Breidel et De Conioc. Le vol l'évèché de Tournai. Nouvelles diverses. ses. Ils se trompaient non moins ceux-ci et cette illusion vient de leur échapper, grâce au sot article dont, une fois en passant, nous prenons la peine de nous occuper. Henritje, au Conseil Provincial, se pose en adversaire, en ennemi de la ville dYpres. Ainsi, et propos des restaurations dont s'agit, il a cherché prouver, et aurait même prouvé de tait, au dire du Journal que la ville doit des dommages-intérêts la Pro vince!.. Se serait-on, là, franchement, jamais imaginé cela Un fils s'efforçant de démontrer ue sa mère a mal a^i et qu'elle est tenue édommagement Ln mandataire traitant son mandat de propriétaire négligent ou mal honnête et soutenant qu'il doit indemnité Vraiment, il n'y a, après l'ours du bon fabuliste, qu'Henritje pour jouer ainsi du pavé Au surplus, cela devait arriver. Que diable veut-on qu'un Messire pareil fasse et dise si ce n'est des sottises Celle-ci pour être forte, n'est ni la première, ni la dernière. Henritje, prédestiné aux bévues, nous en fera voir bien d'autres. Correspondant la mélasse encore quel ques indiscrétions s. v. p. Discours prononcé par Monsieur Pauwels, instituteur communal Rousbrugge, sur la tombe de Monsieur lluy&seu, greffier hono raire de la Justice de paix, le 3 Avril 1882. Le Jeudi-Saint les bureaux ministériels chô maient. Fonctionnaires et employés avaient pris leur vol vers tous les endroits de promenade de la capitale. La raison de ce congé est inconouc, mais il remonte lu plus haute antiquité bureaucratique, et ceux qui en profitent n'ayant jamais protesté, la routine l'a consacré. Il est supposer qu'il fût inventé sous un gouvernement catholique pour permettre ces messieurs des bureaux d'accompa gner leurs femmes dans la visite traditionnelle des églises. Mais il est bizarre qu'un gouvernement libéral aux mains des libres-penseurs et des solidaires, comme disent les journaux catholiques maintienne cette singulière institution. (Europe). On lit dans YEtoile Des changements nombreux vont avoir lieu dans l'équipement et l'armement des chasseurs cheval et des lanciers. Le pantalon Lassalle des chasseurs s.-ra remplacé par la culotte collante et les grandes bottes molles fermées aux genoux par une lanière placée sur le côte extérieur. Le mousqueton leur serait enlevé et dounéau Ir et 2e régiments de lanciers. On a choisi pour l'armement des chasseurs, la carabine long canon. Des essais sur différentes manières de porter le mousqueton sont faits actuellement par l'escadron du ir lancier en garnison Bruxelles. »ft998glHO" M. le Ministre de l'Intérieur vient de désigner les deux délégués du Gouvernement au jury de concours. Ce sont MM. Cauli, architecte Gand, membre de l'Académie des beaux-arts, et Vincotte, statuaire Bruxelles. Cette désignation constitue un grand pas vers la réalisation définitive de l'œuvre; elle sera, tout nous porte le croire, promptement suivie de cel les qui compétent l'administration provinciale, l'autorité communale de la ville de Bruges et la commission Breidel. Le bruit court que l'arrestation d'un personnage très haut placé dans la hiérarchie ecclésiastique serait attendue d'un moment l'autre. MM. le procureur du Roi et le juge d'instruction de Touinai ont déposé, avant-hier, au bureau des consignations, une somme d'argent qui serait, dit-on. ajouter ce qu'on a déjà pu récupérer des millions enlevés l'évèché. (Chronique). Messieurs, En ma qualité d'instituteur communal, permettez- moi de déposer au bord de cette tombe un dernier et douloureux hommage, un membre dévoué du comité scolaire, que l'inexorable mort a ravi notre affection commune. Je crois être l'interprète des. sentiments que tous nous éprouvons, en exprimant la pénible émotion qui nous gagna, lorsque le mal terrible nous fut connu, qui, hélas devait nous enlever si inopinément un ami précieux. L'espoir, ce consolant refuge des âmes, qu'une poignante inquiétude attriste, nous revint, quand nous apprîmes que le cher défunt, malgré son grand âge, avait supporté avec un courage, dont on ne soupçonne rait pas capable un vieillard plus que septuagénaire, une opération chirurgicale, qui devait lui rendre la vie et la santé. Ce fut, hélas une illusion La mort avait choisi sa victime pour ne plus nous la rendre. Incli nons-nous en silence devant les décrets impénétrables de la Providence. Nous perdons en M. Ruyssen un excellent caractère; un cœur bon et loyal, dévoué tout principe juste et équitable, et sincèrement attaché aux progrès de l'En seignement primaire. Aussi, Messieurs, qui d'entre nous ne s'honorait de posséder son amitié, qui n'aima presser cette main loyale cette main, Messieurs, qui fut toujours grande ouverte l'infortune et au malheur Sa mort frappe cruellement au cœur une épouse éplorée, des enfants en désespoir, qu'il aimait de toute la force de son âme affectueuse. Cette estimable et sympathique famille, assaillie déjà de tant de malheurs, perd en lui sa dernière consolation d'ici-bas. Que ce témoignage d'unanimes regrets, rendu la mémoire de celui qu'elle pleure, soit au moins pour elle un adou cissement ses nombreuses afflictions, ses écrasantes douleurs. M. Ruyssen n'est plus Mais ce nombreux cortège d'amis, ce tribut d'universels regrets autour de sa tombe, disent assez en quelle estime il était parmi nous et sont un gage sacré que nous garderons de lui un précieux souvenir. Adieu, Monsieur Ruyssen Que le Tout-Puissant vous accorde le bonheur suprême de reposer en paix. Adieu Il I Nous empruntons aux journaux de Namur les détails qui suivent sur l'affaire de Rochefort. •i L'état de M. Charles, huissier Ciney, reste satisfaisant. Le malade refuse de laisser sonder sa plaie; il demande qu'on attende encore de faire les recherches nécessaires pour re trouver la balle. La balle qui est d'un petit calibre, en juger par la trace fort petite qu'elle a laissée a pénétré dans le côté droit, immédiatement en dessous des côtes. M. Charles n'a perdu connaissance que vingi minutes environ après le crime. Aidé de deux personnes qoi le soutenaient, il a pu se rendre l'étage de l'hôtel, et gagner son lit. Il a demandé aussitôt une plume pour signer certaines pièces qu'il avait apportées, et où sa signature manquait. Il craignait un fatal dénoûment et il voulait remplir ses devoirs jusqu'au bout. On attend aujourd'hui M. le professeur Lefebvre, de l'Uni versité de Louvain. Une décision sera prise sur l'opportunité de se livrer la recherche de la balle. M. le docteur De Rou- baix, de Bruxelles, est arrivé Rochefort, la demande des parents du blessé. Oo lui dit, son arrivée, que c'était le criminel qui l'avait fait demander, en offrant la famille de M. Charles de supporter les frais du traitement de la victime. En apprenant cela, M. De Roubaix repartit aussitôt, sans avoir vu le malade. Un singulier malentendu était survenu. Le prince de Looz, après avoir fait, la famille de sa victi me, les offres dont nous venons de pailer, et qui furent re poussées, Gt mander, par voie indirecte, M. De Roubaix de prêter le secours de ses lumières au blessé. En même temps la famille de H. Charles faisait la même demande H. De Roubaix. Celui-ci, sur l'indiscrétion d'une personne mala droite, crut, en arrivant Rochefort, qu'il n'avait affaire qu'à M. de Looz, et dans ces circonstances, il crut bon de s'éloi gner. En remettant son revolver M. Georges, juge de paix, té moin de la scène criminelle, le prince lui dit: C'est une arme de précision. Son crime accompli, il se rendit l'écu rie et demanda une verre d'eau un valet. Il a été conduit le jour même la prison de Dinant. Il ne logeait pas Y Hô tel de V Etoile. M. Charles dioait ce jour là dans cet hôtel le prince vint l'y trouver. Le drame de Rochefort. Voici quelques détails sur le prince Camille de Looz-Corswarem qui vient de se mettre si tristement en évidence Camille de Looz-Corswarem est le fils du vieux prince de Looz, qui habite le château d'Ahio, près de Huy. Son père est aveugle, et grâce cette inGrmité, il ne sait rien du mal heur qui vient de le frapper moins heureuse, la princesse sa femme est au courant du drame de Rochefort et son dé sespoir est immense. Elle a immédiatement écrit l'avocat de la famille, 11. Warnanl, pour le supplier de faire tous ses efforts pour atténuer la terrible position de son 61s. Le prince de Looz-Corswarem père possède une assez jolie fortune, qui lui permet de tenir son rang; il n'a pas moins de quatorze chevaux dans ses écuries mais sa fortune n'est pas assez considé able pour qu'il ait pu faire ses 61s une position en rapport avec leur nom. Cependant, Camille de Looz, lors de sou mariage aveclllleli baronne de l'Etang, dont il avait fait la connaissance chez le prince de Caramao, gouverneur du Hainaut, n'avait pas paru être poussé par l'appât de l'argent, puisque la Gancée n'avait guère plus d'un demi million de fortune sa future l'avait davantage séduit par son caractère original et ses goûts artistiques et littérai res. Néanmoins, ce mariage ne fut pas heureux; il a été rom pu il y a quelques années, l'acte de séparation ayant stipulé que la femme ferait au mari une rente viagère annuelle de trois mille francs. Il y a peu de temps, Camille de Looz cherchait négocier cette rente; il l'aurait vendue, n'importe quel prix, l'effet de sortir de certains embarras d'argent, dont il se serait d'ailleurs tiré avec une quinzaine de mille fr. De l'avis géné ral, il aurait mieux fait de ne jamais l'accepter mais sa ca ractéristique est une faiblesss étonnante, poussée parfois au point de lui faire oublier qu'il est un homme. C'est ainsi qu'il avait récemment consenti se laisser re marier une jeune héritière aussi riche que roturière, habi tant l'Allemagne, ce qu'on nous assure. Le mariage devait être célébré dans trois mois au château d'Ahin. A part ces défaillances, le jeune Camille de Looz est le plus charmant garçon du monde; blond, mièvre, distingué, artiste et d'une douceur qui n'a dégale que sa surprenante faiblesse. Comment cet être sans énergie a-t-il pu se rendre coupable du fait que l'on connaît, c'est ce qu'on ne s'explique pas. Camille de Looz, outre la rente de la baronne de l'ElaDg, recevait une petite pension de son père. Depuis quelques an nées, il vivait paisiblement Rochefort, chassant avec les chasseurs de la localité, péchant la tru ite dans l'Homme et la Wame et faisant des peintures l'huile dans les intervalles. Nous avons vu des tableaux de lui qu'il aurait pu vendre fa cilement. Mais vendre ses tableaux n'était pas dans ces mœurs et comme, d'un autre côté, sa dépense dépassait son revenu, plus par suite de sa légèreté que de ses appétits, de là de continuels tracas Gnanciers, qui devaient aboutir la tragé die de lundi dernier. (Gazette de Charleroi). On écrit de Grammont, 8 a vril, 6 heures du matin Un violent incendie vient de détruire la maison ainsi que la fabrique de carton de MM. Toussaint-Fonteyne et C'\ Le feu s'est déclaré cette nuit, onze heures et un quart. A mi nuit et demi, il ne restait que les murs. Les pertes sont assez considérables. On les évalue 80,000 francs, et, malheureu sement, rien n'était assuré. Le grand tableau de Gallait, la Peste de Tournai, envoyé Vienne, n'a pas eu de chance jusqu'à présent. D'abord, il n'est pas arrivé en temps et n'a pas pu être placé pour le jour de l'ouverture solennelle de l'Exposition. Et voici maintenant que les journaux viennois nous ap prennent que mardi, pendant qu'on était en train de le placer une vis de la poulie ayant cédé, le tableau a fait une culbute complète, suivie d'une déchirure longue d'un mètre dans la toile. Heureusement, aucune Ggure ne serait endommagée; ce serait une simple colonne qui aurait été fendue et l'accident aurait pu être réparé immédiatement. N'importe, Gallait aura eu un moment d'émotion soignée. Il est arrivé dernièrement au roi de Grèce un accident qui aurait pu avoir des conséquences très graves. Il faisait le soir, tout seul, une promenade au Pirée, lorsque, passant de vant la guérite d'une sentinelle, il entendit le cri de: Qui vive? II hésitait répondre, ne voulant pas trahir son in-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2