Chronique Judiciaire.
29 Ni
Bibliographie.
M
différence peu sensible de 26 points. A ce moment, M. Gar-
nier ayant trois billes en ligne droite tout près de la grande
bande, fait un admirable coup de six bandes, par lequel il
ramène les billes et se procure une série de 135 points, qui
complètent brillamment le chiffre de 3,000, chiffre de la
partie.
Il s'est trouvé des admirateurs qui se sont emparés de
M. Garnier pour le porter en triomphe. Un groupe d'ama
teurs lui a offert une queue d'honneur tout le monde le
félicitait.
M. Daly ne veut cependant pas s'en tenir là. Il demande
une revanche, qui aura lieu Lyon. L'enjeu reste le même:
5,000 fraucs, et les adversaires "Ont immédiatement déposé
chacun 500 fr. comme dédit. La date du prochain match
n'est pas encore fixée.
On télégraphie de Marseille, 24 Noi^iphr.
M. Roux-Fraissinet, banquier, a
Le passif est de 18 millions. On eroit^fueTacunsera de 15
millions réaliser.
Acquittement
de M. le lieutenant de Formanoir de la Gazerie.
La cour d'appel de Bruxelles a, dans sonaudiance du
21 courant, acquitté M. le lieutenant de Formanoir de
la Cazerie. Cet honorable officier, laisant son service
de ronde, avait été en butte aux moqueries et aux vexa
tions d'une bande de mauvais farceurs qui l'avait pour
suivi de la Bourse la porte de Haï. Perdant enfin pa
tience, il saisit au collet un de ces ridicules plaisants et
le conduisit au poste. Dans la bagarre, il reçut un coup"4
de poing. Il ne lit pas peu surpris, quelque temps après
de ce voir cité, pour coups, devant le tribunal correc
tionnel avec l'individu qu'il avait arrêté! Chose plus
curieuse encore, le tribunal acquitta ce dernier et con
damna M. de Formanoir.
M. l'avocat général de Rongé a requis, en termes
énergiques, l'acquittement de M.de Formanoir.Le juge
ment, a-t-il dit, en résumé est tout-à-faitincompréhen-
sible.On ne sait vraiment quel peint de vue le justifier.
Tout, d'ailleurs, dans cette affaire, a été étrange,
commencer par l'instruction. Il importeque j'en comble
les lacunes elles se présentent malheureusement
- souvent dans les instructions faites par le parquet
n deBruxelles "(sic). M. de Formanoira frappé,disent
plusieurs témoins. M. de Formanoir nie. Sa parole doit
avoir quelque poids: C'est celle d'un officier, c'est-à-dire
d'un homme d'honneur. Il n'est permis personne de
la mettre en doute sans preuves sérieuses. Qu'est-ce
donc que ces témoins qu'on lui "repose On ne l'a pas
recherché j'ai voulu le faire.
M. l'avocat général donne la cour connaissance des
renseignements qui lui sont parvenus. Il en résulte que
plusieurs témoins principaux sont des gens sans aveu,
poursuivis ou condamnés pour rébellion, sans profession
bien déterminée, sauf un, cependant, qui est un de ces
êtres dégradés, vivant de 1 immoralité d'autrui et dont
le métier ne doit pas être nommé par sonnom vér/^sle.
M. de Formanoir sera acquitté, mais c'est déjà trop
d'avoir, sur des témoignages comme ceux-là, été obligé
de venir se disculper en police correctionnelle.
La cour a acquitté M. de Formanoir. Nous ne pou
vons qu'applaudir aux paroles courageuses de notre
jeune avocal général.
La moralité des témoins est ce qui importe avant
tout, q'uand il s'agit d'accusations portées contre un
homme honorable. Eh bien Cet élément capital on le
néglige la plupart du temps. Il semble que plus le passé
d'un prévénu est sans tache, plus facilement les témoi
gnages contre lui doivent être accueillis. Et on voit
faire état de déclarations de filles perdues, de soute
neurs qu'on repousserait du pied s'il s'agissait du moin
dre intérêt pécuniaire. Et l'honneur d'un homme se
trouve ainsi irrémédiablement atteint, car enfin l'ac
quittement ne fera pas, dans le public, disparaître le
soupçon. On devrait avoir le courage d'arrêter, dès le
début des affaires qui ne se soutiennent que par jj#8
appuis si misérables.
Le prestige de la justice ne peut qu'y gag né r^
me temps que la sécurité de tous, car qui de riq
se dire l'abri de ces calomnies qui sortent sol
ne sait d'où et dans quel but
Ces dernières réflexions ne peuvent tj
dans l'affaire
touchait, eu rien]
officier. Elles
l'instruction qui!
ves et récentes, s'fl
te pour donner lie!
voulu Mgualer.
ivon-
fournal des TrWiaiaux).
V.
WHlliXÉS.
INCOIS-ANTOINI
^cfologic.
Le doyen des peintres Maliens, Antonio Tonnetli, vient de
moui'.r Napels, l'âge dhsd ans.
Ancien élève de Davidjl^avait collaboré plusieurs de
Ses œuvres.
L a Nouvelle-Zélande.
Les .cadres de la vaste armee des travailleurs, dans
toutes les armes, dans tous les rangs, dans tous lesj
grades sont tellement remplis que bien des pères envt-i
sagem l'avenir de leurs enfants sous les plus sombres4
couleurs. Il y a encombrement partout qu'une place
de 8 120o francs soit vacante et cent, deux cents|
parfois cinq cents postulants se présentent.*
n'avait recours aux hautes influences que poul
des grades élevés, des positions exceptionnel!
jours? on fait jouer tous les ressorts de la rl®i
tion pour la moindre place d'institifteur-înt(5|
Il y a pléihore partout.
C'est ce moment que parait, dans la Bibliothèque
Giton, ui^ volume sur le merveilleux pays dont te nom
figure en tété de ces lignes. jpi
La Nouvelle-Zélande n'est pas un pays, c'est lin pa
radis terrestre Il y fait sain, on y meurt iqdi'ns qu'en
Belgique il y a beaucoup plus de naiSs'ances les
grandes chaleurs et les grands froids y sont inconnus
11 n'y a pas de misère tout le mon ie y est électeur; il
n'y point de budget des cultes, ni de Ja guerre on y
jouit de toutes les libertés; les champs sont fertiles la
nourriture y est presque gratuite la viande de bœuf
se vend 80 centimes le kilo les salaires sont cotés
un taux inconnu ici.
Les bûcherons, les cordonniers, les horlogers, les
jardiniers, les tonneliers, les tourneurs, les commis, les
boulangers, les magasiniers, les meuniers gagnent
12 francs par jour les tanneurs 14 francs les char
rons, les cordiers, les forgerons, les houilleurs, les
plombiers, les selliers, les mouleurs 16 francs; les
maçons, les mécaniciens, les peintres, les carrossiers,
les corroyeurs, les charpentiers, 17 francs; les compta
bles ont 75 100 francs par semaine; les cuisiniers, les
cuisinières, les servantes, les femmes île chambre, les
gouvernantes y jouissent, outre la nourriture et le
logement, d'un traitement annuel de 500 17oo francs.
Autre phénomène: Il n'y a pas de vieux garçons ni de
vieilles filles. Les salaires permettent tout le monde
de se marier et d'élever de charmantes familles sans
nul souci de la misère.
N'est-ce pas un rêve Non. Lisez La Nouvelle-
Zélandepar Emile de Harven, que publie la Biblio
thèque Giton mais, avant de vous prononcer, car en
toutes choses il faut entendre les deux cloches, méditez
les Souvenirs d'un Emigrantpar A. C. Kourbsky,
ouvrage qui a également paru dans cette collection'
60 centimes.
BIBLIOTHÈQUE GILON
M. Paul Combes, un jeune littérateur qui excelle
dans tous les genres et qui s'est fait connaître par des
contes charmants, livre au public de la Bibliothèque
Giton un résumé de la doctrine du célèbre Darwin. On
parle souvent de la darwinisme et chacun se vante
l'occasion de connaître les théories de l'illustre natu
raliste bien peu cependant ont lu les ouvrages nom
breux et savants de celui qui nous fait descendre du
singe... M. Combes a voulu que tout le monde fût
même d'apprécier ces théories et i; a condensé en un!
imodeste volume de vulgarisation les connaissance que
ntllv ne doit ignorer en ce momebt où elles servent de
bas&à la science moderne.
-, piguix tro
jsso qui l'alnUe dan?
oi qu'il conçut l'idée du tableau^
actuel, alors Duc de Brabapt. Il TsT
cette œuvre, qu'on m'a dit fort belle, ait pér!
commencement d'incendie qui se déclara dans les app!
ments du prince.
Grenade revit l'artiste voyageur complétant loisir sa
récolte. Il remonta par la Caroline, le Val de Penaz et Jaen,
dont la Place de, la Constitution, dominée par la basili
que de l'archevêché, a fourni le motif du tableau si fort
remarqué la récente Exposition Internationale d'Amster
dam. La Manche le posséda, non pas courant les aventures
comme le héros de Cervantes, mais sans cesse enrichissant
son trésor artistique. A Burgos, il tomba en extase devant
l'incomparable cathédrale, une des plus sublimes du monde
entie^et la seule, peut-être, complètement achevée. Les
églises ilAnvcrset de Strasbourg n'ont qu'une flèche unique;
Sainte-Gttdule de Bruxelles et Notre-Dame de Paris atten-
Jfiiir couronnement interrompu. Pas
|ont il ne remporta l'image pas un
épuisé, depuis le couvent de
kopu lente Casa de Mi
mé. ville moderne, le
ïïe, il ne sortit pas du Musée
fission spéciale du directeur Ma-
e, dès six heures du matin. Il faut
I^Rubens et dés Van Dyck, triés dans
jjpies, et des trente Teniers, dont le
amateurs d'art rétrospectif les plus
£s Bossuet visita encore Ségovie
Sur le >les romains ont jeté la triple
arcature d'un vaste aqueduc, et Vittoria.'aû marché d'une
couleur si originalement locale.
Mais la famille, le pays le rappellent. Il part, il est parti.
Le temps de toucher barre Saint Sébastien et de dessiner
Chartres l'église que l'on sait, et il met pied sur le pavé
de Paris, où sa femme en retard d'une seule journée,
accourt de son côté précipitamment sa rencontre. Sans
doute qu'elle va le trouver bien changé, lui qui, il y a un
an, quittait Bruxelles avec la mine d'un déterré? Et en effet,
il ressemble si peu ce qu'il était cette époque que
M°,c Bossuet, en descendant de diligence, ne le rcconnait
seulement pas. Et quand il l'appelle efcl'embrasse tendre
ment, ce sont des étonnenients naïfs et des larmes de joie.
Quelles longues et cruelles séparations ne seraient pas
oubliées la douceur d'un tel retour?
Voilà donc notre voyageur rentré dans ses foyers, après
une longue absence de un an et six semaines. Aux excursions
fatigantes, aux esquisses enlevées sous l'ardent soleil du
midi, aux croquis hâtifs et pourtant si complets, dans leur
facture curieusement incisive, va succéder la période de
recueillement, je dirais presque de digestion picturale, si
une halte, quelque courte qu elle fût, ét. it possible ce
tempérament essentiellement producteur. C'est de tableaux
qu'il s'agit, maintenant, et il faudra procéder un choix
modéré dans ce fouillis de documents recueillis au hasard
de la promenade. Tout d'abord, Bossuet songe la com
mande du ministre Rogier et exécute sa Procession des
deux patronnes de Sêvilledont l'exposition, au Salon de
1843, valut l'artiste la croix de chevalier de l'ordre de
Léopold. Acquise pour le^fc^^ije l'Etat, cette œuvre a
beaucoiœ souffert de son|^^^Wjraî(îngé dans un coin du
v Palais Ducal, et il Cj^^^^^Hkque le département des
yîeaux-Art^Juiadjo|^car elle ne
fit
lumière, faut
Pour bien h
par M. Bosig
tion de cette
et figuranil
de M. Chic
couleur est
éclat n'a fait