M. Charles Cnapelinck, Chef de bureau l'admi
nistration provinciale de la Flandre Occidentale, est
délégué par M. le Ministre de l'Intérieur et de l'In
struction publique pour recevoir lesdites inscriptions.
Nouvelles locales.
A l'occasion du Carnaval le Journal
Le Progrès ne paraîtra pas Jeudi prochain.
SOCIÉTÉ DE GARDES CIVIQUES D'YPRES.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
Mariages:
Décès:
Acles officiels.
COMMERCE.
S'adresser cette fin au bureau n° 8 du Gouver
nement provincial, de 9 heures du matin midi, et
de 2 5 heures de relevée, les Dimanches et jours
de fête exceptés.
On nous prie de faire connaître que M. Dachelet,
professeur de billard Bruxelles,donnera une soirée de
billard au local de la Société la Concorde, le Jeudi 19
Février, de 7 heures et demie 9 heures du soir.
Le professeur se trouvera le même jour vers 2 heures
de relevée au local de la Société pour y donner quelques
leçons aux membres qui en témoigneraient le désir.
Nous avons lu avec une grande attention le compte-rendu
du 46' grand concert du Cercle musical, alias St-Laurent.
Il y a lk dedans de très-belles choses. Mais il y a aussi
des choses terriblement obscures, et si nous voulions nous
passer le luxe d'être grossier, nous dirions des àneries
Mais la galanterie et l'excellente éducation du savant
chroniqueur musical du Journal d'Ypres nous donnent
l'assurance que la question suivante ne restera pas sans
réponse.
Cet aimable érudit pourrait-il nous dire chez quel éditeur
se trouve le Cliant du Florial c'est mon amie de Ben
jamin Godard
Par la même occasion, nous apprendrons peut-être ce que
sont des appogiatoires et ce qu'il entend par la minque
d'un chanteur de genre
Nous ne connaissions que la minque du Marché au pois
son. Celie-ci a-t-elle quelque rapport avec la minque d'un
chanteur de genre
K. K. et mystère.
Al' WILLEMS-FOiVDS.
Le Willemsfonds de notre ville a inanguré la série des
conférences qu'il se propose de donner cette année. Nous
avons assisté lundi dernier k celle donnée par M. l'avocat
Parmentier, du barreau de Gand
Le sujet choisi par l'auteur, les sorciei's et les procès de
sorcellerie pendant les derniers siècles, est des plus intéres
sants. Il nous montre en effet, une des phases, la dernière,
de la terrible lutte que nos ancêtres soutinrent pour la
grande cause de la liberté de conscience.
Les procès de sorcellerie, comme l'a dit M. Parmentier,
ont particulièrement sévi dans notre pays, grâce k la conni
vence des pieux archiducs Albert et Isabelle, que d'aucuns,
mais bien k tort, encensent et glorifient outre mesure. Plus
prudent que Philippe II,ces souverains abolirent entièrement
l'Inquisition, mais veillèrent avec une sollicitude et un soin
tout particuliers aux procès contre les sorciers que jus-
qu alors on n'avait guère poursuivis. Les princes voisins,
les évêques des principautés du Rhin et les rois de France,
avaient fait la même évolution, et ne poursuivaient plus
pour hérésie, mais pour sorcellerie.
Ecoutant,encourageant et suscitant au besoin les réclama
tions et les criailleries d'une population fanatisée et sans
instruction, ils envoyèrent au bûcher des milliers de mal
heureux k qui la question avait arraché des aveux. Ils pro
fitèrent de la situation pour se débarrasser de bien des
hommes k l'esprit élevé et indépendant, k l'intelligence belle
et forte, mais dont les idées et l'influence leur portaient
ombrage témoin le curé Urbain Grandier que Richelieu
fit brûler vif en 1639.
Quelques chiffres, cités par le conférencier; donneront k
nos lecteurs, une idée des atrocités qui se commirent au
nom de la religion pendant les 16* et 17* siècles et même
pendant le 18*
D'après un catalogue conservé dans les archives de
Wnrtzbourg, 600 personnes furent brûlées vives dans l'es
pace de 15 ans, dans le seul évèché de Bamberg et dans ce
nombre nous trouvons deux petites filles de moins de 10
ans, leur mère et leur frère âgé de 15 ans deux enfants
orphelins élevés dans un hosp:ce; une jeune fille du nom de
Babelin que le chroniqueur qualifie la plus jolie fille de
Wurtzbourg et un étudiant qui connaissait toutes les lan
gues vivantes.
Un historien rapporte que le bourreau d'Ypres se vantait
d'avoir durant le cours de sa triste carrière, brûlé des cen
taines de sorciers et en avoir marqué des milliers au fer
ronge. -
A Toulouse en 1511, on condamna au supplice du feu
un enfant de 9 ans, accusé d'avoir dérobé quelques orne
ments de la châsse de Saint-Saturnin.
On serait tenté de croire que le 17* siècle, le siècle de
la philosophie, n'a plus été souillé par ces attentats contre
l'humanité. Erreur profonde Malgré les railleries de
Voltaire, les cours ecclésiastiques jugeaient et condamnaient
encore pour crime de sorcellerie; des exécutions eurent
lieu jusqu'à la veille de la Révolution et notamment k Lands-
hut en Bavière en 1756 k Séville en 1781 et k Glaris
(Suisse) en 1783.
Monsieur Parmentier après avoir cité ces faits s'est de
mandé si l'Eglise infaillible pouvait au 19e siècle abandon
ner sa doctrine contre les sorciers. Acette question, la seule
réponse possible est celle du catéchisme de Malines qui
déclaré que la magie est un péché abominable, mais avec
cette restrictionqu'il se commet très rarement. (Quelle
dérision quand on songe aux 600 victimes de Bamberg).
Ainsi donc dans notre siècle de lumière, après 89, dans
la Belgique libre, il se trouve encore des hommes, des
prêtres, qui essaient de faire croire k la sorcellerie, qui
veulent inculquer celte idée k nos enfants, leur oblitérer le
sens moral et justifier cette procédure barbare et honteuse
qui consistait k envoyer au bûcher quiconque déplaisait aux
agents de l'Eglise.
M. Laurent n'avait-il pas raison de répéter si souvent que
le but des cléricaux est de nous ramener au moyen-âge
Et ce sont ces mêmes hommes qui, l'heure actuelle,nous
livrent cette iulte dont l'enjeu est l'enseignement national:
eh bien non, cet enseignement ne sera pas k eux, car
l'éducation de la jeunesse, c'est l'avenir; et l'avenir peut-il
appartenir aux ennemis nés du progrès, aux partisans de
l'ignorance Par ce qu'ils ont fait, jugeons de ce qu'ils
feront. Nous n'accorderons pas au clergé une influence
dont il abuserait pour replonger la société dans un état
dont elle ne pourrait sortir, comme en 1789, que par une
commotion violente. Gardons-nous d oublier la leçon terri
ble que le siècle dernier nous a donnée
La conférence de M. Parmentier a obtenu un vif succès.
La parole chaude et persuasive du jeune et éloquent con
férencier, ses idées nettes, précises et admirablement expri
mées, ses appréciations sévères, des actes du clergé lui ont
valu une ovation des plus méritées. Nous espérons bien
que cette première conférence de M. Parmentier ne sera pas
la dernière, et que nos amis nous procureront encore le
plaisir de l'entendre.
Fidèles k leur devise utile dulci, les membres du Wil-
lems-Fonds avaient encore mis au programme de la mu
sique, du chant et de la comédie. Le tout a été très bien
interprêté et a formé un cadre charmant k la conférence de
M. Parmentier. Tous nos remercîments k ces dévoués colla
borateurs. i L.
Deux articles nous ont été communiqués, l'un con
cernant le Willems-Fondstraitant de la fête de Lundi
dernier, et l'autre ayant rapport la soirée de Mercredi
dernier donnée par la Société des Chœurs. A cause
d'abondance de matières nous sommes, k notre grand
regret, obligé de remettre le compte-rendu de la fête de la
Sociélèdes Chœurs notre prochain n°.
Tir du Dimanche 8 Février 1885.
Haut total.
1. Dumon, Aug., 25 25 20 25 20 115
2. Deweerdt, Ch., 20 20 20 20 25 105
3. Joos, Alph 20 20 20 20 25 105
4. Bogaerts, Alph., 15 20 25 25 20 105
5. Vannieuwenhuyse, 20 20 25 20 20 105
6. Swekels, Léon, 20 25 20 20 20 105
Bas total.
1. Tyberghein, Jean, 10 05 05 05 05 30
2. Masschelein, 05 05 05 10 05 30
3. Ligy, Félix, 05 05 05 05 1 0 30
du 6 au 13 Février 1885.
Naissances Sexe masculin, 6 id. féminin, 3.
Colïyn, Polydore, tisserand, ët Vlaminck, Marie,
marchande de poisson. Vandè Poele, Joseph, sans
profession, et Vandenpeereboom, Jeanne, sans profes
sion.
De Creus, Fidélie, sans profession, 80 ans, veuve de
Jean Syssau, rue de Thourout. Kestelyn, Géneviève,
sans profession, 94 ans, veuve de Pierre Verbeke, St.
Jacques-lez-Ypres. Demey, Jean, sans profession,
61 ans, célibataire, rue Longue de Thourout. Mes-
siaen, Mélanie, sans profession, 31 ans, célibataire, rue
Wenninck. Gouwy, Piene, sans profession, 77 ans,
célibataire, rue du Corbeau.Verschilde, Charles, me
nuisier, 76 ans, époux d'Amélie Ferrand, rue d'EIver-
dinghe. Pattou, Marie, sans profession, 49 ans, céli
bataire, rue de la Boule. Fagel, Hortence, religieuse,
83 ans, rue au Beurre. - Seghers, Marie, 7 ans, rue
Grimminck.
Enfants-au-dessous de 7 ans: Sexe masculin 1; id. féminin 1
Le Moniteur Belge du 13 de ce mois publie l'arrêté
Royal ci-après
LÉOPOLD II, Roi des Belges,
A tous présents et venir, Salut.
Voulant récompenser par une distinction honorifique
les officiers de l'armée qui, pendant une longue suite
d'années, n'ont pas cessé de rendre au pays et Nous de
bons et loyaux services
Sur la proposition de Notre Ministre de la Guerre,
Nous avons arrêté et arrêtons
Art. 1Il est créé une Croioc militairedu modèle
ci-joint, qui sera décernée par Nous aux Officiers dg
l'année comptant vingt-cinq années de bons et loyaux
services actifs et non interrompus, en qualité d'officier.
Art. 2. Cette décoration consiste en une c oix d'or
branches émaillées de noir, ayant au milieu un écus-
son portant, d'un côté, le chiffre du Roi, et de l'autre,
le Lion de Belgique; deux glaives sont croisés sous l'é-
cussou le tout est surmonté d'une couronne royale.
Le bijou est suspendu un ruban vert moiré, large
de 38 millimètres, deux bandes poticeau longitudina
les de 5 centimètres.
Art. 3. Notre Ministre de la Guerre est chargé de
l'exécution du présent arrêté.
Donné Bruxelles, le 11 Février 1885.
LÉOPOLD.
Par le Boi
Le Ministre de la Guerre,
PONTL'S.
Par arrêté Boyal du 11 Février 1885, il a été créé
Lierneux, province de Liège, une colonie walonne d'a
liénés, l'instar de celle qui existe k Ghcel.
La colonie est placée sous la direction et la surveil
lance de la Députation permanente du Conseil provin
cial de Liège.
Par arrêté Royal du 7 Février 1885, M. Arthur Mer-
ghelynck est nommé bourgmestre de la commune de
Wulveringhem.
BIBLIOTHÈQUE GILON
M. Th. Bost, le savant pasteur, l'éminent confëren
cier, le célèbre propagateur du protestantisme libéra1,
qui a eu l'honneur d'être vivement attaqué au Sénat
français par les évêques de France, publie aujourd'hui
le dernier volume de ses conférences.
Ce recueil, nos lecteurs le savent, est entièrement
paru dans la Bibliothèque Gilon. C'est une bonne fortu
ne pour cette collection de posséder la série complète
des conférences du savant pasteur. Le recueil forme
quatre volumes 60 centimes.
Le dernier fascicule nous apporte une conférence sur
la Solidaritédans laquelle nous reconnaissons toutes
les qualités de l'auteur, une causerie sur Antoine Cles.
se et une énergique protestation contre les bourreaux
du martyr Chapuis.
Rappelons que les quatre volumes de M. Bost sont
précédés d'une introduction par le comte Goblet d'Al-
viella.
Cet ouvrage complet devrait se trouver dans les fa
milles où le chef se préoccupe de l'éducation du cœur
des enfants.
Marche d'Apres.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
14 Février 1885.
NATURE
QUANTITÉS
Prix moyen
POIDS M'"
VENDUES
RAI!
DE
DES
GRAINS ET DENRÉES.
CENT
l'hecto
KILOGRAMMES
KILOGR.
litre.
Froment.
23,000
19 50
80
8,000
16 25
73
2,100
20 25
44
1,400
21 50
80
Féveroles
4,600
20 75
80
Pommes de terre
7,000
5 75
8.077
285 00