lr Juin 1882. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSE MEAT. Le grand prophète. 42e ANNÉE. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES acquirit EUNDO. i Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Bavas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-IIongrie et fcrflmsse -chez Rndolf Messe (Annoncen-Expeditiom Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street el C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C° 38, Park Row-New-York. Benres de départ «TYpres BULLETIN POLITIQUE. Le retour d'énergie et de volonté du Khédive a été de courte durée. Il a duré vingt-quatre heures, peu près, grâce aux encouragements que Tewflk pacha a reçus des consuls généraux d'Angleterre et de France. Mais les manifestations de tout genre en faveur d'Arabi pacha se sont multipliés de telle façon et devenaient si pressantes que le vice-roi n'a pas pu y tenir plus longtemps, et s'est laissé retomber dans sa faiblesse habituelle. A la suite d'une nouvelle démarche faite auprès de lui par les ulemas, les notables, divers personnages arabes, une députation des écoles et des délégués du commerce, pour lui demander la réinstallation d'Arabi au ministère de la guerre, il a cédé et a rappelé le ministre dont il avait accepté, la veille, l'éloignement momentané de l'Egypte. Le voilà donc de nouveau sous la complète domination d'Arabi et des colonels. Il est pour le moins douteux que les puissances occidentales laissent s'accomplir tranquillement cette nouvelle volteface et veuillent s'en montrer satisfaites. Nous ne pouvons tarder apprendre quelles réso lutions ce revirement leur aura inspirées. Arabi pacha, réinstallé au ministère de la guerre, a donné aux consuls d'Allemagne, d'Autrie-lIongrie, d'Italie et de Russie, les plus franches assurances pour la sécurité de leurs nationaux, les consuls l'ayant rendu responsable de tout ce qui pourrait mettre leurs personnes et leurs propriétés en danger. Les affaires d'Egypte n'ont pas été l'objet d'une interpellation comme on l'avait annoncé, la Cham bre des députés de France. En présence de la nou velle phase où est entrée la question, M. de Freycinet n'a pas cru pouvoir accepter l'interpellation de M. Delafosse. La Chambre a poursuivi sans incidents la discus sion relative aux professeurs de l'enseignement secondaire libre, et le Sénat a encore consacré sa séance la réforme du code d'instruction criminelle, Les journaux de Londres profitent du chômage politique de la Pentecôte pour jeter un regard en arrière sur la première partie de la session parle mentaire. Le bilan des travaux accomplis est maigre, au point de vue pratique, il est même nul. C'est une situation excessivement fâcheuse, et dont on ne peut imputer la faute qu'aux événements imprévus qui sont venus traverser les plans du cabi net. Mais la moralité en tirer, c'est que la Chambre ferait bien d'aider le gouvernement résoudre une fois pour toutes la question irlandaise par des ré formes profondes el sur lesquelles il n'y ait plus revenir, comme sur le Land ad. A cette condition, elle pourra non seulement regagner le temps perdu, avant l'expiration de son mandat, mais encore laisser un souvenir brillant dans les annales parlementaires. Il n'y a pas que des nouvelles sinistres qui arri vent d'Irlande. Un journal de Dublin raconte une scène qui s'est passée, ces jours-ci, dans un meeting réuni pour protester contre les mesures de coercition décrétées en Angleterre contre les fermiers irlandais. Un orateur, la tribune, fait un appel chaleureux la résistance. Jurons, mes amis, dit-il d'un ton solennel, de ne plus payer aucun fermage aussi longtemps qu'un de nos amis sera en prison pour infraction la loi sur les redevances. L'assemblée jure comme un seul homme. Puis, dans le silence qui suit cette démonstration énergique, on entend une voix qui dit: Puissent-ils y rester toujours Le Messager de l'Empire allemand n'a pas encore publié la ratification de la loi politico-religieuse, et les suppositions ce sujet vont leur train. L'Isaïe des jésuites commence par faire connaître que les desseins de Dieu sont impénétrables. Mais ça ne fait rien, le Courrier les pénétrera c'est son affaire il a les moyens voulus pour arriver au fin fond de la sapience divine. La première raison du triomphe des cléricaux, c'est qu'il n'est pas possible que la belle âme des petits frères et de leurs partisaas soit condamnée subir toujours la persécution et le joug des loges, alors que le sang belge a coulé pour le pape Castelfidardo et Mentana. L'argument est irréfutable, et ce serait folle que d'y opposer une réflexion téméraire. Autre argument; le ministère a déshonoré la Bel gique aux yeux de l'Europe en chassant le représen tant du pape. Ça, c'est bien vrai Pour plaire la Providence du Courtier, le gouvernement aurait dû baiser les pantoufles du monsignor qui représentait ici un pou voir ennemi et non pas seulement étranger lequel pouvoir avait la prétention comique de gou verner notre pays. Suivent une kyrielle de pourquoi terribles qui accusent le ministère libéral d'avoir commis plus de crimes que la sainte inquisition elle même. Le mieux inventé de ces crimes est celui-ci le ministère a semé dans les familles, par sa loi scolaire et son enquête (demandée par M. Malou), la désunion et la discorde. Voilà.. Quand le ministère sera par terre, il doit s'atten dre recevoir dans la figure le talon du Courrier. Un prophète aussi prodigieux a certainement reçu une mission divine il sera bien difficile au libéra lisme, en Juin, de vaincre un parti qui a parmi ses défenseurs un prophète de cette valeur. On écrit de Gand la Meuse La lutte électorale dans notre arrondissement se présente sous un jour toul-à-fait spécial. Les cléricaux affichent une confiance toute épreuve, alors que des membres importants de leur parti ne se gênaient pas, il y a quelques semaines, pour reconnaître qu'ils n'avaient aucune chance de succès. En présence de cette singulière attitude, les uns s'imaginent que la lutte engagée Gand n'est qu'une tactique destinée détourner l'attention des efforts entrepris dans d'autres arrondissements. D'autres, se fondant sur certaines rumeurs qui circulent, disent que les ultramontains ont formé le projet sérieux de renverser la députation libérale, en ache tant prix d'or des abstentions et en consacrant ce travail UN MILLION s'il le faut. Les libéraux sont bien décidés ne pas se lais ser détrôner par la Corruption et pas un d'eux ne manquera l'appelle. Il résulte de renseignements adressés la Chroni que que le succès obtenu par les cléricaux Fosses et Gembloux dans les élections provinciales est dû la corruption la plus éhontée bon nombre de ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. j Tout ce qui concerne le journal doit ôtre adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. Idem. Pour le restant du pays. 7-00. j INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CIÏE:à3ïS ItE FER. ir Mai. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00— 12-07 3-00 3-55 6-28 8-45 9-50. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28. Houthem, 5-30 11-16. Comines, 5-30 8-05 9-56 10-09 11-16 2-41 2-53 5-25 8-58. Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58. Courtrai, 5-30 9-56 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5611-16 2-41 5-25. Roulers, 7-45 12-20 6-30. Langemarck-Osteude, 7-23 12-22 3-52 6-28. La Chronique signale un article prophétique du Courrier de Bruxelles, le porte-voix de la Providence. Le Courrier apprenait il y a quelques jours ses lecteurs pourquoi le parti clérical doit finir par triompher. Ces pourquoi sont assez curieux enre gistrer.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1