870.
6 Mai 1883.
6 FRANCS PAR AN.
JOUtt.YAL UA'PUKM ET 1>E L'A IIROND1SSEMEVT.
43e ANNÉE.
PARAISSAIT LL JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRE» ACQUIRIT EUNDO
Heures de départ d'Yprks
Poperinglie, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00
La séance de Mardi du Sénat français et les dis
cours de M.de Broglieet de M.Challemel Lacoursur
la triple entente ou, pour parler plus exactement,
sur le rapprochement de l'Italie des deux empires
du centre de l'Europe, est l'objet de tous les com
mentaires de la presse parisienne. Les journaux de
la réaction clérico-monarchisle semblent n'avoir pas
entendu les explications du miuistre des affaires
étrangères, qui ont été fort écoutées cependant par
le Sénat et fort applaudies. Il n'y a eu, pour eux,
que lé discours de M. de Broglie.
A l'étranger, les déclarations de M. Challemel-
Lacour ont produit une excellente impression,
notamment en Autriche et en Italie. Pour le Frem-
denblatt devienne, les déclarations de M.Challemel-
Lacoqr montrent que la ministre des affaires étran
gères dè France possède lè tact qui convient un
homme d'Etal et connait parfaitement la situation de
§pn pays. Le journal viennois ajoute que le discours
de M. Challemel-Lacour prouve aussi l'esprit pacifi
que et co'ncilantdes hommes qui dirigent actuellement
la politique de la France. Il constate, en outre, que
le nouveau ministre des affaires étrangères a su
défendre d'une façon pleine de convenance et de
{èrmeté la dignité et l'honneur delà France contre
es accusations et les attaques des partis extrêmes.
.A Rome, suivant une dépêche adressée la
Correspondance politique, on reconnait avec une
satisfaction toute particulière le caractère pacifique
des paroles du ministre des affaires étrangères de
France.
Le débat sur le projet de loi relatif au serment,
une fois terminé la Chambre des communes,
l'assemblée abordera une des plus importantes
mesures annoncées dans le message du trône: la
réforme agraire pour l'Angleterre et l'Ecosse. Il est
temps que le Parlement se mette sérieusement
l'œuvre si le cabinet libéral doit tenir, avant l'époque
ordinaire de la dissolution les promesses de
réformes qu'il a apportées au pouvoir. Dans le pays
on commence s'émouvoir très vivement de l'espèce
d'anémie ou d'impuissance dont les Chambres parais
sent frappées depuis trois ans.
Du Soudan, les dernières dépèches annoncent une
importante défaite des insurgés par les troupes du
Khédive. Celles-ci, commandées par un général
anglais, se sont beaucoup mieux comportées qu'à
l'époque où elles luttaient contre les Anglais sous les
ordres d'Arabi pacha. Elles ont décimé une partie
de l'armée du faux prophète et ont mis le reste en
déroute.
Au moment où M.Gladstone parlait la National
Libéral Club M. John Brighl prononçait, devant
la Libération Society un long discours en faveur
de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, en démon
trant d'une façon irréfutable que le clergé officiel a
toujours été jusqu'ici, en Angleterre comme ailleurs,
l'ennemi juré de tous les progrès. L'opinion, qui
n'est encore presque nulle part pour la séparation de
l'Eglise et de l'Etat, l'est encore moins en Angleterre
que partout ailleurs, on ne l'a que trop vu dans le
débat sur la révision du serment la Chambre des
communes. Mais on doit d'autant plus féliciter M.
Bright de commencer une propagande en faveur de
cette réforme.
L'Egypte a, partir d'aujourd'hui, une Constitu
tion. Comme on l'avait annoncé, le Moniteur officiel
du Caire, vient, eu effet, de publier un décret khé-
divial qui sanctionne le nouveau régime politique
imaginé par lord Dufférin et ayant pour base un
conseil de législation semi-électif et une Chambre
entièrement élective, travaillant de concert avec un
cabinet responsable.
Yprès le 5 Mai 1883.
C'est demain Dimanche, qu'ont lieu dans
tout le pays les élections pour le renouvelle
ment des cadres de la Garde Civique active.
Il y a quelques jours la Gazette de Bruxelles
appelait l'attention des libéraux sur les menées
des catholiques dans ces élections le mot d'or
dre est donné paraît-il de tâcher de faire nom
mer tous les grades des hommes bien pen
sants ou leur défaut des nullités ambitieuses.
Les catholiques de notre ville ne resteront pas
en arrière, nous aussi nous avons eu vent de
certaines intrigues, notamment dans la4e com
pagnie, aussi engageons-nous vivement nos
amis ne pas se laisser surprendre; il s'agit dè
veiller au grain et de ne pas oublier la devise
l'union fait la force.
Petit aperçu des franchises vinicoles dont jouis
saient les nombreuse couvents des deux sexes
dans la bonne ville de Gand en 1775.
Si le vin est un réconfortant, s'il est néces
saire aux constitutions débiles, il est perni
cieux lorsque l'on en fait un abus.
Que les travailleurs de toutes les catégories
dans le bas de l'échelle sociale comme dans
les hautes sphères usent du vin pour réparer
les forces perdues, cela est nécessaire et se
comprend eux qui n'ont pas même,, le plus
souvent, la bière comme usage quotidien.
Mais que des hommes dans la force de l'âge
ayant fait vœu d'abstinence, condamnés l'oi
siveté, si dangereuse,puisqu'on l'a dit: mère
de tous les vices que des moines, des reli
gieuses boivent comme des Reîtres; cela seul
n'expliquerait-il pas les abus dont les Papes
autrefois eurent tant de peines refréner les
débordements dans les couvents?
Et comme si les immunités dont nous allons
donner un aperçu ne suffisaient pas aux reli
gieux des deux sexes, ils parvenaient encore
par des moyens dont ils avaient le secret, non
seulement doubler les pièces de vins qu'ils
pouvaient consommer en franchise de droits
mais même faire la concurrence aux com
merçants en les vendant prix réduits, au
plus grand profit du couvent.
En voyant ce qui se passe de nos jours, ne
pourrait-on pas dire des gens d'Eglise comme
des émigrés en 1815 Qu'ils n'ont rien ap-
pris, ni rien oublié
Sans payer patente, dans nos villes et nos
villages, ne lont-ils pas concurrence pour bien
des choses l'industrie privée
En droit, les privilèges et les immunités du
clergé, sont complètement abolies. Mais com
me le disait un jour la tribune Monsieur
d'Elhougne
L'art de crocheter les lois civiles est un
art clérical.
Et ils agissent comme Tartuffe disant
Oronte
La maison est moi, je le ferai connaî
tre.
Voici du reste l'amusante curiosité historico-
cléricale que la Flandre Libérale a reproduite
dans le temps et qu'il est bon de remettre sous
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Idem. Pour le restant du pays7_qq
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Courtrai-Bruxelles, 5-30 9y5811-16 2-41 5-25.
5-30 -11-16 2-41 3-23.
BI LLE UN POLITIQUE.
