L'orage de Mercredi.
Nouvelles diverses.
Nouvelles locales.
On lit dans l'Opinion d'Anvers':
ÉTAT-CIVIL D'Y PRES,
La justice n'interviendra pas et la presse cléricale
en sera pour ses frais d'indignation. Les sermons
politiques ne jouissent, de par la loi, d'aucune pro
tection spéciale, et nous ne saurions trop engager les
libéraux s'en souvenir chaque fois que MM. nos
curés et vicaires se permettent d'attaquer les écoles
laïques dans leurs prédications. (Gazette).
Un de nos concitoyens émettait l'autre jour l'idée
d'élever un monument M. Rogier au moyen d'une
souscription nationale raison d'un franc par tête. On
nous fait remarquer ce propos que la ville d'Anvers
n'a pas attendu le cinquantenaire pour donner M
Rogier uu éclatant témoignage de sa reconnaissance.
Dès son eutrée l'Hôtei-de-ville, le jour même de son
installation, l'administration libérale décida qu'un mo
nument commémoratif de l'affranchissement de l'Escaut
serait érigé Anvers. Ce monument auquel on travaille
en ce moment de la manière la plus active et qui sera
inauguré le lr Août 1883, n'aura pas moins de 23 mètres
de hauteur et dépassera les plus hautes cheminées de
nos usines. Il consistera en une colonne rostrale sem
blable celle que les anciens érigeaient en commémo
ration de leurs victoires navales.Cette colonne reposera
sur un soubassement formé «le quatre arcades sous
chacune desquelles une tête colossale en stalactites,
vomira des flots d'eau. Sur une des faces du piédestal,
une Renommée, la main gauche appuyée sur un mé
daillon contenant le profil de Léopold I", inscrira la
date de l'affranchissement du fleuve, avec ces mots:
f Escaut est libre. La face postérieure du piédestal est
consacrée Marnix de Sainte-Aldegonde.
Les deux autres faces sont consacrées MM. Rogier
l'auteur et Lambermont le promoteur de l'acte diploma
tique de 1863.
Au-dessus du piédestal, enfin et au pied de la colonne
est un groupe représentant l'Escaut ayant rompu ses
chaines et foulant aux pieds le traité de Munster. H
s'appuie sur la ville d'Anvers qui tient des palmes la
main. Assis sur l'urne fluviale est un petit Mercure et
derrière un génie qui laisse tomber des couronnes sur
le médaillon, œuvre de M. J. J. Winders, sera de style
renaissance flamande; tous les travaux exécutés par des
artistes flamands. Nous espérons pouvoir citer dans
quelques jours ceux qui auront été choisis par M. Win
ders pour collaborer l'exécution de son monument.
Celui-ci, construit en pierre de Savonière, (celle qui
résiste le mieux dans nos contrées aux intempéries de
l'air) dominera tout le quartier du Sud de sa masse
imposante. Huit rues y convergeront et on l'apercevra
la fois de trois points différents de l'avenue du Sud et
du Palais de Justice de la place du Musée, du quai Fla
mand et du fleuve, de la rue Nationale et de la rue de
l'Esplanade. On le voit, ce monument sera digne la
fois de la ville d'Anvers et du grand fait qu'il est destiné
rémémorer.
r^-»4Sa i
La Belgique est décidément un pays fortuDé sous le
rapport de la température. Au mois de Février, l'on
prenait son absinthe sur la terrasse des cafés; au mois
d'Août, on se calfeutrait dans ses appartements au
mois d'Octobre, on subit une chaleur saharienne avec
accompagnement de foudre. C'est ainsi que Mercredi
soir, après une journée torride, on a ëxécuté là-haut
des symphonies plus que wagnériennes et que les
artificiers célestes se sont livrés des débauches de
pyrotechnie.
La foudre ne s'est pas contentée d'émouvoir fortement
un monopole de la place Sainte-Gudule elle s'est
encore promenée au boulevard de l'Observatoire, rue
de Brabant et rue de Locht, où, après avoir mis mal
un facteur des postes et quelques carreaux de fenêtres,
elle a laissé une pénétrante odeur de soufre.
Un correspondant nous écrit de Cou vin que deux
ouvriers, les nommés Victor Jardin et Joseph Lejeun^,
revenant de leur travail, ont été atteints tous deux par
la foudre mi-chemin de leur domicile.
Le premier a été tué net on a retrouvé son cadavre
entièrement nu. Chose singulière, seul, un petit bidon
en fer-blanc que portait le malheureux a été retrouvé
intact.
M. Lejeune a eu plus de chance que son compagnon
il en a été quitte pour la paralysie d'une jambe.
A Liège, l'orage a été des plus violents, mais n'a
guère causé de dégâts. Il en a été de même Mons.
A Gand, la foudre est tombée près de l'hôpital. Une
femme, effrayée, a fait près de cet endroit une chute si
malheureuse, qu'elle s'est cassée la jambe.
A la Neuville, la foudre a enlevé une centaine d'ar
doises d'un toit; dans une autre maison, le fluide élec
trique est entré par la cheminée, a soulevé le couvercle
du poêle et a déioné comme un coup de canon.
A Couiflet, la foudre est tombée plusieurs endroits,
sur des cheminées d'établissements, des bureaux
d'usines, des paratonnerres, etc., etc.
A Bruges, la foudre est tombée sur des Pelletiers,
sur la maison de M. Calloigne. Le pignon a été endom
magé.
Le bruit court qu'à Sysseele une ferme a été mise en
feu par l'orage de Mercredi.
A Anvers,les éclairs se succédaient sans interruption
et une pluie torrentielle a tombé pendant plus d'une
heure. Aucun accident ne nous est signalé.
A Namur, un orage épouvantable et qui a duré plus
de cinq heures.
Le ciel, sillonné par de nombreux éclairs, paraissait
être en feu. Les gros nuages s'amoncelaient. Tout
coup, la pluie est tombée torrents.
Il est rare de voir un pareil orage au mois d'Octobre.
La foudre a causé de nombreux dégâts.
Elle est tombée Jambes sur une grange appartenant
M. Braibant, route de Liège, derrière les verreries.
Cette grange et son contenu sont devenus la proie
des ilammes.
Plusieurs maisons de Bioulx ont été également
incendiées.
A Lustin, une meule de foin a été détruite.
On voyait des incendies partout.
L'orage a été d'une violence extrême.
Aux environs de Hal, une ferme a été incendiée.
Pas d'accidents de personnes signaler.
A Montigny, la foudre a détruit la cheminée et une
partie du toit d'une maison. Un cheval attelé, qui se
trouvait devant la porte, est partie efTrayé et n'a pu
être arrêté que bien avant dans le village.
A la Villette, la toiture de la maison qu'occupe M. A.
Tbiriar a été également endommagée et une poutre
du grenier a été littéralement hachée et réduite en
miettes. Une forte odeur de soufre se dégageait dans
toute la maison.
A Jumet, soixante ouvriers environ travaillaient
dans le four gobeleteries des verreries nationales la
plupart avaient en mains des outils de fer. La foudre
tombe, incendie le toit et occasionne tous les ouvriers
une violente commotion électrique les cannes des
souffleurs et autres outils s'agitaient au bout des bras,
dans l'air, d'une façon très curieuse. L'incendie n'a pas
eu d'importance on est parvenu le conjurer immé
diatement.
Malgré la pluie diluvienne qui a accompagné l'orage,
le temps est resté très chaud. (Chronique).
Nous apprenons avec regret la mort d'un des plus
anciens et des plus honorables professeurs de notre
Collège Communal, transformé aujourd'hui en Athénée
Royal. M. Pierre Lal'aut vient de succomber, dans un
âge avancé, la pénible maladie dont il souffrait depuis
longtemps. Ses funéiailles, célébrées Lundi dernier
Bruges, ont été modestes comme sa vie. Un petit groupe
d'amis seulement donnèrent un dernier témoignage
d'estime au défunt, pas un discours ne fut prononcé sur
sa tombe pour dire les qualités qui furent l'ornement
de sa vie et qui motivent nos regrets après sa mort.
Né Ingelmunster le 25 Janvier 1808, il vint, jeune
encore, se dévouer dans notre ville l'enseignement,
et y fournit une carrière longue, utile et honorée.
Il ne quitta sa chaire, que quand les premières atteintes
du mal qui devait l'emporter l'obligèrent de renoncer
ses fonctions et de prendre sa retraite. Ce n'est pas
seulement comme professeur qu'il était apprécié parmi
nous. Aimant l'étude et le travail, il consacrait ses
loisirs au culte des muses françaises et flamandes. Il a
laissé un volume de poésies, intitulé Modulations sxir
les deux lyres de ma patrie. Plusieurs morceaux de
ce recueil, ne manquant pas d'ailleurs d'inspiration
poétique, se distinguent surtout par une vérsification
élégante et correcte. En consacrant ces quelques lignes
la mémoire de ce maître consciencieux,de cette homme
de bien, nous croyons être l'écho de tous ceux de nos
concitoyens, et ils sont nombreux, dont il a guidé les
premiers pas dans la voie de l'instruction et de l'édu
cation.
n fi il
du 6 au 13 Octobre 1882.
Naissances: Sexe masculin, 1; id. féminin, 7. Total 8.
Mariages
De Cuyper, Aimé, journalier, et Treve, Julienne, dentel
lière. Rambout, Ivon, huilier, et Dubois, Louise, sans
profession.
Décès
Derolée. Virginie, sans profession, 68 ans, célibataire,
rue de Weninck.Versteele, Amand, boutiquier, 70 ans,
époux de Barbe Cabooter, rue du Marché-au-Bois.
Braem, Pierre, journalier, 68 ans, veuf de Fidélie Petyt,
Jardin de la Basse-Ville. Vandenbulcke, Eugénie, jour
nalière, 60 ans, veuve de Charles Struye, rue de Lille.
Debusschere, Mathilde, religieuse, 40 ans, rue de la Boule.
Bruneel, Octavie, journalière, 45 ans, célibataire, rue de
Menin. Planqueel, Charles, cabaretier, 59 ans, époux de
Stéphanie Vitse, rue Longue de Thourout.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin, 1; id. féminin, 1; Total 2.
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Les journaux d'Anvers annoncent qu'à la suite de
l'Exposition triennale la médaille d'or a été décernée
4" Parmi les exposants belges, MM. Emile Claus,
Anvers; Frans Courtens, Bruxelles; comte Jacques de La-
laing, Bruxelles Aug. Delfosse, Anvers; Eugène de
Plyn, Anvers; Robert Fabri, Anvers; Léon Frédéric,
Bruxelles Luc Schaefels Anvers Théodore Verstraete,
Anvers.
2" Parmi les exposants étrangère Mlle Clémence Roth,
Paris; MM. Mauve, La Haye; Smilt-Hald, Paris.
Court St-EtienneEau Arsenicale naturelle. Voir
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50,000 Lampes iuexplosible» Liéfar sont
aujourd hui en usage et pas une seule n'a occasionné le
moindre accident. Elle s'impose toute personne soucieuse
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Seuls les bons remèdes appréciés du public sont imités;
c est pourquoi 1 on doit apporter beaucoup d'attention
1 achat des Pilules Suissesdu pharmacienR.Brandt, qui sont
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la nutrition et leurs suites constipation, maladies de l'esto
mac, du foie et de la bille, hémorroïdes, sang lourd, flatuo-
sités, maux de tète, éblouissementslassitude, etc. Les
Pilules Suisses de R. Brandt ne se vendent qu'en boîtes de
fer-blanc revêtus d une étiquette rouge, portant la croix
blanche suisse sur fond rouge et la signature Richard Brandt.
On trouve les pilules Suisses du pharmacien R. Brandt
I)EH 1ER DES ÉCOLES.
Listes précédentes, 37,506-06
Boite du Sultan, 17-08
Cercle du rayon mi-lunaire (32e versement). 0-65
Total fr. 37,523-79
Dépenses jusqu'à ce jour, fr. 35,305-31
Reste en caisse, fr. 2,218-48