?f° 891. Jeudi ■43e' bute. 19 Juillet 1883. JOURNAL D'Y PUES Kl DK L' A R KO M DISSEMEN T. Au Conseil Provincial. vires acquirit eundo. Les annonces de la Belgique et dé l'Etranger sont reçues par XAgence //aros'(Publicité), 89, Marché-aux-Herbes,Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Streét W C, Londres. Pour la Hollande chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghill et C° 38, Park Row-New-York. r. il s ni: fer. ir Jnin. Heures de départ d'Ypres Poperinghe, 6-20 9-09 10-00 12-07 3-00 La fête nationale reste pour les journaux de Paris l'événement du jour. Les organes républicains sont unanimes constater que les choses se sont passées dans l'ordre et le calme les plus parfaits, non seule ment Paris, mais aussi dans les départements et même aux colonies, car dans tous les pays d'outre mer, les français se sont réunis, comme d'habitude, autour de leur consul pour célébrer cet anniversaire. L'incident de Roubaix est la seule exception fâcheuse qu'ils aient relever dans l'expansion de ce senti ment unanime de la nation; c'est une tache dans la sérénité du tableau général. Une autre tache, bien moins sombre, qu'ils y relèvent, c'est l'absence du gouvernement la cérémonie d'inauguration de la statue de la République mais ils en prennent légè rement leur parti, les uns en rejetant la faute sur M. Mathé et le conseil municipal, les autres en blâ mant les exigences excessives de M. Jules Ferry et de ses collègues. Sauf ces ceux points, tous se félicitent du succès que la fête a eu, malgré les menaces des anarchistes et les prédictions sinistres des réactionnaires, leurs alliés. Les feuilles hostiles la République sont na turellement d'un avis opposé, mais elles se conten tent de dire, sans citer aucune preuve de leur affir mation, que la fête a été inférieure celles des années précédentes, sous le.rapport de l'éclat et de l'enthousiasme. L'incident diplomatique relatif aux mauvais trai tements que le représentant de l'Angleterre aurait su bi Madagascar continue préoccuper vivement l'opinion Londres. Le Times pose d'ores et déjà au cabinet de Paris, les conditions auxquelles l'Angle terre consentira passer l'éponge sur l'affaire: le gouvernement français devra désavouer l'amiral Pierre et exprimer l'Angleterre son regret de ce qui s'est passé. Il est noter que si rien n'est venu infirmer jusqu'à présent le premier récit fait au Par lement anglaisrien n'est venu non plus le confir mer. Cet incident de Madagascar continue de préoccu per le monde politique, l'étranger aussi bien qu'en France. Le Morgen Post, de Berlin, estime que les Français doivent avoir en mains des preuves établis sant que les anglais font cause commune avec les ennemis de la France, et que, s'il y a eu réellement des conspirations de ce genre, on ne peut leur en vouloir de ce qu'ils procèdent avec énergie et sans ménagement. Il ne craint pas, d'ailleurs, que le con flit puisse aboutir des complications belliqueuses. Il faut dire que le Morgen Post est un organe tout fait hostile l'Angleterre et qu'il accompagne son avis des réflections les plus aigres l'adresse de cette puissance. VExtrablatt tient un langage analogue l'égard des procédés de l'Angleterre. Le Czar de la Russie vient de mettre en état d'ar restation le grand duc Nicolas-Conslantinovitch pour intervention arbitraire dans les affaires de la compétence du gouverneur général du Turkestan. N'est ce vraiment que pour cela Après une intermède comique de M. Ronse et une interpellation de M. Kervyn au sujet du receveur de la commune d'Ichteghem, laquelle l'auteur n'a probablement rien compris lui-même le Conseil a voulu terminer la séance en s'amusant un peu. L'ordre du jour portait la présentation de candi- «Se" PARAISSAIT 1,1 .JEUDI ET LE DIMANCHE. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et ;udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays. 7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. 4-00 6-23 9-03 9-38. Poperinghe-Hazebrouck, 6-20 12-07 6-25. Houthem, 5-30 11-16 5-23. Comines, 3-30 8-05 9-58 10-10 11-16 2-41 2-53 5-25 - 8-58. Comines-Armentières,5-30 -8-05 11-162-53 8-58. Roulers, 7-45 10-43 - 12-20 4-10 6-30. Langemarck-Ostende, 7-23 12-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-25. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-25. Courtrai-Gand, 5-30 11-16 2-41 5-25. BULLETIN POLITIQUE. Le choléra est en Egypte ce simple fait est une menace pour l'Europe toute entière, il est juste qu'on se préoccupe du danger, et qu'on cherche les meilleurs moyens de s'en préserver. Il faut se garder, toutefois, de craintes exagérées, dit le docteur Nappias, la peur est mauvaise conseillière en ces sortes de choses, et c'est d'ailleurs, une disposition physi que des plus fâcheuses pour affronter une épidémie. Le pé ril peut être encore évité avec du sang-froid et avec d'énergiques mesures quarantainaires. Pour que ces mesures soient prises efficacement, il est bon que chacun sache d'où vient le choléra, comment il se pro page, par quels chemins il arrive en Europe, en quels points on peut l'arrêter dans ses étapes habituelles. Le choléra est une maladie épidémique originaire de l'In de, où elle a un foyer central perpétuellement entretenu, et d'où elle va se répandant partout où les hommes et les cho ses, partis de l'Inde, peuvent arriver par terre ou aborder par mer. Le germe encore inconnu de cette maladie ne parait pas transportable par le vent qui souffle sur les plaines, par l'eau qui coule dans les rivières et les fleuves, ni l'air ni l'eau ne le transportent d'un point un autre il s'attache exclusivement aux pas de l'homme, il est importé par lui comme une marchandise, et c'est pourquoi il n'est pas rare de lui voir remonter le cours des eaux, ou marcher contre les courants habituels de l'athmosphère. Il résulte de là que, entre un point quelconque, et un foyer cholérique, on pourra toujours mettre une barrière protectrice, en empêchant qu'elle soit franchie par l'homme ou par les marchandises qu'il porte avec hii. Or, le choléra nous vient de l'Inde où vraisemblablement il a toujours sévi et si c'est seulement depuis un siècle qu'on le voit pousser travers le continent européen des ex tensions épidémiques, c'est un fait dont le développement des relations internationales rend parfaitement compte. Il se propage par deux voies distinctes: la voie de terre, la voie de mer. Cette dernière lui était peu près complètement fermée jusqu'au percement de l'isthme de Suez, et ce mer veilleux travail De Lesseps, qui a rendu tant de services au monde civilisé, a également imposé toutes les nations des devoirs sévères de protection qui paraissent présent très négligées par les autorités anglaises. Pour préserver l'Europe, il faut préserver l'Egypte i. faut qu'en tous temps les navires venus de l'Inde soient bien surveillés au départ,qu'ils ne communiquentà l'arrivée qu'a près un arraisonnement sévère, et au besoin après une qua rantaine simple qui implique la séquestration de l'équipage et des passagère pendant un temps plus ou moins long, ou même après une quarantaine de rigueur, qui,' après la séquestration, implique la désinfection du navire et du matériel qu'il porte. Le principe de cette protection a été bien posé, ses voies et moyens d'exécution bien étudiés et définis. par la conférence sanitaire internationale réunie Constantinople en 1865, l'instigation de la France et par le congrès de Vienne de 1874. Le danger de transmission et d'importation du choléra en Europe est particulièrement grave la fin de chaque année, lors du pèlerinage de la Mecque. Tout musulman qui respecte les prescriptions du Koran doit faire ce pèlerinage une fois dans sa vie, s'il veut méri ter le nom sacré de hadji. Les pèlerins arrivent là de tous côtés; il en vient de l'Asie mineure, de Constantinople, de la Perse, de l'Afghanistan, des bords de la mer Noire et des bords de la Caspienne il en vient d'Egypte et de Syrie il en arrive aussi d'Algérie, de Tunisie, du Maroc, deTri- Foli, même Tombouctou et de plusieurs autres points de Afrique centrale. Il en vient enfin un grand nombre de l'Inde et ce sont ceux-là qui apportent avec eux, presque chaque année, les germes du choléra. Car le choléra n'est pas endémique dans le Hedjaz et dans les villes saintes et il ne s'y développe jamais qu'après l'arrivée des pèlerins indous. La Mecque est, cette époque des grands pèlerinages, le théâtre de toutes les superstitions musulmanes; la conuo y est considérable, l'encombrement facilite le développement de tous les germes infectieux,et ceux que les Indoux appor tent avec eux se développent très rapidement parmi les 150 ou 200 mille pèlerins réunis au berceau du Prophète. C'est comme cela que le choléra s'est développé dans le Hedjaz tant de fois différentes, et notamment en 1835, en 1846, 1848, 1859, et presque chaque année depuis 1859,

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 1