N» 789. Jeudi, 42< âSSK. 27 Juillet 1882.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'ï PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Au conseil provincial.
PARAISSANT LL IHJIII ET LE OIUANCIIE. VIRES ACQUIRIT EUNDft.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Haras (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants:
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38, Park Row-New-York.
Heures de départ uT Ypres
Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28. I
Pendant que la conférence de Constantinople
délibère sur les propositions qu'à dû lui faire le
gouvernement turc, les hostilités s'engagent aux
environs d'Alexandrie entre les troupes anglaises
débarquées et les soldats d'Arabi pacha. Un premier
combat est signalé par le télégraphe. Il a eu lieu
hier matin du côté de Ramleh qui a été occupée
l'après-midi. Ce n'a été, du reste, qu'un engagement
insignifiant au point de vue militaire, les Anglais
n'ayant débarqué jusqu'ici que peu de monde.
L'expédition vers l'intérieur, maintenant inévitable,
quoi que décide la conférence, ne pourra guère com
mencer qu'au milieu du mois d'Août. Les troupes
d'Angleterre ont reçu l'ordre de s'embarquer, l'in
fanterie le 4 Août, la cavalerie le 9, pour être trans
portées directement Alexandrie.
Une dépêche de Londres annonce le départ de sir
John Adye pour Paris. Le chef de l'état-major du
général Wolseley se rend dans cette capitale pour se
concerter avec les autorités militaires françaises sur
le plan des opérations effectuer dans la vallée du
Nil par les troupes anglaises au moment de l'occu
pation du canal de Suez et de ses abords par les
forces de la France. Car c'est décidément la pro
tection du canal que paraît devoir se borner l'action
de la France. Une dépêche de Paris assure que le
corps envoyé en Egypte ne sera guère que de cinq
six mille homme, et ce chiffre est, en effet, en rap
port avec le nouveau crédit que demande le gouver
nement français et qui a été déposé hier sur le bureau
de la Chambre des députés par le ministre de la
marine. Ce crédit n'est que de neuf millions cinq
cent mille francs. La Chambre a prononcé le renvoi
de la demande la commission qui a eu précédem
ment examiner le crédit pour la mise en état de la
flotte.
Les journaux anglais apportent sur l'état militaire
de la Turquie et sur les rapports du Sultan avec
l'Egypte, des renseignements très curieux et qui
expliquent parfaitement la répugnance de la Porte
intervenir militairement dans la vallée du Nil. II est
d'abord avéré qu'une intervention turque se heurte
rait des obstacles matériels presques insurmonta
bles. L'armée de la Turquie d'Europe est si peu
nombreuse qu'elle ne pourrait fournir, tout au plus,
qu'un contingent de 4 5,0®0 hommes. Pour par
faire le corps expéditionnaire, la Porte serait con
trainte de prélever un complément de troupes sur les
garnisons de l'Asie-Mineure; mais outre qu'il en
résulterait une perte de temps considérable, l'effer
vescence qui règne dans les provinces asiatiques est
telle que le Sultan ne pourrait sans danger en déta
cher des troupes.
D'autre part, il semble acquis qu'un débarque
ment de troupes en Egypte, loin de relever le presti
ge du Commandeur des croyants, lui porterait un
coup fatal. Il y a quelques jours déjà, Je correspon
dant du Times Alexandrie assurait que les sheiks
de la mosquée d'El-Ahzar se proposaient de procla
mer la destitution du Sultan et de nommer sa place
le grand Cherif de la Mecque comme calife, si les
troupes turques commettaient celte apostasie de
s'unir aux chrétiens pour supprimer un mouvement
organisé en vue de défendre l'Islam.
Une dépêche d'Alexandrie assure que la position
d'Arabi devient meilleure, de jour en jour elle parle
de 30,000 hommes que compterait aujourd'hui son
armée. Elle a soin d'ajouter que ces 30,000 hommes
sont plus ou moins armés.
Ypres, le 24 Juillet 1882.
Monsieur le Rédacteur du Progrès,
Le Journal d'Ypres, comme vous l'avez pré
vu dans un de vos derniers numéros, s'indigne
de la décision prise par le Conseil Communal
touchant le Collège de St. Vincent-de-Paul.
Je ne connais pas les motifs qui ont déterminé
le vote qui refuse les Halles ce Collège pour
ses distributions de prix, mais j'approuve ce
vote et j'approuverai tous les votes, tout es
prit de parti partqui auront pour effet de
réprimer les réclames.de l'enseignement cléri
cal, car cet enseignement est destructif des
liens les plus sacrés de la famille et je le
prouve.
L'enquête scolaire nous avait appris que
pour faire déserter les écoles officielles au
profit des écoles catholiques, des prêtres s'é
taient oubliés au point de conseiller aux en
fants la désobéissance leurs parents, si ceux-
ci poussaient la fréquentation des écoles
communales. Jusqu'ici je croyais que c'étaient
là des écarts isolés de fanatiques aux abois, et
je me plaisais croire, naïf que j'étais, que
pareilles aberrations ne se produiraient pas
dans un centre éclairé. Je me suis trompé et
ce sont mes enfants qui, en sortant d'un ser
mon prêché en l'église de St. Martin, sont ve
nus me dessiller les yeux
Oui, Monsieur, là, en pleine église, il y a
quinze jours, un prêtre, n'a pas craint d'étaler
cette doctrine subversive, anti-sociale, anti
chrétienne, qu'un enfant peut et doit désobéir
ses parents quand ils l'envoient l'Ecole
Communale
Ainsi on ne prie plus
Et pjère et mère tu honoreras,
Afin de vivre longuement.
Mais on dit
A père et mère tu désobéiras
Afin de doter les Petits-Frères richement,
Voilà la morale catholique et me voilà, père
de famille, devant mes enfants, obligé de re
dresser ces petites cervelles près de sombrer.
Ce sermon n'est-il pas l'expression de l'en
seignement de l'Eglise actuel f Et cet enseigne
ment n'est-il pas l'enseignement clérical Et
si de pareilles horreurs se débitent publique
ment en chaire, que n'en dit-on dans les éta
blissements privés, là où le contrôle et la cri
tique sont exclus
Non, cet enseignement ne saurait avoir la
confiance des pères de famille et ce serait une
grande erreur que de lui prêter la main, mê
me de la façon la plus indirecte, par quelque
faveur que ce pût être.
Quand un parti en est réduit démoraliser
la population pour arriver ses fins de domi
nation ou pour sauver les dernières bribes de
son règne, ce parti n'a plus droit des égards
particuliers et toutes les complaisances qu'on
a pour lui sont de trop. On lui a refusé les
Halles, c'est bien fait; au moins on n'y enten
dra pas des discours comme celui de St. Mar
tin.
Agréez, Monsieur, mes salutations distin
guées. Un père de famille
Les lumières épiscopales de la province ont pris
congé Vendredi. La session a donc duré une semaine
de moins que les trois précédentes, sans que pour
cela le conseil ait fait plus ou moins de besogne.
Disons quelques mots des deux séances, consa
crées presqu'exclusivement la discussion du
budget.
Comme nous l'avons dit, la demande de la section
du Davids Fonds de Courtrai, tendante l'obtention
d'un subside, a été rattachée la discussion du
budget
D'avance, on pouvait connaître l'accueil que le
conseil réserverait cette demande. Il s'agit ici d'une
LE PROGRÈS
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. j Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
Idem. Pour le restant du pays7-00. j INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
CÎÏE.U1N DE FER. lr Juillet.
I
Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 I
4-00 6-28 8-43 9-35.
Houthem, 5-30 11-16 5-25.
Comines, 3-30 8-05— 9-58 10-1011-16 2-41
2-53 5-23 8-58.
Gomines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58.
Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53.
Courtrai, 5-30 9-38 11-16 2-41 5-25.
Roulers, 7-45 12-20 6-30.
Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-22.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 -2-41 5-25.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.
BULLETIN POLITIQUE.