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13e ANNÉE.
lr Février 1883.
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PARAISSANT LE JEUDI ET LE MUANCHE. vires EUNDO
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Heures de départ cTYpres
BULLETIN POLITIQUE.
La crise ministérielle en France est terminée. Elle
a eu le dénouement que l'on faisait pressentir en pré
sence du refus de M. Jules Ferry de se charger de
la formation d'un nouveau ministère. Le cabinet
démissionnaire reste aux affaires, sous la présidence
de M. Fallières, moins le général Billot, l'amiral
Jauréguiberry et M. Duclerc qui se retirent définiti
vement. En attendant la nomination des titulaires
des trois portefeuilles vacants, M. Fallières fera
l'intérim des affaires étrangères. Quant aux minis
tères de la guerre et de la marine, ils seront provi
soirement gérés par les ministres sortants jusqu'à la
nomination de leurs remplaçants.
Le ministère reconstitué s'est dès avant-hier pré
senté devant le Parlement. M. Fallières a fait, au
début de la séance de la Chambre des députés, une
courte déclaration, qui n'est pas un exposé de prin
cipes, ni le développement d'un programme nouveau.
Il n'y avait pas lieu rien de parail Le nouveau
président du conseil s'est borné expliquer qu'en
présence de l'urgence de la question des prétendants,
il n'avait pas hésité prendre la direction du cabi
net et les responsabilités de la situation.
La Chambre a accueilli ces paroles par des ap
plaudissements nourris. Elle a ensuite repoussé
une grande majorité une motion tendante l'ajour
nement de la discussion sur le projet des princes.
La discussion s'est ouverte immédiatement.
C'est pour un an seulement qu'est prolongée
l'existence des tribunaux internationaux en Egyple
ce qui indique de la part de l'Angleterre l'intention
de réformer, aj plus tôt, le régime judiciaire du pays.
Le Journal officiel du Caire a publié le décret relatif
cette prolongation, toutes les puissances y ayant
adhéré.
D'autre part, la circulaire de lord Granville expo
sant le plan général de l'Angleterre pour la solution
de la question égyptienne n'a encore reçu aucune
réponse'de quel côté que ce soit.
La situation du Soudan continue, paraît-il être
inquiétante malgré les démentis pliîs ou moins offi
ciels qui viennent du Caire. Les villes de Darfour,
Bara et Obeid sont toujours investies par les troupes
du faux prophète et il ne paraît pas qu'elles puissent
être secourues assez temps pour les sauver d'une
capitulation, les troupes égyptiennes concentrées
Kharloum, sous les ordres d'Alaidin pacha qui a
remplace Abdel-Kader, étant encore en trop petit
nombre et trop éloignées du théâtre de l'action pour
s'engager contre les assiégeants.
En Italie, il s'est produit un fait, qu'il faut men
tionner, la question des prétendants étant l'ordre
du jour. Le comte d'Aquila, frère du feu Ferdinand
II, roi des Deux Siciles, et par conséquent oncle du
prétendant actuel, François II, a fait un acte d'ad
hésion complète au régime établi en Italie.
Ypres, le 31 janvier 1882.
LE CONCERT DE BIENFAISANCE DU 27 JANVIER.
Rarement la ville d'Ypres a vu se réunir une
société aussi brillante et aussi choisie que celle de
Samedi dernier. Mais, avant de parler de la fête
elle-même, disons en quelques mots notre admira-
lion et notre gratitude sincères pour les organisateurs
de cette charmante soirée.
Au nonf dM pauvres, nous remercions MM. les
Officiers membres du cercle musical de leur si chari
table initiative.
Au nom de tous les Yprois, nous leur adressons
nos plus chaleureuses félicitations pour ies senti
ments patriotiques qu'ils viennent de manifester. En
destinant une partie de la recette aux soulagement de
trois vieux combattants de 1830, vous venez de
prouver, Messieurs, que le profond amour d'indé
pendance nationale qui animait les héros de la
Révolution Belge subsiste vivace chez nous. Vous
venez de nous prouver, d'une façon touchante, que
notre jeune armée conserve religieusement le souve
nir de ces braves qui ont fait la Belgique grande et
forte.
Hommage surtout soit rendu M. le Colonel
Blomberger qui revient la conception du projet de
secours que nous venons d'applaudir. M. Blomber
ger a toujours montré un généreux empressement,
chaque fois qu'il s'est agi de patronner une œuvre
de bienfaisance. Témoignons lui aussi toute notre
reconnaissance de ses constants efforts pour établir
entre ses officiers et la bourgeoisie une entente par
faite et des relations cordiales.
On a pu constater dès le premier abord que MM.
les Officiers ne s'étaient épargné aucune peine pour
rendre la soirée aussi brillante que possible. Nous
devons en rendre grâces, d'abord au régisseur,
M. Bia ensuite M. de Galonné, qui, assisté de
M. Dewaele, a dirigé l'œuvre très-difficile de la
décoration. La salle de théâtre avait subi une trans
formation du meilleur goût; l'entrée surtout présen
tait un aspect mai liai des plus imposants.
La personne qui a obtenu le plus grand succès dé
la soirée est assurément Madame Plantin, du théâtre
de Tournay. La cordialité que Madame Plantin a
mise accorder au cercle musical, un concours aussi
bienveillant que désintéressé, est au dessus de tout
éloge. La sympathique Dugazon possède une voix
d'une pureté et d'une étendue admirables. La valse
de Si j'étais Roi le passage de La poupée de
Nuremberg et surtout le ravissant air des Dragons
de Vdlars« que Madame Plantin nous a chantés avec
la méthode d'une artiste consommée, ont soulevé des
tonnerres d'applaudissements.
Citons ensuite M. le Sous-Lieutenant Haeck, un
baryton que toute société musicale serait fière de
posséder dans son sein. M. Haeck est doué d'une
voix vibrante et sonore, en outre d'une précision
d'attaque qui, déjà maintenant, constituent les élé
ments d'un talent, de premier ordre.
M. le Lieutenant Neels a obtenu un succès bien
mérité, non seulement comme violoniste, mais encore
comme directeur des chœurs. Les airs pour violon
que M. Neels a exécutés,opt été enlevés avec un brio
qui dénote une connaissaissance approfondie de la
musique; M. Neeis est un musicien dans toute la
force du terme.
Une bonne part de ces éloges revient M. le
Sous-Lieutenant Beeckman, qui, de concert avec
M. Neels, a exécuté un duo pour violons, Souvenir
de Jeunesse très vivement applaudi.
Les chœurs, où nous avons surtout remarqué
M. le Lieutenant Preudhomme dans son rôle de
basse, ont été chantés avec beaucoup de verve et
d'ensemble; le chœur final Chant Patriotique a
provoqué un réel enthousiasme.
Le désopilant chanteur comique, M. le Sous-
Lieutenant B"" de Jamblinne, a été rappelé jusqu'à
trois fois. Sa seconde chansonnette surtout, La
marchande d'oeufs», a obtenu un véritable succès de
fou rire.
Rendons enfin un éclalant hommage au talent de
pianiste de M. le Sous Lieutenant Devers, qui a rem
pli, pendant toute la soirée, avec une méthode et une
précision remarquables, le rôle si difficile d'accom
pagnateur.
L'exécution générale a donc été excellente, et le
cercle musical peut se féliciter d'être composé en
partie de véritables artistes.
Le Bal, suivi de Cotillon, a été des plus animés.
Les dames avaient revêtu pour la circonstance leurs
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PROGR
1
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