V» 863. - Jeudi, V 43& 6 FRANCS PAR AN. 12 Avril 1883. JOUK.UL O'ÏPRKS EX ME L'A tt HO A 111SSEM E Vf. Situation financière. ANNÉE. w - PAKI1S8UT LE JEUDI ET LE DIUAICHI. Les annonces de ta Belgique et de l'Etranger sont reçues par Agence Haras (Publicité), 89, Marché-aux-Herhes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Slultgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez "Geo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 3, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, RotterdamPour l'Amérique: chez Pethinghill et C" 38, Park Row-New-York. Heures de départ d'Ypres Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 BULLETIN POLITIQUE. Nous avons peu de nouvelles de France aujour d'hui. Les conseils généraux ne font pas parler d'eux. Les journaux de l'Ain signalent un discours fort sombre, et qui provoquera probablement de vives discussions, de M. Germain, président du conseil général de l'Ain, et député républicain. A un diner où il avait réuni des collègues du conseil général et quelques fonctionnaires, on avait exprimé le vœu de le voir présider encore longtemps l'assemblée dépar tementale. M. Germain répliqua qu'il n'en avait nulle envié, et qu'il allait, au contraire, se retirer de la vie politique. Il donna comme raison l'appui de ce dessein la marche même qu'ont prise les affaires publiques. Autant que l'on en peut juger d'après des comptes rendus assez vagues et qui peut-être pous sent trop au noir le langage de l'honorable député, ses principaux griefs contre l'état de choses actuel seraient: la mauvaise direction imprimée aux finan ces, les difficultés croissantes du commerce et de l'industrie, les bouleversements économiques qui se produisent ou qui se préparent; enfin, les nécessités électorales humiliantes qui pèsent chaque jour plus lourdement sur les candidats et les élus du suffrage universel. La conclusion de M. Germain aurait été qu'il renonçait s'occuper davantage des affaires pu bliques, qui ne sont plus gérées, ou qui risquent de ne plus l'être, de façon lui permettre d'y parti ciper. Assurément, il y a du vrai dans ces criti ques. Mais les choses n'en sont point, bien s'en faut, arrivées si loin qu'il faille jeter le manche après la cognée. En reconnaissant même la complète exacti tude des plaintes de M. Germain, on ne pourrait que lui demander, comme dit le Temps, si le meilleur moyen de guérir le mal, c'est d'abandonner le malade aux empiriques et aux charlatans. La noie de la Gazette de l'Allemagne du Nord au sujet de la triple alliance italo-ausfro-hongroise, tout en paraissant tendre calmer l'émotion produite parla nouvelle du rapprochement accompli entre les trois puissances, n'a réusssi qu'à l'accroître en France tout au moins. La République française a publié sur ce sujet un article d'une vivacité très mordante qui relève ce que les conseils prodigués la France par l'organe officieux du chancelier ont d'irritant et d'offensant pour ce pays. A Berlin, on cherche s'expliquer quelles causes pourraient avoir motivé les révélations successives des journaux officieux après les déclarations portées, par M. Mancini, la tribune de la Chambre des députés d'Italie. Les uns y voient, non sans quelque apparence de fondement, un avis l'adresse des prétendants mo narchiques en France. D'autres penchent croire que la noie de la Nord- deutsche est l'adresse de la curie romaine et avait pour but de lui faire savoir qu'elle ne devait plus compter sur l'isolement de l'Italie dans ses calculs de restauration. Les irlando-américains qui rêvent d'émanciper l'Irlande par la dynamite, trouveront désormais l'Angleterre mieux .armée contre leurs entreprises. Le bill sur les matières explosibles dont le gouver nement avait annoncé Vendredi la présentation sera en effet devenu loi d'ici vingl-quatre heures. M. Gladstone et ses collègues out précédé avec une célérité extraordinaire. Le projet de loi élaboré en un jour a été imprimé et déposé dès Lundi matin au ministère de l'intérieur, afin que les députés.pussent en prendre connaissance avant la séance et que la discussion pût ainsi s'enlevér avec une rapidité ex ceptionnelle. M. le ministre des finances a soumis la Cham bre des représentants un projet de loi tendant autoriser le gouvernement contracter, aux condi tions qu'il déterminera, un emprunt d'un capital effectif de 56 millions de francs. Les fonds qu'il s'agit d'emprunter ont, dès ce moment, une destination déterminée et connue. Il s'agit de créer les ressources extraordinaires indis pensables, pour l'exécution ou la continuation, pen dant les années 1883 et 1884, de travaux d'utilité publique déjà décrétés par la législature. Comme l'exposé des motifs du budget unique pour 1884 nous l'a déjà fait connaître, les dépenses 1 effectuer de ce chef durant l'exercice 1883 ont été fixées 98,223,000 fr., pour lesquelles les crédits votés s'élèvent seulement 83,436,000 francs. II j reste donc créer des ressources, pour l'année cou rante, concurrence de 14,787,000 francs. D'autre part, les dépenses projetées sur ressour ces extraordinaires, au cours de 1884, s'élèvent 56,154,154 francs, pour lesquels il n'existe que 15,835,584 francs de ressources créées. 11 reste donc pourvoir, pour 1884, une dépense de 41,118,570 fr., soit ensemble, pour les deux années 56 millions de francs environ. Dans ces conditions et plutôt que de recourir de nouvelles émissions de bons du trésor, qu'il devrait consolider plus tard, ou un emprunt limité aux autorisations votées jusqu'ici, avec la perspective d avoir émettre un second emprunt la fin de 1883 ou dans le courant de 1884, l'honorable ministre des finances estime qu'il est préférable, dans l'intérêt de l'Etat comme dans celui des souscrip teurs, de créer en une seule fois les ressources nécessaires pour ces deux années. Cette émission de rentes a, du reste, été prévue lors du vote du budget de la dette "publique pour 1883 et dans l'établissement du budget de 1884. En effet, nous y avons relevé et signalé pour intérêts et frais des capitaux nécessaires afin de pour voir aux dépenses sur ressources extraordinaires, 3,000,000 de francs en 1883 et 5,235,000 francs en 1884. La réalisation de l'emprunt projeté ne modifiera donc pas la balance des budgets de ces deux exer cices. Tel est le résumé de l'exposé des motifs du projet d'emprunt qui a été renvoyé d'urgence l'examen des sections de la Chambre des représentants. L'emprunt que le gouvernement doit contracter prochainement sera, paraît-il, offert directement aux souscriptions publiques au lieu d'être remis un syndicat de banquiers ou une banque. Le public ne peut que s'en applaudir, car les bénéfices que réalisent MM. les banquiers sur ce genre d'opéra tions fera tout aussi bien dans les caisses de l'Etat que dans les leqrs. Cependant, ce n'est pas celte considération qui a fait prendre la résolution que je vous annonce, elle est due plutôt aux exigences de ceux avec lesquels on a voulu traiter. M »3~ VIRES .ACQLIRIT EL'Nl>(). ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHEMIN DE FER. Ir Janvier. 4-00 6-23 9-03 9-38. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-23. Houthem, 3-30 11-16 3-23. Comines, 3-30 9-38 11-1G 2-41— 5-23 Comines-Armentières, 5-30 11-16 2-53. Roulers, 7-45— 10-43 - 12-20—4-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-88 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 3-30 9-58"11-16'2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 U-16 2-41 5-23.

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1