6 FRANCS PAR AN.
Ecole Primaire gratuite des garçons.
losliluleurs avec foi.
42e ANflfcE.
«1 Août 1882.
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U'ÏPUFS ET RE I.' A ilIl ON 1S8KM E T.
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38, Park Row-New-York.
Le ministère égyptien que Chérif pacha avait été
chargé de former est enfin constitué, Riaz pacha
étant revenu sur son refus d'entrer dans le nouveau
cabinet. Il a fini par accepter le portefeuille de l'inté
rieur, Chérif pacha prenant les affaires étrangères
avec la présidence du conseil. On trouvera plus loin
les noms des membres du nouveau cabinet. 11 n'y a
parmi eux aucun nom inconnu. Tous les ministres
ont déjà fait partie de l'une ou de l'autre des combi
naisons ministérielles qui se sont succédées avant
l'explosion de la crise actuelle.
Aussitôt après la constitution du cabinet, le prési
dent de la Chambre des notables, Sultan pacha, et
Ferid pacha se sont embarqués pour Ismaïlia, où ils
se joindront l'état-major de sir Garnet Wolseley
afin de rassurer les populations sur le but de l'expé
dition britannique.
Du théâtre de la guerre, les nouvelles sont tou
jours l'avantage des troupes britanniques. Démora
lisée par ses défaites du 24 et du 25, l'armée arabiste
avait renoncé attendre le général Wolseley Tel-
el-Kébir et serait en pleine retraite sur Zag-zig.
Cette nouvelle peut n'être, il est vrai, qu'une mysti
fication pareille celle que le télégraphe s'est com
plu nous servir la semaine dernière mais elle ne
manque pas cependant, de vraisemblance.
Des bruits alarmants continuant circuler au su
jet de l'excitation des esprits en Syrie, les gouver
nements allemand et italien viennent, d'après le
Pesther Llyod, d'envoyer plusieurs navires de guer
re dans la rade de Reyrouth. Le croiseur français
Xlnfemet a quitté Lundi Toulon pour la même desti
nation. Le cuirassé la Thétis est au mouillage de
Beyrouth, et le cuirassé l'Aima a quitté la rade du
Pirée pour se rendre Smyrne.
Les journaux ligitimistes de France interviennent,
leur tour, dans la discussion qui se poursuit au
sujet de la question de savoir s'il faut ou non ajour
ner les grandes discussions politiques la session
prochaine. Ils ne s'occupent pas naturellement, de
la question elle-même. Qu'on discute ou qu'on ne
discute pas, ça leur est absolument égal. Mais ils
saisissent cette occasion pour offrir encore une fois
leur sempiternel remède au désarroi qui se manifeste
parmi les républicains. Prenez mon ours, c'est-à-dire
rétablissez la monarchie légitime, s'écrient-ilset
tout s'aplanira et tout s'arrangera, ou plutôt tout sera
arrangé.
En attendant que l'entente se fasse entre les répu
blicains, une trêve tacite a été convenue entre les
divers groupes, au moment où se sont ouvertes les
vacances parlementaires, et l'on ne saurait contester,
comme le remarque le Journal des Débatsqu'elle
n'ait été fidèlement observée dans presque tous les
départements depuis l'ouverture de la session des
conseils généraux. On cite peine deux ou trois de
ces assemblées qui aient fait des incursions dans le
domaine qui leur est interdit par la loi.
La Gazette de Cologne assure que la tension entre
le gouvernement et le clergé catholique relativement
la question des mariages mixtes a ranimé d'une
manière inattendue le Çujtprkampt, et que l'Empe
reur profitera de son prochain voyage en Silésie, où
le nouveau conflit a pris naissance, pour exprimer
publiquement son mécontentement. En attendant,
M. de Schlœzer a de fréquentes conférences avec M.
de Bismarck Varzin. L'attitude de l'évêque de Bres-
lau, qui a provoqué les sujets de mésintelligence
entre le centre et les conversateurs, empêchera pro
bablement la fusion projetée de ces deux groupes et
semble de nature faire ajourner tout compromis
avec le Saint-Siège.
ib'lliU
Ypres, le 30 Août 1882.
Malgré le charme toujours plus attrayant qu'of
frent les Distributions des Prix faites la jeunesse
féminine, nous avons néanmoins assisté, Dimanche
dernier, avec le plus vif intérêt la solennité de la
remise des récompenses accordées aux Elèves de
l'Ecole gratuite des Garçons. Cette Cérémonie sim
ple et touchante la fois, avait attiré un public
nombreux. Notre honorable Bourgmestre présidait
la séance, entouré de M. l'Echevin Bossaert, de
M. le Commissaire d'arrondissement, des Inspecteurs
de l'instruction primaire, de plusieurs Conseillers
communauxdes Membres des Comités scolaires et
du Denier des Ecoles, des Administrateurs des Hos
pices et du Bureau de Bienfaisance, etc., etc.
Quatre morceaux d'Harmonie, très-bien exécutés
par les jeunes Elèves de la section musicale de
l'Ecole, sous la direction de M. Balmaekers, furent
chaudement applaudis et c'était justice: nos jeunes
musiciens ont fait des progrès vraiment remarqua
bles.
Un jeune flûtiste ses débuts, élève de M. Bal
maekers, obtint beaucoup de succès dans la polka
La Grive cet artiste en herbe, s'il réalise les espé
rances, deviendra quelque jour un instrumentiste
distingué.
Ce qui a particulièrement attiré l'attention, ce
qui a excité au plus haut point l'intérêt des specta
teurs, c'est la distribution des Inscriptions la
Caisse d'Epargne aux élèves les plus zélés et les plus
capables des Cours d'Adultes, des Classes du Jour
et du Cours de Musique. Ces inscriptions sont prises
sur la Fondation du regretté Eric Bouckenaere et
sur les fonds ordinaires de la ville. Le Comité du
Denier des Ecoles a, de son côté,'fait don de 79
Inscriptions répartir entre les Elèves qui se sont
distingués par leur bonne conduite et leur assiduité
au travail.
Ce mode de récompenses a obtenu l'assentiment
général non seulement il est un excellent stimu
lant pour les Elèves, mais il a, en outre, le mérite
d'inspirer aux jeunes enfants l'esprit d'ordre et d'éco
nomie. le désir de voir s'arrondir le petit pécule
conquis par de vaillants efforts.
Il est bon de faire connaître le caractère nouveau
que revêtent ces Inscriptions et de dire qu'elles n'ont
de valeur que deux ans après la remise faite l'élè
ve, s'il est constaté par le Chef de l'Ecole que le pos
sesseur de la pièce n'a point fréquenté d'autres éta
blissements que les Ecoles Officielles. Ceci est une
mesure de précaution prise contre les transfuges.
Les Orphelins n'ont pas été oubliés; cette inté
ressante phalange a obtenu une large part de récom
penses.
Chacun a admiré l'excellente tenue des jeunes
gens pendant la cérémonie. L'ordre et la discipline
régnaient parmi les petits comme chez les grands et,
l'arrivée, de même qu'au départ, nous avons
remarqué leurs lionnes allures, leur démarche déga
gée, la propreté de leur mise et leur ordre parfait.
Musique en tête, ils ont au retour défilé devant les
Autorités, pour se rendre en cortège au local de
l'Ecole où des gratifications furent données aux
parents qui veillent ce que leurs enfants fréquen
tent régulièrement les classes.
A qui faut-il reporter l'honneur des résultats
obtenus? N'est-ce pas M. Verduyn, le Directeur
intelligent et dévoué qui entoure de soins incessants
ces enfants du peuple et qui sait les conduire avec
tact et sagesse? N'est-ce pas aux Instituteurs qui le
secondent dans cette tâche parfois bien aride, deve
nue douce, cependant, quand les progrès dont on
est fauteur sont appréciés et reçoivent l'approbation
de tous.
r
Les malheureux instituteurs qui ont déserté l'en
seignement officiel, égarés par les promesses et les
déclamations cléricales, cherchent en ce moment
pour la plupart, dit le Journal de Liège, se réin
tégrer dans les emplois vacants. Mais hélas les ra
res postes conférer sont toujours sollicités par des
compétiteurs sortis des nouvelles écoles normales ou
restés fidèles leurs convictions, et il est tout natu
rel que les administrateurs communaux donnent la
préférence ces derniers.
Il doit être permis néanmoins de s'apitoyer sur le
sort des pauvres jeunes gens qui ont été assez naïfs
pour ajouter foi aux promesses fallacieuses des em-
baucheurs cléricaux.
L'un de ces dupés se présentait, l'autre jour, au
bureau militaire pour y être incorporé comme mili
cien, en se plaignant hautement de l'évêché, qui lui
avait promis un remplaçant au cas où il viendrait
être désigné.
Il avait sollicité vainement tous les emplois offi
ciels successivement vacants dans l'enseignement
primaire, et partout repoussé comme transfuge des
écoles libres, dites catholiques, il se voyait obligé
PARAISSAIT LE JEUDI ET LE lit AI VACHE.
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