LA CULTURE DU HOUBLON 42e ANNEE. 9 Avril 1882. 0 FRANCS PAR AN. JOURNAL iCYPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. La confession auriculaire. Société Anonyme des Chemins de Ter de la Flandre Occidentale. LE PROGRES PARAISSANT LE JEIIII El' LE UIHANCIIE. vires acqcirit eundo. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hougric et la Suisse: chez Kudolf Mosse (Annoiicen-Expediiiou) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C° 30, Cornhill, E C et 3, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhinghille et C0' 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. (r. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. BULLETIN POLITIQUE. Le correspondant romain du Times exprime des regrets de ce que les souverains ne puissent se rendre Rome aussi facilement que les membres de leurs familles, pour rendre visite au roi Huni- bert et au pape Léon XIII. Celte réflexion lui est inspirée par !a réception qui a été faite, au Qui fi nal comme au Vatican, au grand-duc Vladimir de Russie et la grande-duchesse Marie Paulowna. Les augustes voyageurs ont été reçus la gare par l'ambassadeur de Russie et par un aide de camp du Roi et conduits l'ambassade dans des voitures de la cour. Le lendemain le roi Humbert vint leur rendre visite et l'après-midi le grand duc et la grande-duchesse sont allés au Quirinal. Dimanche, le grand duc Vladimir s'est rendu chez le Pape, où il a été reçu avec tout le cérémo nial prescrit par l'étiquette pontificale. Léon XIII est allé la porte de son cabinet privé pour rece voir son auguste visiteur et s'est entretenu longue ment avec lui. Ce dernier est allé emuite chez le secrétaire d'Etat, le cardinal Jacobini, puis dans la soirée il a assisté un dîner donné en son honneur par le roi d'Italie. Une visite d'un souverain la capitale italienne provoquerait certainement des conflits qui, dans le cas actuel, ont pu être évités. Cependant on dit que LL. MM. autrichiennes visi teront prochainement l'Italie. Irout-elies jusqu'à Rome? Là est la question. Un fâcheux incident vient d'obliger le chargé d'affaires d'Espagne remettre une protestation au ministre résident de France Tunis. Dans la nuit de Mardi Mercredi, quelques soldats français en état d'ébrieté se sont introduits au consulat espa gnol; les janissaires arabes ont tenté de les expul ser, et, dans la bagarre, un de ces derniers a été légèrement blessé. L'affaire sera probablement réglée la satisfaction commune. Un autre incident a surgi le lendemain; les représentants étrangers ont reçu l'invitation de se rendre chez le consul général de France, M. Char- let, pour y recevoir certaines communications, mais ces représentants ont refusé de s y rendre, prétendant que.comme agents politiques, il avaient le droit d'être directement mis en communication avec le minisire résident de France, M. Cacnbon. Un conflit a été évité, l'ancien préfet du Nord ayant consenti recevoir le corps consulaire. On sait qu'un rapprochement s'est produit depuis peu entre la France et la Turquie. Le Times dit, dans un télégramme de Constantinople, que ces bonnes dispositions se sont quelque peu refroidies la suite de la réception, par la Porte, d'une note de l'ambassadeur ottoman Paris. Cette note porte que M. de Freycinet s'est plaint de l'appui que les insurgés tunisiens recevaient de Tripoli et annon çait a l'ambassadeur que si la Porte ne prenait pas toutes les mesures nécessaires pour garantir sa complète neutralité, le gouvernement français de vrait envoyer un contingent nombreux de troupes la frontière (ripolitaine. Un télégramme a annoncé que le projet de loi interdisant l'immigration des Chinois n'a pas réuni les deux tiers de voix au Sénat des Etats-Unis. Le veto du président de la République a causé, paraît- il, une violente indignation en Californie. Des mee tings de protestation ont été tenus et ou annonce la formation de ligues antichinoises. On doute Washington qu'un nouveau bill puisse être discuté dans le cours de la session actuelle. Une dépêche dit que l'opinion politique dans les Etats de l'Atlan tique approuve le veto du président Arthur. Il n'y a que les classes ouvrières qui expriment un cer tain mécontentement. Le sénateur Miller a pré senté Mercredi la Chambre haute un nouveau bill réduisant de vingt dix ans la durée de l'ex clusion des Chinois. Sa proposition a été renvoyée la commission des affaires étrangères. La confession auriculaire, dit l'Avenir des Flandres, est une institution dangereuse pour les mœurs. Inventée au milieu d'une époque barbare, elle servit longtemps d'instrument au despotisme et fut l'auxiliaire de l'Inquisition. De nos jours encore, c'est au confessionnal que le clergé doit la plus grande partie de son influence. Aux yeux du public crédule, le prêtre, assis dans son armoire en chêne, semble y représenter la Majesté divine et disposer son gré du paradis et de l'enfer. Il n'est pas étonnant qu'un homme revêtu d'un pouvoir aussi redoutable n'exerce une espèce de fascination sur les fidèles. Il obtient d'eux tout ce qu'il veut et son rôle ne se borne pas tou jours recevoir l'aveu pur et simple des péchés, il n'arrive que trop souvent qu'il entre dans des détails et se complait interroger ses pénitentes sur des faits qui révoltent la pudeur. Représentons-nous un jeune prêtre face face avec une jeune fille qui vient lui confier ses petites misères; elle baisse d'abord modestement la tête sous le regard du saint homme qui la comtemplc avec attendrissement, l'entretient familièrement, lui fait de douces remontrances et la rpnvoie absoute, après lui avoir fait promettre de revenir sous peu. La jeune fille revient en effet, aux pieux rendez- vous; confesseur et pénitente causent des choses et autres; et une douce familiarité ne tarde pas s'établir entre ces deux êtres qui bientôt se verront ailleurs qu'au confessionnal. Les pères de famille réfléchissent en général fort peu des dangers que peuvent courir leurs filles en se rendant au tribunal de la pénitence ils ne se demandent pas seulement si le prêtre, auquel leurs filles font des confidences, est un homme ver tueux ou un de ces êtres souillés de tous les vices. Voilà un aveuglement bien grand, mais qui s'explique par le motif que beaucoup de gens pren nent le prêtre pour un être infaillible. Un jour viendra où la confession auriculaire disparaîlra corrme toutes les autres pratiques superstitieuses, mais en attendant nous demandons que les fonctions si délicates de confesseur soient confiées des prêtres arrivés un âge mûr, ainsi que cela se pratiquait au moyen-âge. Ce serait une garantie pour les familles et la société. L'Administration a l'honneur de prévenir M. M. les Actionnaires, que la soixante-treizième Assem blée Générale semestrielle aura lieu, au Siège de la Société Bruges, Marché du Vendredi D N° 12, Lundi 8 Mai prochain, onze heures et demi-- du Matin et qu'une assemblée préliminaire aura lieu dans les Bureaux de la Société, 10 Moorgale Street, Londres, Vendredi 5 Mai, deux heures de relevée. Les dépôts d'Actions et de procurations prescrits par l'Article 40 djs Statuts pourront être faits: au Siège de la Société Bruges chez Monsieur Brug- man Fils. Banquier Bruxelles, et au Bureau de la Société Londres. Bruges, le 7 Avril 1882. Le Directeur Gérant A. CHANTRELL. Ordre du Jour. Comptes du 2e Semestre 1881. Tirage an sort de 171 Obligations, 2e Série. DE POPERINGHE. Nous recevons, propos de la dégénérescence de qualité des houblons de Poperinghe, la lettre suivante qui, nous en sommes certain, aura l'as sentiment de tous les Brasseurs utilisant les hou blons de cette provenance. La municipalité de la ville de Poperinghe, persistant accorder le plomb aux houblons récoltés dans les conditions de cul ture si déplorables que l'on connaît, il ne reste plus la Brasserie qu'à s'abstenir désormais de re cevoir des houblons de Poperinghe revêtus du plomp de la ville. Lille, le 30 Mars 1882. Monsieur le Rédacteur du Journal des Brasseurs, Le rapport de la Commission spéciale chargée par le Gouvernement belge d'examiner la situation de la cul ture du houblon dans ce pays, vient d'être terminé...

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1