6 FRANCS PAR AN.
Chambre des Représentants.
Le Krach de Turnhout.
La foi s'en va!
PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
BULLETIN POLITIQUE.
N° 743. Jeudi,
42® ANNÉE.
16 Février 1882.
LE
PROGRES
JOURNAL C YPRES ET DE l/ARRONDISSEMEiYT.
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ourtrai. 5-30. 9-56. 11-16. 2-41. 5-25.
Loulers. 7-45 12-20. 6-50.
.angbemarck-Ostende. 7-23. 12-22. 5-52. 6-28.
louibrm. 5-30. 11-16.
lominrs-Armentières. 5-50. 11-16. 2-55.
La formation du groupe parlementaire de l'Union
épublicaine, dans la Chambre des députés de
France, devient un nouveau sujet de récrimina-
ions contre M. Gambetia.
Il est temps et grand temps cependant, que l'on
nette trêve des accusations aussi sottes qui ne
leuvent tourner qu'au détriment de l'opinion ré-
mblicaine et du pays.
Les dépêches officielles arrivées Vienne signa-
enl quelques opérations militaires. La plus impor-
ante paraît être celle qui a été faite en territoire
utrichien. dans les Bouches-de-Catlaro. Plusieurs
villages insurgés, situés au nord et l'est de Risa-
10, petit port placé l'extrémité nord desBouches-
le-Cattaro, ont été enlevés d'assaut. En Herzégo
vine, on signale également un combat livré, dans
e bassin de la Drina supérieure, par un corps
larti de Folcha, qui a mis les insurgés en fuite.
L'insurrection a gagné les districts méridionaux
e la Bosnie où l'on s'attend un soulèvement
énéral. Déjà on parle d'un engagement dans lequel
ne cinquantaine d'insurgés auraient été faits pri-
onniers.
Une dépêche adressée de Vienne au Standard
dit Les rumeurs d'un armistice ou de négocia
tions avec les insurgés sont fausses Bien au con
traire, le général Jovanovics frappe l'ennemi avec
Une main de fer. Des deux côtés, on ne fait pas de
prisonniers. Ça commence bien.
Dernières nouvelles du Monténégro
Le trésor de famille, appartenant au prince
Nikita, il s'agit de plusieurs millions, a dis
paru ces jours derniers d'une manière mystérieuse
pendant qu'on le transportait Antivari.
Un arrêté d'expulsion du territoire français vient
d'être pris par le gouvernement contre un nommé
Pierre Lavroff. de nationalité russe, qui. avec Vera
Zassoulitch, organisait en France une section de la
Société de la Croix-Rouge de la volonté du peu
ple, qui s'est constituée en Russie pour venir en
aide aux victimes de la lutte entamée entre les
nihilistes et le gouvernement russe.
Pierre Lavroff et Vera Zassoulitch avaient été
délégués par le comité central de cette société pour
organiser des sections l'étranger. Ils se propo
saient de recueillir les souscriptions par la voie des
journaux sympathiques leur cause, et de convo
quer de temps en temps, dans les principaux cen
tres où s'exerce l'activité de la Société, des réunions
de tous ses membres résidant l'étranger. Pierre
Lavroff est parti pour Londres.
La Chambre a repris hier la discussion du
budget de la guerre. Au commencement de la
séance, M. le ministre de la guerre a rencontré les
observations présentées par les orateurs auxquels
il n'avait pas encore pu répondre. M. Bouvier a
ensuite vivement critiqué l'attitude de la droite
dans la question militaire, qu'elle cherche toujours
exploiter dans un intérêt électoral, tandis qu'elle-
même ne tient pas les promesses qu'elle fait étant
dans l'opposition, preuve le fameux programme
de St-Kicolas, si vite oublié lorsque les catholiques
revinrent au pouvoir.
M. Thonissen s'est surtout occupé du blâme qui
a été infligé M. le général Brialmont, qu'il ne
trouve pas justifié. Quanta la question de la forti
fication de la Meuse, l'orateur a déclaré qu'il était
incompétent pour la juger et a exprimé l'avis que,
puisqu'il y a divergence de vues en cette matière,
entre le gouvernement et un officier aussi distin
gué que M. Brialmont, il conviendrait de nommer
une commission spéciale pour tranche: le conflit.
M. le ministre des affaires étrangères a pris
ensuite la parole et l'a gardée pendant prés de
deux heures.
Le gouvernement apprécie le haut mérite de M.
Brialmont et il entend laisser toute liberté aux
officiers pour discuter les affaires militaires, inais
il n'a pas cru pouvoir tolérer des écarts comme
ceux que contient le livre de M. Brialmont.
M. le ministre des affaires étrangères a montré
aussi av.'c une grande vigueur tout ce qu'il y a de
peu fondé et de calcul électoral dans les critiques
des membres de la droite au sujet de ce qu'elle
appelle la politique militaire du gouvernement.»
M. Frère-Orban a, sous ce rapport, confirmé les
déclarations faites par M. le général Gratry. Le
ministère croit inutiles les fortifications que l'on
propose d'établir sur la Meuse et il ne les fera pas.
M. le ministre des affaires étrangères s'est atta
ché ensuite montrer que sur la question du con
tingent comme sur celle du remplacement et de la
réserve nationale,la droite si elle voulait être loyale,
faire abstraction de ses préoccupations électorales,
partagerait presque complètement les vues du
gouvernement.
Quant au projet d'organisation de la réserve
nationale, dont la droite elle-même a reconnu la
nécessité, M. Frère-Orban a expliqué la raison
pour laquelle il n'a pas encore été présenté. Ce
n'est pas parce que nous sommes la veille des
élections, mais parce que le gouvernement ne peut
pas compter sur toutes les voix de la majorité et
qu'il est sûr de voir toute la droite le repousser.
Si ces dissentiments voulain t disparaître, le cabi
net déposerait immédiatement le projet dont toutes
les parties sont déjà depuis longtemps connues.
La discussion du budget continue aujourd'hui.
Après la débâcle de F Union générale. le
Krach de Turnhout. On se souvient du bruit
que fit, il y a quelques semaines, la débâcle d'une
autre banque cléricale de Turnhout la Banque
de Haerne. Celte débâcle n'était rien, paraît-il,
comparée celle que nous avons enregistrer au
jourd'hui.
Le tribunal de Turnhout vient de prononcer
d'office la faillite de la banque Van Bladel son
passif est estimé deux millions et demi.
La débâcle d'aujourd'hui atteint presque toute la
population de Turnhout: toute la petite bourgeoisie
confiait ses épargnes M. Van Bladel. qui était un
homme bien pensant, jouissant de la confiance du
clergé. On racoute qu'il y a quelques semaines
peine, le digne homme offrait un cautionnement
de 100.000 francs pour obtenir la mise en
liberté provisoire du saint vicaire dont les hauts
faits on défrayé ces derniers jours la chnmique
scandaleuse des journaux.
La population de Turnhout commence, mais un
peu tard, voir clair dans les agissements de toute
celte sainte engeance, et malgré la piété bien con
nue de M. Van Bladel. qui faisait récemment
distribuer aux pauvres 1.000 pains qu'il a oublié
de payer avant de déposer son bilan, elle se permet
de manifester son indignation.
Jour et nuit des groupes menaçants stationnent
depuis plusieurs jours devant la maison du failli,
où la gendarmerie doit faire bonne garde.
(Meuse).
A force de tendre Tescarselle, les poches se
vident et les oreilles se bouchent. Pour combien
d'œuvrrs nos bons cléricaux n'onl-ils pas prêché et
quêté? Propagation delà foi, petits Chinois, sainte
enfance, missions étrangères, églises pauvres,
denier de Saint-Pierre, élrennes du Pape, écoles
catholiques, puis la mission connue sous le nom
élastique de bonnes œuvres qui forme le trésor