N<> 785. Jeudi,
42e ANNÉE.
13 Juillet 1882
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
qui la faute
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Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
BULLETIN POLITIQUE.
La question égyptienne est entrée dans une phase
nouvelle. Poussé bout par l'arrogance et par la
déloyauté d'Arabi pacha, qui nonobstant ses promes
ses n'a pas suspendu les travaux de fortification,
l'amiral Seymour a notifié hier Ragheb pacha que
le bombardement des forts commencerait ce matin
4 heures, moins que le parti militaire ne vînt
résipiscence et n'abandonnât les fortifications. En
même temps le commandant de l'escadre anglaise a
rompu tous rapports diplomatiques avec le ministère
du Khédive les communications télégraphiques aussi
ont été interrompues. A l'heure qu'il est, les hostilités
ont donc commencé.
11 ne s'agit, bien entendu, jusqu'à présent, que du
démantèlement des fortifications. On prétend que
vingt minutes suffiront l'escadre anglaise pour dé
truire tous les travaux. Nous ne saurions dire si
cette allégation est fondée. Malheureusement les
événéments se précipitent presque toujours lorsque
le premier coup de canon a été tiré. Un boulet n'at
teint pas toujours sa destination et la ville pourrait
avoir souffrir des effets du bombardement. D'autres
incidents pourraient survenir qui compliqueraient
la situation. Ainsi, Londres, où l'on avait espéré
que la France se joindrait la Grande-Bretagne pour
démolir les forts,le départ pour Port-Saïd de la flotte
de cette première puissance a excité un vif émoi. La
détermination du Sultan d'envoyer des navires otto
mans dans les eaux égyptiennes a aussi causé quel
ques surprise, bien qu'on pense que le commandant
de l'escadre ottomane arrive uniquement pour pren
dre bord Dervisch pacha et les fonctionnaires qui
n'auraient pas encore quitté Alexandrie.
Le chef du Foreign Office d'Angleterre a annoncé
hier la Chambre des lords que le bombardement
commencerait aujourd'hui. De vifs applaudissements
ont accueilli les paroles du noble lord. On trouvait
généralement dans le monde politique anglais que le
gouvernement n'allait pas assez rapidement de l'avant.
A partir de ce moment, le ministère peut compter sur
l'appui de tous les partis en ce qui touche la solution
de la question égyptienne.
Alexandrie, Il Juillet.
Office Reuter. Le bombardement a commencé
7 heures du matin.
Nous pouvons annoncer aujourd'hui que le pre
mier ministre de la reine d'Angleterre n'abandonnera
ses fonctions ni immédiatement, ni bref délai. Une
dépêche de Londres nous annonce, en effet, que,
dans la séance d'hier des Communes, M. Gladstone
n'a pas seulement fixé le programme des travaux du
reste de la session, mais qu'il a encore manifesté
l'intention de réunir les Communes en session extra
ordinaire au mois d'octobre, pour discuter la question
de la révision du règlement.
Séances peu intéressantes aux Chambres françai
ses. Le Sénat a accordé au célèbre avocat Allou la
succession parlementaire du général de Cissey par
150 voix sur 196 votants. Il a nommé questeur M.
Rampont Léchin par 141 voix sur 157 votants.
Ypres, le 12 Juillet 1882.
En toute chose il faut garder une juste
mesure est une maxime aussi sage que diffi
cile suivre. Où est la mesure, où est surtout
la juste mesure? On ne saurait nier que la
solution de cette question ne laisse pas que
d'être souvent embarrassante. Mais avec des
gens comme nos adversaires politiques qui
n'ont de mesure en rien et pour qui tous les
moyens sont bons quand il s'agit d'arriver
leurs fins, la mesure est bien vite trouvée, il
suffit tout simplement de se garer de toute
duperie, et si, par extraordinaire, il faut
enfoncer dans l'arbre le coin plus avant que
de coutume, ils crieront bien un peu, ils
crieront même très fort, comme des écorchés,
mais n'y faites pas attention, c'est! leur habi
tude ou plutôt leur tactique, le cri, c'est leur
arme favorite et ils s'en sont servis en tous les
temps pour effrayer les timides et se rendre
intéressants. N'est-ce pas encore la même
chose qui se prépare actuellement Les voilà
qui montent une pétition pour faire revenir le
Conseil Communal de la décision qu'il a prise
l'égard du Collège Episcopal qui persiste
vouloir donner ses distributions de prix dans
le local des Halles ils entasseront signatures
sur signatures pour réclamer le retrait d'une
mesure qu'on a été étonné de ne pas voir
prendre clepuis longtemps. Ce que seront ces
signatures, on voit cela d'ici, les yeux fermés.
Depuis le frère Pancrace jusqu'au rédacteur
en chef du Journal d'Ypres, tous y passeront.
Mais comme il n'est pas d'usage de consulter
les grenouilles quand il s'agit de dévaser un
marais, ces Messieurs se donneront là une
peine pour le moins inutile. Après cela, ils se
diront maltraités, persécutés, chassés ce
seront des lamentations et des jérémiades sans
fin et le supplice des martyrs de Gorcum
n'aura été qu'un contre-temps fâcheux en com
paraison des souffrances cruelles qu'ils endu
reront; ce sera l'abomination de la désolation,
et tout cela pourquoi Parce qu'on leur aura
fait savoir poliment que dorénavant ils auront
faire leurs distributions de prix chez eux,
d'abord, en vertu de ce droit naturel que char
bonnier est maître chez lui, voilà pour la
Ville, et ensuite en vertu de cet adage aussi
vieux que le monde, qu'on n'est jamais mieux
que chez soi, voilà pour le Collège de la rue de
Menin. De cette façon chacun y trouvera son
compte.
Cela est-il si extraordinaire et conçoit-on
qu'il ait fallu leur apprendre une chose aussi
simple Conçoit-on en effet que le Collège de
St-Yincent de Paul, qui n'a rien de commun
avec l'hôtel-de-ville, qui place ses intérêts en
opposition avec ceux de la Régence, qui la
combat par tous les moyens possibles, qui est
en guerre permanente avec elle qui ne
cherche qu'à ruiner les établissements d'in
struction publique et qui, en un mot, se croit
ou se donne la mission de renverser par tous
voies et moyens l'Administration actuelle,
conçoit-on que ce même Collège ose quéman
der tous les ans, auprès de cette même Admi
nistration, la permission de s'installer dans
les locaux de cette dernière Et cela pourquoi
faire Pour y aller exalter son instruction et
son éducation qu'il présente comme la seule
et véritable Marie Farina dont il est seul dépo
sitaire, pour y faire parade de savoir et de
vertu et cela au détriment de l'Athénée et des
établissements officiels, qu'il déclare n'être
que des antres de perdition
Nous le répétons, conçoit-on pareille dé
marche d'un côté et nous le demandons, une
plus longue condescendance, de l'autre, serait-
elle de mise
Certes, nous ne sommes pas de ceux qui
aiment les procédés sommaires et nous som
mes de ceux qui estiment que libéralisme et
modération sont frère et sœur. Seulement
cette modération a des degrés qui varient
selon les circonstances. Jamais nous ne de
manderons dent pour dent, œil pour œil, mais
il faut savoir se défendre. En présence de
l'attitude ouvertement hostile de nos adver-
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ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
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CHENIIN DE FER. Juillet.
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Houthem, 5-30 11-16 5-23.
Comines, 5-30 8-05—9-58 -10-10 11-16 2-41
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Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58.
Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53.
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Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 -2-41 5-25.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.