1883. N<> 884. L 4 H II O N m 8 S EÀl E N T Les annonces 9e la Belgique "et de l'Etraiîger sont reçues par l'Agence Havoff Pablicitoi, 89y Marché-aux-IIerbes, Bruxellc- et chez ses correspondants 38, Park Row-New-York. A Versailles on y inaugurait celte semaine la nou velle salle du Jeu de paume, et l'on fêlait en même temps l'anniversaire de la fameuse séance dans laquelle les représentants du tiers l'Assemblée nationale de 1789 jurèrent de ne se séparer que lorsqu'ils auraient doté la France d'une Constitution. La fête a été très brillante. Le président du conseil y assistait avec le ministre de l'intérieur, et a pro noncé un discours fort applaudi au banquet qui a été donné celte occasion. Ce discours n'a pas été tout la glorification du passé, d'un passé cependant glorieux tant de titres. Mais le présent et les affaires de l'heure actuelle s'imposent aux hommes publics dans toutes les circonstances. M.Jules Ferry a voulu mettre celle-ci profit pour faire justice des bruits de dissentiments dans le cabinet. La Chambre française a adopté le projet du gou vernement tendant la création d'une artillerie de forteresse. D'après une dépêche de Rome, le Pape aurait adressé M. le président de la République une lettre dont le ton est bienveillant mais ferme. La lettre exposerait la situation pénible faite l'Eglise en France par la politique religieuse suivie dans ces dernières années. La Chambre des communes d'Angleterre ne sem ble pas pressée d'en finir avec le bill destiné réprimer les fraudes- électorales. Au train dont marche ce débat, ce bill pourra prendre encore beaucoup de temps. La question du Danube revient sur le tapis. Le ministre roumain, en remettant Londres la note qui décline, pour les motifs que l'on sait, les décisions de la conférence, a en même temps verba lement indiqué les contre-propositions qui, de l'avis du gouvernement roumain, pourraient servir de point de départ et de base pour des négociations ultérieures. D'autre part, il se serait produit de divers côtés, un revirement dans le sens d'une action, Sinon coersitive du moins énergique vis-à-vis du gouver nement du roi Charles. On croit Vienne que les cabinets européens se décidéront une démarche identique, qui ferait comprendre la Roumanie, l'inutilité de sa résistance ultérieure. Dans tous les cas, il faudrait s'attendre des négociations entre les puissances en faveur des décisions qu'elles ont prises Londres. Le projet politico-religieux dont la Chambre des députés de Prusse est saisie enlève, comme on le sait, au gouvernement le droit de veto l'égard des nominations des curés temporaires. Les journaux libéraux expriment ce sujet la crainte que cette prescription ne laisse aux évêques la faculté de se soustraire complètement YAnzeigepflicht, en ne nommant pas des curés définitifs, mais seulement des curés temporaires, et par ce moyen d'avoir de l'influence sur le peuple. Les journaux libéraux n'ont donc pas tort de signaler les effets probables d'un tel état de choses, car l'influence d'un curé ne dépend pas de ce qu'il est définitivement ou tempo rairement nommé, mais de ses qualités personnelles; le peuple ne regarde pas de si près ces subtiles distinctions administratives. Le lyphus Elverdingbe. Nos lecteurs seront charmés d'apprendre que l'épidémie typhique a pris fin la ferme de l'hôpital située Elverdinghe. La dernière victime fut enterrée le 3 Juin.Treize personnes ont été frappées par le fléau sept membres de la famille Biarez ont succombé; six domesti ques sont guéris. La différence tranchée entre la famille du cultivateur décimée en totalité, et les ouvriers dont aucun ne succomba, m'ont porté puiser des renseignements précis sur l'origine et le caractère de l'élément destruc teur. Les causes morbigènes sont difficiles pré ciser. La maladie débuta par une fille de 8 ans se rendant quotidiennement l'école du villa ge. Aucun indice de fièvre typhoïde ne put être décelé parmi les élèves: La ferme elle- même forme un enclos, entouré en totalité d'eau stagnante et encadrant un vaste fumier. Ces dispositions topographiques ne seraient pas étrangères la genèse des miasmes mor bigènes. Tous les membres de la famille furent at teints du véritable typhus les domestiques ne présentèrent que les symptômes de la fièvre typhoïde. Autant le premier mal est terrible et implacable dans ses coups mortels, autant le second présente des cas rarissimes de gravi té extraordinaire. Ajoutons que la constitution des Biarez n'offrait nullement les garanties de résistance physique, capable de surmonter une affection de la gravité du typhus. Le médecin traitant émit dès le début un pronostic des plus fâcheux pour la famille, très atténué pour les gens du service. M. le docteur Poupart ajouta sa science celle du docteur Delie: leurs efforts médicaux se brisè rent contre la ténacité du fléau. Tout le monde rend hommage au dévoue ment du docteur Delie et de la garde malade principale religieuse du couvent de Corte- marck; pendant trois mois ils apportèrent un zèle admirable au soulagement de ces pestifé rés et l'application des mesures préventives, capable de couper dans sa racine les moindres causes de propagation typhique. La mère, les deux filles et deux fils succom bèrent rapidement du 13me au I4rae jour de la maladie. Le père et le fils périrent dans le courant de la 8me semaine, comsumés par les fièvres brûlantes,emportés par une hémorrha- gie interne. Les domestiques ne présentèrent en générai aucun symptôme alarmant; une servante joua impunément avec la mort: ren trée en convalescence depuis peu de jours,elle s'enfuit subrepticement de la ferme pour pas ser la kermesse son village son imprudence étourdie n'entrava pas le rétablissement de la santé Sur l'ordre des médecins, la police locale établit des mesures de quarantaine défense formelle fut donnée tout sujet contaminé de sortir de la ferme; le labourage fut exécuté par des personnes étrangères; la désinfection im GRES '■w '(g* PARAISSANT LE .1 AU ET LE BISÏANCHE. VIRES ACQL'IRIT EL'NDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. C II ri SI I SI tt K f E It. V JUtîu. 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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1