6 FRANCS PAR AN. Chambre des Représentants. Le Krach de Turnhout. La foi s'en va! PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. BULLETIN POLITIQUE. N° 743. Jeudi, 42® ANNÉE. 16 Février 1882. LE PROGRES JOURNAL C YPRES ET DE l/ARRONDISSEMEiYT. VIRES ACQUIRIT EUNDO Les annonces de la Belgique «-t de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France.: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie cl la Suisse: chez Budolf Mosse (Annoncen-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich. Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et 50, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez JVygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Petbinghillc et V 58, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 [dem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dimude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (Ir Janvier). HEURES DE DÉPART D'YPRES A operinghe-Hazebrouck. 6-20.12-07.6-28. eperinghe. 6-20. 9-09. - 10-00. 12-07. - 5-00. 5-55. 6-28. 8-45. 9-50. ourtrai. 5-30. 9-56. 11-16. 2-41. 5-25. Loulers. 7-45 12-20. 6-50. .angbemarck-Ostende. 7-23. 12-22. 5-52. 6-28. louibrm. 5-30. 11-16. lominrs-Armentières. 5-50. 11-16. 2-55. La formation du groupe parlementaire de l'Union épublicaine, dans la Chambre des députés de France, devient un nouveau sujet de récrimina- ions contre M. Gambetia. Il est temps et grand temps cependant, que l'on nette trêve des accusations aussi sottes qui ne leuvent tourner qu'au détriment de l'opinion ré- mblicaine et du pays. Les dépêches officielles arrivées Vienne signa- enl quelques opérations militaires. La plus impor- ante paraît être celle qui a été faite en territoire utrichien. dans les Bouches-de-Catlaro. Plusieurs villages insurgés, situés au nord et l'est de Risa- 10, petit port placé l'extrémité nord desBouches- le-Cattaro, ont été enlevés d'assaut. En Herzégo vine, on signale également un combat livré, dans e bassin de la Drina supérieure, par un corps larti de Folcha, qui a mis les insurgés en fuite. L'insurrection a gagné les districts méridionaux e la Bosnie où l'on s'attend un soulèvement énéral. Déjà on parle d'un engagement dans lequel ne cinquantaine d'insurgés auraient été faits pri- onniers. Une dépêche adressée de Vienne au Standard dit Les rumeurs d'un armistice ou de négocia tions avec les insurgés sont fausses Bien au con traire, le général Jovanovics frappe l'ennemi avec Une main de fer. Des deux côtés, on ne fait pas de prisonniers. Ça commence bien. Dernières nouvelles du Monténégro Le trésor de famille, appartenant au prince Nikita, il s'agit de plusieurs millions, a dis paru ces jours derniers d'une manière mystérieuse pendant qu'on le transportait Antivari. Un arrêté d'expulsion du territoire français vient d'être pris par le gouvernement contre un nommé Pierre Lavroff. de nationalité russe, qui. avec Vera Zassoulitch, organisait en France une section de la Société de la Croix-Rouge de la volonté du peu ple, qui s'est constituée en Russie pour venir en aide aux victimes de la lutte entamée entre les nihilistes et le gouvernement russe. Pierre Lavroff et Vera Zassoulitch avaient été délégués par le comité central de cette société pour organiser des sections l'étranger. Ils se propo saient de recueillir les souscriptions par la voie des journaux sympathiques leur cause, et de convo quer de temps en temps, dans les principaux cen tres où s'exerce l'activité de la Société, des réunions de tous ses membres résidant l'étranger. Pierre Lavroff est parti pour Londres. La Chambre a repris hier la discussion du budget de la guerre. Au commencement de la séance, M. le ministre de la guerre a rencontré les observations présentées par les orateurs auxquels il n'avait pas encore pu répondre. M. Bouvier a ensuite vivement critiqué l'attitude de la droite dans la question militaire, qu'elle cherche toujours exploiter dans un intérêt électoral, tandis qu'elle- même ne tient pas les promesses qu'elle fait étant dans l'opposition, preuve le fameux programme de St-Kicolas, si vite oublié lorsque les catholiques revinrent au pouvoir. M. Thonissen s'est surtout occupé du blâme qui a été infligé M. le général Brialmont, qu'il ne trouve pas justifié. Quanta la question de la forti fication de la Meuse, l'orateur a déclaré qu'il était incompétent pour la juger et a exprimé l'avis que, puisqu'il y a divergence de vues en cette matière, entre le gouvernement et un officier aussi distin gué que M. Brialmont, il conviendrait de nommer une commission spéciale pour tranche: le conflit. M. le ministre des affaires étrangères a pris ensuite la parole et l'a gardée pendant prés de deux heures. Le gouvernement apprécie le haut mérite de M. Brialmont et il entend laisser toute liberté aux officiers pour discuter les affaires militaires, inais il n'a pas cru pouvoir tolérer des écarts comme ceux que contient le livre de M. Brialmont. M. le ministre des affaires étrangères a montré aussi av.'c une grande vigueur tout ce qu'il y a de peu fondé et de calcul électoral dans les critiques des membres de la droite au sujet de ce qu'elle appelle la politique militaire du gouvernement.» M. Frère-Orban a, sous ce rapport, confirmé les déclarations faites par M. le général Gratry. Le ministère croit inutiles les fortifications que l'on propose d'établir sur la Meuse et il ne les fera pas. M. le ministre des affaires étrangères s'est atta ché ensuite montrer que sur la question du con tingent comme sur celle du remplacement et de la réserve nationale,la droite si elle voulait être loyale, faire abstraction de ses préoccupations électorales, partagerait presque complètement les vues du gouvernement. Quant au projet d'organisation de la réserve nationale, dont la droite elle-même a reconnu la nécessité, M. Frère-Orban a expliqué la raison pour laquelle il n'a pas encore été présenté. Ce n'est pas parce que nous sommes la veille des élections, mais parce que le gouvernement ne peut pas compter sur toutes les voix de la majorité et qu'il est sûr de voir toute la droite le repousser. Si ces dissentiments voulain t disparaître, le cabi net déposerait immédiatement le projet dont toutes les parties sont déjà depuis longtemps connues. La discussion du budget continue aujourd'hui. Après la débâcle de F Union générale. le Krach de Turnhout. On se souvient du bruit que fit, il y a quelques semaines, la débâcle d'une autre banque cléricale de Turnhout la Banque de Haerne. Celte débâcle n'était rien, paraît-il, comparée celle que nous avons enregistrer au jourd'hui. Le tribunal de Turnhout vient de prononcer d'office la faillite de la banque Van Bladel son passif est estimé deux millions et demi. La débâcle d'aujourd'hui atteint presque toute la population de Turnhout: toute la petite bourgeoisie confiait ses épargnes M. Van Bladel. qui était un homme bien pensant, jouissant de la confiance du clergé. On racoute qu'il y a quelques semaines peine, le digne homme offrait un cautionnement de 100.000 francs pour obtenir la mise en liberté provisoire du saint vicaire dont les hauts faits on défrayé ces derniers jours la chnmique scandaleuse des journaux. La population de Turnhout commence, mais un peu tard, voir clair dans les agissements de toute celte sainte engeance, et malgré la piété bien con nue de M. Van Bladel. qui faisait récemment distribuer aux pauvres 1.000 pains qu'il a oublié de payer avant de déposer son bilan, elle se permet de manifester son indignation. Jour et nuit des groupes menaçants stationnent depuis plusieurs jours devant la maison du failli, où la gendarmerie doit faire bonne garde. (Meuse). A force de tendre Tescarselle, les poches se vident et les oreilles se bouchent. Pour combien d'œuvrrs nos bons cléricaux n'onl-ils pas prêché et quêté? Propagation delà foi, petits Chinois, sainte enfance, missions étrangères, églises pauvres, denier de Saint-Pierre, élrennes du Pape, écoles catholiques, puis la mission connue sous le nom élastique de bonnes œuvres qui forme le trésor

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1