Nouvelles locales. Nouvelles diverses. votes ont été achetés, en moyenne raison de cinq cents francs. Jamais, dit le correspondant de la feuille bruxelloise, la corruption électorale ne s'est 1 montrée plus audacieuse, plus impudente. Les choses ont été, sous ce rapport, poussées jusqu'à l'incroya- j ble. VILLE D'YPRES. «'OMHKIL tOMitvtL. Séance publique du 3 Juin 1882, 5 du soir. Ordre du Jour: t. Communications. 2. Compte 1880 et Budget 1882 du Bureau de Bienfai sance. 3. Comptes 1881 Fabriques d'Eglises. 4. Comptes 1881: a) Ecoles Communales; b) Ecole% d'Adultes c) Ecoles Gardiennes. 5. Hospices Civils a) Approbation-procès-verbaux de ventes d'arbres; b) Radiation d'inscription hypothécaire. 6. Approbation-programme des cours de l'Ecole Indu strielle. 7. Compte 1881 des Pompes Funèbres. 8. Natation. 9. Fête Communale. Société de Gardes Civiques d'Vprcs. 3' tir de la période d'été. 29 Mai 1882. Aux points. 1. Candaele, J. 24 2. Dumon, A. 21 3. Ligy, F. 21 4. Leclercq, G. 20 5. Deweerdt, Ch. 20 6. Lesaffre, A. 18 7. Santy, H. 17 8. Maillaert, G. 13 Au blanc. Leclercq, Th. ■iaagaerT - L'Affaire Peltzer. On écrit de Tirlemont Je m'empresse de vous informer que la petite malle valise en cuir fauve clair, recherchée avec le plus grand intérêt dans la procédure charge des frères Peltzer, a été trouvée dans un champ de trèfles, Overlaere (Hougarde). Je n'ose vous en dire davantage. Le 24 courant, un incendie détruit un fournil et quel ques ustensiles aratoires au préjudice du nommé Pierre Ver rue, cabaretier h St-Genois. La cause est attribuée l'impru dence. Perte 400 fr. couvert par assurance. D'après un correspondant, la croix civique de première classe accordée par arrêté royal M. Duvivier, ancien insti- tuteurà Leuze, et insérée au Moniteur du 24 Mai, se serait... trompée d'adresse. M. E. Duvivier, ancien instituteur, le nouveau décoré, est décédé depuis deux ansenviron,et les félicitations pleuvent... chez son frère, échevin Leuze. Est-ce assez réussi Le drainage des capitaux. On lit dans les Annales de la prorogation de la Foi L'année 1881 a été particulièrement riche en béné dictions pour notre OEuvre. Grâce surtout aux offrandes exceptionnelles du Jubilé, nos recettes se sont élevées au chiffre total de fr. 6,906,038-19, dépassant de 886,018,33 francs celles de 1880. C'est la plus belle moisson que nous ayons encore recueillie. Dans le tableau qui indique les recettes de l'OEuvre dans les différents pays, on trouve que la Belgique a donné 341,300 francs. Le diocèse de Malines est inscrit pour fr. 71,322-36; celui de Bruges pour fr. 66,219-23; celui de Gand pour fr. 67,333; celui de Liège pour fr. 33,884-10; celui de Namur pour fr. 20,173-60; celui de Tournai pour fr. 60,174-86. Le 28 courant, vers 6 heures du matin, un incendie a réduit en cendres une partie de la fabrique de tissus du sieur Emile Catteaux et C", Marché au Bois, àCourtrai. Les causes sont présumées accidentelles. Pertes approximatives 23,000 francs. Couvert par assurance. La nouvelle comète. L'éclat de la nouvelle comète, déjà visible en ce moment, va augmenter, progressivement et rapidement Elle deviendra beaucoup plus lumineuse que celle de l'année dernière, et il est même probable qu'on pourra l'apercevoir en plein jour l'œil nu. Elle se préci pite sans perdre une minute vers l'astre qui l'attire de telle sorte qu'au commencement de Juin, l'époque de sa splen deur, son noyau, plongé dans le rayonnement solaire, aura disparu au-dessus de notre horizon après le coucher du so leil. On pourra voir alors une immense colonne de lu mière s'élevant obliquement dans le ciel au Nord-Ouest. Peut-être pourra-t-on; le 9,1e 10 et le 11 Juin, contempler en plein soleil la comète visible dans le voisinage de l'astre éblouissant. Ce sera là un spectacle astronomique de la der nière rareté. v La journée de Vendredi a été marquée de nombreux troubles atmosphériques. Le train qui part de Liège pour Marloie, 10 h. 18 m. du matin, a dû stopper pendant un quart d'heure environ, au milieu d'un ouragan terrible: les voitures, d'où les voyageurs n'osaient sortir, étaient ballo- tées par la force du vent. Une loge de la route, qui venait d'être construite, a été enlevée. A Bruxelles, vers 3 heures du soir, une trombe de vent a renversé et envoyé au loin, place du Luxembourg, les chai ses et les tables de la terrasse de l'Hôtel de Gembloux. A la porte de Namur, un tram est resté en détresse, arrêté par la force du vent. Des glaces ont été brisées au café Monico, rue du Brabantj etc. Dans les environs de Braine l'Alleud, des arbres sont bri sés, couchés ou déracinés. Le sergent du génie, Van Camp, le sauveteur bien con nu, vient d'imaginer un engin de sauvetage destiné assu rer la fuite des habitants confinés aux étages supérieurs d'une maison incendiée. Cet engin a été expérimenté au Vigneron, place Commu nale, lxelles, devant le Collège échevinal de cette commu ne. Une poutre avait été placée dans un des trous d'ourdage de la maison. A la poutre était suspendu un crochet qui at teignait le niveau d'une des fenêtres du second étage. C'est ce crochet que l'on suspend l'appareil fort simple de M. Van Camp; une corde assez longue pour aller du crochet jusqu'au sol, terminée par un anneau chaque bout, et le long de laquelle peut cheminer un dispositif consistant en trois poulies fixées entre deux plaques de métal et muni de deux crochets. La corde s'enroule autour des trois poulies de façon produire un frottement suffisant pour enrayer la descente d'un objet que l'on attache au dispositif. Cet objet, c'est une corbeille en toile voile dans laquelle prend place l'individu sauver le mouvement de descente se fait avec la plus grande régularité et on l'arrête quand on veut. Lorsque la corbeille a atteint le sol, il n'y a qu'à la faire remonter en tirant sur la corde, changer le sens de celle-ci en l'accrochant par son autre extrémité au crochet fixe, et l'appareil est prêt pour un autre sauvetage. C'est le renver sement de la corde et le mouvement de va-et-vient des pou tres qui constituent l'originalité de cet appareil fort simple et qui nous a paru très facile manœuvrer. On annonce que le gouvernement vient d'acquérir la statue en plâtre exécutée par M. Paul Devigne, pour le monu ment du peintre De Winne, et qui représente l'Immortalité. L'Immortalité sera exécutée en marbre pour le musée de l'Etat. A propos d'une récompense donnée cette année un peintre du Salon, M. de Lauzièrés-Thémines raconte dans la Patrie cette apologue Un individu assez mal mis entre dans un établissement de bains. Les garçons, le jugeant d'après sa mise, le font attendre, le négligent, le servent comme par charité. L'homme ne dit rien, mais en sortant il leur donne un écu. Le lendemain, il revient les mêmes garçons s'empressent a le servir c'est qui sera le plus zélé. Lui, met deux sous chacun d'eux. Surprise et déception de ces drôles. Ceci, leur dit l'homme, sans s'émouvoir, est pour les soins que vous m'avez donnés hier l'écu, c'est pour ceux que vous venez de me donner aujourd'hui. Dans une ville du Midi de la France, un général passe l'inspection trimestrielle d'un bataillon de chasseurs. L'exa men roule sur l'orientation. Voyons, dit-il, l'un des hommes pris au hasard, vous avez votre droite, le soleil levant, et votre gauche, le soleil couchant, qu'est-ce que vous avec devant vous? Le chasseur après un moment d'hésitation Mon nez. Le général crut devoir terminer là l'interrogatoire et ne pas demander au chasseur ce qu'il avait derrière lui. Un acte de cruauté, amené par la plus grossière super- stitutufn, est annoncé par les journaux de Charleroi. Une famille de Borinage, établie depuis peu Marchienne, accu sait une femme de Bracquegnies de lui avoir jeté un sort: elle a attiré chez elle cette malheureuse qui a été maltraitée et torturée d'horrible façon. On l'a déshabillée, on lui a coupé les cheveux, et finalement on l'a placée sur un poêle ardent. La pauvre femme, qui se nomme Hortense Lecomte, était dans un état horrible, quand elle a pu échapper ses bour reaux. Une instruction est commencée. Les coupables ont avoué sans hésitation, trouvant tout naturel d'avoir arrangé de la sorte une femme possédée du diable! Un bien joli brevet publié au Moniteur: Application sur les cigares et cigarettes d'initiales, armes ou dessins quelconques. Tenir fumer des cigares ou cigarettes à-ses armes, quel joli comble de vanité Il est vrai que vanité, gloire, etc., s'en vont en fumée... On annonce pour le Samedi 3 Juin prochain l'appari tion, Bruxelles, d'un nouveau journal, X Etudiant socialiste, qui sera hebdomadaire et se vendra dix centimes l'exemplaire. Le nouveau confrère aura pour rédacteur en chef M. Alphonse Evrard, qui a réussi grouper autour de lui un très grand nombre de collaborateurs belges, français, anglais, hollandais, autrichiens, roumains, russes, italiens, .suisses, portugais et américains. Bonne chance au nouveau venu. Le crime de Bousies (département du Nord). Un crime épouvantable vient de jeter la consternation dans le canton de l.andrecies. M1" Anne Leblond, âgée de 50 ans, propriétaire aisée de la commune de Bousies, a été victime d'un odieux assassinat, compliqué de viol. Quand on pénétra dans sa chambre coucher, où régnait le plus grand désor dre, on la trouva sur son lit dans un état affreux et ne don nant plus signe de vie. Prévenu par télégramme, le parquet d'Avesnes se trans porta immédiatement Bousiesaccompagné du lieutenant de gendarmerie et d'un médecin légiste. La constatation médicale donne d'affreux détails. Le corps de la malheureuse victime a cinq côtes enfoncées, une fracture au crâne et de nombreuses morsures qui por tent l'empreinte des dents de l'assassin. Le rideau de la fenêtre était profondément enfoncé dans sa bouche, pour l'empêcher de crier pendant la torture qu'on lui a fait subir. Car, détail horrible! le misérable a violé la malheureuse femme. Sa chemise était relevée jus qu'au nombril et les parties sexuelles sont littéralement ar rachées. Un foulard serré autour du cou d'Anne Leblond indique qu'on a voulu l'étrangler; mais elle a dû succomber par la fracture du crâne On a trouvé au pied du lit les sabots de la victime tout maculés de sang Ces sabots ont été l'instrument du crime. D'après la rumeur publique les soupçons se portent sur un mandiant, âgé d'une soixantaine d'années, écumeur de grande route, ne vivant que de rapines, et qui est la terreur de l'arrondissement. On l'a vu dans l'arrondissement de Cambrai, et on est sur ses traces. C'est une demoiselle Marie Petoux, grande amie d'Anne Leblond, qui, allant Lundi matin lui rendre sa visite quoti dienne, et s'étonnant de trouver la fenêtre de la chambre coucher ouverte, s'approcha et poussa des cris d'alarme, en face de l'horrible spectacle qui s'est offert ses yeux. Toute la commune de Bousies est profondément impres sionnée. La demoiselle Anne Leblond était très aimée et très estimée. Le directeur du théâtre de la Gaité de Paris, M. Louis Desbruyères vient d'échapper, par miracle, un affreux malheur. Lundi, sa femme assise sur un banc du boulevard Vol taire où elle demeure lisait tranquillement, donnant de temps autre un coup d'œil aux débats de sa petite fille, une charmante enfant de cinq ans. Tout coup, après quel ques minutes de distraction, causée sans doute par l'intérêt de son livre, la maman jette un regard anxieux autour d'el le, cherchant la trace de la fillette mais vainement la petite a disparu Aussitôt, Mme Desbruyères s'élance de tous côtés, éperdue, criant, pleurant, réclamant son enfant tous les échos de l'alentour. Plusieurs heures se passent ainsi, tandis que, d'instant en instant, grandit le désespoir de la pauvre mère. Enfin, vers le soir, un gardien de la paix ramenait la fil-

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2