6 FRANCS PAR AN. Les châtiments coogréganistes. iV» 808. Dimanche, 42e année. lr Octobre 1882» JOU11AAL Oïl» Il lis El je L' A Il il ON DISSEMEiVl'. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants* Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethindiill et G" 38, Park Row-New-York. M Heures de départ cTYpres Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-28. Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 L'Angleterre et la Porte en sont échanger des politesses et des compliments propos des événe ments accomplis en Egypte. Une note de la Porte a remercié l'Angleterre d'avoir rétabli l'ordre en Egypte, et le gouvernement britannique a exprimé au gouvernement turc la satisfaction que lui cause cette démarche, ainsi que les assurances amicales qui l'ont accompagnée, et qui ne parlent de rien moins que des liens d'amitié devenus plus étroits entre les deux pays. Cela confirme, du reste, ce que nous disions, il y a trois jours, de la détente qui s'est produite dans les rapports des deux gouverne ments. Une terrible explosion s'est produite Jeudi au Caire, au moment où, sur l'hippodrome habituel, avaient lieu les courses de chevaux organisées, par les officiers anglais. Les dernières dépêches attribnent la catastrophe l'intensité excessive de la température. Le feu aurait été communiqué par la chaleur naturelle, la toiture de la gare puis au train des munitions qui a sauté. On évalue jusqu'à présent une trentaine le nom bre des morts, et l'agitation paraît être extrême au Caire. La gare elle-même est en feu. Pas de nouvelles de l'incident de Kairouan. Le correspondant du Temps mande que l'autorité mili taire a mis en mouvement des troupes de Zarzis et de Gafza pour chercher se saisir çles dissidents échappés au châtiment que les troupes françaises ont infligé un grand nombre d'entre eux. Dans une réunion électorale du centre, qui a eu lieu Cologne, M. Windthorst a prononcé un dis cours dans lequel il s'est plaint que la nouvelle loi de mai ne soit pas exécutée, que le Conseil fédéral n'ait pas adopté l'abolition de la loi sur l'interne ment, qui avait été voté par le Parlement, et que M. de Goszier ait refusé d'intercéder en faveur du prince- évêque Melchers. En somme, il a énuméré, dans son discours, où perce quelquefois une menace l'adresse du gouvernement, les mêmes doléances que les ultramontains ont répétées depuis longtemps. La seconde Chambre Néerlandaise a rejeté l'a mendement l'adresse en réponse au discours d'ouverture de la session nouvelle exprimant la nécessité d'une révision immédiate de la loi sur l'en seignement primaire. M. Pynacker, le ministre de l'intérieur, a cru qu'une révision par un cabinet d'affaires est impossible. Cetywayo, le roi des Zoulous, est arrivé Cape Town et se dispose rentrer dans le Zululand, sous une escorte anglaise et en évitant le Natal dont la population, qui redoute son voisinage, s'est toujours montrée hostile sa restauration. Dans le Zululand même, il ne paraît pas probable que le retour de l'ancien souverain provoquera des troubles. Le gouvernement anglais n'aurait pas rendu son trône Cetywayo, si les sentiments des indigènes avaient paru contraires cette mesure, car un soulèvement des Zoulous obligerait les troupes britanniques intervenir, et c'est quoi le cabinet Gladstone ne se résoudrait qu'à contre-cœur. Le préfet de la Corrèze vient de prendre un arrê té, dont je crois devoir donner le texte: Cela passe toute imagination, n'est-ce pas On ne comprend pas comment une créature raisonnable, i une femme, une Française, peut s'aviser de malpro- i prêtés aussi saugrenues Il semble que ces sortes de punitions, qui sont tout la fois ignobles et stupides, ne puissent s'expliquer que par un accès d'aliénation mentale. Point du tout. L'idée en vient tout naturellement des religieuses. N'ont-elles pas lu cent fois, et avec éloges, dans les Vies des Saints, des traits de ré signation plus dégoûtants encore? M. de Montalem- bert n a-t-il pas conté dans la biographie de Sainte Elisabeth, la répugnante histoire de sa langue appli quée, sans nécessité aucune, aux plaies purulentes de scrofuleux. L'hagiographe entre dans le détail avec une complaisance d'expressions, qui marque bien en quelle estime il tient cette preuve d'hu m i 1 i té chrétien ne Qu y a-t-il d étonnant si une cervelle nourrie de ces légendes biscornues, faillie d'ailleurs, les trans porte niaisement dans les réalités austères de l'édu cation publique? Allons, monsieur, baisez la terre.léchez ce crachat... Et le pauvre enfant qui recule de dégoût Mais ma sœur, ce crachat n'est pas de moi! Le pauvre enfant, qui prend la peine de donner une raison pareille. Eh! quand ce crachat serait tombé de tes lèvres, serait-ce une raison pour t'obliger le ramasser de ta langue? N'est-ce pas là une punition abominable Mais la sœur n'entend rien ces fausses délicatesses il me semble voir l'élève de Tartuffe, Orgon, dire sa fille qui refuse la main du cuistre Debout, plus votre cœur répugne l'accepter, Plus ce sera pour vous matière mériter. Mortifiez vos sens avec le mariage, Et ne me rompez pas la tête davantage. La vérité, c'est que les enfants doivent être élevés par des mères de familles, ou tout au moins par des jeunes filles qui n'ont pas renoncé l'être un jour. C'est que la pire des éducations est celle qui est infectée de l'horrible venin des préjugés catholiques. Laïcisons les écoles C'est la première, la plus urgente, la plus utile de toutes les réformes. Sarcey. Toutes les églises doivent être respectées: ce principe est de droit, en Belgique, comme dérivant de la Constitution. Aussi tous les gens sensés, tous les citoyens qui comprennent leurs devoirs se gar dent de porter atteinte au libre exercice des cultes sans distinction entre eux. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acqeirit eundo. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. J Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. Idem. Pour le restant du pays7-00. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHEMIN DE FER. 1' Juillet. 4-00 6-28 8-45 9-55. Houthem, 5-30 11-16 5-25. Comines, 5-30 8-05—9-58 -10-10—11-16 2-41 2-53 5-25 8-58. Comines-Quesnoy-Lille, 11-16 2-41 8-58. Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Roulers, 7-45 12-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-52 6-22. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. BULLETIN POLITIQUE. Nous, Préfet de la Corrèze, Considérant que, M-" Nicolas, Emilie, en religion sœur Liguorie,directrice de la salle d'asile communale de Tulle, a imposé pour punition Antoine Désagulier, enfant confié ses soins, de lécher un crachat sur le plancher Considérant que l'enfant se refusant subir cette punition, parce quedisait-il, le crachat n'était pas de luila sœur Liguorie l'y a contraint en le saisis sant par la tète Considérant qu'il résulte de l'enquête laquelle il a été procédé par M. l'inspecteur primaire que ce fait n'était pas un fait isolé, mais que la même punition a été antérieurement infligée plusieurs enfants Arrêtons Art. 1'. Mm° Nicolas, Emilie, en religion sœur Liguorie, directrice de la salle d'asile communale de Tulle est révoquée de ses fonctions. Art. 2. M. l'inspecteur d'académie est chargé de l'exécution du présent arrêté. Art. 3. Le présent arrêté sera publié dans le prochain numéro du Bulletin de l'instruction primaire du département. Mortifiez vos sens! c'est là le mot de la situation. Fourrer sa langue dans le crachat d'un autre, ce n'est plus qu'une des formes de la mortification chrétienne, et par conséquent de la sanctification, qui mène au Ciel. La bonne éducation, la vraie, consiste mortifier les sens, rabattre l'orgueil de la chair. C'est donc matière mériter de se soumettre ces châtiments, dont le seul récit nous fait bondir le cœur.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1