6 Francs par an.
L'enquête scolaire.
Nouvelles locales.
42« AIMÉE.
4 Mai 1882.
JO U lift AL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO.
38, Pai'k Row-New-York.
CmvVSIN D'E FER. 1 Mai.
Heures de départ gTYpres
La commission d'enquêtes scolaire, sous la pré
sidence de M. Couvreur, a entendu la déposition de
M. Heyvaert, gouverneur de la Flandre Occidentale.
L'honorable témoin fait le procès la députation
permanente, aux conseil provincial et aux administra
tions communales il passe en revue tous les actes
d'hostilité de ces administrations qui semblent s'être
donné le mot pour trahir leurs mandats au profit du
parti clérical. Il rend hommage l'énergie déployée
par certains instituteurs communaux, isolés au mil-
lieu d'un entourage fanatisé.
A ce propos, M. le président charge M. Heyvaert de
transmettre ces courageux fonctionnaires les féli
citations delà commission d'enquête.
L'honorable témoin passe ensuite en revue diffé
rentes petites tracasseries administratives faites dans
le but de démonétiser l'enseignement officiel. Il
établit, avec chiffres l'appui, que les dépenses de
l'enseignement ont été diminuées, au lieu de s'accroî
tre. Il constate de grand sacrifices fait par les parti
culiers en faveurs de l'enseignement libre. Il termine
en signalant quelques abus dans la comptabilité des
fabriques d'église.
M. le président lui adresse ses félicitations.
Un "autre témoin, M. Michel, constate que l'ins
pecteur diocésain a donné des conférences contre la
loi et le parlement, il affirme que dans les leçons de droit
constitutionnel, le Roi était traité de machine si
gner coûtant fort cher au pays. L'enseignement de
la géographie était presque nul. Le témoin maintient
sa déposition contre l'assertion contraire du direc
teur de l'école. 11 ajoute que l'enseignement de l'his
toire sainte et du catéchisme prenaient tout le temps.
On avait peur du directeur...
La séance est levée 5 heures.
M. Sainctelette, minière des travaux publics,
dont la santé se remet progressivement, est en ce
moment Wiesbaden, où il continue sa cure d'airet
de repos commencée Montreux.
M. le doyen Delruelle, qui vient de mourir Huy,
prononça un jour, la collégiale de cette ville, un
discours qui souleva dans l'assemblée des tranports
d'enthousiamé.-
C'était le 24 Juillet 4864, anniversaire de l'inau
guration de Léopold 4er. Un grand mouvement
patriotique s'était produit cette époque dans notre
pays, la suite d'attaques dont la nationalité belge
avait été l'objet dans la presse d'un pays voisin. Le
curé Delruelle monta en chaire après le Te Deum et
commença ainsi
Le curé Delruelle développa ces idées avec une
telle éloquence qu'à un moment donné des bravos
enthousiastes éclatèrent dans l'église.
Quel chemin nous avons fait depuis 4861
Que l'on compare les sentiments patriotiques et
libéraux qui animaient alors ce prêtre vénéré ceux
qui inspirent tous les sermons d'aujourd'hui
En 1861, les libéraux interrompaient le doyen de
Huy pour l'applaudir avec frénésie.
En 1882, le langage du clergé produit un effet
absolument contraire.
Il est vrai que ce langage est le contre-pied des
paroles éloquentes que M. Delruelle prononçait il y
a vingt ans.
M. l'archevêque de Malines vient de publier un
mandement où il trace aux catholiques les devoirs
spéciaux qu'il ont a rendre la vierge Marie dans le
courant du mois qui vient de commencer.
Après avoir énuméré tous ses titres la piété des
fidèles et indiqué les moyens de se la rendre favora
ble, Mgr de Malines, faisant un saut dans la politi
que, dit:
C'est-à-dire, faisons de la douce figure de la
Vierge une arme politique,associons-la nos haines,
nos calculs financiers et montrons, nouveau,
que nous n'avions rien de commun avec les prélats
de France qui, dans une circonstance indentique,
prêchent la modération, la tolérance et la paix.
On sait que les Hospices de Bruxelles ont été au
torisés accepter le legs de 500,000 francs qui
lui a été fait par M. le vicomte de Grimberghe pour
l'érection, au bord de la mer, d'un hospice destiné
aux enfants rachitiques indigents de l'agglomération
bruxelloise.
Une convention a été conclue avec l'Etat pour
l'acquisition d'un terrain située dams les dunes de
Middelkerke. Ce terrain, d'une valeur de 9,100 fr.,
sera affecté cet Etablissement de bienfaisance.
Le Conseil communal a approuvé cette acquisi
tion. De plus, il a, sur la proposition de M. le doc
teur Bodineau, émis un vœu pour que Middelkerke
soit relié au réseau national.
Statistique des décorés de l'ordre de Léopold
pendant le courant de 1881.
Il a été créé, l'an dernier, trente deux grands
cordons de l'ordre parmi lesquels nous remarquoas
le peintre Gallait, le comte Wolfrany-Kinsky, l'em
pereur d'Autriche S. M. le roi Kalakaua 4"; S. E.
M. Grévy, président de la république française,
etc., etc. Trente grands officiers, quatre-vingt
deux commandeurs deux cent vinr/t-et-un offi
ciers, et neuf cent trois chevaliers
Séance publique du 29 Avril 1882.
LE
PROGRES
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00
Idem. Pour le restant du pays. 7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-2».
l'operinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 5-00
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Po|>eringhe-Hazebrouek, 6-20 12-07 6-28.
Houfhem, 5-50 11-16.
Comines, 5-50 8-05 9-56 10-09 11-16
2-41 2-55 5-25 8-58.
Comines-Armentières, 5-50 11-16 2-55.
Comines-Quesnov-Lille, 11-16 2-41 8-58.
Courtrai, 5-50 9-56 11-16 2-41 5-25.
Courtrai-Gand, 5-50 11-16 2-41 5-25.
Courtrai-Bruxelies, 5-50 9-5611-16 2-41 5-25.
Roulers, 7-45 12-20 6-50.
Langemarck-Ostende, 7-25 12-22 5-52 6-28.
Nous avons pour règle immuable de ne point
nous mêler aux luttes des partis. Mais lorsque toute
divergence d'opinion disparaît, lorsque le peuple "belge se
lève pour acclamer son Roi et pour affirmer fièrement sa
volonté inébranlable de sauvegarder ses libertés, le devoir
du clergé est de se lever avec lui et de manifester solennelle
ment son dévoûment au Roi et son inviolable attache
ment la Constitution qui nous régit.
Messieurs, reprit-il, la majesté du lieu où nous nous
trouvons aurait dû vous interdire ces manifestations. Du
reste, je les renvoie celui qui, pour nous bénir, est au
milieu de nous, celui qui s'est fait le compagnon et le
libérateur du pauvre peuple qui travaille et qui souffre,
celui qui, pour rendre jamais odieux tous les despotis-
mes et briser les chaines de l'esclavage, a voulu mourir,
esclave lui-même, sur une croix
Communiez pendant ce mois et profitez en pour obtenir
Dieu, par l'intercession de la très sainte Vierge, une t
de
très
grande grâce: de voir l'enfance et la jeunesse de notre chère
patrie, par le soin des pères et des mères de famille, éloi
gnées du péril de perdre la foi dans des écoles qui se disent
neutres, et qui, par là même, sont nécessairement hostiles
la foie chrétienne, selon cette divine parole de Jésus-
Christ Qui n'est pas avec moi est contre moi, Qui non est
mecum, contra me est. Priez aussi poui que celte occa
sion prochaine d'infidélité cesse d'être offerte partout
un peuple catholique, aux frais de toute la Nation.
Oui, N. T. C. F., faites le mois de Marie dans cette in
tention, et vous verrez un jour toute l'efficacité de vos priè
res unies celle de la toute puissante suppliante, de la vraie
mère des âmes.
VILLE D'APRES. roNSF.ii. rtwsrv*!..
Présents: MM. L. Vanheule, Bourgmestre-Président;
H Bossaert, Echevin; Chev. G. de Stuers, A. Soeuor.,
Th. Cornette, A. Brunfaut, A. Beaucourt, F. Gravet,
J. de Codt, E. Gaimant, M. Merghelynck, Ch. Leleup,
A. Hanssens. Baron L. van Grave, P. Vermeulen, Con
seillers; Ferd. Van Daele, Secrétaire.
La séance est ouverte 5 h. 15 m.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de
la séance du lr Avril dernier, lequel est adopté.
Par motion d'ordre.M. leConseiller Brunfaut revient
sur sou interpellation au sujet de l'établissement d'uue