6 FRAÎ^j .5 I) 11 .S AL U Y i^HPPi'f UE 1/ A 11 il O UIS S E ,H E .Vf flo 883. Jeudi U 21 Juin 1883. l'a "1a iss a at le .lï lui et le dimanche. Les annonces de la .Belgique .et de FEtranger^spnt reçues par X Agence Ilaras (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, à-Bruxelles'el chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, FAustro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne cl l'Irlande: chez Géo Street cl C°, 30, Cornhill, E C et 5, Série Street-W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Hotlerdam. Pour l'Amérique chez Pethinghill et C° 38, Park Row-New-York. bulletin politique. Grande disette de nouvelles politiques aujourd'hui. On vient d'arrêter Vienne le célèbre littérateur polonais Kraszewski, qui revenait de France où il avait séjourné quelque temps. Cette arrestation a été faite, la demande de l'ambassade d'Allemagne, après une perquisition opérée au domicile de Kras zewski Dresde. En même temps, on arrêtait dans cette dernière ville deux autres Polonais et un ancien major, et Berlin, un capitaine en retraite. Toutes ces arrestations se rattachent, dit-on, une affaire d'espionnage et de haute trahison. On aurait trouvé, chez ces différents personnages, des plans de forteresses et des papiers relatifs aux se crets de l'administration militaire allemande. Cet espionnage se pratiquait au profit de la Rus sie, d'après les uns, de la France, d'après les au tres. En somme, les renseignements publiés au sujet de cette affaire, qui fait grand bruit en Allemagne, sont encore contradictoires et fort embrouillés. Quelques journaux cléricaux essaient, assez timi dement, il est vrai, de donner le change leurs lec teurs sur le scandale dont la cour de Madrid vient d'être le théâtre ils n'y réussiront pas les faits sont trop notoires, et ils ont eu trop de retentisse ment dans le pays des castagnettes, pour qu'il soit possible de les contester sérieusement et même de les gazer de façon sauver les apparences. Il reste acquis l'histoire que le successeur de Charles- Quint a souflleté sa royale conjointe, la descendante des Hapsbourg, pendant que la belle marquise, cause de l'aventure, s'enfuyait éperdue sous les oran gers de la demeure chaste et pure où le fils d'Isabelle abritait ses amours illicites. Un incident curieux de l'affaire, c'est que le roi de Portugal se trouvait Madrid en ce moment-lâ ce souverain n'a pas tardé s'apercevoir qu'il était tombé la cour d'Espagne comme un hanneton dans le potage mais Les Portugais Sont toujours gais, comme l'a dit don Picratès Hermoso Cristobal de Calabazas, et Sa Majesté don Luis n'a pas tardé en prendre allègrement sont parti. Maintenant, pour couronner l'affaire, lefgouverne- ment fait des procès au journaux de Madrid et des provinces qui ont raconté la mésaventure royale ces procès produisent dans le pays entier un bruit de tous les diables et ils vont donner au scandale, un retentissement énorme. On n'est vraiment pas plus bête. L'assemblée fédérale de la confédéral ion suisse a ouvert avanthier sa session annuelle. Lundi passé, 18 Juin, ont eu lieu les funé railles de Mr le Docteur Laheyne, décédé le 13 de ce mois, l'âge de 71 ans. Le public, par sa grande affluence, a voulu témoigner que l'honorable praticien a laissé en cette ville d'unanimes regrets. Mr le Docteur Poupart, au nom du corps médical de la ville d'Ypres, a, dans les termes suivants, rendu un éclatant hommage aux mérites du défunt: 7*X 43( JffcÊiy y*yr VIRÉS ACQlilItlT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. G-00. J Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. Idem. Pour le restant du pays. 7-00. j INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23. CHEMIN D E e h. V Juin. Heures de départ d'ypres Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-23 9-03 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-25. Houthem, 5-30 11-16 5-25. Comines, 5-30 8-03 9-58 10-10 11-16 2-41 2-53 5-23 - 8-58. Comines-Armentières,5-30—8-0511-162-53 - 8-58. Roulers, 7-45 10-45 12-20 4-20 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. Messieurs, Je remplis un devoir bien pénible en rendant, au nom du Corps médical d'Ypres, un solennel et dernier hom mage un excellent confrère, que la mort vient de nous ravir et qui a parcouru une longue et laborieuse carrière. Monsieur le Docteur Laheyne naquit en cette ville le 12 Mai 1812. Dès son jeune âge, il prit goût l'étude et fit au Collège communal des humanités brillantes, qu'il termina en Août 1830 et qui lui valurent un diplôme de sortie summà cum laude. Le2G Mai 1834, il fut diplômé Bruges comme chi rurgien de ville et, comme accoucheur, le 18 Août de l'année suivante, après avoir remporté l'Ecole provin ciale de chirurgie trois premiers prix et un second. A l'âge de 22 ans, Laheyne entra dans le service médical de l'armée et fut nommé Médecin-adjoint le 30 Juin 1834 Un arrêté Royal du 10 Janvier 1838 le nom ma Médecin de Bataillon. Le titulaire s'acquitta avec distinction de ses impor tantes fonctions et fut chargé de différentes missions spéciales. Sa position était pleine d'avenir mais ses instincts calmes, son amour de la famille, le déterminèrent H demander la démission de son emploi, démission qui luj fut accordée par arrêté Royal du 11 Septembre 1845. Pendant son passage l'armée Laheyne cultivait avec ardeur et succès les sciences médicales. Aussi. la société de médecine de Gand, appréciant sa haute érudition, lui dôcterna le 7 Juin 1839 le titre de membre correspondant. De retour dans sa ville natale, notre confrère s'adon na la pratique civile de son art et. continua déve lopper ses connaissances au point qu'elles dépassaient de loin ses grades légaux et qu'il sentit qu'il était de sa dignité d'acquérir le diplôme de Docteur en médecine, chirurgie et accouchements, qui lui fut délivré le 29 Avril 1851 par suite de savantes épreuves. La carrière civile du Docteur Laheyne ne fut pas moins belle que sa carrière militaire. Il fut élu successi vement dans la Garde Civique Médecin-adjoint le 14 Août 1848 et Médecin de Bataillon le 30 Août 1858. il conserva ces fonctions jusqu'en 1863, époque où l'âge lui permit la retraite. Dans les administrations charitables, Laheyne occu pa dès -le 1' Janvier 1857 les postes les plus sérieux il fut Médecin de l'Hôpital Notre-Dame, d'une section du Bureau de Bienfaisance et de la Fondation Wavrans Enfin le 11 Septembre 1867, il fut chargé du service médical de la Maison d'Arrêt. Dans ces positions multiples, Laheyne s'arma d'une énergie sans bornes, fut esclave du devoir et y mit la plus extrême ponctualité. Les fortes et longues souf frances auxquelles il était sujet, ne l'arrêtèrent point. Quand son épuisement le réduisit graduellement, il ne put se résigner prendre le repos que nous lui conseil lâmes; il s'est trainé jusqu'à extinction de forces; il a succombé la tâche Compatissant avec ses malades, il les soigna avec la plus grande abnégation. Dans les cas épidémiques, le danger personnel de la contugion ne le préoccupa jamais. A une grande activité et un tempéramment nerveux s'associait un caractère prévenant et loyal. Sa franchise ne connaissait aucun détour. - Laheyne était d'un commerce agréable, observateur rigoureux des convenances. II respectait ses confrères autant qu'il jouissait de leur amitié. Toutes ces belles qualités, ces longs et rudes labeurs méritaient d'être couronnés. Le praticien venait d'ac quérir des droits une récompense honorifique, que sa modestie n'ambitionnait pas; cependant depuis quelques mois, il était proposé par l'initiative de la commission médicale provinciale la Munificence Royale pour l'obtention de la croix civique de première classe. Mais I la mort, toujours inexorable, a prévenu la réalisation de ce vœu. Adieu, cher confrère, vous emportez dans la tombe toute notre estime et nos vifs regrets. Votre famille, éplorée par l'immense perte qu'elle subit, trouvera un adoucissement ses douleurs dans

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1