L'électioo de INamur. - Victoire des libéraux.
Les libéraux Bruxelles.
Ah bah!
Le grand scandale de Tournai.
Nonvelles diverses.
bon Communale d'avoir entrepris la restaura
tion de ce beau monument et il a promis que
le Gouvernement continuerait accorder son
intervention pécuniaire.
Nous applaudissons de tout cœur aux efforts
persévérants de nos édiles pour la défense des
intérêts qui leur sont confiés et nous avons le
ferme espoir que ces efforts seront couronnés
de succès.
Quoiqu'il advienne ils auront bien mérité
de la confiance de leurs concitoyens.
M. Cuvelier, bourgmestre de Namur, a été élu
Lundi membre de la Chambre des représentants en
remplacement de feu M. A. Wasseige.
Un libéral succède un clérical.
La majorité libérale de la Chambre est par le fait
élevée de seize voix dix-huit, sauf vérification des
scrutins de l'arrondissement de Soignies.
11 y a deux ans, l'honorable M. Tournay faisait
une trouée dans la députation de Namur; il était élu
au scrutin de ballottage avec 1,504 voix, distançant
M. Wasseige de 14 voix et M. de Moreau de 17.
Ceux-ci avaient obtenu respectivement 1,490 et
1,487 suffrages.
Aujourd'hui la majorité en faveur de M. Cuvelier
est de 58 voix.
L'opinion libérale a donc fait dans l'arrondisse
ment de Namur d'incontestables progrès. Non seu
lement elle a la majorité, mais avec du travail et de
la persévérance elle peut conquérir la députation
toute entière.
C'est ce résultat qu'il faut parvenir dans deux
ans et on y arrivera avec de l'union, de la fermeté et
de la modération.
L'élection de Namur complète la journée du 13
Juin. Elle montre que la politique libérale a l'appro
bation du pays tout entier.
Elle est une réponse vengeresse aux ignobles at
taques dirigées contre nos institutions par l'organe
attitré de M«r Gravez elle est aussi la condamnation
des violences épiscopales et l'affirmation nette et ca
tégorique de la volonté du pays d'en finir avec la do
mination cléricale et son cortège d'excès, d'abus de
tout genre, d'attentats contre les consciences et de
tentatives révolutionnaires.
Nous serions ingrats si, en félicitant les libéraux
namurois et en applaudissant avec eux au triomphe de
leur honorable candidat, M. le bourgmestre de Na
mur, nous n'avions pas une parole de remerciement
pour M. V. Jacobs, qui s'était fait le champion tous
ceux qu'il a défendu partout où il a passé cette
année, Charleroi, Verviers, Namur, il a laissé
la défaite après lui. On l'avait bien dit Il a le mau
vais œil. Nous le retenons pour les élections de
Nous trouvons dans Y Indépendance quelques ré
flexions sur la situation du parti libéral Bruxelles
qui nous semblent dignes d'être remarquées et mé
ditées
Que l'élection du 13 Bruxelles ait été féconde en
enseignements dont l'Association libérale fera sage
ment de profiter, c'est ce qui ne saurait être con
testé.
Dans cet arrondissement où les libéraux sont
assurés de vaincre, habitués l'emporter haut la
main, où leur succès n'avait jamais été compromis
jusqu'ici que par la tiédeur ou l'apathie d'un trop
grand nombre d'entre eux, le scrutin du 13 a révélé
une situation nouvelle, inquiétante et qui s'impose
l'attention de tous les esprits prévoyants. Sur près
de 16,000 volants (15,757, chiffre qui n'avait jamais
été atteint), il n'y a eu qu'un écart de 712 voix entre
le moins favorisé des candidats libéraux pour la
Chambre et le plus favorisé des candidats cléricaux,
alors que le parti clérical ne peut compter d'ordi
naire que sur le tiers des votants. Cela est évidem- j
ment fait pour donner réfléchir.
Qu'on se préoccupe d'éviter le retour d'aussi i
graves accidents, et de repousser les cléricaux dans
leurs anciennes lignes, voilé qui est tout naturel et
très recommandable.
Qu'on se mette la recherche de procédés plus ou
moins efficaces pour obtenir ce résultat si désirable,
cela se conçoit aussi, bien qu'en pareil cas les
moyens empiriques prêtent de singulières décep
tions. Mais quoi qu'il en soit, il nous semble que
l'intérêt du libéralisme doit dominer celte recherche,
et si l'on veut qu'elle atteint son but, il est clair
qu'elle doit être entreprise dans une pensée d'union
et de conciliation. Le mot de M. Frère Liège
la division c'est la mort, est parfaitement appli-
quable ici, et, sans discuter dès à-présent les ques
tions d'organisation et de règlement qui paraissent
devoir être prochainement posées l'Association, il
nous est permis d'exprimer le vœu que ces questions
soient étudiées avec calme, résolues sans trop de
passion ni d'aigreur, sans arrière pensée surtout,
dans le seul but d'assurer la prépondérance du libé
ralisme par l'union de toutes ses forces vives.
La Flandre libérale apprécie cet article et le ter
mine par les considérations suivantes
Nous applaudissons donc de grand cœur aux
excellents conseils de XIndépendance, lorsqu'elle
recommande l'union de toutes les forces vives libé
rales Bruxelles. Mais nous ne pouvons oublier que
ce n'est pas seulement Bruxelles que doit régner
cette union. S'il est dangereux de la rompre Bru
xelles, combien ne l'est-il pas de la détruire entre
le libéralismus de Bruxelles et celui des provinces,
c'est-à-dire de tout le pays Il y a là un danger très
grand, très pressant, auquel les esprits impatients
et imprudents ne songent pas assez. Vouloir la
révision, prêcher la révision, c'est très bien. Mais
n'oublions pas qu'en province, on compte sur les
doigts les partisans de la révision. Ne faisons pas
de cette question un brandon de discorde. Ne pré
tendons pas la résoudre avant qu'elle soit mûre. Ne
la mettons pas au premier plan. Ayons soin de tou
jours marquer bien clairement, bien expressément,
qu'elle est accessoire, très accessoire, au prix de
celle qui divise dans notre pays le parti libéral et le
parti du clergé. Voilà tout ce que, nous libéraux de
province, médiocrement amoureux de la révision,
très décidés, d'ailleurs, ne pas faire de saut dans
les ténèbres, nous avons droit de demander. Mais
nous le demandons instamment. Et la vérité nous
oblige dire que nous le demandons parfois en
vain
Voici ce qu'écrit le Journal de Bruxelles au len
demain des élections
La prudence du clergé dans ses actes, dans ses
paroles et dans ses écrits nous est nécessaire. Il
ne faut pas éloigner de nous les électeurs de bonne
volonté.
Ces quelques lignes sont, pensons-nous, signifi
catives.
De l'aveu du Journal de Bruxelles donc, ce sont
les actes d'intolérance du clergé, ses paroles violen
tes et agressives, ce sont les mandements furibonds
des évêques qui ont empêché une foule d'électeurs
de voter pour les cléricaux et qui ont produit le
désastre du 13 Juin.
Le Journal de Bruxelles dit vrai. Si le clergé ne
veut pas compromettre définitivement sa situation
dans le pays, il est plus que temps qu'il suive une
ligne de conduite toute différente de celle qu'il a
adoptée dans ces dernières années.
Les moyens violents ne lui ont pas réussi; il a pu
s'en assurer par lui-même. Il lui sera déjà assez
difficile de ramener dans le giron de l'église la masse
de fidèles qui en a éloignés par ses excommunica
tions insensées. Nous est avis qu'il ne gagnera rien
excommunier encore les quelques rares brebis qui
lui sont restées au bercail.
S'il continue, il verra le vide se faire de plus en
plus autour de lui et le moment ne sera pas éloigné
où il se trouvera pour ainsi dire isolé au milieu de
nos libérales campagnes.
C'est le Journal de Bruxelles qui jette lui-même le
cri d'alarme Ce n'est pas nous qui le lui faisons
dire.
Quel dommage seulement que ces excellentes re
commandations arrivent..... comme de la moutarde
après le dîner (Avenir des Flandres).
Le chanoine Bernard arrivera en Belgique vers le
15 Juillet.
On assure que lorsqu'il apprit, en Amérique,
qu'on le faisait passer pour un voleur l'évêché de
Tournai, il s'écria: Dieu fasse que je ne sois pas
obligé de rentrer dans mon pays pour me défendre
d'une pareille accusation
Dieu a permis le contraire, grâce un bon dé-
fectiye.
M. le chanoine Bernard sera jugé Tournai, vers
l'époque de la rentrée des vacances judiciaires pro
bablement, sous la présidence d'un magistrat catho
lique, M. Dumon.
Le bruit court que depuis quelques jours que
Mgr Du Bousseaux est vivement sollicité de se ren
dre en personne Rome pour expliquer l'affaire
Bernard, mais qu'il résiste ces sollicitations de
peur qu'on ne voie dans son départ une intention
de fuite.
11 sera donc sur les lieux pour s'expliquer devant
la justice, ce qui vaudra mieux pour lui que d'aller
s'expliquer Rome.
A propos des six millions, qui devaient enlever
aux libéraux l'élection de Gaiid, la Patrie dit les
choses étonnantes que voici
Quand la difficulté de se procurer l'or nécessaire,
pour l'achat de tout le corps électoral, il n'y a pas
s'en préoccuper, cela se trouve toujours chez les
cléricaux.
Très édifiant, mes frères!
Le Moniteur publie un arrêté royal relatif l'é
mission, autorisée par diverses lois, d'un emprunt
effectif de 209,015,124 fr. 63 c. en dette 3 p. c.
Cet arrêté autoroise le ministre des finances né
gocier MM. de Rothschild, frères, banquiers, Pa
ris, la Banque Nationale, Bruxelles, et la
Société Générale pour favoriser l'industrie nationale,
un capital de cent trente-trois millions de francs en
rente 3 p. c., au taux net de quatre-vingt-deux
francs effectifs pour cent francs de capital nominal.
Les obligations émettre en représentation de ce
capital seront de 10,000, de 5,000, de 2,000, de
1,000, de 500, de 200 et de 100 fr. de capital no
minal. Elles seront munies de coupons semestriels,
payables le lr Mai et le lr Novembre.
i884' -r -joui il
„f1 Qfj>^rT-n—
Six millions, répète toute la presse libérale, comme
si elle et son parti valaient pareille somme; six millions
comme s'il faudrait autant pour acheter tout le clan et
l'arrière clan gueux. Car supposez que vienne pareille
lubie aux catholiques, la difficulté ne serait pas de cor
rompre nos objurgateurs, mais de savoir ce que nous
ferions d'eux. Des éléphants gagnés la loterie, quoi
Affaire Peltzer. On lit dans le Précurseur d'An
vers du 2
Vendredi le parquet d'Anvers a fait des perquisitions
au domicile de Mlle V. D. B., rue de l'offrande, cette jeune
fille ayant été en rapport avec Olivier Van Bredael (le commis
d'Armand Peltzer).
A la suite de ces perquisitions, qui auraient amené des
résultats importants, M"e V. D. B., ainsi que plusieurs voi
sins, a été interrogée ce matin par M. le juge d'instruction.
Partie neuf heures, Mlle V. D. B a été reconduite chez elle,
en voiture, onze heures et demie.
On écrit d'Anvers, Y Etoile Le parquet dans la per
quisition faite chez V. D. B., boulanger, a découvert des
lettres très-importantes adressées par OlivierVanBredael la
demoiselle du boulanger; on a en outre mis la main sur plu
sieurs bijoux ayant appartenu Bernays. On affirme que
dans la même maison Armand Peltzer avait une garde-robe.
19 personnes ont été entendues par le parquet, le plus
grand nombre sont des négociants en diamants. Il paraît
que M. Van Bredael a vendu plusieurs pierres précieuses
ces personnes. De qui les tenait-il
Les bruits les plus graves circulent en ville on désigne
aujourd'hui la petite femme blonde qui s'est rendue dans la
rue de la Loi le jour après le crime.
Le parquet a mis deux de ses agents dans la maison du
boulanger.