6 FRANCS PAR AN. Louise Hicbel Gand. Le pays de l'avenir. Nouvelles locales. 42e année. 5 i\flveml>ie 1882. JOURNAL I) YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. paraissant le jeudi et le dimanche. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Ilavas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgafd, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C" 38, Park Row-New-York. bulletin politique. Rien de très intéressant ne s'est passé en France pendant les deux derniers jours. L'affaire des trou bles deMontceau-les-Mines etde Lyon a perdu beau coup de son intérêt; l'espèce d'effarement qu'on avait ressenti aux premiers jours a disparu et l'on appré cie aujourd'hui avec plus de calme les derniers inci dents. Le discours de M. Clémenceau fait l'objet de nombreux commentaires des journaux qui appar tiennent des nuances bien différentes, félicitent néanmoins le chef de l'extrême gauche d'avoir rompu ouvertement avec les révolutionnaires anarchistes. Le Temps dit que cette déclaration est le point capi tal du discours de M. Clémenceau et qu'il en consti tue la signification politique; il applaudit cette rupture éclatante de l'orateur de Montmartre avec ceux qui rêvent la violence et la destruction. Sur la proposition de M. Fallières, ministre de l'intérieur, le conseil des ministres a approuvé la nomination de M. Oustry, préfet du Rhône, comme préfet de la Seine, en remplacement de M. Floquet, démissionnaire. La nomination de M. Oustry a paru au Journal officiel. La Chambre des Communes discute depuis Mardi l'amendement Gibson et jusqu'à présent rien ne fait prévoir que le vote aurait lieu aujourd'hui. Comme les informations des feuilles officieuses l'avaient fait pressentir dans les derniers temps, M. Gladstone s'est formellement prononcé contre le système de le clôture par la majorité des deux tiers, que l'amende ment du représentant de l'université de Dublin tend substituer la majorité pure et simple dont le projet du gouvernement se contente. Au cours de la discussion qui s'est engagée immé diatement après la déclaration du premier ministre, un grand nombre d'orateurs des divers groupes par lementaires ont pris la parole. Les conservateurs ont généralement soutenu l'amendement Gibson, auquel les Irlandais se rallieront également en juger, au moins, par le discours de M. O'Donell auquel le Times, hostile cependant la mesure détendue par le ministère, reproche de méconnaître et d'oublier les devoirs et les convenances que la transaction de Kilmainham commande aux homerulers de respecter. En même temps et comme pour le dédommager de la défection de plusieurs de ses adhérents, le ministère a rencontré un appui assez peu attendu de la part d'un des plus ardents et des plus fougueux conservateurs; lord Randolph Churchill, a pris la parole pour combattre l'amendement Gibson qu'il a adjuré ses amis politiques de rejeter dans leur pro pre intérêt. Nous lisons dans la Chronique par rapport la Nouvelle-France On sait quelle lamentable fin a eue la gigantesque escroquerie par voie d'émigration pieuse organisée par le nommé Dubreil, se disant marquis dé Rayes On sait aussi que cet escroc, qui avait choisi l'é tendard de la Vierge pour couvrir ses manigances trouva moyen d'enrôler un certain nombre de Belges, plus ou moins endoctrinés par leurs curés, aux quels Dubreil avait généreusement octroyé des titres de propriétés fantastiques. 11 nous a paru intéressant de renseigner nos lec teurs parmi lesquels se trouvent certainement des parents ou des amis des victimes du marquis de Rays sur le sort de ces malheureux. A cette fin nous nous sommes adressé au consul gé néral de Belgique Melbourne, M. Beckx, et, par l'obligeante entremise du département des affaires étrangères, nous venons de recevoir les renseigne ments que nous désirions. Notre consul général nous fait savoir que, si quel ques-uns de nos compatriotes ont succombé aux privations et la misère sur le sol inhospitalier que Dubreil avait pompeusement décoré du nom de Nouvelle-France, la plupart des émigrants du Chan- dernagor, et des autres transports organisés par Du breil, sont parvenus gagner Melbourne. Notre consul s'est employé leur trouver du tra vail, et il a si heureusement réussi que tous les escapés de la Nouvelle-France sont aujourd'hui pla cés, soit en Australie, Melbourne, soit aux îles Fidjii. Tous ces braves gens ont été mis même de gagner leur vie honorablement et, avec l'énergie qui caractérise l'émigrant belge ils n'ont pas tardé se créer une position qui, pour quelques-uns est relativement brillante. 11 faut savpir gré notre consul général Mel bourne des efforts qu'il tentés avec succès, on le voit pour tirer d'affaire nos compatriotes dans la galère du marquis de Rayes. M. Beckx a fait son devoir, et nos compatriotes ont trouvé en lui l'appui qu'ils étaient en droit d'es pérer. Cette constatation faite, il nous reste marquer quel que surprise au sujet de l'inaction du parquet en ce qui touche le règlement des comptes judiciaires du sieur Dubreil. Tandis qu'en France on a arrêté le pseudo-marquis de Rays et qu'on a mis en prévention ses agents fran çais, chez nous, en Belgique, on ne paraît passe dou ter que Dubreil avait, dans plusieurs de nos grands centres, et notamment Bruxelles, des représentants qui étaient de véritables agents d'émigration et qui ven daient des hectares de Nouvelle-France qui en vou lait. Ces agents, ces complices, sont connus: cepen dant, la justice ne paraît pas s'en préoccuper. Pourquoi? Toutau moins, noussemble-t-il, pourrait- on les citer comparoir et les interroger.... Nous posons résoudre. la question: ce n'est pas nous de la Gand 1er Novembre. Louise Michel, en entrant dans la salle de confé rence, a été reçue par une bordée de sifflets et de huées sa voix est complètement couverte par le tumulte. L'intervention du bourgmestre a rétabli un mo ment le calme, puis le tumulte reprend de plus belle. Une bagarre a lieu, dans laquelle la conférencière reçoit un pied de table sur la quitté la salle. tête. Elle a aussitôt Nous lisons dans la Chronique Les nouvelles de Buenos Ayres, capitale de la République-Argentine, nous apprennent que son exportation dans les huit premiers mois de l'année a atteint le chiffre de 29,121,151 piastres fortes et son importation 29,856,416. L'inauguration du chemin de fer du Rosario Santa-Jé a eu lieu le 10 Septembre; sous peu, les agriculteurs profiteront des avantages de ce service. L'élévation du prix de la main-d'œuvre ainsi que le travail offert augmentent de plus en pins. La demande d'ouvrières et de femmes de service, de maçons et des peintres acquiert des proportions chaque jour plus considérables. Plus de dix-sept cents maisons sont en construc tion et réparation ce stock de travaux, il faut ajouter la construction de chemins de fer sur les divers points de la République et qui sont Chemin de fer du Rosario Santa-Jé. Bragadoa Julio. San-Nicola Junin. Sud Bahia-BIanra. Andin. Santa-Jé aux colonies. Nord San-Luis. Turuman Salla. Toutes ces lignes manquent d'ouvriers, sans parler des besoins d'agriculture et de l'industrie. Jean-M. Ifernet. LE PROGRES VIRES ACQL'IRIT EU.NDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. Erratum. Il s'est glissé, dans le compte-rendu de la séance du Conseil communal que nous avons publié dans notre numéro du 26 Octobre dernier, des erreurs de composi tion qui modifient en certains points la portée réelle du texte et qu'il importe de rectifier. Au lieu de Monsieur le Président répond que la motion faite par M. Leleup n'a pas été suivie de vote et que .e Collège etc. Lisez Monsieur le Président répond que la motion faite par

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1