A° 860. Dimanche,
1' Avril 1883
6 FRANCS PAR AN.
JOliRAAI, IFVPRFK KT DE L"t« KO U)IS S-F. M litt
43e ANNÉE
PARAISSANT Lfc.JEUDI KT IA lïIîiAAlJliE. viftÊS AC@Ctr.IT L'IXfM».
Expédition)
Cotegi», Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Céo Street et
C°, 30, Cornhill, E G«4 3, Sert© Street W G, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. PourTAmérique: chez Pethinghill et G"
38, Park Row-New York.
La ligue révisionniste, quelque mal que se don
nent ses créatures, ses organisateurs et ses adeptes,
n'absorbe pas l'attention publique en France au point
que ce pays en soit venu ne plus songer qu'à ce
seul siyet. En attendant que les ligueurs se soient
décidés dire nettement leurs vues et tracer leur
butd'une manière précise, ils s'occupent et non sans y
prendre un certain intérêt, d'économie politique et
des questions économiques qu'une crise passagère a
remises l'ordre du jour.
La Chambre des Communes d'Angleterre a repris
hier ses travaux de Pâques. Le télégraphe ne nous
dit rien de la séance, sauf qu'il y a été annoncé un
amendement hostile au projet de loi sur le serment,
dont l'examen en seconde délibération doit être
entamé dans quelques jours. Quel que soit d'ailleurs
l'ordre des travaux de la Chambre, le gouvernement
paraît décidé ne rien épargner pour leur donner
l'impulsion qui leur fait tant défaut depuis long
temps.
Les nouvelles du Transvaal sont toujours inquié
tantes. Une dépêche de Durban au Times signale
aujourd'hui l'entrée en scène des Zoulous. Ceux-ci
ont pénétré sur le territoire transvaalien, détruit
plusieurs kraals et enlevé une quantité de bétail. Les
Boers menacent naturellement de se livrer des re
présailles. D'après la dépêche du Times, d'ailleurs,
il y aurait apparence de troubles l'intérieur même
du Zululand, ce qui n'est pas étonnant, étant donnée
les espèces de fiefs que l'autorité britannique y a
créés, au lieu de rendre intégralement son territoire
Celywayo.
La réorganisation du conseil d Etat, officieusement
proposée par la Gazette de l'Allemagne du Nord, est
accueillie sans grand enthousiasme, même par les
feuilles conservatrices. La Gazette de la Croix fait
remarquer qu'un eonseil d'Etal prussien n'aurait
aucune influence sur le Reiehstag allemand et inspi
rerait probablement la Chambre des députés de
Prusse aussi peu de respect que le conseil écono
mique, pour lequel cette Chambre a refusé de voter
l'indemnité pécuniaire. La Gazette de Y fis, organe
progressiste, prédit cette nouvelle machine de
guerre contre le Parlement le sort du susdit conseil
économique.
L'ancien ministre des finances, M. Gleiclimann,
chargé par le roi des Pays-Ras de former un nou
veau cabinet, n'a pas mieux réussi que M. Van Rees.
Cette tâche est fort délicate, sernble-t-îl, dans les
circonstances que la politique traverse en ce momeut
dans ce pays. La cause de l'échec de M. Gleiclimann
est le refus des libéraux avancés d'accepter son pro
gramme relativement la question de la révision
constitutionnelle, qui a été jusqu'ici la pierre d'achop
pement de toutes les combinaisons projetées.
Une dépêche de Constantinople, adressée la
Gazette de Francfort, datée d'hier, donne une nou
velle qui serait importante si elle se vérifiait. Elle
dit que le cabinet tout entier a donné sa démission
la suite d'une dénonciation faite au Sultan contre
plusieurs ministres et employés du palais qui au
raient accepté du bakchich dans l'affaire des
arrangements au sujet du monopole sur le tabac. Le
Sultan aurait refusé d'accepter la démission de ses
ministres mais la crise cependant ne serait pas
terminée, et les pourparlers en vue de la formation
d'un nouveau cabinet se poursuivraient.
Le tribunal civil de Rruxelles a tranché, par ju
gement du 14 Mars, une contestation qui s'était
élevée, au sujet d'une vente de tableaux, entre la
commission directrice du Cercle artistique de Bruges
et deux peintres bien connus, MM. Verhas et Ser
rure.
Lors de l'expositiondes beaux-arts, organisée par
la susdite association artistique, M.Claeys, secrétaire
du cercle, avait acheté pour la tombola, l'un de ces
peintres une toile de 3,000 francs, l'autre un ta
bleau de 2,000. Mais la commission ne parvint
placer que 800 billets de la tombola un franc cha- i
cun. Elle refusa de payer les prix des tableaux, en
soutenant que les mots pour la tombola constituaient
une condition qui ne s'était pas accomplie et signi
fiaient Si lai tombola réussit.
Le jugement repousse cette prétention.
En voici les principaux considérants
Attendu que les défendeurs ne peuvent cxciper
de ce qu'il n'a janjais été question d'une acquisition
faite litre personnel par les membres de la com
mission, puisque l'çeuyrç de l'exposition ou de la
tombola n'ayant pas une existence juridique indé
pendante de la personne des organisateurs, ceux-ci
sont dans tous les cas personnellement tenus des
obligations contractées par eux l'occasion de eellr
tombola
Attendu que la seule question décider est donc
cejle de savoir si la vente conclue dans les termes
ci-dessus relatés est une vente pure et simple ou une
vente conditionnelle.
Attendu que 1 enoncialion de l'usage auquel la
chose vendue est destinée n'est pas une condition
que tout au plus on pourrait y voir un motif de rési
liation de la vente dans le cas où la chose, par sa
nature ou par ces défauts, serait impropre l'usage
que les parties ont en vue
Lé Cotirrier de Cour frai donne des renseignement-
que nous reproduisons sous toutes réserves:
11 y a une dizaine de jours M. Y-Y, farinier en
cette ville, avait renvoyé de son service un ouvrier-
mécanicien, un chauffeur. De là, mécontentement de
ce dernier, qui raconte ses déboires dans quelques
cabarets et se rend ensuite au parquet pour y dénon
cée son ex-patron du chef de falsification de farines.
Le parquet tâcha de se procurer discrètement certai
ne quantité de farines provenant de rétablissement
de M. Y.-Y., et dès Lundi matin, sur un rapport
sommaire d'un expert-chimiste, le parquet fit une
descente dans cet établissement. M. le juge Gustave
Des m et y procéda l'interrogatoire du personnel,
saisit certaines matières suspectes, ainsi que des
échantillons des diverses qualités de farine, et appo
sa les scellés sur les livres et magasins. On nous
assure que, pendant la nuit de Luudi Mardi, deux
agents de police veillèrent constamment aux abords
de la fabrique. Un nouveau rapport de l'expert-chi-
miste a-t-il confirmé les dénonciations de l'ouvrier
renvoyé? 11 faut le croire, car, dans la journée de
Mardi, le parquet fit une nouvelle descente, saisit
une centaine de sacs de farine et les fit transporter
au Palais de Justice, où ils ont été déposés dans une
salle du rez-de-chaussée qui servait de salle de té
moins. Quantité de bruits circulent en ville. Ou dit
notamment que la farine en question contient en di-
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant dp pays. 1-00.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Djxmude, 39.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23.
CHEMIN DE FER. f Janvier.
Heures de déport 6?'Ypres
Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-25 9-0o 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-25.
Houthem. 5-30 11-16 5-25.
Comines, 5-30 9-58 11-16 2-415-25
Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53.
Roulers, 7-45 10-45* - 12-20 4-20 6-30.
Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22.
Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25.
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 - 2-41 5-25.
Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.
BULLETIN POLITIQUE.