La récolte de 1882 en Belgique. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. en date du 31 Octobre dernier, par laquelle la société est mise en demeure de justifier de la pos session de toutes les actions privilégiées, qui devront être remises l'Etat contre payement du prix de rétrocession A l'honneur de requérir tous les actionnaires de la société d'avoir it déposer, avant le 12 du courant mois, au siège social, rue Duquesnoy, n° 15, Bruxelles, en mains du comité, ou en celles de M. le notaire Clavareau, habitant au dit siège et qui a les pouvoirs cet effet, contre reçu et tous droits sauf, les actions privilégiées de la société dont ils sont possesseurs ou détenteurs. Le comité, après avoir été mis en mesure de déférer la demande du gouvernement, fera les démarches nécessaires pour obtenir incessamment la promulgation de la convention-loi. Leprixdu rachat du canal et le résidu du cautionnement ayant élédéli- vrés.la répartition en sera faite entre les actionnaires et les intéressés conformément ce qui sera décidé par une assemblée générale des actionnaires con voquer ultérieurement en exécution du deuxième alinéa de l'article 4 de la convention-loi. Le comité rend les actionnaires responsables vis-à-vis de qui de droit des conséquences de leur retard satisfaire la présente réquisition. Fait Bruxelles, le 4 Novembre 1882. Pour le comité: Toussaint, Félix Landrie.n. Le Moniteur publie le tableau indiquant le ren dement approximatif de la récolte de 1882 en Bel gique. Il résulte de ce tableau que la récolte de 1882 a donné, sauf en ce qui concerne les pommes de terre, des résultats satisfaisants qui dépassent la moyenne des années antérieures. Ces résultats auraient été plus favorables encore si des pluies persistantes n'avaient contrarié la moisson. Les récoltes ont généralement été rentrées dans un certain état d'humidité, ce qui leur a fait le plus grand tort. Les avoines surtout ont eu souffrir particuliè rement du mauvais temps. Les plantes-racines ont également souffert de l'hu midité. Les betteraves ont donné beaucoup de feuilles, mais le rendement n'a pas répondu aux espérances. Les racines sont moins grosses et moins riches que le faisait prévoir l'état de la végétation. La récolte de pommes de terre est très médiocre. Dans beaucoup de localités, les tubercules sont atteints de la maladie et il en résultera un déficit considérable dans le rendement. La récolte en froment aux Etats-Unis sera la plus considérable qu'ils aient encore vue. D'après le bureau de l'agriculture, ont doit l'évaluer 500 millionsdeboisseaux,soità 183 millions d'hectolitres, et quelques uns pensent que le chiffre réel sera de 525 millions de boisseaux ou de 191 millions d'hec tolitres. La récolte de l'année dernière n'avait été que de 380 millions de boisseaux, et l'augmentation de 120 milliohs que présente celle de l'année cou rante est due, partiellement du moins, aux nouvelles appropriations du sol dans les Etats de Nord-Ouest, ainsi qu'au progrès des emblavures dans la région du Sud. On estime 200 ou 225 millions de boisseaux la quantité de froment disponible pour l'exportation en 1882-83. La récolte de cettetmnée n'a pas été bonne en Anglelerre, et les blés américains sont sûrs d'un bon débouché de ce côté mais l'Europe occidentale, chez qui les froments américains trouvent, en temps de disette, un placement assuré, semble favorisée cette année sous le rapport de la production des céréales. D'autre part, la demande locale paraît de voir être très active. L'année dernière l'orge a man qué dans beaucoup d'endroits la récolte du maïs, quoique s'élevant encore 1 milliard 200 millions de boisseaux, 436 millions d'hectolitres, a été insuf fisante de telle sorte que bon nombre d'éleveurs de bétail ont été obligés de recourir au froment. La récolte du maïs doit être aujourd'hui rentrée et on l'évaluait 1,800,000,000 de boisseaux, soit 654 millions d'hectolitres. Nous aurons donc du pain sur la planche... si pas suffisamment de pommes de terre en cave. L'Association Libérale de Liège vient d'être saisie par quelques-uns de ses membres d'une proposition ayant pour objet d'exprimer le vœu que les sénateurs et les représentants de l'arrondissement s'unissent pour réclamer, dans le cours de la session prochaine, la suppression de l'article 4 de la loi sur l'enseigne ment primaire. font réellement beaucoup de mal notre petite terre. Il prétend d'abord que nous occupons trop peu de place dans le monde pour qu'une comète daigne s'intéresser nos affaires. Il montre ensuite qu'il n'est pas nécessaire, pour nous rendre malheureux dans cette triste vallée de larmes, que Dieu prenne la peine de nous envoyer des comètes que nous avons assez de nos infirmités naturelles, et qu'en pre nant le temps comme il vient, bon an, mal an, nous avons plus de mal que bien. 11 examine ensuite s'il est vrai qu'il soit mort plus de rois dans les années comètes que dans les années sans comètes et il prouve très-bien que les rois, comme les bergers, meurent dans tous les temps. Il est vrai qu'Aristote, Kepler et quelques vieux péripatéticiens croient que les comètes sont des amas de vapeurs malfaisan tes, lesquelles se rassemblent au sommet de l'atmosphère et nous envoient de là les maladies et le mauvais temps. Ils en concluent que les princes étant d'une complexion moins robuste, d'un tempérament plus délicat, ils doivent mourir les premiers. Mais notre auteur espagnol leur démontre que les comètes sont des planètes semblables en tout celles de notre système; que leur cours est réglé et assujetti des lois fixes et positives que si elles ne se montrent qu'à de longs intervalles, c'est qu'elles décrivent des courbes très vastes et très-excentriques, et dont les points les plus éloi gnés se dérobent la faiblesse de nos regards; que leurs vapeurs, si elles y sont sujettes, sont trop loin de nous pour être contagieuses; qu'enfin, si les petits tempéraments de vaient céder les premiers leurs malignes influences, les jolies femmes de nos salons, nos aimables petits-maîtres et les enfants auraient droit de réclamer la préférence sur les monarques. Tout cela est écrit d'une manière fort raisonnable et fort piquante, et je ne sais ce que l'on pourrait répondre ces arguments. (Suite et in au prochain numéro). VILLE D'YPRES. conseil comivvl. Séance publique du Samedi 11 Novembre 1882, 5 heures du soir. Ordre du Jour 1. Communications. 2. Bureau de Bienfaisance Rachat d'une fonda tion. 3. Fabrique d'Eglise S'-Martin Autorisation d'es ter en justice. 4. Approbation de la convention pour la vente d'arbres Dickebusch. 5. Atelier d'apprentissage Budget 1883. 6. Literies militaires. 7. Dépôt du compte communal pou- l'exercice 1881. Société de (iardes Civiques. 3e Tir de la période d'hiver. 5 Novembre 1882. Haut Total 1 Swekels, L. 25 20 20 25 25(20)115 2 Vermeulen, J. 25 20 20 25 25(15)115 3 Ligv, A. 25 25 20 20 25 115 4 Smeysters, E. 20 25 20 25 20 110 5 Vandendriesche J. 25 20 20 20 20 115 6 Pool, H. 20 25 25 15 20 105 7 Dumon, A. 15 20 25 20 20 100 8 VanNieuwenhuyse20 20 20 20 20(25)100 9 Devos, L. 20 20 20 20 20(20)100 10 Juncker, A. 15 15 20 20 25 95 La cour militaire a statué dans son audience de Mer credi sur le double pourvoi formé par le lieutenant Vander Kelen contre le jugement du conseil de guerre d'Anvers,qui l'a condamné 15 années de travaux forcés pour tentative d'assassinat commise Contich, et contre le jugement du conseil de guerre du Brabant, qui l'a condamné 20 ans de travaux forcés pour tentative d'assassinat commise Vil- vorde. Les vols noctures deviennent de plus en plus fréquents dans la capitale, par suite de la désorganisation de certains services de la police. Dans la nuit de Vendredi Samedi, on a dévalisé complètement le chàlet l'aubette de néces sité du Parc. Les voleurs ont enlevé des caisses de cigares, de cigaret tes, des essuie-mains et deux jambons. Quand la locataire est entrée le matin dans le chàlet, fer mé depuis la veille 6 heures, elle prévint aussitôt la po lice qui constata que les objets volés avaient dû être passés au-dessus des grilles par les voleurs leurs complices. La fête patronale du Roi sera célébrée, le 15 courant, la collégiale de Sainte-Gudule, par un TeDeum solennel. Voici, au sujet de l'affaire Peltzer, quelques rensei gnements statistiques curieux. Il n'y a pas eu moins de trois cent soixante-treize témoins entendus dans l'instruction. Ce chiffre se décompose ainsi qu'il suit A. Témoins entendus en Belyiqtie. 1° Concernant spécialement Armand Peltzer, 51 2* Concernant spécialement Léon Peltzer, 30 3° Concernant G. Bernays, le ménage Bernays, etc., 79 4° Concernant renseignements sur les accusés, 21 5° Concernant prétendue visite ruedelaLoi, 159, après le 7 Janvier, 9 6" Concernant incident de l'hôtel du Grand-Miroir, 9 7" Concernant Vaughan et la personne qui l'accom pagnait, 15 8" Divers, 28 Total, 242 B. Témoins entendus l'étranger. 1° New-York, 8 2" Paris, 19 3" Hambourg, 15 4" Brème, 11 5" Londres, 4 6° Aix-la-Chapelle, 9 7" Divers. 24 Total, 80 C Témoins divers entendus par les commissaires de police, 51 Ensemble, 373 Nous ne comprenons pas, dans ce chiffre, les personnes auxquelles on s'est adressé, par intermédiaires, l'effet d'obtenir certains renseignements; leur nombre est réelle ment prodigieux. C'est ainsi, par exemple, qu'on a interrogé, k Taris, quatre cent dix coiffeurs; on s'est adressé tous les armuriers de Bruxelles, d'Anvers et de Liège, tous les portiers d'hôtels de ces trois villes, etc., etc. Les dépositions de Mmo Bernays ont été au nombre de 11. M. Ed. Pecher n'a été entendu qu'une seule fois. Enfin, Armand Peltzer a subi ciiuquante-neuf interroga toires; son frère Léon, cinquante-deux. Louise Michel devait se faire entendre Anvers, mais 1 autorité compétente, voulant éviter le retour des scènes tu multueuses qui se sont produites Gand, Mercredi dernier, a interdit la conférence. On annonce qu'un ingénieur viennois. M. Petit, vient d'inventer le dynamogène, qui peut remplacer la dyna mite. La fabrication et le maniement de ce nouveau corps ne présentent aucun danger de plus, il coûte 40 p. c. moins cher que la poudre canon. Un brevet vient d'être pris Paris pour cette invention. En vertu d'une ordonnance du 25 Octobre 1882, prise par le gouvernement prussien, avec l'assentiment du conseil fédéral, les fonctionnaires de la police peuvent interdire aux personnes que l'on suppose capables de troubler la sécurité et l'ordre publics de séjourner dans les villes d'Altona, d'Harbourg, de Pinneberg, de Wandsbeck, de Lauenbourg et dans les localités avoisinantes. Des mesures semblables ont été prises pour la ville de Hambourg. Les Belges qui se rendent dans les villes indiquées ci- dessus doivent se munir de papiers en règle. L'abbé Auriol, le curé empoisonneur, vient d'être transféré au dépôt des forçats de l'île de Ré, d'où il sera di- rigé définitivement vere la Nouvelle-Calédonie. Des précautions toutes spéciales ont été prises pour l'em pêcher de renouveler une tentative d'évasion que. il y a quelques semaines, l'empoisonneur sacré avait faite la prison de Prades.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 2