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38", l'ark Bow-New-Vork.
I
BULLETIN COLITIQUi;.
Les deux discours prononcés Mardi, la Chambre
des députés de France, par M. Challemel-Lacour,
en réponse aux interpellations de M. Granet et de
M. Delal'osse, relatives l'expédition de Tonkin, ont
obtenu un très grand succès, dans le public comme
dans l'enceinte législative, et les journaux républi
cains de toute nuance y donnent une approbation qui
doit être doublement méritée, pour venir des orga
nes de l'extrême gauche et s'adresser un membre
du cabinet. Nous avons enfin entendu un ministre
des affaires étrangères qui parlait le véritable lan
gage d'un diplomate républicain, mesurant ce
qu'exigent l'honneur et les intérêts du pays... dit
la Justice, organe de M. Clemenceau. C'est égale
ment l'apréciation des autres organes républicains,
qui n'ont pas tenir compte au même degré de leur
opposition au cabinet Ferry ou de leur répugnance
pour les aventures et les expéditions lointaines. Le
fond et la forme de ces deux discours sont l'objet
d'éloges unanimes dans la presse républicaine: c'est
un fait qu'il n'est pas sans intérêt de constater.
La Chambre des députés de France a fixé Lundi
l'examen des conventions avec les compagnies de
chemins de fer.
On assure que M. Jules Ferry a refusé d'approu
ver un passage du discours que M. Mathé, président
du conseil municipal, a prononcé aujourd'hui Samedi
l'inauguration de la statue de la République. Ce
passage est relatif aux franchises municipales. M.
Ferry aurait fait savoir au président du conseil mu
nicipal que le maintient de cette partie du discours
l'obligerait ne pas assister l'érection de la statue.
Le récit des actes de violence dont les représen
tants militaires et diplomatiques de l'Angleterre
Madagascar auraient été l'objet de la part de l'amiral
Pierre paraît avoir vivement impressionné l'opinion
publique Londres. Les journaux n'en attendent pas
la confirmation pour y croire. La plupart l'acceptent
de prime abord et somment le gouvernement d'exi
ger de la France une réparation complète et immé
diate; quelques-uns comme lé Times, forçant le sens
de la déclaration faite par M. Gladstone, cherchent
même faire croire que cette réparation a été
demandée que le cabinet de Londres a mis celui de
Paris en demeure de lui faire des excuses et de lui
promettre des dédommagements sérieux.
L'incident ne vaut peut être pas tant de bruit, et
dans tous les cas il n'a pas, jusqu'à présent, mis dans
les rapports du gouvernement français et anglais
l'aigreur qui perce dans les articles du Times.
Voilà qui résulte incontestablement d'une nouvelle
déclaration faite au Parlement britannique par lord
Granville et que complèle les explications fournies,
la Chambre des communes, par le chef du cabinet.
Si le télégraphe nous résume fidèlement la déclara
tion de lord Granville, le Foreign Office s'est conten
té jusqu'ici d'inviter la France ouvrir une enquête
parallèle celle qu'il vient d'ouvrir lui même sur les
prétendues insultes faite la dignité de l'Angleterre
Madagascar.
Jusqu'à ce que celte enquête, consentie par M.
Chalemel-Lacour, ait éclairci l'affaire il ne pourra
être question de réparation morale ou matérielle et,
en attendant, on évite, de part et d'autre, tout ce qui
pourrait provoquer des froissements mutuels, M.
Challemel-Lacour ayant donné lord Lyons les
assurances les plus satisfaisantes, tandis que de son
côté le gouvernement anglais prend l'égard de la
France tous les ménagements possibles.
La guerre se poursuit dans l'Afrique du Sud entre
Celywayo et Oham, le chef rival auquel l'Angleterre
a concédé une partie du territoire du Zululand.
Mais cette guerre, qui pour Cetywayo avait débuté
par une défaite, paraît maintenant tourner son
avantage. Du moins, d'après une dépêche de Durban,
le souverain aurait remporté une grande victoire sur
Oham qui aurait été fait prisonnier et conduit
Ulundi.
Au Conseil Provincial de la Flandre Occi
dentale, M. Biebuyck a prononcé un discours
d'une violence extrême, non pas sur la ques
tion des impôts, il croit inutile de discuter
cette question qui est cependant l'ordre du
Jour de la séance; mais sur les économies. Or,
ces économies se réduisent une seule pour
l'honorable conseiller la cause du déficit,
c'est le maître d'école, ce pêlé, ce galeux, de
qui vient tout le mal.
Supprimez la loi du 1er Juillet 1879, et
l'équilibre sera rétabli dans les finances, aussi
l'orateur ne demande pas qu'on rejette les pro
jets d'impôts comme le veulent les auteurs de
la proposition en discussion, mais qi^'on abro
ge la loi sur l'enseignement primaire.
Nous ne donnerons pas ce discours, où se
trouvent condensées toutes les déclamai ions
haineuses et furibondes des journaux cléri
caux. Nous nous bornerons citer ce passage
qui en résume lui seul tout le fiel:
J'aime croire que l'honorable Commissaire du
Roi veut être libéral avec les catholiques et non pas
contre les catholiques. Je suis sous ce rapport le
premier rendre hommage ses bonnes intentions,
mais ignore t-il donc la guerre qui est faite nos
croyances
Ignore-t-il que nos libertés communales et pro
vinciales ne sont plus qu'un vain mot?
Ignore-t-il que la cenlralisaliou qui règne de
nos jours est plus forte que sous la période des Ducs
de Bourgogne, dont il nous dénonçait les tendances
centralisatrices dans son discours d'ouverture?
Ignore t-il que la centralisation libérale d'au
jourd'hui n'a rien envier la centralisation du
Roi Guillaume de t"iste mémoire.
L'arbitraire ministériel dirige et règle tout, l'on
dirait qu'il s'inspire de la politique de Caligula, qui
souhaitait que l'empire Romain n'eut qu'une tête
pour pouvoir l'abattre.
Qu'est donc devenue la liberté d'enseignement?
la liberté de conscience, l'égalité des Belges pour
l'obtention des emplois? Ne sont ce plus autant de
mots vides de sens?
En proposant au Conseil d'émettre le vœu de
voir abroger la loi et de voir maintenir nos vieilles
prérogatives nous usons d'un droit que personne ne
peut nous contester.
La presse cléricale combat énergiquement,
au non de la liberté, le projet de loi qui décrète
l'enseignement obligatoire. L'article du projet
qui a surtout le privilège de provoquer sa
mauvaise humeur, est celui qui impose aux
écoles libres le programme des écoles offi
cielles.
L'aiticle 3 dit en effet:
Voici le texte de l'article 5
Les clameurs que ce programme provoque
dans le camp clérical s'expliquent, oi l'art. 3
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Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58— 11-16 -2-11 5-25.
Coiirtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25.
L'enseignement obligatoire comprend toutes les
matières spécifiées l'art. 5 de la loi du 4' Juillet 1879
sur l'instruction primaire.
L'enseignement primaire comprend nécessairement
la morale, la lecture, l'écriture, les éléments du calcul,
le système légal des poids et mesures, les éléments c'e
la langue française, flamande ou allemande, selon U s
besoins des localités, la géographie, l'histoire de la Bel
gique, les éléments du dessin, la connaissance des fo
uies géométriques, les notions élémentaires des scie ic s
naturelles, la gymnastique, le chant, et pour les fille',
les travaux l'aiguille.