L'Exposition de Philadelphie.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
de guerre du clergé contre le pouvoir civil Celle
dernière s'exerce m grand et sans limites, et l'on
sait les Krachs qu'elle produit dans la fortune des
familles.
Mais tant va la cruche l'eau qu'à la fui elle se
casse, on a tant et tant puisé cette source, qu'on
croyait inépuisable, qu'elle commeuce se tarir.
Le9 feuilles pieuses n'étalent plus, avec fierté,
ces chiffres fabuleux, qui paraissent une insulte
la misère des nombreux pauvres de notre ville.
Leurs totaux se sont dégontlés comme un ballon.
Les fidèles commençant comprendre que ce drai
nage continuel les appauvrit et que. le gouverne
ment offrant la génération nouvelle des écoles où
l'enseignement est solide, moral, patriotique, donné
par des Bel, es connus, qui ne cachent ni leur nom
ni leur nationalité, il est parfaitement inutile de
payer un enseignement congréganiste.
It serait réellement regrettable que par suite
d'un relard l'Cxpositiun no. pùl être prête pour le
lr Avril, jour fixé pour l'ouverture.
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L'art belge, si hautement apprécié et dont les
noms des Rubens, des Van Dyck et des Jordaens.
suffisent évoquer toute une glorieuse époque, lutte
encore victorieusement contre les écoles rivales
modernes.
Partout nos principaux artistes sont connus,
admirés. Et s'il est une chose étonnante, une
époque où les relations entre les peuples devien
nent chaque jour plus faciles, où les distances
semble ne plus exister et où toutes les nations
marchent d'un pas égal dans la voie des progrès
scientifiques et industriels, c'est de voir un pays
immense, d'une puissance, d'une vitalité prodi
gieuses. où les richesses accumulées par un tra
vail incessant entraînent les idées vers un courant
de vie intellectuelle et un besoin impérieux de
jouissances artistiques, de le voir, disons-nous,
ignorer une Ecole aussi généralement appréciée et
qui est, dans ce pays, systématiquement discrédi
tée et amoindrie, au profit d'autres Ecoles, par des
spéculateurs peu scrupuleux.
Aussi combien est juste et grande 1 idée du gou
vernement belge de faire connaître aux Etats-Unis
d'Amérique notre Ecole nationnale.
Ce sera la première fois que nos artistes expose
ront collectivement et en toute garantie dans ce
centre important de Philadelphie où, nous ne pou
vons assez le dire, nous étions jusqu'à ce jour com
plètement inconnus.
Le gouvernement belge a tenu énergiquement
ce que cette exposition fut digne de la renommée
de notre Ecole nationale.
Il nous est impossible de rendre compte du con
tingent des artistes de Bruxelles. Mais les noms de
MM. Portaels Em. Wouters Slingeneyer
Robert, Hermans. Verwec, Robie, Quinaux
Stallaert, et bien d'autres, nous sont une garantie
de succès. Ce contigent est de 150 œuvres.
Nous avons été même de jeter un coup d'œil
sur l'envoi d'Anvers et de Gand cet ensemble re
marquable a surpassé notre attente on voit
qu'Anvers, la métropole des arts, a tenu honneur
de se montrer digne de sa vieille réputation.
Tous nos artistes de valeur y figurent. Citons
particulièrement
MM. Bourse. Ceriez, Schaefels. Van Luppen,
Lamorinière, Plun ot, Vander Ouwera. Carpentier,
Léon Abry Mois, Slobbaerls. Portieltje, Claus,
Verhaert, Struijs etc.. en tout une centaine de ta
bleaux et 12 sculptures parmi lesquelles nous
voyons figurer les noms de Fraikin, Ducaju,Fabri,
Joris, Deckers, etc.
Celte belle exposition sera la juste récompense
des efforts faits par le gouvernement afin de créer
des débouchés nouveaux l'art belge et nous ne
doutons pas que les Chambres ne votent le subside
nécessaire pour l'exécution de celte excellente idée
dont l'initiative est due notre honorable consul
général M. Sève
On nous assure que l'expédition ne pourra se
faire que le 28 courant par les bateaux de la Red
Star Line.
Société de la Coucor:le, (intra-muros).
Programme des morceaux qui seront donnés le Jeudi
16 Février, 8 heures du soir, par la musique du
4" Rég' de Lanciers, sous la direction de M. Coutelier.
1. Le bon Vivaut, marche militaire, Maeck.
2. Camp de Beverloo, ouverture, Donseret.
3. Mazurka. Wittebroodt.
t. La Corbeille de Fleurs, fantaisie, Rodolphe.
5. Uu bouton de Rose, polka pour piston, Burv.
6. Galop.
L<e drame de ht rue de Ri Loi.
Ou a communiqué au parquel de Bruxelles les renseigne
ments suivants
(.a blonde V. L., dont l'arrivée en Belgique et le départ
pour Rio de Janeiro nul coïncide* avec i arrivé et le départ du
prétendu Vaugbao, s'est embarquée au Havre sur un vaisseau
qui doil fane relâche Lisbonne. Or, par suite de telle cir
constance (que nuus ue pouvons indiquer ici),c'est Lisbon
ne que le coupable doit s'être réfugié.
La conclusion est facile 'a déduire.
Plusieurs personnes de Liège se trouvant, la tin de dé
cembre, daus un eslamiuet voisin de la gare de Lougdoz, y
ont rencoulié une jeune filleblonde qui s'infoi niait du
nomme Ueury, venant d'Ain magne, qu'elle devait atleudre
daus cet établissement. Elle parlait l'anglais, le français, le
flamand et paraissait avoir ie gousset bleu garni.
On nous écrit d'Anvers13 Février
M. Edmond Pécher est arrivé, retour de Menton.
Le bruit qui donc l'a semé? s'était répandu que i on
voulait élouff. r l'affaire Bernays. Ce bruit u'est qu'une ca-
lomuie; il n'eu est rien et le parquet déploie, au contrairr,
une énergie peu commuue pour retrouver le criminel.
Nul n'échappe aux investigations e la justice: aucuDe
considération ne l'ariéie dans l'aecomplissemrnt de son de
voir.
Depuis le 18 Janvier, MM. VYillemaers et ketels n'ont pris
aucuu repos.
Nuit et jour ils fouillent, cherchent, sont toujours la
piste du criminel.
Plusieurs fois ils ont cru tenir la clef du mystère et tou
jours cette clef n'était pas la vraie, ia seule bonue. Aujour
d'hui enfin ils l'ont en mainies événements ue peuvent
plus que se précipiter.
Tous ies papiers de la famille X. sont en ce moment dans
les mains delà justice la suite des perquisitions opérées
l'Hôtel Mengelle, au boulevard Anspach et chez M.
Armand X., Anvers.
Nous recommandons encore ce propos la prudence aux
gens bavards et téméraires, ils pourraient leur en cuire...
en avançant des choses où la preuve fait autant défaut par
fois que la base.
Le total des dépenses faites par le parquet pour retrouver
le coupable, n'est pas de qua Ire-viugl mille francs, mais
bieD l'heure où nous écrivons, de cent trente mille francs.
Un joli chiffre!...
On espère arrêter le Français H... dans lis vingt-quatre
heures. Ce M... a joué, croit-on un rôle très important dans
le dramt de ia rue de la Loi. {Le National.)
Affaire Bernays. Rien de nouveau relativement celte
affaire, si ce n'est que l'ou se propose d'apprendre certaines
feuilles trop perspicaces que si la parole est d'argent, le
silence est d'or. Ou parle d'actions en 100.000 fr. de domma
ges-intérêts contre deux journaux l'un de la ville, l'autre
de la province qui avaient résolu la lurstion Vaughan.
{L'Europe.)
Un détail qui n'a pas été rapporté, croyons-nous.
Le jour du crime, vers 10 heures du matin, Henry Yau-
ghan, qui venait d'arriver dans la maison de la rue de la Loi,
est allé sooaer chez son voisin, le propriétaire de la maison,
M. Almeyer, en demandant de la façon la plus polie qu'on
voùlut bieo lui prêter un tire-bouchon.
Daus l'après-midi, alors que le cadavre de M. Bernays était
dans le cabinet où on l'a découvert douze jours plus tard,
Vaughan rst allé reporter le tire-bouchon en disant
Je vous remercie de votre obligeance, et d'ici quel-
qurs jours, je ne viendrai plus vous importuaer j'aurai dans
la journée quelques courses faire, et ce soir, je pars en
voyage pour quelques jours.
On a été étonné de cette circonstance, assez étrange, en
effet, que la famille Bernays, tandis qu'on cherchait artout
la trace de l'avocat disparu, n'ait pas eu la curiosité de lire
la lettre dans laquelle Vaughan lui donnait rendez-vous dans
sa nouvelle demeure de la rue de la Loi.
La chose s'txpiique cependant. Cette lettre était très lon
gue; elle n'avait pas moins de huit pages, et ce n'est qu'à la
fin de la page 7, au bas, entre deux autres paragraphes, qu'il
est question de ce rendez-vous.
Si on a vu la lettre sur le bureau de M. Bernays, et qu'on
l'ait lue, on se sera probablement arrêté après les premiers
feuillets, dans lesquels il n'y avait rien qui pût se rapporter
de près ou de loin ia disparition de l'avocat auversois.
On lit dans le Précurseur
Nouvelle complication.
Nuus apprenons que M. Y... avait été interrogé le 7
courant par la justice. Il a déclaré, nous dit-il, que M. X...
avait dû mal interpréter leur conversation du 15 janvier, et
que lui, M. Y...., n'avait pas reçu de lettre de Londres au
sujet de la disparition de M. Bernays.
On lit dans i 'Etoile
D»s journaux s'étonnent de ne pas voir le parquet livrer
la publicité la lettre adressée par le soi-disant Vaughan de
Bâle au procureur du roi d'Anvers, ainsi que la lettre trouvée
dans la maison de la rue de la Loi près du cadavre de M.
Bernays. Nous croyons savoir que ces lettres ont été soumi
ses l'exam n des experts en écriture et que des fac-stmile de
ces lettres déjà préparés seront rendus publics, aussi
tôt le travail des experts terminé et pour autant, bien enten
du, que cette publicité soit encore nécessaire.
Pendant le mois de Janvier dernier, 11,354 lettres sont
tombées en rrbul pai suite de vices d'adresses.
De ce nombre, 8,058 ont pu être réexpédiées aux destina
taires ou restituées aux auteurs, 3,296 sont restéesen souffrance
l'administration.
Pendant le même mois, 806 télégrammes n'ont pu être
remis dès l'arrivée, par la même cause.
De ce nombre, 355 sont parvenus aux destinataires la suite
des recherches faites par les bureaux ou par l'intermédiaire
de la poste. Les autres son restés en souffrance.
Dimanche soir, Gènes, où elle jouait la Dame aux
CaméliasSarah Bernhardt s'est tout coup affaissée sur un
faut> uil en vomissant le sang flots. Lrs médecins constatè
rent une hémoptysie des plus graves.
Le spectacle fut interrompu et l'on transporta Sarah
Bernhardt l'hôtel.
Le lendemain matin, les vomissements de sang avaient
cessé.
M"° Bernhardt attribue cet accident l'atmosphère glaciale
I qui régnait dans le théâtre.
Ainsi qu'on vient définitivement de le constater,le nombre
des victimes de la catastrophe du Ringlhéâtre s'élève
5.83 dont 166 ont été reconnus jusqu'ici.
Economie Financière, onzième année; rédac
teur, E. L'HOEST, avocat. Prime gratuite. (Voir annonces).
Nouvelles grâces. Il arrive de Lyon des nouvelles
excessivem nt grâves. Nous lisonsdans IeCourier de Lyon
On nous assure que par jugement rendu en audience spéciale
tenue Mercredi 8 Février, quatre heures du soir, le tribunal
de commerce de Lyon a prononcé la dissolution de la société
de quinze, di s charges d'agent de change et a donné un liqui
dateur chacun.
A ce sujet, nous croyons utile de rappeler l'art. 89 du
code de commerce, relatif aux agents de change, et qui est
conçu en ces termes «En cas de faillite, tout agent de change
ou courtier est poursuivi comme banqueroutier.»
On a ifçu le télégramme suivant de Omsk. 24 Janvier:
Hier sont arrivés ici deux correspondants de journaux
étrangers, MM. Jaksonet Larsen. Ils sont venus en neuf jours
d Orenbourg Omsk. De terribles bourasques de neige sévis
sent ici depuis plusieurs juurs.
Les correspondants disent qu'ils ont traversé des villages
entièrement ensevelis sous les neiges. M. Jakson part iramé-