Nouvelles diverses.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
conduite alimentaire rue St. Christophe. Il donne la
largeur de cette rue laquelle excède celle de plusieurs
ruelles où des conduites sont posées: la rue du Violon
d'Or, par exemple; il insiste pour qu'il soit fait droit
sa proposition.
M. le Président répond que c'est lit une question d'ar
gent et. que le Collège ne s oppose nullement l'établis
sement d'une conduite rue St. Christophe, si le Conseil
vote le crédit nécessaire cette fin.
M. Rrunfaut soutient que quand l'ancien système de
distribution d'eau sera-supprimé, les habitants de la
rue St. Christophe seront forcés d'aller au loin pren
dre de l'eau la pompe au cimetière St. Pierre ayant
été supprimée il demande qu'une pompe soit établie
l'entrée de la rue.
M. le Président dit que l'ancienne pompe au cimetière
St. Pierre a été remplacée par une nouvelle.
MCornette propose de voter en principe l'établisse
ment d'une pompe l'entrée de la rue St. Christophe
M. le Président s'oppose cette motion on ne peut
voterséance tenantesur un incident soulevé sur l'heure.
L'incident est clos.
M. Brun faut, par une nouvelle motion d'ordre, re
vient sur la qùestion de la garnison il se demande si le
Conseil se bornera attendre indéfiniment l'arrivée de
M. le Ministre de la Guerre Ypresqui, sans doute, ne
viendra pas. L'honorable Conseiller se plaint vivement
de la manière dont la ville d'Ypres est traitée de la
part du Gouvernement, et si fâcheuse que la chose soit
dire, il faut bien avouer que nous ne sommes pas
mieux traités, sous un ministère libéral, que si nous
étions gouvernés par l'opinion cléricale. La raison
donnée M. le Bourgmestre dans les Bureaux du Mi
nistère que l'on veut faire cesser le fractionnement des
troupes de cavalerie, n'est qu'un leurre la preuve
s'en trouve dans ce fait que l'escadron de Lanciers qui
se trouve actuellement Audenarde sera remplacé par
une autre garnison cette ville est foncièrement cléri
cale et Ypres qui, en toutes circonstances, a toujours
affirmée son libéralisme, est abandonnée par le Gou
vernement. L'honorable Conseiller insiste pour que le
Conseil fasse auprès des Ministères de la Guerre et de
l'Instruction Publique une démarche pressante et offi
cielle qu'on fasse entendre que si nous n'obtenons pas
satisfaction, le Conseil ne sera plus longtemps disposé
faire les sacrifices que demande le Gouvernement
pour l'Instruction Publique et qu'il saura au besoin dé
poser son mandat.
M. le Conseiller Merghelynck propose, sans préjudice
la démarche personnelle qui doit se faire, d'adresser
au Conseil des Ministres une pétition traitant la ques
tion au point de vue politique et rappelant les efforts
que la ville d'Ypres a faits depuis 45 ans pour faire
prévaloir les principes du libéralisme. Mais néanmoins
il importe d'agir et nous devons faire des démar
ches personnelles non seulement en vue du résultat
obtenir auprès des Ministres, mais aussi pour donner
satisfaction l'opinion publique de notre ville qui,sans
cela, nous jugera avec la dernière sévérité.
Mle Président dit que si une proposition quelconque
est faite le Collège l'appuiera. Il peut cependant donner
l'assurance au Conseil que la ville est chaudement
défendue par le Gouvernement, mais il est vrai que la
solution se fait attendre. Or, c'est une solution qu'il
faut. M. le Président propose donc, afin de ne pas
entraver l'ordre du jour, de fixer une réunion spéciale
pour discuter les mesures prendre.
Le Conseil approuve et décide de se réunir Lundi
1 Mai, 11 heures du matin.
M. le Président communique une lettre de M le
Gouverneur faisant connaître que le Comité mixte des
Travaux Publics a donné un avis défavorable sur l'éta
blissement d'une voie ferrée de Nieuport Dixmude
par Langhemarq et Merckem, l'utilité de cette voie
n'étant pas suffisamment établie ni au point de vue du
tarif général, ni au point de vue de l'intérêt local.
Pris pour notification.
M. le Président communique un projet de banc
proposé par la Commission Royale des Monuments
pour la grande Salle des Peintures aux Halles.
Ce plan s'écarte entièrement du projet préconisé par
M. Pauwels, mais l'Etat, par la Commission Royale des
Monuments, doit décider en dernière analyse puisqu'il
supporte les 4/5 de la dépense.
M. le Bourgmestre donne lecture d'une lettre
de M. le Gouverneur qui appelle l'attention du Con
seil sur les conditions exigées par le Gouvernement
pour l'obtention de subsides en faveur de l'Ecole de
Musique. Ce qu'il importe de déterminer pour la ville,
c'est la question des dépenses auxquelles l'organisation
proposée par le Gouvernement doit donner lieu. Si
celles-ci étaient trop considérables il conviendrait
d'examiner s'il n'y aurait pas lieu de maintenir l'Ecole
de Musique telle qu'elle existe et de recourir l'inter
vention de l'Etat.
Il est décidé de renvoyer le dossier l'examen de la
commission spéciale, chargée de l'organisation de
('Ecole de Musique.
M. le Président donne encore lecture d'une re
quête par laquelle le sieur Ainand Lemahieu, locataire
du droit de pêche l'étang de Dickebusch demande une
diminution de son prix de bail en^raison du préjudice
que lui fait éprouver le nouveau système des eaux
alimentaires.
Renvoi l'examen du Collège.
M. le Président dépose les comptes pour 1881 des
Fabriques d'Eglise.
Renvoi la 2* commission.
Il est donné lecture par M. le Bourgmestre d'une
lettre de remercîments adressée au Conseil par M. A.
Denoyelle, pour la gratification annuelle qui lui a été
accordée.
Pris pour notification.
Enfin M', le Président fait connaître que la D"0
Lambert Euphrasie, Institutrice intérimaire l'Ecole
Communale, dirigée par M"* Vander Haeghen, a passé
l'examen qui lui permettra d'obteuir une nomination
définitive.
Il est passé aux objets portés l'ordre du jour.
Le Conseil approuve l'état des dépenses éventuel
les et imprévues pour l'exercice 1881.
N° 2. Demandes d'abattages d'arbres.
M. le Président fait un rapport verbal sur ces de
mandes.
Pour les arbres situés sur le triangle sis hors la ci-
devant Porte de Dixmude, l'utilité de l'abattage n'en
étant pas suffisamment démontrée, le Conseil décide
qu'il n'y a pas lieu pour le moment de faire droit la
demande de M. Valcke.
Sur la demande de M. Th. Verhaeghe il s'établit une
divergence de vues. Des membres proposent d'abattre
un arbre, d'autres de l'élaguer.
M. le Conseiller Soenen demande l'abattage d'arbres
siiués devant des maisons construites le long de l'allée
et qui sont privées d'air autant que la maison de
M. Verhaeghe.
Jl. le Président répond qu'il ne peut être question
d'abattre ces arbres dont la disparition nuirait l'aspect
de la drève. Les habitants de ces maisons n'ont pas
réclamé d'ailleurs.
Au vote sur la demande de M. Verhaeghe, M. Soenen
déclare émettre un vote conditionnel ce vote étant
retenu comme une abstention, la demande de M. Ver
haeghe est rejetée par parité de voix.
Quant la réclamation du sieur Roose-Daei, celle-ci
est reconnue fondée en tait et en droit et le Conseil
décide de faire abattre les arbres qui avancent sur sa
propriété.
N° 4. Demande de construction d'un égout rue St-
Nicolas.
M. le Président rappelle les observations qu'il a pré
sentées dans la dernière séance et ayant pour objet les
inconvénients pour le domaine public qui peuvent résul
ter d'autorisations de l'espèce. 11 propose de ne pas
donner suite actuellement la demande dont s'agit et
d'attendre le résultat de l'examen faire par la 3e com
mission, aux termes de la décision prise dans la séance
du Ir Avril dernier. Adopté.
Le Conseil arrête provisoirement le rôle pour la
perception de la taxe communale sur les chevaux la
somme de 560 fr. repartie sur 25 chevaux de luxe et
62 chevaux mixtes.
Le Conseil avise favorablement pour approbation
par l'Autorité supérieure les procès-verbaux de plu
sieurs ventes d'arbres appartenant aux Hospices.
Il approuve le compte 1881 de la Garde civique
et le budget 1883 de la même institution, le compte
1881':
En recettes r fr. 2,204-99
En dépenses 2,194-02
Excédant fr. 10-97
Le budget 1883
En recettes et en dépenses fr. 2,700-00
N" 3. Ecole primaire supérieure de Filles.
M. le Président expose que le Conseil, par résolution
en date du 11 Septembre 1880, ayant demandé au
Gouvernement l'autorisation d'annexer l'Ecole pri
maire de Filles payante une section supérieure, confor
mément l'arrété Royal des 25 Avril et 20 Juillet 1880,
le Gouvernement a donné cette autorisation, laquelle
n'a pas été suivie d'une délibération décrétant l'organi
sation de cette section supérieure. Les cours en ont été
organisés provisoirement et il s'agit de régulariser par
une délibération la situation existante.
Le Conseil adopte la proposition de M. le Président
et en conséquence décide qu'une section supérieure sera
annexée l'Ecole primaire de Filles (dirigée par Mrae
Vander Haeghen) et fixe deux le nombre d Institu
trices chargées des cours.
M. le Président donne lecture d'une dépêche de M.
le Gouverneur transmettant, pour rectification, le
budget 1882 des Ecoles gardiennes.
Le Conseil, sur la proposition du Collège, décide de
modifier les budgets dans le sens des observations faites
par l'Autorité supérieure. Il s'agit de rétablir l'allocu
tion communale de fr. 1500-00 afin de balancer avec la
somme de fr. 1888-20, montant de subsides reçus non
employés et dont la restitution n'est pas demandée.
M. le Président lait observer que ces subsides sont
restés sans emploi par suite de la non ouverture de
l'Ecole gardienne au Quartier de St-Pierre, laquelle
n'a pu se faire défaut de personnel la convenance
de l'Administration communale.
Le budget des Ecoles gardiennes pour 1882 est
arrêté
En recettes et en dépenses la somme de fr. 9!)88-2(i
Pour satisfaire la demande de M. le Gouverneur,
le Conseil, conformément l'art. 144 de la loi commu-,
nale, prend une délibération tendant ce que la somme
de fr. 509,16 montant de quelques articles du compte
communal pour 1886 dépassant les crédits alloués au
budget, puisse être imputée sur l'exercice 1886 et
déduite de l'excédant du compte.
M. le Président fait connaître que M, le Ministre de
l'Instruction Publique rappelle sa lettre du 12 Janvier
dernier relative l'appropriation des locaux des éta
blissements d'instruction moyenne de l'Etat. 11 rappelle
que les dépenses réclamées par le Gouvernement pour
cet objet sont considérables et propose de faire observer
M. le Ministre de l'Instruction Publique que la ville
ne peut pas pour le moment s'imposer de nouveaux
sacrifices ni établir des charges nouvelles pour y faire
face, aujourd'hui surtout que le retrait de la garaison
vient porter une si îpade atteinte la prospérité et aux
intérêts de la ville.
M. le Conseiller Merghelynck ayant fait observer que
dans plusieurs grandes villes les installations laissent
beaucoup plus désirer qu'à Ypres, M. le Président
répond que le Gouvernement cherche partout amé
liorer ce qui existe, mais que les améliorations récla
mées ont le tort d'être conçues d'après un type d'appro
priation uniforme et qui n'est pas en rapport avec les
besoins qui varient de localité localité. Ce qui est
indispensable pour une grande ville peut n'être pas de
nécessité dans une petite,.
Le Conseil décide que pour le moment il n'y a pas lieu
de faire des dépenses d'appropriation aux locaux
de l'Athénée et de l'Ecole Moyenne.
Comité secret.
Sont, nommés membres de l'Administration des Hos
pices Civils: MM. B°" L. van Grave, Juge d'Instruction
et Perd. Van Daele, Avocat et Secrétaire Communal;
le premier en remplacement de M. le B E. Durutte,
démissionnaire et dent il achèvera le terme, le second
en remplacement de M. Ch. Beke, dont le mandat est
expiré le 31 Décembre 1881 et qui n'en accepte plus le
renouvellement.
Le Conseil nomme Sous-Instituteurs l'Ecole
Communale MM. Baesen Henri,et Cordenier René, tous
deux actuellement Instituteurs intérimaires.
La séance est levée 7 h. 10 m.
Lundi, 1" Mai, a eu lieu, dans tous les arrondisse
ments judiciaires, la réunion annuelle des notaires
rendue obligatoire par la loi de ventôse. La réunion des
notaires de l'arrondissement d'Ypres, a eu lieu l'hôtel
de la Tête d'Or, en notre ville.
du 21 au 28 Avril 1882.
Naissances: Sexe masculin, 2; idem, féminin, 1. Total 3.
Mariages
Depikker, Constantin, journalier, et Six, Eudoxie, ser
vante. Devaux, Alphonse, clerc de notaire, et Dewitte,
Alix, sans profession. De Cooman, Antoine, cocher, et
Doom, Valérie, sans profession.
Décès
Terrier, Marie, 83 ans, sans profession, épouse de Léo-
P°ld Delannoy, St-Pierre-lez-Ypres. Libberecht, Léonie,
16 ans, dentellière, célébataire, rue au Beurre. Catrv,
Charles, 44 ans, tailleur, célibataire, rue de Menin.
Denuwelaere, Louis, 62 ans, garçon meunier, célibataire,
St-Pierre-lez-Ypres. Vandermeersch, Justin, 42 ans,
sans profession, époux de Céline Slock, Grand'Place.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin, 2; idem, féminin, 2. Total 4.
Le vol àl'évêché de Tournai. Cette scandaleu
se affaire, qui jette un jour absolument nouveau sur la mo
rale en action l'usage des gens d'Eglise, intéresse vive
ment le public. Celui-ci montre même une certaine
impatience et voudrait voir la justice marcher avec plus de
célérité. C'est sous l'inspiration de sentiment de l'opinion
publique que la société Volksbelang, d'Anvers, a cru de
voir adresser M. le ministre de la justice une requête
recommandant une inflexible et impartiale application des
lois l'égard des coupables.
Les intentions du Volksbelang sont excellentes mais il