flo *762. Dimanche,
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chronique Électorale.
Les écoles dentellières.
42e A HUEE.
19 Mars 1882.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants
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C°' 38, Park Row-New-York.
Voles valides
Majorité absolue
M. Ch. Janssens, (libéral)
M. Ch. Van Iseghetn,(clérical)
1019.
510.
578.
441.
Le Cercle Catholique de Gand a pris la résolu
tion de s'abstenir l'élection du 21 Mars.
La Société libérale de l'arrondissement de Wa-
rejnme a tenu lundi sou assemblée générale
annuelle. Dans cette réunion, il a été procédé au
choix d'un sénateur et de deux représentants pour
les élections générales du mois de Juin. Sur la
proposition de M. le docteur Fabry, les sénateur et
représentants sortants, MM. le baron de Sélys-
Longsehamps, Lejeune et Hallet, ont été désignés
comme candidats, par acclamation.
M. Léon Naveau a été choisi comme candidat
la place de conseiller provincial devenue vacante
dans le canton de Waremme par suite du décès de
M. Guillaume Lejeune. En ce qui concerne les
élections de Landen, la lutte a été décidée en
principe, mais le sous-comité de canton doit se
réunir ultérieurement pour faire choix des candidats.
Dans le Luxembourg, sur 43 conseillers pro
vinciaux, 14 sont libéraux et 29 cléricaux, dont
19 sont sortants au mois de Mai. Les cinq autres
membres sortants sont libéraux.
Le parti libéral doit renverser et il en a l'es
poir huit conseillers catholiques pour acquérir
la majorité au Conseil et renverser la cléricale
députation permanente du Luxembourg.
Nous lisons dans l'Opinion libérale de Namur:
On nous assure que les candidats de l'Associa
tion libérale de Ciney, pour l'élection provinciale
du 22 Mai prochain, seront:
MM. Charles Carlier, propriétaire et bourgmestre
Hamois; Jacques Godefroid, notaire Havelange;
Emile Richald, propriétaire et conseiller communal
Ciney Cyprien Roosens, propriétaire et échevin
Maffe.
Avec une liste semblable, nos amis doivent être
sûrs du succès.
Les feuilles cléricales enregistraient piteusement,
l'autre jour, de par le droit de réponse, une lettre
de M.Germain, directeur général de l'enseignement
primaire. Sous une forme très concise, ce fonction
naire réunissait une suite de témoignages de nature
édifier l'opinion publique sur la sincérité des
récriminations cléricales contre l'organisation sco
laire issue de la législation de 1879. Un passage
surtout mérite d'être mis en lumière il a dû paraî
tre d'une digestion difficile aux journaux bien-
pensants forcés de le reproduire. C'est un aperçu
de ce que renseignement devenait dans les innom
brables écoles dentellières, que les ordres de fem
mes créaient de toute part, il y a quelques années,
surtout dans nos Flandres.
M. Germain a été appelé visiter ces écoles,
dont nombre étaient adoptées et comme telles sub-
sidiées assez largement. Quand il entrait dans un
de ces ateliers, les élèves se jetaient genoux et
lui demandaient sa bénédiction
Quant l'inspection, elle était purement illu
soire, car M. Germain a pu observer que les bon
nes sœurs produisaient comme devoirs de dictée
orthographique, des pages entières, littéralement
transcrites d'un livre, ou faisaient présenter par
les élèves des classes inférieures les cahiers rédigés
par les élèves des classes plus élevées. L'instruction
était nulle en revanche, les enfants étaient sut-
menés par les cupides exigences des religieuses.
Il est difficile, dit M. Germain, de connaître
même approximativement le salaire des dentel
lières. Les élèves paient un minerval, d'un franc
par mois généralement, pendant leur apprentissage,
et, d'après les aveux de la supérieure de VVare-
ghem les élèves touchent deux centimes pour une
journée de travail variant, d'après la saison, de 6
12 heures. Parfois même le nombre d'heures est
plus grand pour les élèves âgées de plus de 14 ans.
Tel est le régime intérieur de ces établissements
dont le cléricalisme est si fier. L'enseignement y
est confié aux femmes les plus ignares d'ordres
religieux où la plus complète ignorance est de
règle.
Il n'est pas possible, dans l'état de notre législa
tion, d'empêcher cette inhumaine exploitation, qui
se dissimule sous un semblant de charité, mais on
peut espérer que la suppression des écoles adoptées
et la gratuité des écoles communales remédieront
dans de larges proportions la lèpre des écoles-
ateliers.
L'industrie dentellière il y a lieu, au point de
vue de l'intérêt moral des populations rurafcs des
Flandres, de s'en féliciter a fort décliné, et les
ordres qui se livraient l'exploitation de celle
industrie si propre au développement du rachitisme
doivent avoir subi des pertes de revenu sensibles.
M. Germain, dans sa lettre, constate qu'il est
impossible de connaîlrj la comptabilité des écoles
dentellières. M. le chanoine de Haerne. néanmoins,
dans un rapport publié au Spectateur, soulevait
un coin du voile en citant des chiffres éloquents.
Pour la Flandre-Occidentale, disait-il, il existe
124 écoles dentellières comptant 11.154 élèves.
L'enseignement (sic) coûte 74,951 fr. et produit
1,526.800 fr.
Pour la Flandre-Orientale, on compte dans 123
écoles 11,610 élèves.
La dépense est de 75,420 fr., le produit est de
1,519,000.
On sait que dans ces écoles, où l'on transforme
les femmes en araignées, on trouve des ouvrières
de quatre ans. Ces petites malheureuses n'appren
nent que fa fabrication de la dentelle, elles ne con
naissent aucun autre travail manuel, pas même la
couture.
Aujourd'hui, dit l'Avenir des Flandres, que la
production mécanique a eu raison de la dentelle
faite la main, on peut dire que des générations
entières sont livrées par la cupidité des congréga-
nistes la misère et la mendicité. On ne s'éton
nera donc pas si, sur les registres de la prostitution
dans la plupart des grandes villes, se rencontrent
principalement des élèves des écoles dentellières
qui. après avoir fréquenté les cours de bonnes
sœurs pendant sept, huit, neuf et même dix ans,
déclarent ne savoir ni lire ni écrire ou peuvent
peine apposer leur signature sur le registre d'infa
mie. Et c'est la loi appelée remédier dans la
limite du possible de telles traditions que le
parti de la morale et de la charité combat avec
taul d'acrimonie et une si complète mauvaise foi.
On écrit de Bruxelles la Meuse qu'on a d'ex
cellentes nouvelles de la santé de M. Sainctelelte.
Le ministre des travaux publics est installé
l'Hôtel du Cygne, Monstreux, et il n'est pas
impossible qu'il revienne pour la discussion de son
budget.
L'Etat belge mettra prochainement en adjudica
tion deux mille wagons destinés assurer le service
des transports des charbons et des betteraves. On
sait que par suite d'une dénonciation de traité,
l'exploitation des railways de l'Etat avait rempla
cer les wagons retirés de la circulation.
Nos exploitants et nos constructeurs accueilleront
celte nouvelle avec satisfaction. (Etoile)-
On lit dans le Journal de Charleroi
Le héros du krach de Tournai serait, ce que
l'on nous assure, un de nos compatriotes. C'est un
homme de 34 35 ans, né Gerpiones, où il fit
d'excellentes études primaires son intelligence le
LE
PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIRIT EL'iNDO
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
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CHEMIN DE FER. (Ir Janvier).
HEURES DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-28.
Peperinghe. G-20. 9-09. 10-00. 12-07. 5-00.
3-55. 6-28. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-30. 9-56.— 11-16. 2-41. - 5-25.
Roulers. 7-45 12-20. 6-30.
Langhemarck-Oslende. 7-2a. 12-22. 5-52. 6-28.
Houlhem. 5-50. 44-16.
Comines-Armentières. 5-50. 4 4-16. 2-55.
TRIOMPHÉ DES LIBÉRAUX. A OSTENDE.