernement, les uns pour aller Rome, les autres pour prendre part des réunions dans les départements voisins. En quittant leurs paroisses sans l'assentiment des autorités civiles, ils ont violé les dispositions con cordataires. MSaisset Schneider, préfêt de la Haute Garonne, vient de donner des instructions pour que ces ecclésiastiques soient privés de tout traitement jusqu'à nouvel ordre. ~~~niïîi5"-9is>e-'~ii L'enquête scolaire dans le canton de Herzele nous apporte encore un joli spécimen de sermon. Deux témoins. Joseph Mertens, 49 ans, institu teur, et Charles Booreman, 51 ans, avocat, décla rent que le vicaire a dit en chaire, le 6 Février 1881 «Que les parents qui envoyaient leurs enfants aux écoles neutres étaient des gens dont les maris vivaient avec la servante el des femmes mariées, el les femmes avec le domestique el des hommes mariés. Voyez autour de vous, disail-il, tous ceux qui sonl ici se trouvent dans ce cas, sans exception Une instruction judiciaire pst ouverte ce sujet. Le même vicaire a dit aussi que l'image du Christ n'était qu'une amorce l'école. C'est comme un piège oiseaux, disait-il, mettez deux briques l'une sur l'autre avec des bâtons et vous aurez aussi un Christ de cette espèce. Le vicaire, Louis Geltmeyer, 42 ans, nie abso lument avoir dit rien de semblable. C'est leur habitude. Le conseil communal de Mons vient de se donner un nouveau règlement d'ordre et de service inté rieur. Un article de ce règlement supprime le droit d'abstention et exige que l'on prenne part au vole de n'importe quelle question par oui ou par nom. L'article a été discuté longuement et, finalement, il a été adopté, malgré l'opposition d'un certain nombre de conseillers. La nomination du nouveau gouverneur de la Banque Nationale est la signature royale. C'est M. Alexandre Jamar, vice-gouverneur, qui rem place M. Pirson. M. Eugène Anspacb, directeur, deviendra vice- gouverneur. M. Jamar devant renoncer son mandat de représentant, les électeurs bruxellois seront bientôt appelés lui donner un successeur la Chambre. Il paraît qu'en France aussi le Deoier de Saint- Pierre ne rend plus. Le journal la Civilisation a publié une longue circulaire de M. l'évèque de Marseille sur le Denier de St-Pierre. Cette circulaire avait été envoyée au lr Janvier tous les curés du diocèse, pour les avertir qu'indépendamment des deux quêtes déjà fixées, une nouvelle quête serait faite l'avenir, dans toutes les églises, le jour de la solennité de l'Epiphanie. L'événement du jour, Paris, l'événenien qui prime tout, même la politique, c'est la gigan tesque crise financière qui s'est abattue comme une trombe sur le marché français. Tout le monde en parle et ne parle que de cela. On n'a plus que le mol milliou la bouche, et les esprits les mieux pondérés el les plus étran gers la spéculation ne peuveut s'empêcher d'avoir le vertige en présence de cette danse fantastique des millions qui font boule de neige pour se méta morphoser bientôt en milliards. On cite des ruines innombrables, et des pertes fabuleuses. Un riche propriétaire, entre autres, aurait perdu 18 millions: sa fortune n'est évaluée qu'à 12 millions. A Lyon aussi, le désastre est terrible. Une dé pêche du 20 courant annonce que la baisse de la Bourse de Paris a produit l'effetd'un coup de foudre. Les Lyonnais ont été, l'année dernière, pris de vertige de la spéculation. Les millionnaires s'impro visaient comme par enchantement. Tout le inonde jouait, les commerçants, les ouvriers, les commis, les femmes; surtout les femmes, qui étaient achar nées aux jeux de Bourse. C'était une véritable féerie, et une folie. Les bénéfices se chiffraient par quatre cents millions. Les ruines seront encore plus considérables aujourd'hui. Il faut s'attendre des catastrophes el des désastres épouvantables si la Bourse ne s'améliore pas promptement. La situation de plusieurs agents de change est gravement compromise. Tous les agents de change ont refusé de payer et de livrer aucun titre. C'est une débâcle sans précédent. Le public avait la Bourse la physionomie d'une foule assistant un enterrement; on parlait bas comme dans les chambres mortuaires. Les agents de change ont refusé de faire les opérations terme; ils n'ont opéré que sur de rares valeurs au comptant. La ville de Lyon, autrefois si sage, a eu son heure de folie; elle le paiera cher. Voici ce que dit une nouvelle dépêche de Lyon, du 21 Les agents de change ont décidé que jusqu'à la liquidation de fin Janvier, ils continueront faire simplement des opérations au comptant. La situation au parquet des agents de change est très compromise. II y a eu hier une réunion de banquiers el de directeurs d'établissements de crédit pour étudier le moyen de venir en aide aux ageuts de change mais aucune résolution u'a été prise; on a reculé devant .l'énormilé des sommes nécessaires une opération de sauvetage. Deux agents de change sonl partis pour Paris pour conférer avec le gouvernement. /-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1