N° 1,052 Dimanche, 6 FRANCS PAR AN. 45e ANNÉE. lr Février 1885. JOIHU "1 P fl .;s ET 1)L 1/ A. ii a îvai I »S8 M EW T PARA iss A vr I,v. jrntl ET LE DTOAKCKE. vires acquirit eundo. Ypres, le 31 Janvier 1885. Charles Pauwels, meunier Reninghe, vient d'être cruellement éprouvé Son enfant, une petite fille, âgée de 6 ans, a été frappée par les ailes du moulin, dans la journée de Mardi dernier. Le père venait de monter un sac de blé et avait vu sa fillette non loin de là. Le pauvre bébé a sans doute aperçu son père, et pour le rejoindre pluslôt, a passé sous les ailes du moulin, qui l'ont foudroyée en la lançant dans l'espace A ce propos, nous croyons devoir appeler la très- sérieuse attention des autorités communales. Les moulins vent sont rangés dans le catégorie des établissements dangereux et, cependant, nous constatons chaque jour qu'aucune mesure de pré caution n'est exigée par les Dépulations permanen tes qui, seules, ont le droit d'autoriser la création de semblables industries. La plupart des moulins vent sont placés le long des roules; d'autres sont établis presqu'au milieu des villages; et, nulle part, nous ne voyons exister une clôture pour empêcher d'aussi terribles accidents que celui que nous venons de signaler et qui se répètent fréquemment depuis quelques mois. Nous avons souvent fatt ressortir combien était anormal, énorme, le chiffre de la mortalité des en fants pauvres dans la première année de leur exis tence, surtout dans les localités où les femmes tra vaillent dans les fabriques. La bienfaisance a fait beauconp pour adoucir celte situation et diminuer nombre des malheureuses victimes, qui ne naissent que pour succomber bientôt faute de soins. Les crèches, fondée dans les centres industriels, ont eu les meilleurs résultats. Les mères leur confient leurs enfants pendant les heures qu'elles consacrent au travail. Ils y sont proprement logés, entrete nus et nourris. Le soir ils rentrent au logis avec leur mère. Mais de la crêdie qui, d'ordinaire, est une insti tution libérale, l'enfant passe au jardin Frœbel, l'école gardienne, et ensuite l'école primaire, qui le rend sa famille sain de corps et d'esprit. L'Etat, jusqu'à présent, avait reconnu l'utilité de ces institutions et les avait subsidiées. 11 a fallu qu'un ministère clérical vint au pouvoir pour frap per les crèches. Le doux et larmoyant M. Thonissen les a frappées, par voie de circulaire. Il a mis les nourrissons hors la loi, et a proclamé que le crèches n'étant pas des établissements d'enseignement, elles n'émargeraient plus au budget. Ainsi la vengeance cléricale contre l'enseignement laïque prend l'enfant au berceau et s'exerce sur lui tant qu'il puisse,la vie d'abord, la science ensuite, dans un établissement officiel. Beaucoup des crèches, dit le Journal de Bmges, vont se fermer, faute de ressources, et combien de petits enfants, qui ne peuvent se plaindre, ne paie ront pas de leur vie cet acte inhumain On se rappelle que M. de Moreau d'Andoy, peine ministre des affaires étrangères, formait publique ment des vœux pour que le cléricalisme remportât en France comme en Belgique. Ces vœux n'ont pas été exaucés. Les cléricaux français viennent d'être battus aux élections sénatoriales. Ils ont perdu 23 sièges rien que cela 11 n'y a que la pauvre Belgique qui confie sa des tinée aux cléricaux. Un arrêt intéressant au point de vue des principes vient d'être rendu par la Cour d'appel de Gand. On se souvient que lors de l'enterrement d'un honorable citoyen de Kouters, le curé-doyen de celte ville avait cru pouvoir interdire l'entrée de l'église aux drapeaux de certaines sociétés assistant en corps aux obsèques, sous prétexte qu'elles avaient pris part précédemment des funérailles civiles. De là, protestations de, la part des membres de ces sociétés, envahissement du temple, interruption du service funèbre et poursuites de ce chef contre les protestants sur le fondement de l'article 143 du Code pénal. Traduits devant le tribunal de Courtrai, les pré venus furent renvoyés devant la Cour d'appel de Gand, raison de la qualité de juge-suppléant de l'un d'entre eux. Devant la Cour, les conseils des prévenus, Mires Gillon, du barreau de Courtrai, Heynderickx et Parmentier, du barreau de Gand, conclurent la non-recevabilité de la poursuite en se fondant sur ce que le curé n'a pas, au sens légal du mot, la police de l'église, sur ce que les édifices du culte sont essentiellement les lieux publics, et sur ce que les cérémonies religieuses sont accessibles tous les citoyens quelles que soient leurs opinions. C'est cette thèse que la Cour de Gand vient de se railler de l'avis conforme du ministère public. Par son arrêt du 29 Janvier, elle a acquitté, eu droit et en fait, tous les prévenus. Le gouvernement belge vient d'engager des pour parlers avec les gouvernements français et espagnol, pour faire obtenir un officier de notre armée, M. Denbenski, inventeur d'un nouveau téléphone, avec application du microphone, l'autorisation de faire des expériences de téléphonie longue distance entre Madrid et Bruxelles. On ne doute pas que ces pourparlers n'aboutissent et que ces expériences ne consacrent un grand pro grès scientifiques dont le jeune et brillant officier aura tout l'honneur. POPEKINGUE. Le Journal d'Ypres, dans son numéro du 14 cou rant, répond bien timidement un article du Progrès, dans lequel un correspondant s'était permis de demander si un conseiller communal pouvait remplir dés fonctions payées par la commune et si celles de membres du bureau de la vérification du houblon entraient dans celte catégorie. Le pieux journal, visiblement contrarié de voir soulever cette question qui touche de bien près certains de ses amis de Poperinghe et les met sur h sellette, lâche de détourner la discussion de ce ter rain qu'il sent brûlant et, montant sur ses grands tréteaux, couclut ex calhédra qu'attendu que le Progrès répond bravement NON sur la première LE PROGRÉS ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissemeut administratif et :udiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. CHFitllN »E FER. 15 Octobre. Heures de départ d'Ypres Poperinghe, 6-27 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-25 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-27 12-07 6-25. Houthem, 5-30 8-20 11-16 -5-20. Comines, 5-30 8-05 8-20 9-58 10-10 11-16 2-41 2-53 5-20 - 8-58. Gomines-Armentières,5-308-0511-162-53 - 8-50. Roulers, 7-45 10-45 12-20 4-10 6-30 Langemarck-Ostende,7-2312-22 3-58 6-22. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-28. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 -2-41 5-20. Gourtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20

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Le Progrès (1841-1914) | 1885 | | pagina 1