loondalioDS en Novembre 1882.
Nouvelles locales.
le minisire de la justice personnellemet, la proposi
tion de M. Bockstael, et notre confrère ne souhaite
qu'une chose, c'est qu'on Ja complète en réduisant le
délai d'appel quinze jours pour les affaires de
presse.
11 n'y aura donc d'autre opposition cette loi que
celle des cléricaux, 'qui prétendent qu'on veut donner
la presse le droit d'appel en toutes circonstances
parce que toutes les cours d'appel sont libérales.
sans s'apercevoir, ceux-là, qu'en voulant empêcher
l'appel en certains cas ils spéculent sur des tribunaux
cléricaux pour condamner les journaux libéraux
sans rémission
Bonnes nouvelles de la santé de M. Henri Con
science: On craignait qu'il ne fut atteint d'un cancer
l'estomac, mais il n'en est rien. Depuis plusieurs
jours, il est debout et il mange. Il s'est même remis
immédiatement au jardinage, son occupation favo
rite.
Un Cours public et gratuit de Maréchalerie sera
donné en 1883, Péruwelz, par M. Contamine,
Vétérinaire du Gouvernement.
1" Leçon. Dimanche 18 Février.
2"'® Leçon. Dimanche 25 Février.
3°" Leçon. Dimanche 4 Mars.
4™* Leçon. Dimanche 11 Mars.
5™* Leçon. Dimanche 18 Mars.
6™ Leçon. Dimanche 25 Mars.
7"® Leçon. Dimanche lr Avril.
8°" Leçon. Dimanche 8 Avril.
9m® Leçon. Dimanche 15 Avril.
10"1® Leçon. Dimanche 22 Avril.
Les leçons théoriques auront lieu dans le Grand
Salon de l'Hôtel-de-Ville de Péruwelz, dix heures
précises du matin.
Le Cours pratique sera donné dans un établisse
ment désigné ultérieurement par le professeur.
Les examens théoriques et pratiques pour l'obten
tion du certificat, institué par l'arrêté ministériel du
16 Décembre 1875, auront lieu les Dimanches 20 et
27 Mai prochain.
D'après une correspondance adressée de Saint-
Pétersbourg au Pester Lloyd les nihilistes auraient
fait parvenir au Czar, avant son départ de Gatchina,
un mémoire, qu'ils auraient communiqué également
au comte Tolstoï, M. Pobedonoszefï, au comte
Worontzoff-Dachkoff et M. Katkoff. Voici le texte
de ce document
Nous, socialistes et amis du peuple, qui repré
sentions la nation russe courbée sous le joug du
despotisme, et qui nous sommes imposé la tâche de
délivrer le peuple russe de ce joug pesant et terrible,
nous ne négligerons aucun moyen, si effroyable et si
cruel qu'il soit, et nous n'auront de repos, tant que
les aspirations de ce peuple ne seront pas prises en
considération et que son droit et son autorité dans
l'Etat ne seront pas reconnus.
Les aspirations du peuple que nous vous expo
sons, Sire, et dont nous demandons la satisfaction
avant votre couronnement, sous les suivantes
Octroi et constitution d'une représentation na
tionale permanente qui serait élue librement par le
suffrage universel, recevrait des inctructions des
électeurs, et aurait un pouvoir absolu dans toutes
les questions touchant les intérêts généraux de l'Etat;
L'établissement d'une ample autonomie provin
ciale, garantie par l'élection de toutes les fonction
naires, par l'indépendance de la commune et par
l'indépendance économique du peuple
L'autonomie de la commune comme unité écono
mique et administrative;
La propriété de terres pour le peuple
Un ensemble de mesuiis tendantes ce que les
fabriques et les ateliers deviennent la propriété des
travailleurs.
La liberté complète de conscience, de parole, de
réunion et d'association
Le suffrage universel sans restriction de classes
ou de fortune
La transformation de l'armée permanente en ar
mée territoriale.
Telles sont les exigences principales du peuple
russe, et c'est aussi notre programme dont nous
poursuivrons l'accomplissemnet jusqu'à sa réalisation
complète.
Nous espérons atteindre ce but par des moyens
pacifique, mais s'ils restaient inefficaces, nous re
courrions aux moyens déjà employés, c'est-à-dire au
poignard et la dynamite.
Ce document, qui porte la signature du Comité
exécutif, imprimé sur beau vélin, serait parvenu au
Czar au milieu d'une liasse de correspondances pri
vées.
(1) Ceci est une erreur grave. (Note de la Réd.)
(L'Avenir des Flandres).
(Suite et fin).
VVateringue de Blankenberghe.
Les principales artères d'évacution de cette wate-
ringue: le canal de Blankenberghe, la Noord-Eede et le
Noord-Geleed, ont été recreusés vif fond dans ces
derniers temps; grâce cet important travail, les eaux
surabondantes se rendent facilement la mer, d'une
part, par Ostende, de l'autre par Blankenberghe.
Dans les grandes crues, telle que celle de 1880, le
niveau des plus hautes eaux dans la Wateringhe est
inférieur au niveau correspondant dans la grande
Wateringhe de l'Ouest et cet écart est au moins de 0-56.
Vallée de la Lys.
La vallée de la Lys a été sous eau dans toute son
étendue, mais l'inondation n'a guère dépassé le niveau
des crues ordinaires; les habitations, de rares excep
tions près, n'ont pas été envahies et les champs cultivés
sont restés hors d'atteinte des eaux.
Le niveau atteint par la crue a été inférieur celui
de 1880 de 0-84.
La navigation a été complètement interrompue pen
dant 34 jours, du 13 Novembre au 18 Décembre c'.
Des manœuvres préventives ont pu être faites aux
barrages en vue de l'écoulement rapide des eaux, et
pendant la période critique, les populations riveraines
ont été prévenues journeliemeiit par les soins de l'Ingé
nieur de résidence Courtraqdes fluctuations survenues
dans le niveau des eaux en France, grâce au service
international d'annonce des crues qui fonctionne déjà
sur la Lys titre provisoire. Ce service sera bientôt
organisé d'une manière définitive sur tous les cours
d'eau de quelque importance, communs aux deux pays,
et c'est là une innovation qui amènera les meilleurs
résultats, attendu qu'au moyen du télégraphe interna
tional on pourra avertir simultanément les proprosés
la manœuvre des barrages du grossissement des eaux
en France et de leur arrivée en Belgique, et ces agents
seront même de prendre immédiatement les disposi
tions réclamées par les circonstances en vue de prévenir
autant que possible les conséquences dommageables des
PPHPÇ
Vallée de l'Yaer,
Vladsluo-Ambaclit et Furnes-Ambacht.
Dans leVladsloo-Ambachtet dans le Fumes-Ambacht,
l'inondation n'a guère frappé aux deux catégories de
terrains ceux dont le niveau se trouve trop bas par
suite d'anciennes extractions de sable, de terres bri
ques ou de tourbe et ceux dont les fossés d'assèchement
ne sont pas entretenus avec les soins voulus.
L'attention publique était particulièrement portée sur
les travaux iécemment exécutés en vue de l'améliora
tion du régime de l'Yser. Dès les premiers débordements
de la rivière, j'ai parcouru la vallée pour juger du degré
d'efficacité des nouveaux ouvrages.
Le canal de Loo et le canal de Fumes Nieuport,tous
deux recreusés, élargis et endigués, pour dériver de la
Fintelle "Nieuport une partie des eaux de l'Yser, n'ont
cessé de fonctionner depuis le 24 Octobre et depuis cette
date, toutes les écluses ont été ouvertes Nieuport
chaque marée tant de nuit que de jour.
La disparition du long-pont et le déblaiement du che
nal ont augmenté la pente marée descendante et la
puissance d'évacuation de ces écluses s'est accrue dans
une notable proportion.
L'efficacité du canal de Loo,comme dérivatif des crues
de l'Yser, ne saurait plus être contestée; elle est sanc
tionnée par l'expérience.
Le tableau ci-dessous, vous permettra, Monsieur le
Gouverneur, d'en juger:
Crue de
Hauteur maxima des eaux au-dessus de la
cote normale des eaux de l'Yser.
A Rousbrugge.
A 1
1872
3-00
1880
3-15
1882
2-01
2-30
2-35
1-34
Dixmude.
2-20
2-25
0-87
Non-seulement le niveau maximum des eaux est
resté, en 1882, notablement inférieur aux cotes similai
res des crues antérieures, surtout Dixmude, mais
l'écoulement dans la période décroissante de la crue
s'est fait bien plus rapidement qu'avant l'exécution de
la dérivation par la Fintelle.
On peut dire que les travaux exécutés par le Gouver
nement, avec le concours pécunier de la Province et des
wateringues intéressées, remplissent convenablement
leur but, et que s'il n'est pas possible de prévenir d'une
manière absolue les débordements de l'Yser pendant
l'hiver, ce qui n'est du reste pas désirable au point de
vue des pâtures riveraines, attendu que les eaux y dé
posent un limon fertilisant qui fait leur bonté, on pourra
du moins empêcher que les crues deviennent une mena
ce alarmante pour la conservation de la digue du Furnes-
Ambacht; il est permis d'espérer, en outre,que les crues
d'été, si dommageables l'époque de la fenaison, pour
ront être rendues inoftensives dans l'avenir.
Mais si l'État a pu venir en aide aux riverains de l'Yser
en réalisant des améliorations qui intéressent toute la
vallée et qui sont, ce titre, d'intérêt général, il ne peut
cependant se substituer aux riverains pour l'exécution
de travaux secondaires de curage et d'entretien des
watergangs destinés déverser dans la rivière les eaux
des terres, prés et pâtures. C'est ici que les riverains
sont gravement en défaut.
J'ai pu constater que l'entretien des petits canaux,
rigoles et fossés d'assèchement qui incombe aux com
munes, aux wateringues et aux particuliers est fort
négligé. Tous ces cours d'eau sont mal tenus: leurs lits
sont envasés, remplis de joncs et d'herbes aquatiques
qui entravent l'écoulement des eaux pluviales et main
tiennent les terres dans une humidité constante.
Certains prés étaient tellement détrempés dès la fin
d'Octobre, défaut d'écoulement des eaux pluviales,
que le bétail a dû être retiré bien avant que l'Yser fut
sorti de son lit.
Tel fermier ne cure pas ses focsés, bien qu'il en recon
naisse l'urgence, parce que le voisin ne le fait pas et que
son travail isolé serait inefficace. L'inaction de l'un para
lyse le bon vouloir de l'autre. Un travail d'ensemble
sagement combiné est indispensable pour assurer jus
qu'à la rivière l'écoulement des eaux pluviales, et je
crois utile de rappeler, cet égard, la proposition que
j'ai eu l'honneur de faire au sein du Comité provincial
de salubrité publique et qui est insérée au Mémorial
administratif de 1881, page 504, proposition qui se
termine comme suit:
Tout en signalantcet état de choses aux administra-
tions publiques, il serait utile d'appeler leur attention,
sur cette circonstance que, bien souvent, lorsqu'il y a
lieu d'augmenter la section d'un cours d'eau, pour
rendre plus rapide l'évacuation des eaux, on se borne
l'élargir et l'approfondir la bêche, sans donner
en même temps, aux ouvrages en bois ou en maçon-
i> nerie, qui s'y trouvent établis, tels que buses,
aqueducs, ponceaux, siphons, - des ouvertures en
harmonie avec celle du cours d'eau recreusé. Un tel
m travail est non-seulement incomplet, mais encore
très-défectueux, en ce sens que ces ouvrages causent
des entraves l'écoulement des eaux et accroissent
s la zone d'inondation.
Aide toi, le ciel t'aidera. Tel est le vieux proverbe,
écho de l'expérience, que les riverains de nos cours
d'eau et surtout de l'Yser, devraient mettre en pratique
pour combattre les inondations ou tout au moins atté
nuer les conséquences désastreuses qu'elles entraînent
après elles.
L'Ingénieur-en Chef Directeur,
E. PIENS.
M. Arthur Butaye, fils de M. le Notaire Butaye,
d'Ypres, qui a passé avec distinction, au mois de Juillet
dernier, son second examen de Docteur en droit, vient
de passer avec le même grade son examen de Candidat
Notaire. Ce jeune homme a ainsi brillamment terminé
ses études un âge très jeune.