Grand Concours pour le Bétail. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Chronique des arts. Environ an siècle plus tard, en 1289, il n'y eut pas d'hiver l'automne et le printemps se donnè rent la main sans aucune transition climalérique désagréable. En 4421, les arbres fleurirent dès le commen cement de Mars et les vignes dès le mois d'Avril. En Belgique, les cerises mûrirent vers la fin de ce dernier mois; en France on mangea du raisin, mûri en plein air, au mois de Mai. En 4558, l'hiver ne fut pas moins doux; dès le milieu de Janvier, les jardins étaient tout en fleurs. Pendant ce siècle, les mêmes phénomènes mer veilleux se produisirent encore deux reprises différentes: en 4572, les mêmes faits, signalés plus haut en 4 472. se passèrent et en 4585, il y eat des épis de blé Pâques. Pendant les années 4607, 1609, 4643, 4647 et 4659. on ne vit ni neige, ni glace, et plusieurs des phénomènes qui avaient marqué les hivers des siècles préeédeDts se représentèrent de nouveau. Le dix-septième siècle est un des plus célèbres au point de vue de la météorologie. Il finit comme il avait commencé, car en 4692, la température fut si douce que même en Allemaguc on n'alluma le poêle que pour cuire les aliments. Presqu'un siècle entier se passa avant que les mêmes faits ne se reproduisissent. Les hivers de 4784 et 4787 sont cités comme exceptionnels, mais ne donnèrent pas l'étonnant spectacle des hivers du 47e siècle. Le 49e n'a pas donné jusqu'ici des hivers aussi doux; toutefois, en 4823,1a température fut extra- ordinairement bénigne, et dès le mois de Mars tous les jardins fleurissaient. En 4866, nous eûmes également une saison d'hiver exceptionnelle, sans toutefois pouvoir la comparer celle de 4823, ni celle de 1882. Accablés par les révélations écrasantes et irré futables de la première partie de la déposition de M. le Directeur général Germain devant la com mission d'enquête scolaire, les journaux de sacris tie. s'ingénient forger des insultes l'adresse de l'honorable chef de l'enseignement primaire. Leur fécondité habituelle en pareille matière est, celte fois, en défaut. Ils n'ont guère lui jeter la face que ces mots Vous êtes le fils du charron de Forrière Voilà où l'esprit de parti a conduit les disciples du Christ! Si le Nazaréen revenait sur la terre on verrait donc ces gens s'écrier avec mépris Arrière, fils du charpentier! Pour nous, libéraux, être le fils de ses œuvres est et sera toujours un titre notre estime et notre respect. Nous saluons l'avénement du fils de l'honnête artisan qui s'élève par son mérite personnel; nous plaignons le fils du noble qui descend et est inca pable de devenir même un médiocre artisan. DENIER DES ÉCOLES. Listes précédentes, 34,041-94 Boite au Saumon, 13-93 du Parnassus-Hof, 9-28 Amour prop vulders ,8e storting), 1-10 Le bonheur du mariage, 0-75 Recette de la représentation théâtrale du 21 Févier, par la société le Vlaamsche S ter, 834-50 Total fr. 34,901-50 Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 31,495-96 Reste en caisse, fr. 3,405-54 m i» i Ba l <i m Cercle Artistique et Littéraire. Séance du 15 Mars 1882, 8 heures du soir. Ordre du jour 1Communications diverses. 2. Projet d'Exposition des œuvres des membres de la section plastique, pendant les fêtes communales 1882. 3. Discussion du projet d'Exposition des Beaux-Arts et d'Art Ancien pour l'année 1833 (500* anniversaire du siège d'Ypres). M. Aloïse Boudry, membre du Cercle, exposera 23 de ses œuvres, l'Hôtel-de-Ville (Salle Bleue), le Dimanche 12 et Lundi 13 Mars, de 10 h. du matin 1 h. ASSOCIATION AGRICOLE DE L'ARRONDISSEMT.N T D'YPRES. Résultat du Concours pour la Race Bovine qui a eu lieu Ypres, le Mercredi 8 Mars 1882. lr Concours. Au plus beau lot de vaches pleines ou ayant vêlé depuis une année au plus. (3 vaches au moins). 6 concurrents. lr prix Une médaille de vermeil et une prime de 200 fr. Vandromme, veuve, de Poperinghe. 2* prix Une médaille d'argent et une prime de 125 fr. Van Eecke, veuve, de Langemarck. 3* prixUne médaille d'argent et une prime de 75 fr. Vandromme, veuve, de Poperinghe. 4e prix Une médaille de bronze et une prime de 50 fr. Dochy, Aloïse, de St. Jean. 2' Concours. Vaches pleines ou ayant vêlé depuis une année au plus, élevées dans l'arrondissement administratif et appartenant Vexposant depuis six mois au moins. 18 concurrents. lr prix Une médaille d'argent et une prime de 80 fr. Lebbe, Maurice, de Poperinghe. 2" prix Une médaille d'argent et une prime de 60 fr. Joye, Baptiste, de Wytschaete. 3" prix: Une médaille de bronze et une prime de 40 fr. Van Eecke, veuve, de Langemarek. 4" prix Une médaille de bronze et une prime de 25 fr. Vandeputte, veuve, de Langemarck. 5e prix Une médaille de bronze et une prime de 20 fr. Dambre, V., de Kemmel. 6" prix Une médaille de bronze et une prime de 15 tr. Six, veuve, de Warnêton. 3e Concours. Génisses pleines comptant plus de deux dents, élevées dans l'arrondissement admi nistratif et appartenant l'exposant depuis six mois au moins. 15 concurrents. 1' prix: Une médaille d'argent et une prime de 75 fr. Decat, Charles, de Vlamertinghe. 2* prix Une médaille d'argent et une prime de 50 fr. Vandromme, veuve, de Poperinghe. 3' prix: Une médaille de bronze et une prime de 30 fr. Vandromme, veuve de Poperinghe. 4* Concours. Génisses pleines n'ayant pas plus de deux dents, élevées dans l'arrondissement admi nistratif et appartenant lexposant depuis six mois au moins. 19 concurrents lr prix Une médaille d'argent et une prime de 60 fr. Camerlynck-Hardeman, de Reninghelst. 2e prix Une médaille d'argent et une prime de 40 fr. Antheunis, Charles, deWatou. 3" prix Une médaille de bronze et une prime de 30 fr. Van Eecke, veuve, de Langemarck. 4* prix Une médaille de bronze et une prime de 20 fr. Delanote, Jules, de Brielen. L'affaire Bernays. Dans les deux interrogatoires, Léon Peltzer a persisté dans ses précéeutes déclarations. Il soutient qu'il était chargé par une personne qu'il nomme, mais dont il ne peut faire connaî tre la résidence, de s'entourer de tous les renseignement né cessaires pour l'établissement d'une vaste entreprise commer ciale. Il avait ordre de se mettre en rapport avec M. Bernays; comme il était connu de lui et craignait, cause de ses anté cédents, de ne pas inspirer toute la conGance voulue l'avocat anversois, il avait imaginé de prendre un déguisement et de se donner le nom de Henry Vaughan. Il ajoute qu'ayant commis h New-York des faits raison desquels il craignait d'être poursuivi en Belgique, il y avait pour lui nécessité ab solue de cacher son véritale nom. Il comptait beaucoup sur l'entreprise maritime et commerciale laquelle il se pré tend mêlé pour se refaire une position et tenter la fortune. Léon Peltzer soutient toujours qu'il a tué M. Bernays par accident et que personne au monde n'a été plus terriblement impressionné que lui par ce malheur irréparable. Il affirme aussi, très énergiquement, l'innocence de son frère Armand, qui, prétend-il, n'a joué aucun rôle dans l'affaire. Il repousse toute idée de complicité Tel est, en résumé, le système de défense que Léon Pelt zer a soutenu jusqu'à ce moment. Armand Peltzer persiste dans ses dénégations. Il refuse de répondre certaines questions. On croît savoir qu'il a décou ché la nuit qui a suivi la mort de M. Bernays, erst-à-dire la nuit du 7 au 8 janvier, et qu'il ne peut justifier l'emploi d son temps pendant cette nuit. On croit également que deux per sonnes, un homme et une femme, seraient entrés dans la maison de la rue de la Loi, n° 139, un jour ou deux après la date du meurtre, et auraient pénétré l'intérieur. Nous avons déjà rapporté ce fait que l'instruction parait confir mer. James Peltzer est toujours gardé vue son domicile, au Café de la Bourse, boulevard Anspach. Il ne peut recevoir aucune communication du dehors. Des personnes qui se sont présentées pour affaires ont été éconduites. Armand Peltzer au Palais de Justice. Armand Peltzer a comparu devant la chambre du conseil, qui avait statuer sur le maintien du mandat d'arrêt. La chose avait été annoucée par les journaux du jour, aus si les curieux flânaient ils depuis le matin dans les cours et les couloirs du Palais de Justice. Vers une heure et demie, des gendarmes ont été plaçés toutes les issues avec ordre de ne pas laisser entrer le public. m Le balcon qui s'étend le long du tribunal de commerce avait été évacué. M. Dieudonné, substitut du procureur du Roi, était char gé de prendre des mesures sévères pour éviter l'encombre ment. Le maréchal-des-logis chef Dorgo, qui était en bourgeois, dirigeait la service de police. Un assez grand nombre de membres du barreau, des offi ciers de police et "des représentants des différents journaux bruxellois s'étaient massés dans une petite cour intérieure donnant accès au local de la troisième chambre, où devait se réunir la chambre du conseil. Elle était composée de MM. Willemaers, Kelels, Knopff etRobeyns. A 2 heures précises, une voiture de place, portant le n' 164, entre au grand trot, les stores baissés, dans la cour du Palais de Justice. A gauche les locaux de la Cour de cassation, tourne dans le passage voûté qui donne accès la petite cour où se trouva le parquet du procureur général et s'arrête devant la perte latérale par laquelle on se rend dans la chambre du conseil de la 3° chambre. Dans cette voiture, se trouvait l'inculpé, Armand Peltzer, accompagné d'u brigadier de gendarmerie et d'un gendarme. Peiizer rail pied terre il a les t-aits bouleversés, la I figure défaite.Il est dans un état d'agitation fébrile; son visa- ge exprime l'effarement. il e>t coiffé d'un chapeau fortement enfoncé sur la tête le col dans son pardessus est relevé. En descendant de voiture, l'inculpé éprouve un moment d'héskation sur la direction qu'il doit prendre uo gendarme lui indique le passage. Il s'y engage précipitamment. La délibération de la chambre du conseil n'a pas duré plus da dix minutes. Le mandat d'arrêt a été confirmé de commun accord. L'inculpé était assisté de son défenseur, Me Van Calster. dtt barreau d'Anvers. Cette formalité terminée, Armand Peltzer a regagné la voiture pas précipités. Il a promené sur les groupes environnants un rapide re gard, vif et parçant, puis il s'est jeté dans le fiacre qui l'atten dait. Il avait l'air courroucé. En abaissant très vivement le store de%droite, il prononça ces mots, l'adresse des personnes qui se* trouvaient dans la petite cour: Ils m'ont tous bien vu maintenant! Les deux gendarmes prirent place côté du prisonnier, qui occupait la banquette du fond, et le cocher reçut l'ordre de partir au galop... Deux ou trois minutes après, Peltzer était rentré la prison des Petits-Carmes. La même formalité devra être accomplie au premier jour en ce qui concerne Léon Peiizer. Le parquet se propose de prendre des mesures plus sévères encore, afin d'empêcher le public de pénétrer dans l'intérieur du Palais de Justice. ■-îiiin Haï Lest Expositions. Auxerre. Ouverture le lr Mai. Dernier délai de récep tion 10 Avril. Frais de transport de la frontière française'a Auxerre aux frais de la société organisatrice pour les artistes invités. Pour plus amples renseignements écrire au secrétaire de la société les Amis des Arts, M. J. Passepont, Auxerre (Yonne).

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2