N° 821. Jeudi, 10 Novembre 1882 0 FRANCS PAR AN. JOIJUiHL D'ÏI'RKS ET DE L'A RROK »l SSEMEft T. Réforme électorale. Loi sur la presse. 42e ANNÉE. PARAISSANT LE JEUDI ET LE ROI ANCHE. VIRES ACQVIRIT BL'NDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par XAgence Haras (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondant- Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour ("Allemap^ne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgani,-Vienneet Zurich. Pour la Grande-Bretagneet l'Irlande: chezGôo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C" 38, Park Row-New-York. Heures de départ cTYpres Poperinghe, 6-20 9-09 10-0012-07 3-00 BULLETIN POLITIQUE. Un débat assez vif a eu lieu Samedi la Chambre française sur le budget des cultes. Un membre de l'extrême-gauche, M. Jules Roche, a prononcé un discours dans lequel il a établi qu'en comprenant la valeur locative des édifices et bâtiments divers mis la disposition du clergé, les crédits de toute espèce dissimulés dans les différents budgets, les revenus des fabriques et des séminaires, les traitements des instituteurs et institutrices congréganistes, etc., l'Eglise catholique de France tire chaque année de sa situation privilégiée et du régime concordataire un total de 450 millions. Dans ces conditions, a dit M. Roche, l'Etat doit-il continuer payer chaque année un budget de plus de 53 millions l'Eglise, alors que celle-ci ne se borne plus célébrer son culte et fait la guerre l'Etat avec les ressources de l'Etat lui-même? M. Roche ne le pense pas et il a proposé la suppression du budget des cultes. M. Freppel, évêque d'Angers, a répondu M. Roche. Le résultat n'était pas douteux et le budget des cultes a été maintenu, mais 128 députés ont voté contre. M. Gambetta a voté pour le maintien du budget. L'empereur d'Allemagne a ouvert hier, midi, par un discours du trône, la session des Chambres prus siennes. L'allocution du souverain a été courte et ne s'est occupé que de questions administratives. On dément qu'il était question de proposer de nouvel les lois politiques religieuses l'Empereur s est borné exprimer l'espoir que les mesures de conciliation inscrites dans les dernières dispositions législatives pourront être appliquées. En Angleterre, la discussion du bill sur la clôture risque de se prolonger indéfiniment. Les conserva teurs n'ont pu empêcher le vole de l'article 1er du nouveau règlement et la clôture pourra être immé diatement appliquée, mais quelques membres obsti nés de l'opposition, entre autres lord R. Churchill, s'appliqueront harceler constamment le gouverne ment en proposant et en défendant de nombreuses modifications aux articles qui restent encore voler. Les ultras de l'opposition estiment que leur attitude irritera M. Gladstone au point de l'engager dissou dre la Chambre des communes, mais cette tactique est condamnée par le Standard, le principal organe des tories. La conduite de lord R. Churchill est elle seule un argument sérieux en faveur du nouveau règlement. Encore un crime agraire en Irlande. Le juge Lawson qui a prononcé la condamnation contre M. Gray, rédacteur du Freemans Journal et membre du Parlement, a été assassiné, Samedi soir, sur la voie publique. L'assassin a été arrêté. Le journal l'Italie annonce que le mouvement diplomatique provoqué par la nécessité de pourvoir la vacance de l'ambassade de Paris est limité, pour le moment, l'ambassade de Londres, où il a été décidé que se rendrait le commandeur Nigra en remplacement du général Menabrea. Aucune résolution n'a encore été prise concernant l'ambassade de Saint-Pétersbourg ou les autres am bassades ou légations qui deviendront vacantes par suite du déplacement de M. Nigra. Les élections qui viennent d'avoir lieu aux Etats- Unis ont été une brillante victoire des démocrates sur les républicains ces derniers, en effet, ont été battus dans treize états sur quinze. Les démocrates compteront désormais aux Chambres une majorité d'une cinquantaine de voix, et tout fait prévoir qu'ils l'emporteront la prochaine élection présidentielle. Un journal libéral a manifesté de sérieuses inquiétudes en ce qui concerne l'entente des diverses fractions du libéralisme, dès l'instant où la question d'extension du droit de suffrage serait mise sur le tapis la Chambre des représentants. Rien, nous semble-t-il, ne légitime de telles appréhensions. Le parti libéral, instruit par une longue et sou vent douloureuse expérience, comprend toute l'utilité d'une union faite de concessions mutuelles, et ce qui suffirait nous rassurer contre les scissions que le cléricalisme escompte, ce sont les critiques pleines d'amertume qui, ces jours derniers mêmes, ont été inspirées la presse cléricale par certaines démar ches par les personnalités les plus en vue du libéra lisme bruxellois et qui marquent la fin de la scission. La question de l'adjonction des capacités n'est pas faite pour causer un bien vif effroi au ministère. Ce qui le prouve le mieux, dit XAvenir des Flandres, ce sont les déclarations faites par plusieurs membres du cabinet aux réunions générales des associations libérales de Garni, Liège, Tournai, etc., la veille des élections législatives du mois de Juin dernier. Nous nous contenterons de rappeler Les paroles du chef du cabinet, M. Frère-Orban. tout en déclarant qu'il ne lui appartenait pas de formuler dans un meeting des projets qui doivent être délibérés en conseil des ministres et sanctionnés par la Couronne, se déclarait partisan de l'adjonction des capacités et réclamait la paternité d'un projet dans ce sens, pré senté dès 1846 au Congrès libéral, mais qui ne prévalut point. On pourrait rapprocher de ces paroles celles de M. d'Elhougne, se prononçant, Gand, pour l'ap plication immédiate d'une réforme électorale pour la province et les communes. Si les libéraux diffèrent au point de vue du quantum de réforme et quant l'application, il y a unanimité de vues en ce qui tou che la réforme elle-même, et ce n'est certes pas dans ces conditions que l'on a lieu de redouter un de ces conflits inextricables qui font la fortune du clérica lisme. Le parti libéral a confiance, et attend. La Chambre est entré Mardi, dans une session qui promet d'être longue. Parmi les projets qui figurent en tête de son ordre du jour, celui qui concerne la juridiction de la presse occupe une des premières places, ce qui ne l'empêchera pas d'être rejeté la queue dès qu'il arrivera son tour de discus sion. Quant l'intention que l'on prête au Gouverne ment de présenter un contreprojet qui déférerait toutes les affaires de presse au jury, nous y croi rons, dit la Gazettedès que le projet sera déposé. LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. J Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. Idem. Pour le restant du pays7-00. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-26. CHEMIN DE FER. 15 Novembre. 4-00 6-23 8-43 9-33. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-23. Houthem, 3-30 11-16 3-23. Comines, 3-30 8-03— 9-38 10-10 11-16 2-41 2-33 3-23 8-38. Comines-Quesnoy-Lille, 10-10 2-41 8-38. Comines-Armentières, 3-30 11-16 2-33. Roulers, 7-45 10-43 - 12-20 4-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.

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Le Progrès (1841-1914) | 1882 | | pagina 1