853. Jeudi, P 8 Mars. 1883. 6 FRANCS PAR AN, JOURNAL O'ÏPiUtlS ET DE 1/ A H RON l)i SSKN KN T. Les annonces de la Belgique ét de l'Etranger sont reçues par l'Agence Jlavas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses con-espondants: Pour la France: l'Agence Ha vas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Messe (Annoncen-Expédition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande chez Géo Street et C", 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique chez Pethinghill et C* 38, Park Row-New-York. Le cabinet français a combattu Lundi, la Cham bre des députés, la prise en considération des pro positions relatives la révision de la Constitution. Le cabinet ne peut pas se rallier l'idée d'une révision immédiate, qui suspendrait indéfiniment le fonction nement de la machine législative, sans avoir quel que espoir au moins d'aboutir un résultat quelcon que autre qu'un rejet pur el simple et une perte de temps. La crise ministérielle aux Pays-Bas ne paraît pas devoir être promptement résolue. La situation poli tique dans ce pays est, en effet, assez obscure, et il ne semble pas facile de découvrir l'homme politique capable de prendre la direction d'une administration nouvelle. Au point de vue parlementaire l'offre de la constituer devrait être faite par le Roi au chef du parti catholique, M. Schaepman, qui a été le pre mier signifier au cabinet van Lynden son arrêt de mort. Mais le parti catholique n'est pas de force prendre le pouvoir en ce moment et il n'y songe pas vraisemblablement. Assez puissant dans l'opposition, il se trouverait bientôt au pouvoir en face d'une ma jorité écrasante qui lui rendrait l'existence impossi ble. Le parti protestant n'est pas plus que le parti catholique préparé prendre les rênes du gouverne ment. Sa force numérique est assez respectable, mais rien de plus. Quant aux conservateurs ils ne comp tent la Chambre que cinq membres, de sorte que si l'on voulait composer un cabinet mixte, de catho liques, de protestants et de conservateurs, les trois partis représenteraient encore un trop faible partie de la Chambre pour se maintenir longtemps au pou voir. Restent les libéraux. Mais les anciennes inimités qui ont divisé ce grand parti ne sont pas complète ment oubliés. Les deux ou trois fractions qui for ment la majorité libérale ne sont, il est vrai, divi sées que sur des questions plutôt personnelles que politiques et en présence des votes compactes de ces jours derniers on serait tenté de croire un rappro chement réel et durable entre elles; mais ce n'est là pour le moment qu'un simple indice. Cependant il paraît plus que probable que la formation du nou veau cabinet sera confiée soit aux libéraux avancés, soit aux libéraux modérés, et il est également certain que la révision de la Constitution sera inscrite en tête du programme du nouveau cabinet. Il n'y a qu'une voix cet égard dans la presse libérale des Pays-Bas. Nous avons parlé tout récemment des bruits qui circulaient dans les cercles parlementaires de Berlin, d'après lesquels le gouvernement allemand aurait l'intention de présenter au Reichstag le budget pour l'année financière 1884-1885, aussitôt la rentrée du Parlement, après les vacances de Pâques. Un cor respondant de Berlin confirme celte nouvelle en an nonçant que dans la séance tiu 3 Mars le gouverne ment a communiqué au Conseil fédéral son intention positive ce sujet. D'ailleurs, dans la séance de Samedi de la Chambre des députés de Prusse, le mi nistre des finances, M. Scholz, a fait pressentir cette décision en déclarant que le gouvernement tient tou jours au vote des budgets biennaux. Le Reichstag a déjà refusé une fois de discuter le budget pour 1885, en s'appuyant sur l'article de la Constitution qui dit formellement et explicitement que les budgets sont votés pendant l'année finan cière qui précède leur exercice. Depuis, la situation s'est quelque peu modifiée, puisque l'exercice de 1883 1884, commençant le 1" Avril prochain, la discussion du budjet de 1884-1885 après Pâques se trouverait dans les conditions exigées par la Con stitution mais avec cette interprétation littérale de la Constitution, il arriverait que le Parlement serait appelé voter dans une même session les budgets de deux années, ce qui ne répond certainement pas l'esprit de la loi. Mais le but du prince de Bismarck serait atteint, et il pourrait ne convoquer le Parle ment que vers le commencement de 1885. Les meetings organisés par les cléricaux bruxellois déguisés en indépendants peuvent soutenir la com paraison avec les réunions électorales qui ont eu lieu sous le patronage de l'Association libérale. La Chronique se déclare écœurée des prouesses des zwanzeurs de la capitale voici en quels termes elle les apprécie Nous nous sommes abstenu de publier le compte-rendu du meeting qui a eu lieu Vendredi la salle Saint-Michel, parce qu'il ne nous convient pas de fournir des armes aux adversaires de l'ex tension du droit de suffrage. Encore deux ou trois meetings comme celui-là, et c'en est fait jamais Bruxelles des réunions électorales publiques. Ce n'est pas seulement du bruit et du tapage que l'on a fait là; c'est un effroyable chahut égalant, dépassant même les scandaleux houwari des con- férences de Louise Michel. C'est dégoûter les candidats les plus intré- pides et les orateurs les plus résolus de l'envie de se mettre en contact avec le peuple souverain. Enfin, disons-le franchement, nous rougissons pour nos concitoyens lorsque nous les voyons prati quer de la sorte le respect des libertés publiques et la libre manifestation de toutes les opinions. On a beau chercher excuser ces excès en disant que les auteurs de ce tumulte sont de simples zwanzeurs ce barbarisme n'est pas une excuse el si, dans une société politique, il y avait des gens assez oublieux de leur propre dignité et de la dignité d'autrui pour se comporter ainsi, on aurait bientôt fait de les expulser de la salle et l'on aurait rai son. Le Sénat est convoqué pour le Mardi, 13 Mars 4883, 3 heures. Dans la discussion des articles des observations ont été faites sur l'emploi du flamand en matière judiciaire, l'insuffisance du traitement des magistrats, 1 eprodeo, l'accroissement énorme des frais de justi ce en ces dernières années et sur d'autres points d'intérêt secondaire. M. le ministre a répondu qu'il reconnaissait l'in suffisance du traitement des magistrats, mais qu'il devait attendre le règlement de la question budgétai re avant de faire des propositions. Il en sera autre ment pour les commis greffiers, dont la position ne tardera pas être améliorée. L'intérêt se portait sur les amendements au chapi tre des cultes. La réduction du traitement des évêques a été rejettée par 63 voix contre 54.Un déplacement de cinq voix et l'amendement était adopté. Les 63 voix comprennent seize membres de la gauche dont quatre ministres, MM. Frère-Orban, Bara, Rolin-Jaequemyns et Van Humbéeck. La réduction des frais de secrétariat proposée par la section centrale a été rejetée par assis et levé. Le gouvernement s'est rallié l'amendement de M. Joseph Warnant (de Huy), portant suppression du traitement des chanoines par extinction. La sup pression immédiate eut nécessité une modification la loi sur les pensions ecclésiastiques. Enfin le crédit destiné au traitement des vicaires i n'a pas été réduit, mais il a été entendu que le gou- i vernement ferait application des principes qu'il exposés dans le cours des débats et qu'il ferait con- i naître dans la discussion du prochain budget les résultats obtenus. Des spécimens du nouveau fusil de la garde civi que sont arrivés tout récemment au ministère de l'intérieur. 43e année. LE PROGRES FAKAISSAKT LE JEUDI ET LE DIM ANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. Idem. Pour le restant du pays. 7-00. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHEMIN! DE FER. 1' Janvier. Heures de départ d'Ypres Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 j 4-00 6-25 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-25. Houthem, 5-30 11-16 5-25. Comines, 5-30 9-58 11-16 2-415-23 Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Roulers, 7-45 10-45 - 12-20 4-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 $-41 5-25. BULLETIN POLITIQUE.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1