Nouvelles locales. Et en Belgique donc Commencerait-on ballre la chamade 1 Il paraît que nous sucrons notre café avec du sucre de chemise que les Allemands nous expédient. Le procédé de fabrication de cette peu ragoûtante substance est des plus élémentaires On traite d'abord les chiffons par l'acide sulfuri- que qui les transforme en dextrine. Ce nouveau pro duit, après avoir subi un blanchissage de chaux, est soumis de nouveau l'action d'un second bain d'acide sulfurique plus concentré que le premier. Il sort transformé en glucose et peut servir la confection des gelées et des confitures. Et non seulement les vieilles chemises, mais les chiffons de toutes sortes peuvent être ainsi utilement employées. Mais il y a lieu d'espérer qu'on en prohibera la vente sur nos marchés, au nom de la santé pu blique. Ce n'est pas, en effet, lorsque la pathologie, grâce aux découvertes de M. Pasteur, fait une si large part aux infiniments petits en ce qui touche la ge nèse des maladies, que nous devons permettre l'em ploi de produits industriels alimentaires fait avec des matières imprégnées de mille résidus impurs. Le Journal de Bruges donne la statistique suivante qui n'est pas sans intérêt En comparant les produits de la chasse avec les droits payés par les porteurs de permis, savez- vous combien le gibier revient au chasseur qui le tire Un lièvre 27 fr. 30; une perdrix 23 fr. Une grive, dont le prix aux Halles est, en moyenne, de 1 fr. 50, coûte aux chasseurs 13 fr. la pièce. Les alouettes, qui se paient couramment 50 centimes, reviennent 9 fr. 75. Heureusement que nos Nemrods ne vout pas abso lument la chasse pour gagner leur vie Discours prononcé sur la tombe de M. Charles- Benoît Verhaeghe, médecin de regiment de Ie classe au 8e régiment de ligne, par Monsieur le colonel commandant Poplimont. DENIER DES ÉCOLES. d'accord avec les principes élevés et pure que le Christ, mou maître, m'a chargé de développer parmi les hommes. L'amour de son pays, le respect du gouvernement qu'il s'est librement donné, l'union des cœurs toujoure possible par la charité, même avec la divergence souvent jiermise des opinons, le serv ice de l)ieu forment un programme orthodoxe que tout prêtre peut oser, malgré les malveillants ou, les esprits bornés, réaliser très haut. Je suis heureux de voir que cette droiture d'âme n'a [vas échappé votre bienveillance. L'estime de ses supérieure fait pour tout homme de cœur la meilleure partie de sa ré compense. Agréez donc, monsieur le préfet, et faites agréer Son Excellence M. le ministre de l'instruction publique mes re merciements et ma gratitude. Je demeure, monsieur le préfet, votre très dévoué ad ministré et serviteur. e.-a. sanvkht. Plût Dieu, dit M. Sarcey, que nos prêtres tissent profes sion du même bon sens et du même patriotisme Mais il y en a bien peu. i-a On sait que M.Woeste accepte très-respectueusement les - gronderies - paternelles de son cardinal-archevê que, lorsqu'il lui arrive involontairement de contrarier si peu que ce soit les vues de celui-ci. Donc, quand M.Woeste prend la plume tête reposée pour traiter de choses épiscopales dans un article de revue, on peut-être peu près certain que les révéla tions qu'on y trouvera sont inspirées, ou du moins pressenties avec assez de sûreté pour qu'il n'y ait guère s'y tromper. Dans l'article dont nous voulons parler, l'honorable écrivain de la droite ne se borne pas essayer d'établir que la loi scolaire française est certains égards meil leure que la nôtre quoi qu'elle soit beaucoup plus mauvaise au point de vue de l'Eglise son véritable but est de faire comprendre que le clergé belge se rallie insensiblment dans les faits la règle que le clergé frauçais a d'emblée adoptée. Insensiblement est sans doute bien le mot, attendu que la chose ne s'aperçoit guère encore. Ce n'en est pas moins avec un très vif plaisir que nous apprenons que la règle suggérée par M. Frère Orban au cours de l'échange de vues et recommandée par le nonce Vannu- telli au cardinal archevêque de Malines, d'ordre du St-Siège, en date du 7 Juillet 1879, tend aujourd'hui être admise par l'épiscopat après avoir été repoussée par un non possumus Cette règle était ainsi formulée: Je trouve très juste et conforme aux réponses des congrégations romaines le principe dont il s'agit: c'est- à-dire, que seulement les écoles où existe un danger vrai ou réel pour la foi ou les mœurs sont dignes d'être condamnées de sorte que si malgré la nouvelle loi, l'une ou l'autre école, placée dans n'importe quelles circonstances, ne présente aucun danger ni pour la foi,ni pour les mœurs des enfants,cette école là doit échapper la condamnation générale, et la fréquentation d'une pareille école ne peut pas être interdite aux parents (pour leurs enfants, il n'est pas inutile de le dire) sous péché mortel. Nous trompons-nous en disant que la règle énoncée dans ces lignes de Mgr Vannutelli Mgr de Malines avait été suggérée au Saint-Siège par M. Frère-Orban lui-même? Le passage suivant de l'exposé fait par l'honorable ministre, la Chambre, le 18 Novembre 1879, atteste suffisamment le contraire: Je fis remar- quer combien il était déraisonnable de proscrire toutes les écoles en masse, au lieu de réserver les rigueurs pour celles dans lesquelles on viendrait constater des actes contraires aux principes religieux, si l'on se refusait ou si l'on ne parvenait pas les faire cesser. Ainsi donc, si, comme l'affirme M. Woeste, on re vient petit petit la règle tracée par Mgr Vannutelli, d'ordre du Saint-Siège, on désavoue, on renie les exagérations qui ont provoqué la rupture diplomatique, et l'on donne raison M. Frère-Orban! Mais M. Woeste ne se trompe-t-il pas? Ne va-t-il pas s'exposer de nouvelles gronderies? Est-ce bien vrai ce qu'il écrit ici, avec autant de discrétion que de réserve: Il convient de remarquer, que, conformément aux conseils de modération incessamment donnés par le Saint-Père et mentionnés maintes reprises par le Vatican dans les documents de l'échange de vues, les évêques belges,la plupart par écrit, les autres,dit-on, verbalement, ont arrêté des instructions nouvelles qui, ainsi que le prouve la comparaison des textes, ont notablement adouci les premières. La passion politique leur a dénié ce caractère mais j'ai entendu affirmer par les théologiens que les différences étaient nom breuses et fondamentales. Déjà du reste, les instruc tions du VSeptembre 1879avaient été atténuées dans la pratique le cardinal de Malines, en promulguant les nouvelles, a fait ressortir, dans leur préambule, que - dans les cas nombreux qui lui avaient été soumis, il avait usé d'une grande indulgence. Cette indulgence s'est encore accentuée depuis lors dans la plupart des diocèseset, elle s'accentuera de plus en plus, on peut y compter, par la force invincible des choses. Dans un de nos diocèses notamment, l'évê- que, je ne crains pas de le dire, se montre aussi large que les évêques français. - Quel est ce diocèse? Qui est cet évêque? C'est assez que l'écrivain craigne de le dire et que le lecteur puisse le demander pour que l'affirmation de M.Woeste perde beaucoup de son importance. Mais c'est beaucoup de sa part ae déclarer que nos évêques s'inclineront devant la force invincible des choses et c'est là la pre mière conséquence des élections législatives du mois de Juin. Peut-être en faut-il voir une autre dans ce fait très caractéristique qu'un des conseils communaux les plus cléricaux de la Flandre Occidentale, celui de Thielt, a résolu, par 8 voix contre 3, d'inviter le gouverneur de la province, M. Heyvaert, faire une visite officielle et solennelle en cette ville où il sera reçu la gare par les autorités civiles et religieuses ainsi que par les diverses sociétés avec leurs drapeaux et insignes. Messieurs, Avant que la dépouille mortelle de notre bon et regretté docteur Verhaeghe nous soit enlevée, permettez-moi, au nom des officiers, sous-oificiers et soldats du 8e régiment, d'adresser sa mémoire un suprême adieu de vous rappeler quelle fut sa vie, quelles furent ses vertus Né Ypres, le 21 Janvier 1833, le jeune Verhaeghe se distingua dès les premiers jours de sa présence aux écoles, par une assiduité constante au travail. Aussi, sous l'égide d'un oncle, médecin de grande distinction, il osa se lancer dans la périlleuse et délicate carrière qu'il a parcourue si dignement. Son ardeur aux études, sa vive intelligence, devaient lui faire conquérir promptement ses diplômes 24 ans, il était officier de santé. Nommé deux ans plus tard médecin de bataillon, il est attaché au 9e régiment d'infanterie qu'il ne quitte que par avancement. Nous le retrouvons en 1871 38 ans dirigeant le service sanitaire de notre corps, avec le grade de médecin de régiment. Son abnégation, son dévoûment de tous les instants, le désignèrent l'un des premiers pour l'obtention de la croix civique et, au lendemain de sa nomination la position d'officier supérieur, il recevait de notre auguste souverain, la décoration de son ordre, récompense si ambitionnée de tous ceux qui ont accompli vaillamment leurs devoirs. Cette carrière si belle, si brillante, qui se présentait sous un avenir plus beau encore, devait .être brisée au moment où elle allait atteindre son apogée. Verhaeghe, n'était pas seulement un docteur distingué, soldat dans l'âme, il aimait l'armée. Pour elle, il se fut sacrifié, comme il savait le faire pour son art. Attaché pro fondément son régiment, il le chérissait l'égal de nous tous, il savait que chacun de nous était un frère et, il nous rendait avec usure, l'affection que nous lui avions vouée. Scrupuleux dans l'accomplissement de ses devoirs, déjà atteint profondément par le mal qui l'a emporté, il ne pou vait se résigner déposer ses fonctions luttant avec une force de caractère peu commune, il résistait même, mes prières, il cherchait cacher tous les yeux les souffrances qu'il endurait. Contraint enfin par l'obéissance, il s'est décidé remettre en d'autres mains la direction des services qu'il avait remplis avec un dévoûment sans bornes, pendant plus de 10 ans et dans le cours de sa maladie, malgré ses souf frances, pendant les longues heures que j'ai passées son chevet, il se préoccupait encore de sa famille militaire, de nos travaux, de notre bien-être jusqu'à la dernière minute il est resté soldat. Il est mort en soldat. Fils soumis, respectueux, il a su donner ses enfants l'exemple d'une affection filiale portée au plus haut degré homme privé, il entourait sa famille des soins les plus délicats, suivant d'un œil constant les premiers pas de ces trois jeunes orphelins, qu'il laisse après lui, inconscients du malheur qui les frappe. Jamais on ne fit appel son dévoûment, sans qu'il y répondit avec une abnégation de tous les instants. Sa mémoire restera impérissable au 8* régiment, dans cette famille qui était sienne et laquelle il était fier d'ap partenir. Tel a été l'homme de bien que nous pleurons aujourd'hui, il recevra dans la vie éternelle, la récompense réservée aux justes. Adieu, mon bon et cher ami, au nom de tous les miens. Adieu Listes précédentes, 36,210-33 Taxe de Témoin, 0-90 Boite de L'Eperon, 5-69 Boîte de la Bergerie, 9-95 Collecte faite au souper offert M. Emile Brunfaut, par ses amis, l'occasion de son départ pour le Congo (Afrique), 16-25 Engelsche amour prop vulders(25estort.), 1-05 Een uitstapje naar den vijver door de rechtzinnige vrienden, 0-15 Omdat de onbevlekte famillië geen deel heeft mogen nemen, 0-15 Total fr. 36,244-47 Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 32,822-88 Reste en caisse, fr. 3,421-59 Mardi dernier a eu lieu, en présence des Autorités Civiles et Militaires, la Distribution solennelle des Prix aux Elèves de l'Académie des Beaux-Arts et de l'Ecole Professionnelle de not-e ville. Les couronnés (Médailles) dans les divers Cours Pro fessionnels sont MM. Beirnaert, Emile François Henri Ver Elst Emile; Vuylsteke, Jules; Depuydt, Désiré; Verborgh, Cirylle, et Werrebrouck, Isidore. Les couronnés (Médailles) dans les Cours de Dessin etc.,sont MM.Wenes, Gustave; Mortier, Auguste; Germonpré, Edmond Abeele Arthur Coffyn, Georges Bollaert, Aimé; Vandercruyssen, Ernest; CandeelGustave; Messelier, René; Boudry, Camille; Baeyen, Victor; Mortier. Emile; De Buigne, Louis; Cornet, Georges Vuylsteke, Jules; Procureur, Théodore Werrebrouck, Isidore; Lapiere, Jules; Depuydt, Désiré; Demarey, Emilie; Derille, Arthur; Hennaert, Hermès. b* M. .Julien Rotiers,élèveâ l'école d'horticulture de l'Etat, Gand, vient de passer son premier examen avec GRANDE DISTINCTION. Vendredi dernier, au Café du Sultan, une séance a été donnée par le jeune Denis, un enfant de 12 ans, qui résout les questions les plus difficiles en mathématiques. Les tables des logarithmes sont pour lui un jeu. Mettant

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2