Nouvelles locales. ^(ironique Judiciaire. Nouvelles diverses. Nous lisons dans le Moniteur du 27 Avril 1883, partie officielle par le fanatisme et )a domination sacerdotale, ont également conservé leur rang... le dernier de la liste.^Encore est-il remarquer que le contingent de lettrés dans les villes a sensiblement élevé la moyenne dans eus deux provinces, tandis que, dans le Luxem bourg, par exemple, la population rurale elle même ne compte que peu d'ignorants. Dans les arrondis sements de Virton et de Neufchàteau la proportion des habitants sachant lire et écrire est de 91 0/0. Cette proportion n'est atteinte dans aucun autre arrondissement du pays. Nulle part, au contraire, elle ne descend aussi bas que dans les arrondisse ments -d'Eecloo, 58 0/0, d'Audenarde, 64 0/0, d'Alost, 61 0/0 et deTermonde,61/00. Nous laissons aux honorables députés de ces arrondissements, MM. Kervyn, Woeste, Van Wambeke et De Bruyne le soin d'expliquer la remarquable infériorité de leurs électeurs sur ceux de MM. Bouvier et Iiergh. C'est d'ailleurs dans les arrondissements des Flandres que l'enseignement privé jouit, dans la plus large mesure, de l'appui des pères de famille. Les fruits qu'il porte permettent d'apprécier quel point il est digne de leur confiance. -«r yrri^- QHSsP liiiiwi On disait de M. Thiers qu'il possédait l'art de grouper des chiffres.On peut dire de la presse cléri cale qu'elle excelle dans l'art, moins honorable, de les falsifier, de les inventer même pour les besoins de la cause. Mais le métier est dangereux. La campagne que le Bien publie vient d'entamer contre le budget de la Justice tourne sa confusion. Les chiffres fabuleux qu'il avait accumulés tombent comme des capucins de cartes, sous le souffle de la vérité. Mais aussi l'audace était grande de transfor mer une somme de 18,000 fr. pour fournitures de bureau, en un quart de million. Eh bien, les faux de ce genre abondent dans l'ar ticle du Bien public. 11 en est jusqu'à dix que l'on peut citer. Et c'est cette presse se prétendant en communica- tiondireete avec le bon Dieu et se disant l'expression de l'éternelle vérité, qui commet de telle énormités, qui ment et calomnie dire d'expert. Elle a bien pro fité des enseignements de Mgr Malou, quand il a dit, dans un mandement électoral resté célèbre Les moyens honnêtes et légaux ne sont qu'accessoires. On s'explique l'animadversion de nos bons cléri caux contre les théâtres. Tous, d'après eux, sont destinés périr par le feu.C'est une punition céleste que Dieu leur inflige, et si les spectateurs flambent avec la salle, tant pis pour eux fallait pas qu'ils aillent. Ce qui pourrait étonner, c'est que le bon Dieu qui pourrait se servir du tonnerre, pour ces exécutions, se contente d'un bout de chandelle ou d'une fuite de gaz. Mais Dieu n'a pas seulement que le feu sa dispo sition, l'Océan aussi lui est soumis,et quand celui-ci, dans ses jours de colère, brise la barque des pau vres pêcheurs, qui n'ont jamais de leur vie, vu jouer Fille Angot ou Giroflé-Girofla, est-ce aussi le doigt de Dieu qui les frappe? Ah quelle erreur, non, Dieu n'est point colère. Cessez donc de le peindre votre image et votre ressemblance, de lui prêter vos préjugés, vos haines et de le représenter comme un vulgaire incendiaire, alors que le plus grand hommage qu'on peut lui rendre est de l'appeler bon. Journal de Bruges). L'Annuaire statistique fournit des renseignements intéressants sur la composition du corps électoral pour les Chambres. Le nombre desélecteurs||^HPjmsciits en 4882 était de 120,9î>5, sur ^Ppopulation totale de o,585,846 habitants, soit 21,7 par mille Mutants. Les professions qui tournissenl le plus grand nom bre d'électeurs sont les suivantes Les fermiers et cultivateurs, 23,121 Les propriétaires, rentiers et pensionnés, 14,( Les industriels, 10,096. Les boutiquiers, 8,952. Les cabaretiers et débitants de boissons, 8,558 Les négociants, armateurs et agents de change, 8,773. Les entrepreneurs, maçons, peintres en bâtiments, 4,694. Les boulangers, 3,477. Les bouchers, 2,404. Les professions libérales sont moins richement pourvues, comme on va voir Juges et conseillers, 519. Avocats et avoués, 1,436. Ministres des cultes, 4,672. Professeurs et instituteHrs, 1,422. Médecins et chirugiens, 4,705. Peintres, statuaires, archictecles, 799. Les hommes de lettres et les journalistes arrivent beaux derniers ils ne comptent, tous ensemble,que 114 électeurs. Adminintmtioa (if l'Eutieignciuciit primaire. Reformation d'une décision de la Députation permanente du Conseil provincial de la Flandre occidentale qui im- prouve une délibération du Conseil communal d'Y près tendant êtreautorisé accepter le legs fait par M.Pype, en faveur de renseignement primaire de cette ville. LÉOPOLD II, Roi des Belges, A tous présents et venir, Salut. Vu l'expédition, délivrée par M* Maroy, notaire de résidence Ixelles, du testament olographe, en date du 4 Janvier 1881, par lequel M. Adolphe Pype, en son vivant marchand-tailleur Bruxelles, décédé eu cette ville le 40 Janvier 1882, lègue notamment une somme de cinq cents francs au Denier des Ecoles sans Dieu Ypres et charge MM. H. Thiebault et Denis Brunfaut, de faire emploi de cette somme comme bon leur semblera Vu la délibération du 24 Juin 1882, par laquelle le conseil communal d'Ypres sollicite l'autorisation d'ac cepter le legs dont il s'agit, charge par ce collège, de convertir le capital en inscription au grand-livre de la dette publique belge 4 p. c. l'an, et d'en distribuer les intérêts, sous forme de livrets de la caisse générale d'épargne, aux élèves de la division supérieure de l'école primaire gratuite pour filles Vu l'arrêté, en date du 3 Octobre dernier, de la dépu tation permanente du conseil provincial de la Flandre occidentaleportant refus d'accorder l'autorisation demandée, par ce que ie legs est fait une société privée qui n'a pas d'existence légale et que le caractère peu sérieux des différentes dispositions testamentaires du défunt milite en faveur de la répudiation Vu le recours introduit, le 21 du même mois, par le conseil communal, contre l'arrêté susvisé, et la' décision du 9 Janvier 1883, de la députation perma nente, qui maintient sa première résolution Attendu que si le comité du Denier des écoles laïques d'Ypres» est une société privée et par consé quent incapable de recevoir par donnation ou testa ment, la dite commune a capacité pour recueillir le legs prémentiouné fait en faveur de renseignement primaire de cette commune Vu les articles 910 et 937 du Code civil, l'article 76, n" 3 de la loi communale, le chapitre I' de la loi du 19 Décembre 18l>4, ainsi que la loi scolaire en date du V Juillet 1879 Nos Ministres de l'instruction et de la justice, et arrêtons isvisée de la députation perma- ial de la Flandre occidentale nal d' Ypres est autorisé accepter 3, qui recevra la destination indi quée dans la délibération de ce collège,; en date du 24 Juin 4882. m -1| Art. 2. Nos Ministres de l'instruction publique, de l'intérieur et de la justice sont, chacun en ce qui le concerne, chargés de l'exécution au pies en t arrêté. Liste des Jurés de la 1" série de ta 2e session de 1S83, de la Cour d'assises de la. Flandre Occiden tale dont l'ouverture aura lieu le 15 Mai, sous la présidence de M. De Schkyvere, Conseiller la Cour d'Appel de Gand. jurés titulaires. MM. Daveluy, Victor, photographe, Bruges. Six-Vandroninie, Ben., négociant, Locre. Van Oost, Charles, id. Courtrai. Halewyck, Michel, marchand d'huîtres, Ostende. Dautricourt, Joseph, propriétaire, Dixmude. B'" Bethune, J., bourgmestre, Oostroosebeke. Van Helmé, Pierre, notaire, Zedelghem. Carlicr-Biebuvck, marchand, Roulers. Donny, André, fabricant, Bruges. Jacqué, Gustave, avocat, id. Coucke, Amand, négociant, Courtrai. DeClercq-Van Haverbeke, propriétaire, Iseghem. Leleup, Charles, négociant, Ypres. De Witte, Ernest, fabricant, Courtrai. Baron de Negri, Gustave, propriétaire, Oostcamp. Bonté, Cyrille, tanneur, Moorslede. De Ketelare, Bernard, entrepreneur, Bruges. Grosse, Louis, négociant, id. De Busschere, Louis, ingénieur, id. de Brouckere, Charles, notaire, Roulers. Van Elslande, Auguste, bourgmestre, Comines. De Coussemaeker, Albéric, propriétaire, Moorslede. Baron de Laage, Eugène, id. Locre. Dhondt, Ferdinand, brasseur, Moorslede. Denys, Florent, négociant, Thielt. Boone, Charles, échevin, Staden. Rysman, Camille, tapissier. Courtrai. Bostyn, Charles, conseiller communal, Gheluwe. Van Impe, Jacques, contrôleur, Dixmude. De Quinnemar, Edmond, négociant, Heule. jurés suppléants. MM. Devers, Albert, négociant, Bruges. Van Neste, Jules, distillateur, id. Moles Lebailly, Emile, propriétaire, id. Roels, Alphonse, id. id. mUl-1» KJA-I *n» L'Écho de la ïîour.sc, 102, Marché-aux-Herbes, Bruxelles, paraît trois fois par semaine. C'est le journal fi nancier le mieux informé et le meilleur marché, 15B noS 5 francs par an. Explosion la poudredrie de Saint-Chaînas, Mar seille. Avant-hier, neuf heures du soir, une formidable explosion s'est produite dans le séchoir vapeur de la pou drerie nationale de St-Chamas, canton d'Istre, dans l'arron dissement d'Aix, soixante et un kilomètres de Marseille. Il y avait dans le séchoir qui a éclaté 3,000 kil. de poudre. Immédiatement les flammes jaillirent avec impétuosité et communiquèrent sept autres magasins successifs, dont un appelé mélangeoir fit explosion son tour. La détonation fut si forte que des personnes plus de 40 kilomètres ont cru un tremblement de terre. Les gens de Saint-Chamas étaient consternés, car, dans la ville, les maisons ébranlées jusque dans leurs fondemenls semblaient devoir s'écrouler. Les vitres brisées volaient en éclats et plusieurs tuiles détachées des toits sont tombées dans la rue et dans les cours, mêlées aux débris de charpen te et aux pierres énormes projetées avec une violence inouïe par l'explosion du séchoir et du mélangeoir. Les flammes, animées par un mistral assez fort, s'élevaient plus de tren te mètres, éclairant au loin l'horizon et menaçant les grand»

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 2