A Anvers.
Aoiiveilcs totales.
Nouvelles diverses.
iustructetits pésst ul leurs jouruées étudier ce dos
sier tôriniilahlc.
Nous ne songeons pas plaider pour Homard,
mais nous ne pouvons nous empêcher de remarquer
qu'un voleur ordinaire se débarrasse, avanl d'entre
prendre un grand voyage, de tout ce qui peut le
gêner. Une grande malle pleine de registres est un
singulier embarras pour un voleur; elle peut le faire
Prêter la frontière et le chanoine et sa malle cou
raient risque de ne pas dépasser Baisieux si les
douaniers français avaient eu du tlair. 11 est vrai
que le flair dés douaniers ne s'exerce guère que sur
les objets de contrebande, nous en avons eu la preu
Ve dernièrement par le fait que Blin et Begbein, les
assassins du Palais-Royal, ont pu passer la fron
tière avec une malle bondée de bijoux, sans éveiller
le moindre soupçon.
Bernard arrêté déclara que l'on trouverait dans
les documents déposés en Amérique la preuve de son
innocence. C'est pourquoi ils servent aujourd'hui de
basé l'instruction. Trouvera-t-on une lettre ou un
papier quelconque établissant que le chanoine est
parti, comme il le prétend, sur l'ordre de son
évêquc? On l'ignore encore.
Si l'on trouve celte preuve, la conduite du cha
noine s'explique parfaitement. II a obéi, il a exécuté
tous les ordres avec ponctualité et dévouement
mais du moment où M. Durousseaux 1 a accusé d'être
un \oleur, il n'a pas voulu que le sacritice allât jus
que là. Aller se promener dans un pays où l'on
mange de la soupe aux huîtres avec des concombres,
c'était désagréable, on pouvait cependant y consentir,
mais accepter bénévolement une accusation de vol,
et se laisser emprisonner, il n'y a pas de chanoinie
qui impose pareille obligation.
Les investigations auxqulles se livrent les magis-
trals instructeurs sur les documents rapportés
d'Amérique dureront probablement quelque temps.
Le moment du procès n'est donc pas encore proche.
On écrit d'Anvers, 20 Mai, la Gazette:
Une magnitique ovation vient d'être faite Benoît
par la population d'Anvers. La foule qui remplissait
la grande salle de l'Harmonie a salué l'arrivée du
compositeur populaire par des acclamations frénéti
ques, tandis que l'orchestre de l'Harmonie, grossi
d'une foule d'artistes qui avaient tenu douner
Benoit ce témoignage de sympathie, exécutait,
sous la direction de M. Alphonse Lemaire, une
marche triomphale de la composition de ce dernier.
Benoit a fait son entrée accompagné de M. le bourg
mestre, du Collège échevinal et des présidents de
toutes les sociétés artistiques de la ville.
Après une exécution brillante de l'ouverture du
Roi des Aulnes, œuvre qui appartient la première
manière de Benoît, M. Léon Dewael a complimenté
le chef de l'école musicale flamande du succès qu'il
vient de remporter Paris, en faisant remarquer que
la population d'Anvers n'avait pas attendu le juge
ment du public parisien pour ranger Benoît parmi
les maîtres de l'art.
Passant en revue toutes les œuvres du maestro
qui ont été exécutées Anvers et qui y ont obtenu
un succès d'enthousiasme, notre premier magistrat
constate que Benoit donne un démenti au proverbe:
Nul n'est prophète en son pays. En entendant sa
musique si populaire, hommes, femmes et enfants
se lèvent pour l'acclamer. Ce qui n'empêche pas les
Anversois d'être heureux de voir leur jugement con
sacré par çelni de l'étranger.
En terminant, M. le bourgmestre a remis M.
Benoit un albuin d'une élégante simplité, œuvre
parfaite d'un relieur anversois, M. Mossly, contenant
un parchemin js>rtant d'un côté les sceaux de toutes
les Sociétés artistiques de la ville, lant cléricales que
libérales, et les signatures des membres de l'admi
nistration communale et de l'autre Côté cette inscrip
tion en caractères plantiniens, noir, rouge et or.
Bij gelegenheid
der etrste uitvoering te Parijs van het toongedicht
Lucifer op VII Mei MD..CCG L.XXXIII betuigt
het kunslminnend Antwerpen dank en hulde aan
2ijnen vlaamschen infester Peter Benoit.
En tele se trouvent les armes; du marquisat d'An
vers avec les premières mesuresHlu Lucifer.
Benoît, qui [lAssail très ému, a remercié les
magistral les àrfêHes et la population d'Anvers de
l'honneur qu'ils "voulaient lui faire et, dans un petit
speech fort applaudi, a rendu hommage, en
temps qu'aux artistes anversois, dont le con
lui a toujours été si précieux, aux artistes étraugers
qui viennent d'exécuter ses œuvres, tant
Anvers, avec uue perfection vraiment
Cette fête s'est terminée par l'e
de la Vie, de la troisième partie du Lucifer.
immense.
chœur
Succès
r 2 -4«-«
Le Corps d'Ofliciers de la Garde Civique a procédé
Jeudi dernier la nomination d'un Major-Comman
dant, et son choix unanime s'est porté sur Monsieur
E. Dusillion, Capitaine la lre compagnie^
A peine le résultat du scrutin fût-il proclamé, que
les sons joyeux du carillon annoncèrent la nomina
tion du nouveau Chef de la Miiice Citoyenne, en
même temps que toutes les maisons de la Grande
Place, où habite M1 Dusillion, se pavoisèrent
du drapeau tricolore.
A 8 1/2 heures du soir, l'excellente Musique des
Pompiers vint donner une brillante sérénade chez
M. le Major Dusillion, dont les salons s'emplirent
bientôt .de l'élite de la société yproise, désireuse de
présenter ses félicitations au jeune et sympathique
Commandant.
A ces félicitations nous joignons les nôtres. Par
les qualités de l'esprit et du cœur, autant que par le
rang qu'il occupe, M. Dusillion sera le digne suc
cesseur du regretté iMajor Aug. Hynderick comme
lui, il sera la hauteur de sa tâche et se montrera
Officier instruit et Chef bienveillant.
Sous son commandant, noire Milice Citoyenne ne
doit pas craindre de déchoir.
Par arrêté ministériel du 17 Mai 1883, M. Witte-,
broodt (Joseph) est nommé aux Jonctions de maître de
musique l'Athénée Royal et l'Ecole Moyenne do
l'Etat pour garçons Ypres.
VILLE tt'YI'KE». ovsku. comu« vit..
Séance publique du 26 Mai 1883, ri 5 heures du soie.
Ordre de jour:
1. Communications.
2. Garde Civique compte 1882 et budget 188-t
3. Fabriques d'églises comptes 1882.
4. Bureau de Bienfaisance: compte 1881 et budget 188:!
5. Hospices Civils: id. id.
6. Echange de terrains entre les Hospices Civils, le
Bureau de Bienfaisance et un particulier.
7. Hospices Civils: Ventes d'arbres.
8. Fête communale 1883.
Le Mystère du Mont-à-Leux. On ne connait tou
jours pas l'endroit où la femme Vaneappel s'est rendue en
venant de Roubaix, ni où elle a passé la nuit, car il est un
fait avéré aujourd'hui, c'est que Jeudi, 3 h. i/2 du matin,
plusieurs personnes sont passées dans la ruelle Castel, où
le cadavre a été trouvé, elles n'ont rien vu. Le corps était
d'ailleurs, comme nous l'avons dit, encore chaud lorsqu'on
l'a relevé.
D'après les déclarations du mari, il semblerait résulter
que le crime, si crime il y a eu, n'aurait pas eu le vol pour
mobile, car la femme n'avait pas dé montre, connue on le
supposait d'un autre côté, il ne lui restait que 40 centimes
sur elle; elle n'avait emporté paraît-il, que bien peu d'ar
gent. Enfin, elle avait encore ses bijoux deux bagues et ses
boucles d'oreilles.
Le mari aurait, dit-on, l'intention de demander l'autopsie,
j car, malgré l'absence de tout mobile apparent d'un crime,
malgré les conclusions du médecin belge, on ne peut vrai
ment pas comprendre comment cette femme,dont la conduite
lière, s'est laissée d'abord entraîner par
retrouve plus aujourd'hui et aurait pas-
-maison qu'on ne connaît pas. Personne
jjqné la présence de l'une on de l'autre
à-Leux, et cependant le cadavre est
beau, dans une rue qui n'aboutit qu'aux
(Echo du Aord.i
l'aluis-Iimjal. M. Prestot, le bijou-
est arrivé Bnixellês. Il a eu une
longue conférence avec M. Rosseel. Ou. lui a montré les
bijoux saisis.il les :i reconnus tous connue lui appartenant,
ce qui d'ailleurs concorde avec les aveux des deux assassins.
Les formatitêinécessaii'es îi l'extradition de Blin, qui est
Français, seront expédiées aussi promptement que possible.
Quant Beglieiii, qui est Belge, il comparaîtra prochai
nement devat il la Cour d'assises du Brabant.
M. Macé, chef de la sûreté de Paris, est également arrivé
Bruxelles, pour reconnaître les assassins: il a dû repa tir
Samedi.
On écrit d'Ypres la Chronique que Beghein est fort
connu Ypres. Sa mère tenait un des principaux cafés de
la Grand'Place et le père était loueur de voitures.
Il fit ses études au collège épiscopal de S'Vincent de Paul,et
ses classes finies, il entra au service de son père. A la mort
de M"" Beghein, il fit vendre tout ce que la communauté
possédait, afin d'avoir sa part des biens maternels. Sa con
duite était loin d'être irréprochable; aussi le père, attristé,
quitta Ypres, et se réfugia dans un village des environs.
Beghein, lui, partit pour Roulers, où il se fit fabricant de
toiles; niais ses affaires ne réussissant pas, il partit pour
Schaerbeek.
Détail assez curieux Beghein était parvenu se glisser
dans les meilleures sociétés de la ville et l'une d'elles pos
sédait, il y a quelques jours encore, dans un grand cadre,
où sont conservés les portraits de ses membres, la photo
graphie de l'assassin. Inutile d'ajouter que l'on s'est hâté de
l'en retirer, dès qu'on apprit l'arrestation du misérable.
Flandre Libérale).
Un assassin folâtre. On lit dans la Lanterne
11 arriva un jour, en 4874, cette chose étrange, qu'une
pièce, nous ne savons plus laquelle, atteignit sa centième
représentation au théâtre des Menus-Plaisii-s, Paris Légi
timement éblouis d'un résultat aussi invraisemblable et aussi
inespéré directeurs et auteurs décidèrent de clébréer cette
centième par un grand déjeuner la campagne.
On convia ce déjeuner les artistes, quelques amis de la
presse théâtrale, et l'on partit dans un grand break cinq
chevaux que l'on avait frété. Tout le monde était d'une
gaîté folle et prêt toutes les extravagances. Néanmoins on
éprouva une légère surprise en entendant tout d'un coup le
cocher du véhicule, désireux de se mettre l'unisson, en
tonner d'une voix folâtre une chanson boire, dont le
refrain était
Faut rigoler sur la terre,
Et vider tout l'temps son verre
Car vraiment on ne sait pas,
Ce que l'on boirà là-bas
Très joli, fit M. Dumoulin, l'acteur de féeries, mort
il y a quelques mois... C'est de vous, cette musique-là
- Oh non! répondit modestement le cocher, mais
j'aime beaucoup le théâtre et le café concert. Je conduis
souvent une chanteuse de l'Eldorado, qui me donne des
billets. M Mounet-Sully m'en a donné aussi.
Mais alors, dit d'un air aimable le vieux Williams
c'est presque un collègue que nous avons affaire?...
- Je connais aussi très bien les-journalistes, répondit le
cocher, et j'ai $té employé hait jours, comme palefrenier,
chez M. de Girardin.
La convei-sation continua ainsi entre le cocher et les
artistes, qui s'amusèrent beaucoup jusqu'à Argenteuil.
L'homme égrena en route un répertoire extraordinaire de
chansonnettes. Il conduisait d'ailleurs très mal. Néanmoins,
il ne démolit personne, et il était si affable en arrivant qu'il
voulut bien descendre Mn" Thérésa dans ses bras en lui
disant:
Ayez donc pas peur, la grosse mère
Tant de bons procédés méritaient une récompense. Aussi
donna-t-on ordre au restaurateur de servir au cocher un
bon déjeuner sous la tonnelle. Il y fit honneur, se grisa et
s'endormit si profondément, qu'il fut impossible de le ré
veiller avant neuf heures du soir. Aussi ne rentra-t-on
Paris qu'à minuit. Par bonheur, la direction, pour que la
fête fût complète, avait fait afficher relâche pour ce jour-là.
Le cocher étant toujours ivre l'arrivée, il y eut une alter
cation entre lui et le régisseur du théâtre, M. Samuel,
t