792. Dimanche, 42e ANNÉE. 6 Août 1882. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Budolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C° 38, Park Row-New-York. Heures de départ e?'Ypres Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 BULLETIN POLITIQUE. Voilà dix jours que dure la crise ministérielle en France. Une solution semble imminente. Il n'est plus question d'un ministère Duclerc, mais on assure que M. le sénateur Leblond, qui a été appelé Mercredi par le Président de la république, accepterait la pré sidence du conseil avec le portefeuille de la justice, M. Rousseau serait appelé aux travaux publics, M. Develle l'intérieur, M. Tissotaux affaires étrangè res. Les autres postes seraient occupés par les an ciens titulaires. Ce cabinet aurait un caractère inté rimaire. On mande de Marienbad (Bohême) que le comte de Chambord, qui est venu prendre les eaux dans cette station, se trouve en ce moment très souffrant. Son état ne laisse pas que d'inspirer de sérieuses inquié tudes son entourage. On sait que M. le comte de Chambord est atteint depuis quelque temps déjà de paralysie générale. Tout en continuant se faire représenter la con férence de Constantinople, l'Angleterre poursuit im perturbablement son plan d'occupation. L'amiral Hewitt, la tête de ses troupes, est entré dans Suez. Mercredi, la conférence devait s'occuper des moyens destinés assurer la sécurité du canal de Suez, mais aucune décision n'a été prise l'anunimité, les puis sances orientales ainsi que la Porte ayant accepté la proposition du comte Corti, tandis que les puissan ces les plus intéressées, la France et l'Angleterre, se sont retranchées derrière la manque d'instructions. Une nouvelle réunion du conseil des puissances de vait être tenue Jeudi. L'agitation antisémitique étend ses ravages dans la capitale de la Serbie. On a affiché Belgrade, sur les murs de plusieurs édifices publics, un placard excitant le peuple détruire les propriétés des juifs et les massacrer eux-mêmes. Des pamphlets, rédigés dans le même sens contre les Israélites, ont été dis tribués gratuitement par des marchands serbes. Le gouvernement a donné l'ordre de saisir ces écrits et ces imprimés. Le roi Milan se montre fort ému de ces faits, qui sont regardés comme une nouvelle dé monstration du parti révolutionnaire. Londres, 3 Août. La nouvelle de l'occupation de Suez par les Anglais est confirmée. Aucun détail n'est encore connu. On écrit de Vienne Jeudi, le régiment Roi des Belges, n° 21, célé brera son jubilé bicentenaire. Votre souverain sera représenté celte fête par son ministre plénipoten tiaire près notre cour, M. le baron de Jonghe. Ypres, le 5 Août 1882. Nous recevons de la société de S^Georges la réclamation ci-jointe, qui ne nous semble mériter que fort peu de commentaires. Nous avons apprécié le programme du tir que donne cette société, tel qu'il a paru dans le Nieuicsblad, et nous ne lui avons fait dire que ce qui y est inscrit littéralement; on donne en tout pour mille francs de prix, quelque soit le nombre de tireurs 11 fr., donc si nous en croyons Barème, s'il y a 300 tireurs on per çoit 3300 fr. et on paie quoi 400 fr. pour les 5 maîtres oiseaux et 600 fr. pour 60 petits oiseaux, En tout 1000 fr. Nous transcrivons littéralement: or, qui reçoit 3300 francs et ne paie que 1000 francs Fait 2300 francs de bénéfice. Nous avons appelé cela une carotte et nous le maintenons. On nous appose que quelque soit le nombre de tireurs étrangers, ne fut-il que de 50 ou moins encore, la société s'engage donner pour 1000 francs de prix en espèces. Escobar vient l'aide de Scapin on se retranche der rière une éventualité impossible, car il est certain que dans tous les cas, avec l'appui et les recommandations du clergé, il y aura au- delà de cent et même de deux cents tireurs. On invoque un art. 2 du règlement qui porte soit-disant ce qui suit Pour chaque tireur dépassant le nombre de 100, il sera placé un oiseau en plus sur la perche.» Mais entendons-nous, nous avons lu le pro gramme dans la grande affiche, dans le Jour nal d Ypres et dans le Nieuicsblad, enfin dans tout ce qui a paru.et nous n'avons rien trouvé là dedans qui ressemblât votre art. 2 il y a donc un programme occulte côté de celui que l'on a publié, programme en vertu du quel s'il y avait 200 tireurs, il devrait être placé sur la perche cent quarante petits oiseaux au-delà des 60 annoncés dans le pro gramme. Si cette clause existe, elle change, nous voulons bien, les caractères du tir, mais au lieu de la cacher, on avait intérêt la faire connaître et y donner toute la publicité pos sible. Puisqu'on ne l'a point fait, nous sommes autorisés maintenir notre apprécia tion et nous persistons jusqu'à preuve du con traire, voir dans le soit-disant art. 2 une escobarderie destinée pallier la carotte. M. le greffier ajoute qu'il n'a pas redouter la comparaison entre ses conditions et celles arrêtées dans les tirs similaires. M. Delapalisse n'eut pas mieux dit, car les tirs ne seraient pas similaires, s'ils ne contenaient pas des conditions empreintes du même esprit de ca rotte et de lucre. Monsieur le Rédacteur, LE PROGRES VIRES ACQUIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé k l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHEMIN DE FER. lr Juillet. 4-00 6-28 8-45 9-55. Houthem, 5-30 11-16 5-25. Comines, 5-30 8-05— 9-58 -10-10 11-16 2-41 2-53 5-25 8-58. Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58. Comines-Àrmentières, 5-30 11-16 2-53. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Roulers, 7-45 12-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-22. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. Ypres, le 4 Août 188-2. Dans un article inséré dans le numéro de votre jour nal Le Progrès de Mercredi dernier, 3 Août 1882, et intitulé les fourberies de Scapin, vous avez cru devoir vous occuper du tir que la société de St. Georges a organisé l'occasion de la Tuyndag. St. Georges, dites-vous, appelle tous les moutons qui ont envie de se faire tondre et il leur offre pour 1000 fr. de prix, savoir: 600fr.pour les petits oiseaux et 400 fr.pour les oiseaux supérieurs, raison de 11 fr. par tireur. Mettons qu'il y ait 200 tireurs, celà fait 2200 fr. s'il y a 300 tireurs, celà fait 3300 fr. dont ils distribuent en prix 1000 fr. Quand aux 2300 fr Hein, les amis de la fraternisation, sentez vous le truc? N'est-ce pas que St. Georges qui piétenait sur le dragon sait aussi graisser le bassinet et quand il organise un tir, le plus clair de ce tir, c'est qu'il tire une jolie carotte tous ses tireurs bien pensants. Cela s'appelle en Ian- gage Catholique Fraterniser. Passe pour frater- niser. Nous aimons croire que les inexactitudes que ren ferme cet article et grâce auxquelles vous laissez sup poser vos lecteurs que notre société pourrait réaliser 2300 fr. de bénéfice, proviennent de votre ignorance des habitudes de tir, et c'est pourquoi nous nous bornons attirer votre attention sur les deux points suivants 1° Quelque (sic) soit le nombre de tireurs étrangers ne fût-il que de 50 ou moins encore, la société s'engage donner 1000 fr. de prix en espèces, sans déduction aucune. 2° L'article 2 de notre règlement perte ce qui suit: Pour chaque tireur dépassant le nombre de 100, il sera placé un oiseau en plus sur la perche. Cet article vous a échappé et delà vos erreurs de calcul. Pour avoir 2300 Irancs de bénéfice, il nous

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1