Nouvelles locales. BIBLIO&rTi*HIE YiMiOISK N.-D de Tcine, patronne et protectrice de la ville d'Ypres, par le R. P. Henri-Marie Iweins, des Frè res prêcheurs Louvain; typographie de Charles Peeters; 1883. Brochure 8° de 61 pages deux gravures. Comme le constate l'avant propos de cette notice, les jubilés séculaires et senti-séculaires de N.-D. de Tuine ont vu des enfants d'Ypres» rappeler leurs compatriotes, le souvenir de la délivrance de. leur ville en 1383 et, c'est encore, en vue du cinquième centenaire de ce mémorable événement que Monsieur Alphonse Vandenpeereboom a consacré, dès 1881, le T. V de ses Ypriana TUINDAG et N.-D. de TUINE. Le R. P. Iweins a sans doute voulu suivre ces excellentes traditions, mais il a eu un autre but encore: l'ouvrage de Mr Vandenpeereboom est très développé, (423 pages 8°); tiré 500 exemplaires seulement, qui n'ont pas été mis dans le commerce, il est déjà très-rare et n'est donc pas la portée de tous les lecteurs yprois; publier une notice la dis position de tous et destinée surtout devenir popu laire, rectifier diverses erreurs légendaires et rappeler en quelques pages, des souvenirs chers tous les enfants d'Ypres tel a été aussi le but de Mr Iweins et, nous n'hésitons pas le proclamer, ce but il l'a parfaitement atteint. Tout en consultant d'anciens documents, l'auteur a très-habilement mis en œuvre de nombreux maté riaux réunis dans des ouvrages publiés depuis le XVIIe siècle et surtout, comme il le constate, dans le T. V des Ypriana; toutefois, son opuscule n'est ni une copie servile, ni un résumé sec et froid de ces livres; il existe môme, notamment entre l'ouvrage de Mr Vandenpeereboom et celui de Mr Iweins, une différence caractéristique le premier a écrit une histoire de Tuindag et de N.-D. de Tuine; le second, une hagiographie de la patronne d'Ypres, en ajou tant toutefois cette monographie religieuse de nombreux détails sur l'histoire communale de notre ville: Personne ne pouvait mieux que M. Iweins faire un pareil travail: Yprois de naissance et de cœur, théologien érudit, candidat en philosophie et lettres, docteur en droit, il a dès son jeune âge étudié l'his toire civile et religieuse de sa ville natale: en 1859, peine, Mr Adolphe Iweins a publié ;e historique, puis de nombreuses ible de résumer complètement, te-rendu, la notice, si pleine de itoyen bornons-nous donc en ntes divisions èt les points les faits, de i signaler les plus saillants. Une' dédicace'émue la mémoire d'une mère ^vénérée el d'un père bien-aimé précède une esquis- des principaux épisodes du mémorable siège de 83 (eliap. I). L'auteur rappelle ensuite (chap. II), miment et pourquoi la mère du Christ fut, après ce ége, vénérée comme patronne et protectrice de notre cité, sous lo vocable de Notre-Dame de Tuine. Ici se présentait une question difficile et délicate de quelle .'manière là Très-Sainte Vierge a-t elle manifesté sa puissance el son amour dans la déli vrance de notre ville en 1383 Après avoir rappelé diverses légendes merveilleuses, racontées par nos anciens chroniqueurs et, d'après les registres des frères-mineurs, huit signes miraculeux de la pro tection de la Très Sainte Vierge pendant ce siège, il faut évidemment, dit le R. P. Dominicain, iàire la part de l'exagération et de l'enthousiasme de nos pieux ancêtres; mais ce serait une autre faute te rejeter prmi toute intervention de L SainteVierge, parce que quelques uns ont un peu exagéré la ma nière dont elle a eu lieu puis il ajoute, avec Mgr Van Weddingen, aumônier du palais de Sa Majesté Léopold II si la légende n'est pas l'histoire, en un sens elle lui est supérieure, comme la poésie est au-dessus de la réalité; il faut voir dans la concep tion légendaire, l'expression de ce qu'il y a de plus intime dans les croyances, de plus caractéristique dans le fond des faits, de plus impérieux dans les aspirations du cœur. Si la question posée est difficile, il est certain, comme le constale notre auteur, que nos pères ont attribué la Vierge Marie une part dans la déli vrance des yprois on en trouve en effet la preuve dans de nombreux documents authentiques dater du XVe siècle, dans les encouragements donnés par l'Eglise la dévotion de N.-D. de Tuine, dans les manuscrits de tous nos chroniqueurs yprois et même dans les livres d'historiens respectables ne lit-on pas dans les annales de Flandre, par d'OuDERGEEST, que les yprois tiennent pour miraculeux le partement des anglais et des gantois, l'attribuant une Notre-Dame de miracles qu'ils appellent N.-D. van den Toyne Autre question difficile cette image est-elle la statue primitive de 1384? ou bien celle-ci a-t-elle été brisée par les iconoclastes au XVIe siècle? l'au teur ne discute pas cette question et sa prudente réserve se justifie, un récent examen de la statuette de N. D. peut faire naître ce sujet des doutes sé rieux après tout, c'est là une question plus archéo logique que religieuse, car, comme le dit fort bien le R. P. Iweins, ce n'est pas l'image que s'adresse l'hommage de notre reconnaissance et de nos priè res, mais celle qu'elle représente et qui a délivré notre ville d'une véritable ruine. Le chapitre IV se divise en deux parties La cha pelle de Notre Dame la gilde établie en son honneur. Description de la chapelle, ses agrandissements, sa dévastation au XVIe siècle, ses restaurations avec l'intervention de la Commune son trésor, enfin sa démolition après la prise d'Ypres par les Français, La journée a été magnifique, le village était admira blement ileo>ré. A l'entrée on apercevait un ravissant argue triomphe orné de branchages habilement dis posés ponant les devises: tJr Cher* amis soyez les bienvenus Honneur aux travailleursAY t'n pf u plus loin l'entrée de la Grau l't'laco où devait-s» passer la cérémonie, un séèond arc de triom phe Ifljartnait la vue par sa luxuriante verdure, entre mêlée; do verres de couleur, au milieu desquels se lisaient ces tnot- Fra tcrn ité, Recon na issa >we. Vire la Société protectrice des animaux! Sur la Grand' Place une estrade, cou verte de feuillages entrelaçant Jes verres de couleur, était préparée pour recevoirda délégation et les notabilités de l'endroit. Sur le fronton, se lisaient ces exergues; Paix, Travail, Liberté, Union et Concorde, Staple-Paris. Entourant M. le Maire se trouvait avec M. Reumaux, médecin, membre correspondant de la Société, 11. Mo- nier, principal du Collège communal d'Hazebrouck, Officier d'Académie: M. Arnoux.professeur; M. Auguste De Bussehèré,chef de district au chemin de fer du Nord, le Conseil municipal au grand complet et en général les personnes les plus notables du pays. En ouvrant la séance, M. le Maire exprima tous ses regrets eu annonçant que M. le Sous-Préfet s'était fait excuser au dernier moment de ne pouvoir assister la cérémonie. Aussitôt commença la remise des récompenses. M. le Maire remit, au nom de M. le Préfet, la médaille militaire au sieur Huguet de Staple, ancien utilitaire, blessé Bapaume en 1871 et pensionné de l'Etat. Vinrent ensuite les 37 lauréats de l'année, dont trois vieilles servantes de ferme. Beaucoup de ces braves gens comptent plus de 50 ans de services dans la même place, ils emportent en outre de leurs diplômes d'hon neur, mentions honorables et médaillés, une somme de 325 francs divisée entre eux selon l'âge et le mérite de chacun. Enfin M. Ed. Fovez, maire, appela M. Reumaux, médecin do la localité, pour lui annoncer qu'il était chargé de lui remettre, au nom du gouvernement, la grande médaille d'argent de M. le Ministre de l'agricul ture, pour son abnégation et son dévouement envers t classe ouvrière et pour le récompenser de l'empres- nient qu'il met propager les idées protectrices. Je vous remets cette médaille, ajouta M. Fovez, avec un sensible bonheur pour vous remercier de ce que vous faites pour tous et pour les pauvres en particulier, et afin de vous encourager continuer la marche que vous suivez avec tant de désintéressement. M. Isaïe Reumaux répondit en ces termes: c Permettez-moi de vous remerciér, M. le Maire, de la confiance que vous nie témoignez, en voulant bien remettre vous-même au milieu de mes concitoyens cette marque de distinction qui m'honore. J'en suis d'autant plus flatté, qu'elle m'est accordée par le gouvernement de la République, que vous re présentez si dignemeat, dans cette commune. Un tonnerre d'applaudissements suivit ces paroles La fanfare de Staple entonna la Marseillaise aux cris de Vive la République plusieurs fois répétés par plus de quatre mille personnes. Ainsi que la veille, 14 Juillet, tout le village était brillamment illuminé, et la fête s'est prolongée bien avant dans la nuit. On s'est dit au revoir et l'année prochaine. On nous assure que la Distribution des prix aux Vainqueurs dans les Courses d Ypres, du 7 Août 1883, sera faite au local du Sultan, Grand'Nace, immédiate ment après la lin de cette fête. waBocn - Monsieur lloni-i de Codt, ancien élève du Collège communal de cette ville, vient de passer avec distinc tion, devant le Jury de Liège, son second examen de Docteur en droit r - A l'occasion du Cortège historique et religieux, qui aura heu le Dimanche 5 Août, des trains spéciaux seront organisés comme suit De Gits Ypres Gits, départ 8-15 du matin. Beveren, 8-20. Roulers. 8 31. Moorslede-Passchendaele, 8-50. /.on .ebeke, 9-00. Ypres, arrivée, 9.-15. Départ d'Ypres pour Gits 7-05 du soir. De Courtrai Ypres Courtrai, départ 8-30 du matin. Wevelghem. 8-40. Menin, 8-51. Wervicq. 9-02. Comines, 9-10. llouthem, 9-18. Ypres, arrivée 9-35. Départ d'Ypres pour Courtrai 7-40 du soir. SpaiT ÎS-35 iJu matl ^jjunertinyhe, 8-55. - I Départ d Ypres pour tftseru délivré des Coupons valab Il ne sera pas admis de Pjjperinglie, 8-45. wée 9-00. oO du soir. pour le Retour, 'uijaijes. L'Jîctio de la iitiurs Bruxelles, paraît trois fois par nancier le mieux informé et li 5 francs par an. âgé de son pre brochures. Il ri*rc h e-aïixrllerbes C'est le journal &- r marché, lô.i n" Un carnage. Le 22 courant, dans la nuit, un train le bestiaux a déraillé Bôignevrate, en Franee. de bestiaux a déraillé Boigueville, en Franee. Un conducteur de bestiaux nommé Artffrë a été griève ment blessé, les employés du train ont été légèrement con tusionnés 25(1 bœufs et. moutons ont dû être abattus et. dépouillés sur place. Le spectacle que présentait la voie au moment du dérail lement était curieux et terrifiant toji* la.ipis; des centaines d'animaux poussaient des mugissements et des bêlements terribles et inondaient les rails dune rivière de sang pro venant des blessures qu'ils avaient reçues dans le choc d'autres S'enfuyaient épouvantés travers la plaine. AVI S. J'ai l'honneur de porter la connaissance du publie qu'à la demande d'une grande partie de ma clientèle je nie tiens tons les premiers Mardis du mois, Y Hôtel de la Tete' d'Or, Ypres, sa disposition pour prendre mesure de chemisés et recevoir les ordres qu'on voudra bien me remettre. Je me charge également de la fa çon pour les personnes qui auraient des toiles et madapo- lams me confier. Garantissant la bonne coupe et les bons soins, un prix défiant toute «oncurrence DESMET-CANNOODT, Chemisier. Le Fer Bravais est de toutes les préparations fer rugineuses en général celle qui se prend le plus facilement, que les estomacs les plus difficiles supportent le mieux et dont l'usage prolongé n'entraîne ni dégoût, ni gastalgie, ni constipation. (Extrait d'une causerie scientifique). Le culte de N.-D. de Tuine et sa statue, tel est le titre du chapitre III. Peu de détails sur le culte de Notre Dame, bien que les registres des frères mineurs en donnent beaucoup; quant l'esquisse historique de la statue, elle est complète. Sculptée en bois et polychrômée vers 1384, cette statue disparaît l'époque des troubles religieux du XVIe siècle. Après ces troubles, mais seulement en 1609, une image de N.-D. dans son tuin est replacée dans l'église des Recollets, par Mgr Maes, évêque d'Ypres. Dès lors, des dons nombreux et de riches présents sont offerts la patronne d'Ypres. Quand notre ville est prise (1794) par les Français, l'image disparaît de nou veau; elle est cachée chez une dame pieuse, Marie Casteleyn, et le 17 Juillet 1807 elle est replacée dans noire église de S'-Marlin, aux sons de toutes les cloches et aux applaudissements des fidèles.

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Le Progrès (1841-1914) | 1883 | | pagina 2