769. Jeudi, 42e ANNÉE. 18 Haï 1882. JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 6 FRANCS PAR AN. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Haras (Publicité), 89, Marché-âux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C", 30, Cornhill, E C et 5, Série Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C°, 38, Park Row-New-York. Trois scrutins de ballottage ont eu lieu en France pour lji nomination de députés. A la Palisse, M. Pre- veraud, de l'extrême gauche, a réuni la majorité des suffrages. A Evreux c'est aussi un républicain, M. Bully, qui a été élu. A Rocheforl la désunion des républicains a assuré l'élection d'un bonapartiste, M. Roche. Ce résultat est profondément regrettable, bien qu'il ne soit pas de nature influer sérieusement sur la situation parlementaire. Il montre combien l'union est nécessaire entre républicains, car la réaction qui ne dort pas, veille toujours, et ne manque aucune occasion de profiter de l'indifférence ou de la désu nion des groupes libéraux. Avis aux Belges Une déclaration touchant l'Egypte a été faite la Chambre des communes d'Angleterre, par sir Ch. Dilke. Autant que nous en pouvons juger par un simple résumé télégraphique, elle ajoute peu de chose, ce que nous savions déjà de l'état de la question. Le sous-secrétaire d'Etal au Fôreing-office a beaucoup appuyé sur la parfaite communauté d'idées qui a fini par s'établir entre les deux gou vernements de Paris et de Londres. Il a été question d'une participation de ia Turquie aux mesures militaires en Egypte. Si cette partici pation, qui n'est nullement décidée l'heure qu'il est, devait, par la suite, paraître opportune, elle ne serait bien entendu possible que du consentement unanime des puissances et sous certaines conditions. Les trois jours que le Parlement allemand a con sacrés la discussion en première lecture du projet relatif au monopole des tabacs ont dû enlever jus qu'à la dernière illusion du gouvernement quant au succès de cette mesure. Nous apprenons que les candidats pour l'é lection provinciale du canton de Messines sont MM. Demeester, membre sortant, et M. Glorie, notaire Neuve-Eglise, ce dernier en rempla cement de M. Therry, qui, pour des motifs de convenance personnelle, n'a pas accepté de nouveau mandat. Les cléricaux s'abstiennent de la lutte. Les élections. Des vingt-deux arrondissements appelés con courir l'élection du 13 Juin, onze appartiennent exclusivement l'opinion libérale. Ce sont ceux de Bruxelles, d'Ath, de Charleroi, de Mons, de Soignies, de Thuin, de Tournai, de Huy, de Liège, de Verviers et de Waremme. Huit sont exclusivement cléricaux. Ce sont ceux d'Alost, d'Audenarde, d'Ecloo, de Saint Nicolas, de Termonde, de Hasselt, de Maesyck, et de Tongres. Trois arrondissements, ceux d'Anvers, de Gand et de Bruges, ont des représentants mixtes. Gand, qui n'a que des représentants libéraux la Chambre, compte encore deux cléricaux au Sénat. Par con tre, Anvers dont la représentation est exclusivement cléricale la Chambre, a conservé jusqu'à présent trois libéraux au Sénat, ll en est de même de Bru ges, absolument clérical au Sénat, et qui, sur ses trois représentants, compte deux cléricaux et un li béral. Jusqu'à présent, la lutte n'est certaine que dans huit arrondissements, savoir Gand, Charleroi, Soignies, Vervier, Waremme, Anvers, Bruges et Tongres. Encore, Waremme et Charleroi, les cléricaux ne sont-ils pas parvenus composer des listes, complètes. A Waremme, il leur manque un sénateur. A Charleroi, il n'ont que trois candidats pour la Chambre sur les sept sièges occupés par les libéraux. A Gand, les élections de Juin 1878, furent un écrasement pour le parti clérical. Entre M. Wille- quet, le candidat le moins favorisé de la liste libérale et M. Delehaye, le candidat le plus favorisé de la liste cléricale, l'écart fut de 503 voix. A Charleroi, dans les mêmes condition, M. Mon dez l'emporta de plus de 150 voix sur M. Drion Encore celui-ci distançait-il de 500 voix ses co-can- didats de la liste cléricale. A Soignies, le scrutin donne M. Houtart une ma jorité de 69 voix sur M. Mabille, le candidat clérical le plus favorisé. A Verviers, M. Mallar n'obtint que 44 voix de plus que M. Simonis. Mais il est remarquer que M. Si monies lui même distançait ses amis de tout près de 100 voix. La lutte fut ardente, Waremme, en 1880, lors de l'élection de M. Hallet. Celui-ci ne l'emporta que de 8 voix sur sont concurrent clérical, M. Ancion, qui se représente encore aujourd'hui. La dernière élection anversoise date également de 1880. M. Cogels-Osy fut élu sénateur 150 voix de majorité. Aux élections générales de cette même année, l'écart entre les deux listes, Bruges, ne fut que d'une vingt- taine de voix. La dernière lutte, Tongres, date de Juin 1881. Elle donna la victoire au clérical M. Schaetzen, qui l'emporta sur son concurrent 357 voix de ma jorité. L'élection de Philippeville nous a été défavorable. Le candidat libéral, M. Gouttier, n'a obtenu que 515 voix contre 567 données son concurrent, le prince de Caraman Chimay. Parmi les bonnes fortunes libérales, il en est une qui mérite d'être signalée, c'est la candidature pro bable de M. le baron deVrière, Bruges. Si l'ancien ministre des affaires étrangères se rend aux instan ces des libéraux brugeois, ceux-ci verront leurs chances s'accroître de cinquante p. c. M. de Vrière, qui a été longtemps gouverneur de la Flandre occi dentale, a laissé Bruges, dont il fut aussi le député, des souvenirs ineffaçables; qu'expliquent son amé nité et son dévouement la chose publique. Nul ne fut plus populaire que lui dans la vieille cité qui eut la gloire d'être représentée pendant 33 ans par M. Paul Devaux. L'une des plus grandes fautes que les catholiques aient commises a été l'exclusion de cet homme éminent Bruges et celle de M. Alphonse Vanden- peereboom Ypres. Ils le savent et beaucoup d'esprits modérés se rallieront la candidature de M. de Vrière, dans laquelle ils verront une sorte de réparation de l'ingratitude autrefois commise. L'élec tion de l'ancien gouverneur de la Flandre occiden tale certaine si elle est proposée sera une éclatante revanche de trop nombreuses défaites, et il faut faire des vœux ardents pour que M. deVrière s? décide se rendre au désir de ses amis de Bruges et d'ailleurs. La Misère. On lit dans les journaux de Bruxelles, le fait divers suivant Si ces détails sont exacts, il y a donc là, Lae ken, deux pauvres femmes, trop vieilles pour tra vailler, qui ne parviennent pas trouver l'aide nécessaire pour soutenir leur lamentable existence et qui en sont réduites chercher dans le suicide la fin de leurs misères. Elles essayent de l'empoisonne ment, de la pendaison, de la noyade; mais, la fai blesse de l'âge trahit leur désespoir et des soins empressés les sauvent de la mort... Est-ce que des soins charitables ne devraient pas aussi les sauver de la vie? Est-ce que la bienfaisance publique ne pourrait pas venir efficacement en aide de pareilles souffrances? Dans l'époque où nous LE PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit kundo fi* ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. BULLETIN POLITIQUE. Ypres, le 17 Mai 1882. Samedi, vers neuf heures du matin, une nommée Bigot, Thérèse, de Bruxelles, s'est jetée dans le canal de Wille- broeck, l'Allée-Verte, Laeken. Cette femme a été immédiatement repêchée par le sieur Leemans, qui s'est jeté tout habillé l'eau. Cette tentative de suicide est diie la misère Thérèse Bigot habite Laeken, avec sa sœur; l'une et l'autre sont dépourvues de toute ressource, et leur âge avancé ne leur permet plus de travailler. Thérèse a essayé, il y a six mois, de se suicider en avalant du pétrole sa sœur s'est pendue également, mais cette tentative de suicide n'a pas abouti.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1